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Critiques de Karine Reysset (211)
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Les yeux au ciel

Une histoire moderne où plus d’une fois, on lève les yeux au ciel tant il y a d’enfants, de petits-enfants pour autant de non-dits, souffrances et secrets endormis.

Encore heureux, arrive très vite un arbre généalogique pour cerner un peu toute cette grande famille.



Noé fête ses 70 ans avec sa seconde épouse Marianne. A cette occasion, enfants et petits-enfants sont conviés dans la maison familiale en Bretagne. Tour à tour, on s’imisce dans le quotidien de chaque enfant et dans leurs tourments.



Achille, le premier fils que Noé a eu avec sa première épouse reste triste et désabusé d’avoir si peu vu son père durant son enfance. Il se sent le vilain petit canard de la famille, celui qui est né avant, avant que tous les autres arrivent en talisman de la nouvelle vie de son père. Le père, Noé, il était bien trop occupé à refaire sa vie ailleurs et hors de question pour lui d’entretenir de bons rapports avec son ex femme.

Bienvenue dans le monde moderne.



Léna, la fille de Noé et Marianne est épuisée avec ses triplés qui sautent partout. Surtout lorsqu’il est question de remplir son devoir conjugal. Elle préfère encore dormir avec ses enfants qu’avec son mari.

Desperate housewife nous voici.



Merlin, pour lui, son adolescence elle dure depuis très longtemps. Avec son lot de bêtises comme faire un enfant avec une prostituée qu’il n’a jamais plus revue et lui a fourgué les langes et le berceau et les emmerdes.



Enfin Stella, la benjamine qui fouille et cherche toujours son identité et le sens de sa vie. Dans une famille, il y en a toujours un ou une qui va chercher dans les vieux tiroirs poussiéreux les vieilles histoires de famille.



C’est donc et simplement une histoire moderne bien compliquée parce que les adultes ne sont pas parfaits, parce qu’il n’existe pas de famille idéale ni de parents exemplaires.



Le malaise est latent, puis chronique et chacun repartira avec ses casseroles parce que la magie, ce n’est que dans les contes de fée.



Un roman parfait pour se donner bonne conscience (le sourire béat et les yeux au ciel... ouf! J’ai pas raté ça !) ou bien viendra plomber quelque peu votre rêve idéal car quand tout va bien chez soi, il n’y a pas de raison d’assister en première loge (assoiffés jusqu’à la moelle de mauvaises nouvelles, toujours les yeux au ciel) au festin diabolique des familles où ça saigne de partout...
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L'étincelle

Coralie, mère de famille quadragénaire, se penche sur son passé et se remémore l’été 1993 lorsque, alors âgée de dix-huit ans, elle est allée passer le mois d’août dans la luxueuse villa des parents de son amie Soline. Elle y découvre un milieu qu’elle ne connaît pas, celle de la bourgeoisie intellectuelle, elle qui vient de la banlieue et de ses lotissements. Ces gens, bobos d’apparence « cool » aux idées larges, pleins d’aisance et d’entregent, vont lui révéler leur face cachée, guère reluisante. Ce sera aussi pour elle le temps de la découverte de la sexualité et de l’entrée dans l’âge adulte. ● C’est un roman élégant qui sait dépasser le manichéisme social dans lequel il aurait pu tomber ; il est au contraire plein de nuances. ● Cependant, j’ai trouvé que l’abondance de personnages nuisait à la ligne du récit, d’autant que ces personnages m’ont semblé, pour certains, insuffisamment caractérisés, si bien qu’on les mélange un peu. ● D’autre part, l’intrigue est des plus minces. Le crime, qui aurait pu en tenir lieu, n’est pas traité ainsi ; c’est une anecdote engloutie dans le genre du roman d’apprentissage qui domine l’ouvrage. ● Ainsi, c’est un roman très classique qui peut rappeler Bonjour tristesse ; le manque d’originalité dans le fond comme dans la forme constitue à mes yeux le point faible du livre, qui se lit cependant sans déplaisir.
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La fille sur la photo

Les familles recomposées sur plusieurs générations, je n'ai rien contre (chez les autres). Mais quand on me raconte leur histoire, j'aime bien piger rapidement qui est l'ex de la mère du demi-frère, ou la belle-grand-mère du demi-neveu de qui.

Hélas ça part mal ici. Karine Reysset balance des dizaines de personnages dès les premières pages (et elle continue !), et faute d'arbre généalogique en début d'ouvrage, c'est coton pour s'y retrouver.

L'auteur en a peut-être eu conscience ? Son éditeur lui a-t-il demandé de mettre un peu d'ordre dans tout ça ? En faisant dire à sa narratrice : « Je passe du coq à l'âne, j'en ai le mal de mer. J'ai tellement gardé tout ça à l'intérieur, compressé », elle s'en sort par une belle pirouette - que j'appelle vite f*utage de gu3ule, quand je suis un peu énervée.



