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3.29/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Karine Henry vit à Paris, elle a crée avec X. Moni la librairie "Comme un roman" où elle travaille actuellement.

"La Désoeuvre" est son premier roman.

Elle publie, en 2017, "La danse sorcière".

Source : www.comme-un-roman.com
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Parce que les librairies nous ont tant manqué, parce nous avions un besoin vital de les retrouver, nous avons demandé à des libraires qui nous sont chers de nous ouvrir leurs portes. Quand l'émotion et le plaisir est à portée de main et Le Monde posé sur des étagères... Balade en librairie, épisode 1 : Karine Henry, Comme un roman, Paris. Une belle générosité...


Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
« Else le savait, qu’on sorte de scène ou de la salle, avait lieu le même prodige : on était devenu un peu plus soi-même, avec les autres en dedans… Oui, c’était cela qu’entrer dans la danse de Mme Bausch, on se laissait danser comme agi par l’élan d’une vision, et soudain danser revenait à attraper la vie au col, la montrer, la voir sous tous les angles, puis la remettre à terre et la laisser courir, s’envoler… Ou bien était-ce comme lorsqu’on soulève une pierre sur un chemin de terre et qu’on découvre, au-dessous, cette vie qui grouille, oui, c’était cela que faisait Mme Bausch, elle soulevait des pierres, parfois même des rochers, pour nous laisser entrevoir la richesse ignorée et évidente à ne pas piétiner, puis reposait sans rien écraser. »
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« Sur demi-pointes, Else ne s’arrête plus, propulsée, le regard projeté en avant d’elle avant chaque fin de tour comme un grappin que l’on jette à travers l’espace… Jusqu’aux baies, seize tours sont possibles, pas un de plus, elle le sait, mais ne sait plus où elle en est, l’élan est trop vif, et l’ivresse, elle ne peut retenir le tour prochain qui arrive et c’est le choc : front contre vitre… Assommée, Else ne relève pas tout de suite la tête, expulse la douleur dans les expirs jusqu’à ce moment où elle revient à elle, se redresse et se fige : en face, la lucarne, derrière le tissu, il y a eu cet éclair, un halo lumineux d’une infime durée mais dont demeure une tache au cœur de quelque chose persiste, un orbe, un orbe luisant, un œil !… Oui! C’est un œil qui la fixe, la foudroie! Else, les paumes écrasées contre la paroi de verre, le froid, la vision, le poignard de la vision dans les yeux, Else ne bouge plus, sidérée, elle ne vit plus, pétrifiée, se rétracte, se replie comme un oiseau piégé, seul le cœur bat dans la gorge, dans les yeux qu’elle ferme puis rouvre sur cela : des toits, une lucarne, une vitre et, derrière, un simple rideau qui se balance. »
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"A la manière dont elle a cherché à remonter le fil de son rêve, peut-on sonder les mots au-delà de leur définition première, au-delà de leur livraison sonore immédiate, familière ? Peut-on déchiffrer les mots comme les songes ? Comme si le langage s'était composé au cours d'un long rêve fait par l'humanité et à travers lequel celle-ci chercha à se signifier à elle-même certains de ses mystères qu'il reste maintenant à l'Homme de redécouvrir en explorant, fouillant les racines étymologiques, sondant les fonds et souterrains sémantiques afin de décrypter les sens dérobés, les implicites et non-dits, déterrer le vaste refoulé de notre humanité."
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"Il existe autant de réels que d'individus percevant le monde. Qui pourrait jurer avoir vu le "monde" en dehors de lui-même, de son regard ? Qui pourrait affirmer que le monde est bleu ou jaune ? Car, déjà, en le disant, le choix du mot dénature l'essence de le chose décrite. Aucun mot ne peut épuiser la totalité de la moindre parcelle de réel, du moindre de ses atomes."
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"Danser pour réduire la béance entre corps senti et corps sentant.
Faire ce pari que, pour certains mouvements dansés, l’Être peut s'extraire suffisamment du langage de la pensée pour connaître ce point de rencontre entre le Soi et le Moi, entre l'en-Soi et le hors-Soi de mon corps au monde."
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Jamais je n'ai laissé personne me catéchiser, ni m'abrutir d'une enfance éden flanquée d'un décor de plâtre... Falsification aliénante.
Au contraire, depuis l'âge de conscience, âge d'une conscience prenant conscience de sa conscience, je me convie au réel, m'entraîne à courir toutes les réalités, à me pencher sur l'inconnu du plus haut de mes vertiges, bien au-delà des remparts que dresse Mâ pour me protéger et garder. Car il me faut heurter la falaise acérée du monde avant que le monde ne me fonce dessus et repérer, avant la sape des illusions, les révoltes où se réfugier.
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Enfin, Else relève le visage, captée par une légère ondulation de lumière... Ne serait-ce pas ce moment de l'aube où s'achève la passation de la nuit au jour, où apparaissent les premières lignes d'ombres ? À quel règne appartiennent les ombres ? A la nuit ? Au jour ? Dans le noir, les ombres survivent-elles ? Tapies dans les replis obscurs, seraient-ce elles qui épient ? Les ombres du jour devenues errantes la nuit... C'était donc cela qu'elle avait attendu, enfant, si tôt le matin dans la salle de verre : que l'aube vienne libérer les ombres de la nuit, quand bien même, dit-on, certaines conservent le surin avec lequel la lumière du jour est venue découper autour d'elles les toiles de l'obscur.
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- Maurice Béjart était alors encore un jeune danseur, un jour, le professeur lui a demandé de venir se placer au milieu du studio devant tout le monde pour répéter exactement le pas qu'il venait de lui montrer, ce que Béjart a fait, de son mieux certainement, le professeur l'a remercié, puis s'est adressé à tous les élèves : "C'est parfait, vous voyez, c'est exactement comme cela qu'il ne faut pas faire !"
- Pourquoi le professeur a fait une différence avec lui ?
- Ce qui compte, ce n'est pas pourquoi le professeur a fait un différence, mais ce que Maurice Béjart a fait de cette différence.
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Le Sacre du printemps est un ballet terrifiant, laminant pour le corps. Aucune mélodie, aucune pulsation régulière, le danseur doit compter en permanence... Une sorcellerie qui effraie tout autant qu'elle fascine.
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"Une femme est vue.
L'autre est à l’œuvre.
Et qui la tue."
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