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3.74/5 (sur 58 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Hohenstein-Ernstthal , le 25/02/1842
Mort(e) à : Radebeul , le 30/03/1912
Biographie :

Karl Friedrich May était l'un des écrivains allemands les plus vendus au monde, notamment pour ses romans d'aventures au Far West dont les deux héros sont le Blanc Old Shatterhand et l'Apache Winnetou.

Il naquit dans une famille pauvre et souffrit de cécité peu de temps après sa naissance, due sans doute à la malnutrition. Il retrouva la vue après une opération chirurgicale et un traitement médical à l'âge de 5 ans. Il alla à l'école, en Saxe, à Waldenburg. Durant ses études, il devint enseignant, il commença à écrire, mais resta sans succès pendant longtemps. Pendant qu'il travaillait comme enseignant, il commit un certain nombre de petits larcins et fut emprisonné plusieurs fois.

Ce n'est qu'à partir de 1875 que Karl May eut du succès en tant qu'écrivain, devenant extrêmement populaire. Beaucoup de ses livres sont écrits à la première personne par le narrateur-protagoniste et il prétendit parfois avoir vécu ce qu'il décrivait.

Il écrivit aussi des romans d'aventures se déroulant au Proche-Orient, ainsi que des histoires moins connues situées dans son Allemagne natale, des poésies, une autobiographie et un jeu.

Il a également composé deux célèbres chants romantiques allemands "Ne m'oublie pas" et une version du "Je vous salue Marie".

Il visita l'Amérique du Nord seulement en 1908, n'allant pas plus loin que dans la ville de Buffalo, dans l'État de New-York.

Son manque d'expérience directe du Far West était compensé par une ingénieuse combinaison de créativité, d'imagination et de sources d'information incluant cartes, comptes rendus et guides de voyage, ainsi que des études d'anthropologie.