Voilà donc un récit confus et creux sur des thématiques dont Karine Reysset nous rebat les oreilles (tout comme l'auteur-réalisateur qui est/fut son compagnon, Olivier Adam) : Bretagne, falaises, suicide, mal-être, alcool, difficultés familiales, crise de l'adolescence, maternité, relations mère-fille.

Au milieu de tout ça, une trentenaire écrivain qui se regarde le nombril en geignant et faisant du surplace d'une côte bretonne à l'autre, via le sud de la France...



Dans la présentation de l'éditeur, c'est l'histoire de Garance, hospitalisée pour anorexie, qui m'avait attirée. Il est en fait très peu question de cette jeune fille.



Ne vous arrêtez pas à cet avis, ce roman plaira sûrement à ceux qui ne saturent pas sur les auto-fictions en général, et celles de cette auteur en particulier (j'ai retrouvé beaucoup - trop - de points communs avec 'A ta place', 'Les yeux au ciel', 'Comme une mère', 'Sors de ta chambre'... et avec quelques textes d'Olivier Adam).



Le mot de la fin à la narratrice, à propos de sa soeur : ce roman est « un genre de masturbation intellectuelle, [... Betty] a l'impression que je me suis servie de notre famille. »

Mêmes sentiments !



• Merci à Babelio et à Flammarion.
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L'étincelle

Au mois d’août 1993, Coralie âgée de dix-huit ans quitte la modeste maison de banlieue de sa mère pour passer les vacances dans la luxueuse villa familiale de son amie Soline. Au contact des personnes qui peuplent cette maison, Coralie va quitter définitivement le monde de l’enfance. Elle a soif d’apprentissages, de découvertes et d’expériences. Elle admire les parents et les enfants qui l’entourent dont l’aisance et la culture la fascinent. Mais derrière les apparences et sa découverte de l’amour, elle va se rendre compte que le monde des adultes est aussi compos é de secrets inavouables.

Avec beaucoup d’élégance Karine Reysset restitue les émois de Coralie et sa soif de vivre. Elle décrit avec une grande justesse ses états d’âme, le cœur partagé entre Soline et Thomas.

Il s’agit aussi d’un roman social où deux réalités s’opposent, celle modeste de sa mère par rapport à l’opulence des parents de Soline. Dans une atmosphère étouffante nous assistons à une succession d’épreuves initiatiques, une sorte de rite de passage à l’âge adulte.

Ce roman m’a rappelé à plusieurs reprises « Bonjour tristesse » de Françoise Sagan, j’y ai retrouvé la même ambiguïté dans les sentiments de la jeune héroïne.



L’écriture particulièrement soignée de Karine Reysset font de ce livre un réel plaisir de lecture.





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L'étincelle

Coralie est la narratrice de ce court roman. Sans filtre, elle nous raconte ce qu'elle a vécu pendant ce fameux été 1993, nous livre ce constat saisissant des adultes qui l'entouraient par rapport à ses propres parents. Mais, elle nous livre surtout sa deuxième naissance. C'est un livre sur l'apprentissage de la vie, ce basculement qui se fait parfois brutalement chez certaines personnes ou parfois en douceur chez d'autres. Coralie est un papillon qui sort de sa chrysalide, en pleine métamorphose avec tout ce que cela implique. Elle va assez loin dans son besoin d'être quelqu'un d'autre goûtant les interdits, la liberté, le sexe, ses sentiments en ébullition et exacerbés. Tout cela m'a laissé une certaine gêne qu'il a été difficile de me défaire même si j'ai aimé l'histoire et l'écriture. (...)



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L'ombre de nous-mêmes

Cela fait à peine un an que la vie d’Alma se résume au quotidien de sa cellule et depuis peu à celui de la nursery, un quartier réservé aux jeunes mères. Incarcérée à la prison de Fleury-Mérogis, elle se raccroche comme elle peut à l’enfant qu’elle vient de mettre au monde et à ceux qu’elle sait dehors. Pour ne rien oublier de son existence en détention, Alma écrit. Elle rédige de longues lettres qu’elle destine à Samuel son ex-compagnon, le père de ses enfants, l’amour de sa vie. Des lettres qui restent sans réponses et qu’elle ne prend même plus la peine d’envoyer, mais qui lui permettent de ne rien oublier, de garder la tête hors de l’eau.

Parce qu’écrire est devenue une question de survie, Alma rédige également de petits textes autour de l’enfance en Argentine de Lucinda, sa voisine de cellule, tombée pour trafic de drogue et dont la vie s’est brutalement brisée. De l’autre côté des barreaux, à l’extérieur, Sarah, la fille d’Alma, secouée par le besoin urgent de se confier, se dévoile face à son ordinateur via un journal vidéo en ligne. Elle déroule ainsi le fil de son enfance, son quotidien bousculé d’adolescente, les visites au parloir et la vie qui continue malgré tout.



