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Citations de Karine Reysset (135)


J’écris beaucoup. Sur des feuilles volantes, des carnets, des bouts de papier, ainsi que je l’ai toujours fait. Mais là, c’est une question de survie. Et puis je prie. Même si je n’avais pas prié depuis longtemps. J’ai toujours été discrète sur ma foi : c’était mon jardin secret.
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En prison il faut de l’argent. Et si on n’en a pas, il faut troquer, traficoter, ou travailler. L’argent, c’est le nerf de la guerre. Ici comme ailleurs.
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Pendant l’heure de la sieste, tout est si calme ; on entend seulement quelques pleurs et des babillages. C’est un moment étrange, où la douceur se fraie un chemin au cœur du désastre.
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"Désormais je ne suis plus spectatrice de ma propre vie, j'y joue même le rôle principal."
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Le soleil allait et venait, Léna étendit le paréo sur sa poitrine. Son corps n'arrivait pas à se mettre à la bonne température. Charlotte et Stella discutaient, elles devaient penser qu'elle dormait. C'était sûrement l'impression qu'elle donnait alors qu'elle n'avait jamais été aussi éveillée, les sens aiguisés et la mémoire ravivée. Certains souvenirs étaient limpides et tranchants comme du verre, d'autres au contraire paraissaient polis, presque opaques, elle pouvait les caresser sans risquer de se couper.
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C’est un monde parallèle, un monde qui n’est pas pour moi. Mes rêves sont simples.
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(...) je rumine inlassablement comme si l'arrivée de Géraldine était la source de tous mes malheurs alors que c'est la mort de maman qui a tout dévasté. Mais c'est comme si une tornade s'était abattue après un tremblement de terre alors que nous tentions tant bien que mal de survivre en nous serrant les coudes. (p. 37)
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Merlin avait la larme à l'oeil et le poing fermé
-Est ce qu'un jour vous me ferez confiance? Est ce que je vais payer jusqu'à votre mort?
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J'en avais marre des "petits plus" comme je les appelais, ces garçons avec qui je sortais le temps d'une boum, qui me posaient un lapin dès le lendemain. Je voulais me reposer. Alors je me suis lancée, par franchement amoureuse. Au bout de deux mois, il m'était devenu indispensable comme mon chocolat du matin. C'était assez fusionnel, genre frères jumeaux.
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Il n'avait pas su protéger ses enfants.Il aurait voulu revenir à l'instant où ils ne lui avaient pas encore échappé. Malgré ses efforts, il ne comprenait pas toujours les adultes qu'ils étaient devenus.
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Au fond de nous l'étincelle
Dans le calme orageux
Cet éclair dangereux
Des héros silencieux
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Karine Reysset
Ma mère avait trop besoin de moi. Sur le plan affectif. Et logistique. Elle ne pouvait plus se payer une femme de ménage. Et je constituais pour elle une main-d'œuvre gratuite. Et corvéable à merci. Je montrais cependant tellement de mauvaise volonté, un fer à la main, qu'elle avait fini par accepter que je renonce au repassage.
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Je ne sais plus qui je suis. Cerveau pâte à pizza, coeur troué de part en part, je suis sans contours. J'ai toujours dû m'inventer, me réinventer pour plaire. J'ai toujours voulu plaire à quelqu'un. A une mère, un père, une soeur, un amoureux.
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Le soleil se lève sur la mer. Je suis partie me promener au petit matin. Le reste de la maisonnée dormait encore. J’avais besoin de me retrouver seule. Nous essayons d’être discrets, Serge et moi, même si les enfants ne paraissent pas dupes. J’ai surpris des sourires en coin, des clins d’œil complices. Cette nuit, nous avons baisé. Je ne peux pas dire « faire l’amour ». Je ne sais pas si je l’aime encore. Peut-être que oui, après tout. Ce n’était ni triste ni joyeux, juste évident. Beaucoup de tendresse. Nos corps se connaissent si bien, ils ont retrouvé leur chemin. Mais je sais que rien n’est réglé, qu’il n’a pas changé, et moi non plus d’ailleurs.
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J'adore les livres, ceux qui respirent le neuf, l'encre fraîche et le papier encore tout brillant, et ceux qui au contraire sentent la poussière à force d'avoir traîné sur des étagères ou pire dans une cave, dans des cartons, un peu jaunis.
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En prison, contrairement à la plupart de mes congénères qui s’efforcent de trouver une autre peau contre laquelle se réchauffer ou qui se caressent en catimini – je ne les en blâme pas, c’est une forme de réconfort dont je me prive sans doute –, je ne ressens plus aucun besoin de ce genre. Je ne dois pas être normale ; de nombreux indices abondent en ce sens. Que tu aies fini par tester ton pouvoir de séduction auprès d’une (autre) femme était prévisible, voire légitime, en tout cas classique.
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Tant pis ! J’écris ce qui me passe par la tête, j’en ai bien le droit. Oui, cette phrase ne doit pas te rassurer sur mon état mental, mais il n’y a pas lieu de te rassurer sur quoi que ce soit. Je n’offre aucun gage, aucune garantie. Si ce n’est celle de subvenir aux besoins de ton fils, physiques ou affectifs.
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La musique remplit le silence, ainsi que le vide sidéral qui me saisit à heures irrégulières. Heureusement il y a cette fenêtre ouvrant sur le petit jardin. Sans ça, je deviendrais folle.
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Même si les surveillantes sont attentives au bien-être des petits, elles n’en doivent pas moins remplir leur job. En général, elles frappent avant d’entrer, « afin de respecter l’intimité de la mère et de l’enfant ».
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La nursery a beau être le seul endroit de Fleury-Mérogis où les cellules sont ouvertes une grande partie de la journée, et où l’on a droit à une douche par jour, ça reste une prison. Un lieu d’où je ne peux sortir. C’est le principe même de la détention, tu me diras. Sinon ce ne serait pas drôle. Trop facile. Un lieu de privation où se concentrent toutes les misères du monde, toutes les bassesses. Une zone de non-droit où je ne suis plus maîtresse de ma destinée, où tout peut m’arriver.
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