Karl May utilisa de nombreux noms de plume : "capitaine Ramon Diaz de la Escosura", "M. Gisela", "Hobble-Frank", "Karl Hohenthal", "D. Jam", "Prince Muhamel Lautréamont", "Ernst von Linden", "P. van der Löwen", "Emma Pollmer", "Richard Plöhn", et "Franz Langer".
Aujourd'hui, ses livres sont publiés sous son vrai nom.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Cher lecteur, connais-tu le sens exact du mot "greenhorn" ?
C'est une épithète fort irrespectueuse et même vexatoire.
Green veut dire vert, et horn cornes d'escargot. Un "greenhorn"est donc un homme "vert" dans le sens qu'on donne à ce mot en parlant des fruits insuffisamment mûrs, autrement dit un homme fraîchement débarqué dans le pays, un novice qui doit étendre prudemment ses antennes s'il ne tient pas à courir le risque de se rendre ridicule.
Un "greenhorn" est un homme qui ne parle pas du tout anglais, ou qui, au contraire, s'exprime dans un anglais par trop châtié et fleuri. L'anglais "Yankee" ou l'argot du Wild West blessent atrocement ses oreilles.
Un "greenhorn" fume des cigarettes et abhorre le monsieur qui chique.
Un "greenhorn" lorsqu'il a reçu une gifle d'un "paddy", court porter plainte devant le juge de paix, au lieu d'abattre son agresseur sur-le-champ, comme le ferait un véritable "yankee"....
(extrait du chapitre premier "Le greenhorn")
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— A moins que ce ne soit sa « victime » qui l’abatte la première.
— Vous allez trop vite en besogne, comme d’habitude.
— Nullement. Tout simplement, je ne crois pas le grizzli plus invincible que n’importe quel fauve.
— Cette phrase, c’est encore dans les livres que vous l’avez trouvée.
— Ce n’est pas impossible.
— Alors, je comprends. Ce sont les livres qui vous
tournent la tête. Sans cela, vous ne seriez pas plus bête qu’un autre. Mais, avec votre tête farcie de récits de chasse, vous êtes capable de braver un grizzli, comme vous l’avez fait hier du bison.
— Certainement, si j’y suis réduit.
— Que voulez-vous dire ? On n’est jamais réduit à faire des folies.
— Bien sûr, on a toujours le moyen de se sauver, surtout quand on ne se sent pas à la hauteur.
— Il ne s’agit pas de lâcheté dans ce cas. Se sauver devant le grizzli n’implique pas forcément la couardise. Au contraire, c’est un véritable suicide que d’attaquer ce fauve à la légère.
— Ça dépend. Quand on est attaqué par un grizzli, et qu’on n’a plus le temps de s’enfuir, il faut bien soutenir la lutte. D’autre part, dans le cas, par exemple, où la bête attaque un ami, on ne peut abandonner celui-ci. Dans toutes ces circonstances, je crois qu’il ne reste qu’à tenir tête, même au grizzli.
— Évidemment, en théorie, vous avez raison. N’empêche que vous êtes l’imprudence même.
J’ai sincèrement peur pour votre vie.
— Pour le moment, vous n’avez aucune raison d’avoir
peur. Croyez-vous que cette région
abrite des grizzlis ?
— C’est fort possible. On rencontre des grizzlis un peu partout dans les Montagnes Rocheuses. Ils suivent les fleuves et parfois ils descendent même dans la Prairie. Gare à ceux qui en rencontrent sur leur chemin ! Mais parlons d’autre chose.
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— Je ne comprends pas où le Visage-Pâle veut en venir par cette question stupide. Certes, un jour Tangua régnera en grand chef sur les territoires de chasse éternels. Mais ce jour est encore très loin.
— Je crains fort qu’il ne soit déjà là. Il ne te reste qu’une minute ici-bas.
— Pourquoi ?
— Descends de la voiture, je te le dirai. Mais dépêche-toi !
— J’y suis, j’y reste.
— Tant pis pour toi. Tu sauteras en l’air.
Ayant prononcé ces paroles énigmatiques, Sam fit mine de partir. Mais au moment même Tangua sauta à bas du chariot, saisit Sam par le bras en s’écriant :
— Je sauterai en l’air ! Pourquoi Sam Hawkens prononce-t-il de pareilles paroles ?
— Pour te mettre en garde.
— Contre quoi ?
— Contre la mort qui te guettait sur la voiture.
— Uff ! La mort se trouve donc sur la voiture ?
— Mais oui.
— Où ça ? Montre-moi !
— Tout à l’heure... Vos éclaireurs vous ont-ils dit ce que nous faisions dans cette région ?
— Ils m’ont dit que vous prépariez la route pour un nouveau cheval de feu.
— C’est juste. Mais sais-tu que cette route doit traverser des rochers et des montagnes que nous sommes obligés de faire sauter.
— Sans doute, mais quel rapport ?
— C’est très simple. Sais-tu par quel moyen nous faisons sauter les rocs qui obstruent le chemin du cheval de feu ? Tu penses peut-être que nous nous servons de la poudre avec laquelle nous chargeons nos armes à feu ?