Autour de la correspondance d’Alma, Karine Reysset dessine le portrait de trois femmes. Trois vies entremêlées, trois destins brisés par l’enfermement qui malgré la détresse et face à l’adversité font preuve d’une véritable envie de vivre.

Ce texte est bouleversant et ne peut laisser insensible.

Une très belle lecture.







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Les yeux au ciel

Karine Reysset nous invite dans une vieille demeure bretonne à l’anniversaire de Noé qui fête son 70ème anniversaire auprès de ses enfants et petits-enfants. Comme souvent dans les réunions familiales, c’est l’occasion de faire le point sur sa vie et de reprendre le fil des relations distendues par le temps et la distance.

Karine Reysset donne la parole, chapitre après chapitre à chacun de ses personnages. Léna, l’aîné maman de deux enfants en bas âge se sent épuisée, bien loin de la maîtresse-femme que chacun imagine. Achille, fils du premier mariage de Noé, accuse son père de l’avoir laissé seul avec une mère froide et mal aimante. Merlin traîne derrière lui sa réputation d’homme immature qui a laissé ses parents élever sa fille parce qu’il était incapable de le faire lui-même. Stella, la cadette, ne se sent pas très bien dans sa relation de couple. Elle ne sait plus où elle en est, elle a du mal à se situer. Marianne et Noé regardent leurs enfants et petits-enfants évoluer et tentent de les comprendre. Ils ne sont pas sans reproches eux-non plus… Comme souvent, les enfants remuent les choses et grâce à eux, le secret que cache la famille ruisselle de plus en plus jusqu’à ce qu’il soit nécessaire pour chacun d’en parler un peu.



J’ai aimé cette famille, ses secrets, ses bonheurs, ses drames. L’écriture de Karine Reysset est simple et efficace, elle va à l’essentiel.

Une belle lecture.

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La fille sur la photo

Bon, c'est l'histoire d'une fille qui est sur la photo...La photo de famille d'un grrrand réalisateur avec les trois enfants qu'il a eus de deux femmes différentes, et une troisième, sur la photo, qui n'est pas la mère des enfants, qui est sa nouvelle copine, et qui fait surtout la nounou pour pas cher : la fille sur la photo, donc. Vous me suivez ?

La fille sur la photo, Anna, est un peu en perdition. Elle ne sait pas trop qui elle est, ce qu'elle fait, où elle va. Alors elle va chez le grand réalisateur, comme ça, boum, et lui, qui travaille avec de grandes et superbes actrices, il reste avec elle...Mais elle se sent un peu complexée, dans l'ombre...Donc, pour se rendre utile, elle élève quasiment seule les trois enfants du grand réalisateur, qui ne sont pas les siens. Sympa, la fille sur la photo. Elle est aussi romancière, mais le grand réalisateur ne la prend pas très au sérieux. Alors, un jour, au bout de dix ans (tenace, la fille, quand même), elle se barre avec un de ses lecteurs ...Euh, tellement bizarre que moi, perso, j'aurais pas tenu une heure. Mais bon, on ne m'a rien demandé. Et puis un an après, le grand réalisateur l'appelle parce que la petite dernière fait des crises de nerfs et de l'anorexie...

J'ai oublié de dire que tout le monde dans ce roman a été abandonné par sa mère. Et que ça se passe au bord de la mer, à Saint Malo puis dans le Sud. Et que la mer, la fille, elle en peut plus. Grrrosse métaphore, limite allégorie.

Le grand réalisateur est insupportable. Les enfants sont trop beaux et trop sympas pour être vrais, la fille de la photo est, pfffou, on sait pas ce qu'elle veut et elle non plus, mais ce n'est pas très bien traité. Les autres personnages sont dessinés à gros traits.

Ca me rappelle un sketch des Inconnus "Ca te barbera (Santa Barbara) qui te dira pourquoi tu regardes ça ? ". Je l'avais dans la tête pendant toute ma lecture : La fille sur la photo, qui te dira pourquoi tu lis ça...Beh je l'ai lu quand même, l'écriture est fluide, mais pfffou...
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Comme une mère

Emilie, tout juste sortie de l'adolescence, déjà bousculée par la vie s'apprête à accoucher sous X dans une ma¬ternité parisienne.

Dans la salle d'à côté, Judith vit un drame en perdant le pe¬tit garçon qu'elle vient enfin de mettre au monde après de multiples tentatives infructueuses. A bout de chagrin, Judith enlève l'enfant dont Emilie ne veut pas.