— Non. Les Visages-Pâles ont inventé une autre poudre pour détruire les montagnes.
— C’est exact. Eh bien ! cette voiture contient une grande quantité de cette poudre. Nous l’avons soigneusement emballée, mais celui qui ne sait pas la manier est déchiré en mille morceaux dès qu’il touche par mégarde au paquet.
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— Si près que si tu n’avais pas sauté à terre, tu te trouverais déjà dans les territoires de chasse éternels. Et dans quel état ! Sans ton sachet de remèdes, sans les scalpes de tes ennemis, tu ne serais qu’un amas de morceaux de chair et d’os. Comment pourrais-tu y régner à la manière d’un grand chef ? Tes restes auraient été foulés aux pieds et écrasés par les chevaux.
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- Savez vous ce que c'est qu'un totem, sir ?
- Certes. C'est une sorte de signature de l'indien, quelque chose comme un cachet, ou un sceau chez nous, et cela peut se présenter sous la forme d'objets et de matériaux les plus divers.
Cette explication est juste, mais elle est incomplète. Les indiens n'ont pas tous le droit d'avoir un totem ; seulement les chefs.....
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Voilà une action héroïque, à peine croyable ! s’écria-t-il.
— Sire, je vous dis un fait réel.
— J’ai été, moi aussi, témoin d’un fait du même genre. Un tout jeune marin prit un navire anglais avec lequel il passa sans se cacher à travers la flotte de l’amiral Hood. Il s’appelait Robert Surcouf, et c’est de lui que chaque courrier venant des Indes nous apporte de nouveaux exploits. Votre héros devait en tout cas connaître admirablement la Bretagne et le port de Brest.
— Assurément, il est né en Bretagne.
— Robert Surcouf était aussi un Breton. Quel est le nom du vôtre ? Il est bon de le noter, car on pourra en avoir besoin.
— Votre Majesté vient de le nommer deux fois. »
— Ah ! C’est Surcouf ? Vraiment lui ?
— Lui-même, sire.
— Alors je crois à la capture de la frégate. C’est un exploit unique. Il faut tâcher de gagner cet homme, lui donner un vaisseau de guerre, puis une escadre. Veuillez vous en occuper, c’est ma volonté.
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Le père de Fred Engel a été assassiné. Winnetou, son fidèle ami Old Shatterhand et deux compagnons trappeurs se mettent en quête des meurtriers. Ils apprennent bientôt qu'il s'agit de Cornel Brinkley et de sa bande. Le bandit, qui détient la moitié d'une carte indiquant un trésor, est prêt à tout pour se procurer l'autre moitié. Brinkley et ses hommes commencent par se rendre au ranch de Patterson, un vieil ami d'Engel. Ils prennent en otage sa fille Ellen, puis se dirigent vers le lac d'argent où ils espèrent trouver l'or des indiens...
(extrait de "Sur les traces de Winnetou", l'excellent site français dédié à Winnetou)
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Winnetou s’agenouilla à son tour devant le cadavre du grizzli. Il palpa les blessures, l’examina, puis demanda :
— Qui donc a attaqué le grizzli à coups de couteau ?
Il parlait un anglais très pur.
— Moi, répondis-je.
— Pourquoi mon frère blanc n’a-t-il pas préféré tirer ? Ce ne sont pourtant pas les fusils qui manquent par ici.
— Ceux-là ne m’appartiennent pas. Leurs propriétaires les ont abandonnés pour grimper aux arbres.
— En poursuivant l’ours, nous avons entendu des appels au secours. D’où venaient-ils ?
— D’ici.
— Uff ! La vermine et les chats grimpent aux arbres avec frayeur, mais l’homme, lui, reste impassible et fait face au danger. Mon jeune frère blanc est un homme courageux. Pourquoi l'appelle-t-on greenhorn ?
— Parce que je suis nouveau venu dans le Wild West.
— Les Visages-Pâles sont des êtres bien curieux. Ils appliquent le nom de greenhorn à celui qui abat à coups de couteau le grizzli et appellent homme du Wild West celui qui grimpe aux arbres, poussé par la peur. Les Peaux-Rouges sont plus équitables. Chez nous, le lâche s’appelle un lâche et le brave, un brave.
— Mon fils dit vrai, déclara Intchou-Tchouna dans un anglais un peu moins pur que celui de Winnetou. Le jeune Visage-Pâle n’est plus un greenhorn. Celui qui descend d’un coup de couteau le grizzli est un brave. Howgh ! Mais sortons d’ici pour voir ce que font les Blancs.
Dès que nous eûmes quitté le fourré, Intchou-Tchouna remarqua les jalons. Il s’arrêta et se tourna vers moi :