Karine Reysset accompagne ces deux femmes en leur donnant la parole dans des chapitres alternés.



L’auteure a beaucoup de pudeur dans la façon de traiter ce sujet douloureux, elle le fait sans tomber dans le larmoyant, sans juger, ni prendre parti.

C’est un roman qui émeut, qui est joliment écrit, avec sensibilité et simplicité.



C’est mon quatrième rendez-vous avec Karine Reysset dont j’ai eu le plaisir de faire la connaissance lors d’une rencontre à la Médiathèque de Vannes.

J’en garde le souvenir d’une jeune femme simple et souriante, parlant de son œuvre avec modestie.

J’ai apprécié son contact chaleureux et son intérêt pour les questions de ses lecteurs.

Pour tout cela et ses magnifiques romans, je la remercie.



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La fille sur la photo

Un peu de people pour commencer ce billet : Savez vous que l'épouse d'Olivier Adam, ce romancier dont j'aime énormément l'oeuvre (et dont j'ai parlé ici même) était également romancière certes moins connue, mais également bien talentueuse et elle s'appelle Karine Reysset.



J'avais lu un de ses premiers romans, Les Yeux au ciel, très jolie saga familiale autour de la mort d'une petite fille il y a quelques années (j'ignorais à l'époque son lien conjugal) avec notamment un très belle description du lien maternel. et"L'ombre de nous même", qui nous livrait encore de beaux portraits de femme, avec en filigrane la même thématique du rapport filial entre une mère et sa fille.



Dans "la fille sur la photo," dernier roman en date paru en début 2017 toujours chez Flammarion, son lien avec Olivier Adam tant ce récit clairement autobiographie présente et sur le fond et sur la forme des grandes similitudes avec l'auteur de Falaises ou Le coeur régulier .



Certes, La fille sur la photo continue à suivre le fil des précédents roman de Reysset, à travers le portrait d'une femme en perdition et plus largement de mères qui ont baissé les bras et préféré prendre la fuite à travers Anna, personnage principal.



Mais on y trouve des décors- la Bretagne iodée et très incarnée de Saint Malo- des thématiques- la famille recomposée, les doutes moraux et intimes, la solitude, la difficile quête d'identité, les filiations complexes et croisées, le manque de confiance en soi, et un certain ton, enlevé et rythmé, entre dureté et tendresse, des tonalités chères à Adam.



Le personnage central, Anna, a eu un parcours pour le moins chargé , profondément rongée par la fuite de sa mère puis une vie adulte aussi compliqué, en tant que belle-mère d'enfants eux-même abandonnés par leurs mères...



Sa remise en question lors de ses retrouvailles avec le passé qui arrive à la surface est forcément touchant a priori..



Malheureusement, l'ensemble laisse une impression moins convaincante que les romans de ce dernier : ici, on est un peu perdu avec la profusion des personnages et de prénom qui surgissent dans les trente premières pages, et le récit, qui revient entre allers retours et présent compliqué, sent un peu trop l'auto-apitoiement et la complaisance.



Chronique familiale résolument contemporaine, La fille sur la photo se lit certes avec intérêt mais sans soulever d'enthousiasme particulier et devrait passer difficilement le cap des décennies ...




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La fille sur la photo

La fille sur la photo c'est Anna, la trentaine bien sonnée, écrivain de son état et accessoirement dame de compagnie . Alors qu'elle a quitté son "grand et fort amoureux"depuis un an, celui-ci l'appelle à la rescousse car sa benjamine va mal.

De retour dans la maison de St Malo où elle a vécu avec cet homme et ses enfants à qui elle a servi de mère de remplacement, la jeune femme se laisse submerger par les souvenirs de leur vie commune. Tous ces souvenirs pleins de tendresse et d'amertume se bousculent avec ceux de son enfance qui ont déterminé la femme qu'elle est aujourd'hui. Elle en démêle l'écheveau pour tenter de donner sens à sa vie en mettant à plat les différents épisodes marquants. Pour réussir à trouver sa place et enfin faire les bons choix...

J'ai été troublée en commençant la lecture de ce roman très intimiste, d'inspiration assez clairement autobiographique. La tentation est grande de chercher à déceler derrière les traits de l'amoureux d'Anna ceux de l'écrivain célèbre qui est le compagnon de l'auteur. Mais rapidement j'ai réussi a oublier ce "détail " pour m'attacher exclusivement à Anna qui nous fait, à travers l'autopsie de son fiasco amoureux, le portrait d'une femme en perdition et plus largement de mères qui ont baissé les bras et fui.

Une très belle lecture que j'ai regretté d'avoir terminée si rapidement ! Je remercie Babelio et les éditions Flammarion de m'avoir permis de découvrir la plume tendre et sensible de Karine Reysset que je ne connaissais que de nom.
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Les yeux au ciel

A l'occasion de l'anniversaire de Noé, le grand- pére, toute la famille se retrouve dans la vieille demeure, en Bretagne.

Six jours durant,les conflits, les angoisses, les regrets affluent...dans cette famille recomposée.

Achille, le demi- frére, qui vit aux États - Unis,arrive avec ses triplés," aux yeux délavés", portraits crachés de leur mère Beth,autoritaire et conventionnelle, restée là- bas, qu'il s'apprête à quitter....

Merlin, coureur de jupons, instable,que personne ne considére comme un adulte, pére de Scarlett, adolescente,que Noé et Marianne élévent eux mêmes...

Léna, l'aînée,mal dans sa peau,qui ne parvient plus à s'occuper de ses enfants,Théo et Zoé, mariée à Vincent,qui ,lui, travaille beaucoup....

Stella, la petite derniére,amoureuse de Charlotte....

Petit à petit , un drame enfoui resurgit : une fillette disparue il y a trente ans...

Ah! Les réunions de famille,les vieux meubles craquent, les parents aussi!les comptes se réglent entre fréres et soeurs, chacun désirerait se réconcilier mais tous se heurtent aux histoires des uns et des autres, l'émotion et la gravité du sujet dépassent la banalité des conflits, les adultes essaient de panser leurs plaies, inconsolés, ils se souviennent....

Derrière les faiblesses collectives les fantômes du passé refont surface, ce drame que personne n'aborde, personne n'est guéri...

L'auteur débusque les silences, les non-dits et les tabous, Karine Reysset démêle partiellement l'écheveau de ces destins inaccomplis et multiples, elle accompagne la douleur de chacun sans jamais juger...

Comment se construire sur cette part d'enfance de laquelle on ne se remettra jamais?

Peut - on mettre tout sur la table?

La quête de vérité des uns est - elle forcément le moteur des autres?

L'écriture est simple, délicate,l'auteur écrit juste sur des thémes importants, le deuil, la douleur de perdre un enfant , l'incommunicabilité, le poids du secret, les remords, l'immaturité de certains adultes face à la maturité de certains jeunes, l'homosexualitè,les probléme relationnels.....

Un beau livre plaisant à lire qui se lit d'une traite.....

Une plume légére et pudique, subtile et tendre où l'auteur en pénétrant l'intimité de chacun et son passé,distille une émotion douce amére, à fleur de peau, un livre murmuré, sincére et poignant comme un chagrin d'enfant ou les larmes sur le visage d'un grand- père
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L'étincelle

A la fois roman d'initiation et roman social L'étincelle m'a séduite par son côté intemporel propre à toucher la plupart d'entre nous. Qui n'a pas le souvenir d'un été éblouissant, celui de tous les possibles, des premières fois, que l'on garde bien précieusement au fond de soi. Premier baiser, première cuite, premier amour... parenthèse enchantée des vacances.

En nous racontant celles de Coralie l'été de ses 18 ans, Catherine Reysset en recrée la magie avec sa belle sensibilité qui me touche toujours autant. Je ne me lasse pas de la rondeur, de la vivacité et de la fluidité de son écriture qui semble couler comme une rivière qu'aucun obstacle ne vient contrarier. Elle sait toujours rester fraîche malgré le côté trouble de l'histoire dévoilée dans ce roman qui à mon avis est le meilleur de ce qu'elle a écrit jusqu'à présent. Tout en gardant la tendresse qui la caractérise, elle y fait preuve d'une audace assez surprenante.

Lire L'étincelle, c'est un peu comme écouter une amie qui nous raconte sa vie. C'est passionnant mais parfois aussi légèrement ennuyeux. Alors l'esprit décroche, part dans ses propres souvenirs réveillés par l'évocation d'une odeur, d'une atmosphère estivale. Avec une amie, c'est gênant, on ne peux pas lui demander de répéter tandis qu'avec le livre aucun souci pour revenir en arrière ☺.

Cette lecture m'a rappelé le film de Nina Companez " Faustine ou le bel été " dont sensualité lumineuse m'avait subjuguée. J'avais 16 ans quand je l'ai vu la première fois, à sa sortie, mais lorsque je l'ai revu quelques trente ans plus tard, il m'a paru bien ringard. Rien ne vaut les souvenirs que l'on garde en tête. Même si les couleurs s'estompent, ils ne se démodent jamais et peuvent ressurgir des limbes de l'oubli, comme s'ils dataient d'hier, au détour d'un mot, d'une phrase.
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L'étincelle