— Que vois-je ici ? Les Visages-Pâles se proposent peut-être d’arpenter la vallée ?
— En effet.
— Pour quoi faire ?
— Pour construire une voie au cheval de feu.
Une étincelle de colère brilla dans les yeux du chef. Sa voix se fit presque violente :
— Et toi, tu es un de ces hommes ?
— Oui.
— Toi aussi, tu arpentes la terre ?
— Oui.
— Et tu es payé pour ça ?
— Sans doute.
Il me lança un regard de profond mépris et se tourna vers Kleikih-Petra.
— Ton enseignement est très beau, mais tu sembles n’avoir pas toujours raison. Voilà un Blanc courageux, au visage ouvert et au regard droit, et, quand nous lui demandons ce qu’il fait ici, nous apprenons que c’est un voleur à gages. Peu importe que le regard d’un Visage-Pâle soit droit ou fourbe, son âme reste la même.
À ce moment, l’ingénieur-chef et les inspecteurs se décidèrent enfin à sortir de leur cachette. Naturellement, leur première question fut pour demander ce qu’était devenu l’ours. Rattler s’empressa de les renseigner :
— Nous l’avons abattu et, au déjeuner, nous pourrons savourer une exquise patte d’ours.
Les trois nouveaux venus me dévisagèrent d’un air intrigué.
— C’est moi qui ai abattu l’ours à coups de couteau, rectifiai-je. Voici trois gentlemen experts en la matière qui en sont témoins. Mais, si vous voulez, attendons l’avis de Hawkens, de Stone et de Parker. Qu’ils en décident.
— Au diable vos trois larrons ! cria Rattler. Je m’en vais dépecer l’ours de ce pas, et celui qui osera me faire obstacle recevra une demi-douzaine de balles dans la peau.
— Calmez-vous, Mr. Rattler, si vous ne voulez pas regretter votre emportement. Avant de vous occuper de l’ours, j’espère que vous allez inhumer votre camarade. J’aime à croire que vous ne le laisserez pas pourrir ainsi ?
— Quelqu’un est-il donc mort ? demanda Bancroft effrayé.
— Mais oui, Rollins, répondit Rattler. C’est la faute de ce greenhorn. Rollins était en train de grimper à l’arbre, quand ce morveux est venu exciter la bête qui, naturellement, s’est jetée sur le pauvre homme et l’a mis en pièces.
Son effronterie passait les bornes. La stupéfaction me coupa la parole. Mais je ne pus tolérer un pareil affront.
— Est-ce vraiment votre conviction ? demandai-je à Rattler.
— Bien sûr, dit-il en saisissant son revolver.
Je poursuivis sans me départir de mon sang-froid :
— Ainsi donc, à votre avis, Rollins aurait eu la vie sauve sans mon intervention ?
— Parfaitement.
— Je crois pourtant qu’en arrivant sur les lieux j’ai trouvé le malheureux entre les griffes de l’ours.
— Vous mentez.
À ces mots, de ma main gauche je lui arrachai son revolver et de la main droite lui administrai une gifle si violente qu’elle le fit reculer de quelques pas.
Il bondit alors, tira son couteau et se jeta sur moi comme un fauve. Je me fis un bouclier d’un bras et le renversai d’un coup de poing, si bien qu’il roula inanimé à mes pieds.
— Uff ! Uff ! s’écria Intchou-Tchouna, que son calme habituel avait quitté pour un instant.
— C’est encore un coup de Shatterhand, dit Wheeler, un des prospecteurs.
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— Bravo, jeune homme ! C’est parfait. Mais il ne faut pas que mes éloges vous tournent la tête. Le maître d’école, s’il veut obtenir des résultats, doit parfois flatter même les élèves les plus bornés. J’ai déjà enseigné le maniement du lasso à plus d’un jeune homme et aucun n’y a mis autant de temps que vous. Mais si vous continuez à vous entraîner, dans six ou huit ans on ne pourra plus vous qualifier de greenhorn. D’ici là, consolez-vous en vous disant que parfois les sots arrivent plus facilement que les malins, si je ne m’abuse...
( KLEKIH-PETRA )
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Il faut savoir traiter
les Orientaux d'une certaine manière très différente de celle usitée en Europe. Celui qui ne se fait point respecter dans ces pays ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Un peu de hardiesse et de courage joints à une forte dose de ce que, chez nous, on appelle grossièreté et impertinence, sont absolument nécessaires pour réussir. Cependant il est des circonstances où l'on doit laisser passer bien des choses sans les relever, ou faire comme si on ne les remarquait pas. L'habitude et la pratique peuvent seules donner le tact voulu, car tantôt la rudesse est préférable, tantôt la
patience. La main aux armes ou à la bourse, on ne sort guère de ce dilemme.
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