Le temps d'un été incandescent, Coralie, jeune fille empêchée, va se découvrir dans le regard des autres, s'émanciper de son milieu et s'autoriser à espérer et à aimer. C'est le récit d'une mue, d'un passage à l'age adulte (avec ses désirs et désillusions) que narre l'auteure avec bienveillance. La fin de l'adolescence , avec son égoïsme forcené et ses sentiments exacerbés, y est décrit avec beaucoup de tendresse et de justesse. Une lecture très plaisante.
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L'étincelle

» L’étincelle « de Karine Reysset sera publié en cette rentrée 2019 aux éditions Flammarion. De cette lecture, j’en ressors toute aussi charmée par l’écriture sensible mais audacieuse de l’auteure, que par l’histoire envoûtante !

p. 180 : » Depuis que j’ai reçu son invitation à ses noces, elle réapparaît dans mes rêves. J’avais mis tant de temps à l’en chasser. »

Aujourd’hui mariée et mère de famille, Coralie se revoit encore cet été 1993, l’été où tout a basculé. Et recevoir le faire-part de mariage de Soline la projette vingt-cinq ans en arrière, au cœur du village de Muguet, dans la maison familiale de son amie.

Coralie est fille unique. Ses parents viennent de se séparer, comme s’ils avaient attendu l’aube de ses dix-huit ans pour se soulager de la présence de l’autre. Alors lorsque sa copine de fac lui propose de la rejoindre en Dordogne, dans la maison familiale, pour y passer l’été, Coralie y voit une échappatoire !

p. 16 : » Elle était pétillante, meneuse, tout mon contraire. J’ignore pourquoi elle avait jeté son dévolu sur moi. C’était elle qui était venue à ma rencontre, elle qui m’avait choisie. «

Bien que Coralie ne comprenne pas ce que Soline lui trouve, elle doit néanmoins admettre que leur amitié fonctionne bien.

p. 13 : » Nous nous complétions. «

Mais cette maison familiale est le point de concentration d’une toute autre société. A l’opposé de tout ce que Coralie connaissait du monde des adultes, quasiment restreint à ses deux parents.

p. 41 : » Jamais je n’avais entendu d’adultes aussi potaches. Leur liberté de ton, leur jeunesse d’esprit me déconcertèrent un peu au début, puis je m’y habituai. J’aimais leur sens de la répartie et parfois de l’absurde, leurs esprits vifs et éclairés. «

C’est au milieu d’adultes libérés des responsabilités parentales et professionnelles, désinhibés, libertins et secrets que Coralie va faire son entrée dans le monde adulte. Arrivée innocente et naïve, elle va elle aussi s’extraire de ses chaînes.

p. 165 : » Cet été-là, je quittai définitivement le monde de l’enfance pour celui des adultes, je sortis enfin de ma chrysalide. «

A la fois émerveillée et complexée par ce microcosme culturel et aisé, elle y entraperçoit les failles au fur et à mesure de son séjour. Confidente d’un jour des infidélités des uns, et témoin involontaire des excès des autres, Coralie va faire l’apprentissage de la vie.

p. 56 : » Cette jeune fille de dix-huit ans et des poussières, aussi étrange que cela me paraisse aujourd’hui, c’est moi, moi différente et semblable, je tente d’en saisir l’essence à ce tournant de sa jeunesse, ce pivot que constituèrent ces vacances au bord de la rivière. A mon humble échelle, ce séjour provoqua un cataclysme. »

Libérés de la surveillance des parents, les adolescents s’aventurent sur la rive opposée. Mais la magie n’opère plus le jour où la gendarmerie vient interrogée les occupants de la maison suite à la disparition d’une petite fille dans le camping. Une tragédie qui hantera ces nuits d’adulte.

p. 90 : » Il s’est passé quelque chose cette nuit. Une fillette en vacances au camping a disparu. «

Longtemps considérée comme invisible aux yeux des autres, la jeune femme va s’enorgueillir des attentions et des flirts.

p. 83 : » J’avais soif d’amour, de tendresse, une soif inextinguible. «

Se rapprochant de plus en plus de Soline et de Thomas, son ami d’enfance, Coralie va profiter de chaque instant, usant tout comme les adultes des mensonges et des secrets.

p. 129 : » Je sentais que tout cela était éphémère, ayant l’intuition que je ne revivrais jamais de tels moments, je n’en savourais que davantage chaque minute. Je n’étais pas dupe, ma chance était effroyable. Je devrais en payer le prix tôt ou tard. C’était un miracle de n’avoir pas encore été démasquée. Je jouais avec le feu. «

Un été qui restera gravé, et influencera sa vie d’adulte. Et aujourd’hui, vingt-cinq ans plus tard, en recevant ce faire-part de mariage, elle s’interroge sur les choix qu’elle a fait.

Un roman d’apprentissage, où se mêlent les passions et les mensonges. Karine Reysset décortique ce passage du monde innocent de l’enfance à celui de désillusion de l’adulte. Difficile d’expliquer pourquoi cette écriture m’a touchée… Après tout, est-ce que tout doit se justifier ? Mais une chose est sûre, j’ai entrouvert une porte, et je souhaite aujourd’hui poursuivre en me plongeant dans les autres romans de Karine Reysset…
Lien : https://missbook85.wordpress..
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L'étincelle

Coralie est une jeune fille effacée, tourmentée, souffrant d’un manque de tendresse, d’amour.



« J’avais toujours été celle dont on ne remarquait pas l’absence. »



La séparation de ses parents l’a ébranlée. Et cependant, au fond d’elle-même, elle le sent, couve un grand feu. Elle sait qu’un jour il va éclater. À l’intérieur, sous des couches d’ennui et de timidité, une tornade s’apprête à tout emporter avec elle. L’invitation de son amie Soline à passer quatre semaines en Dordogne va être l’étincelle qui va tout embraser.

Vingt-cinq ans plus tard, mariée, mère de famille Coralie se souvient de cet été où elle a entamé sa mue, où elle est enfin sortie de sa chrysalide.



Karine Reysset sait parfaitement nous raconter le cataclysme subit par une jeune fille lors d’un été brûlant où tous les interdits sautent. Une pause estivale où amis et famille se croisent où les arrivées succèdent au départ, amusez-vous tel est le mot d’ordre, alors tout le monder se lâche, l’alcool coule à flots, les joints circulent de main en main, chacun couche avec qui bon lui semble. Le sujet de ce roman n’est pas original et bon nombre de films ont repris ce thème des vacances entre amis où sexe, alcool et substances illicites sont le quotidien.

Rien de bien nouveau donc, l’auteur essaye bien de relancer son récit par la disparition d’une fillette dans le camping voisin, pas de quoi passionner le lecteur. Alors on essaye le coup du chassé-croisé amoureux sous forme de trio sexuel un garçon, deux filles, mais là aussi rien de bien passionnant. Vous l’aurez compris ce roman ne m’a pas passionné, même si la qualité de l’écriture n’est pas en cause.

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L'étincelle

Étincelle ou baptême du feu ? Je ne sais que penser. Ai-je passé un mauvais moment de lecture ? Bien au contraire. Mais ai-je été enthousiasmé parce que j'ai lu ? Non plus. Je m'explique. L'intrigue n'a rien d'original : une jeune femme de dix-huit ans qui perd sa virginité pendant les vacances. Les amours d'été, un thème d'une grande banalité même si le dépucelage de « Coco » associe des expériences hétérosexuelles et homosexuelles. À la rigueur, si tout ça avait fini en triolisme, l'étincelle serait venue avec l'odeur du souffre. Mais non. Pendant tout le roman, je me suis demandé quand viendrait cette étincelle. Car même les premiers émois n'ont rien d'incandescents. La relation ambigüe avec la mère était électrique, prometteuse (en début de roman), mais elle tourne au règlement de compte attendu. le désir renaissant des pères, une initiation par le vieux mâle, eut été plus convenu mais pas dénué d'intérêt. Or, il n'est pas exploré. La mort de la petite hollandaise du camping pouvait déchaîner des cataclysmes émotionnels, qui ne se produisent pas. Quant à l'attirance pour le vagabond, elle n'est qu'un faire-valoir. Alors quelle étincelle ? « Éteint celle » qu'elle était avant les vacances, une petite bourgeoise de banlieue ? Ce récit, dont l'atmosphère rappelle parfois, à des degrés divers, des films comme « diabolo menthe », « la boum », « hôtel de la plage », « l'année des méduses » et plus récemment « swimming pool » ou « les petits mouchoirs », est assez conventionnel. Pour en mesurer la relative fadeur, il suffit de relire « Bonjour tristesse » de Françoise Sagan. Autre chose, le style : une avalanche de parenthèses en début de livre qui réapparaît subitement page 137. Quel était l'effet recherché ? Pour finir sur une note positive, je ne peux nier la douceur et la tendresse qui émanent de ce texte (autobiographique ?) La transformation de cette jeune fille à fleur de peau muée est remarquablement exprimée. Les retrouvailles avec sa mère, également, sont émouvantes, presqu'involontairement. Peut-être que ce titre était sur-prometteur, en laissant imaginer de grands incendies, alors qu'il s'agit d'un baptême du feu.
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La fille sur la photo

Anna a quitté son foyer, l’homme qu’elle aimait, les enfants de l’homme qu’elle a choyés et adorés, deux filles et un garçon, pour un amour chaotique mais peut être plus facile du moins au début.







Un an plus tard, Serge, son ancien compagnon, réalisateur de renom, lui lance un appel au secours. La benjamine, Garance est hospitalisée suite à une fête qui a dégénérée. Anna part en Bretagne et ce retour en arrière provoque une sorte de bilan de vie.







Son départ de la maison où elle se sentait prisonnière, les enfants qu’elle aimait mais sans aucun pouvoir de décision sur leur éducation, son syndrome de la page blanche. Cette impression de subir sa vie. Elle réfléchit à toute vitesse, ses souvenirs arrivent dans le désordre.







Anna nous raconte ou plutôt se remémore la mort de sa mère, sa présence à son chevet alors que sa mère a abandonné ses trois enfants des décennies plus tôt. Son désir de lui pardonner et de l’aimer, son ressentiment, le fait que personne ne la soutienne dans cette période à part un admirateur, le fameux avec qui elle partira plus tard, encore un mauvais choix dans sa vie. Il y a eu l’abandon du père aussi, qui refera sa vie, le placement chez leurs grand-parents. Sa grande soeur Betty aura une vie mouvementée, son petit frère aussi, chacun réagit au malheur comme il peut.







Anna restera dans le droit chemin sans se faire remarquer mais sans vivre aussi. D’études sans grand intérêt au job de garde d’enfants sans motivation, elle fera alors la rencontre de Serge sur un plateau de cinéma où elle s’apprête à dormir, étant plus ou moins sans-abri. Il l’héberge et le reste suit. Une vie facile pendant dix ans où elle se s’impose pas.







La mort de sa mère crée un bouleversement dans sa vie si lisse et si ses choix ne sont pas toujours bons pour elle, ils vont au moins lui faire comprendre qu’elle doit vivre pour elle. Un passage sur un chantier de sa soeur, un oeil sur son petit frère, des discussions sincères avec les enfants de Serge, une mauvaise rencontre et une fausse-couche suite à une fuite et une chute de trois mètres, Anna comprend enfin qu’elle doit vivre pour elle, devenir responsable, autonome, indépendante.







L’histoire est centrée sur Anna, personnage principal, mais loin d’être apitoyant, ce récit nous fait comprendre que les choix de la vie d’adulte viennent principalement de l’enfance. Anna doit vivre avec ce sentiment d’abandon et en être consciente.







J’ai retrouvé avec plaisir le style délicat et sensible de Karine Reysset, sa facilité à raconter les écorchés de la vie. À lire doucement et par petites touches.





Un grand merci à BABELIO et aux Éditions FLAMMARION




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Les yeux au ciel

Un roman qui commence avec une douce odeur de vacances, de retrouvailles en famille. Mais chaque personnage arrive dans la maison familiale du bord de mer avec son lot de casseroles et les parents ne sont pas en reste. C’est une histoire de secret de famille. Mais quelle est la définition d’un secret familial ? Pour les parents, ne pas parler d’un drame qui s’est passé il y a des décennies et qui continue à les faire souffrir et protéger leurs enfants. Pour les enfants, c’est ne pas avoir eu d’explications sur le même fait et se faire de mauvaises idées. Et si cette année était idéale pour tout mettre sur la table : les peurs, les angoisses, le chagrin, les regrets. Mais cela suffira-t-il ? La quête de vérité des uns n’est pas forcément la réalité des autres. Mais si l’amour est présent, c’est le principal. A lire au bord de la mer !
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La fille sur la photo

Difficile pour une très jeune femme d'exister lorsqu’elle vit avec un conjoint riche et célèbre, qui a déjà trois enfants de deux mères différentes et la toise de sa maturité avec ses vingt ans d'écart d'âge, ses désinvoltures travesties en certitudes parce qu’assumées.



Difficile pour elle d'exister dans l'univers d'une famille décomposée, plus que recomposée. Difficile pour Anna, cette romancière dans le roman, de faire émerger une parcelle de talent en quête de succès personnel, quand les ouï-dire l'attribuent à un favoritisme intéressé.



Seulement voilà, de sentimentales les errances du cœur sont devenues plus restrictivement émotionnelles, tant la versatilité coupe court à toute velléité de persévérance. Les émotions sont elles-mêmes en danger tant la surenchère en artifices de notre vie moderne rend l'être instable. La déprime devient finalement la compagne la plus fidèle d'une vie terrestre qui a perdu tous ces repères.



A la lecture de cet ouvrage, j'ai eu l'impression d'assister à quelques séquences de cette désormais trop célèbre téléréalité croqueuse d'audience quand l’homo-numericus vient faire ses pauvres confidences à la caméra dans son langage d’idiomes modernes.



J'ai eu du mal à m'intéresser à ces atermoiements. Je n'y suis même pas parvenu. Trop futile. Trop superficiel, trop quotidien désormais. On a du mal à y extraire une sensibilité. Et pourtant …



Je remercie Babelio et les éditions Flammarion pour l'intérêt qu'ils m'ont porté en m'adressant cet ouvrage.

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