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Critiques de Karl Marx (93)
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Le capital, tome 1

Il faut nécessairement distinguer pour cet ouvrage les traductions profondément divergentes au niveau du sens et du langage des versions Folio/La pléiade, sous la direction de Maximilien Rubel datant de1960 et PUF sous la direction de Jean-Pierre Lefebvre, rééditée en 2009 dans la collection Quadrige.

La traduction de Maximilien Rubel comprend de nombreuses omissions, interversions de chapitres et erreurs d'interprétation et donne donc une vision souvent erronée de l'œuvre. S'agissant d'un ouvrage aussi fondamental à la compréhension de notre histoire humaine et à la réalité qui est aujourd'hui la notre mondialement, on ne pourra d'aucune manière considérer la question comme un détail secondaire.

Plus que jamais la clarté d'esprit s'impose et la qualité des outils intellectuels qui nous sont offerts et permettant de parvenir à cette clarté est primordiale.
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Le Manifeste du parti communiste (1847) / L..

C’est assez étonnant qu’en France, si peu de gens aient lu le manifeste fondateur de ce qui a constitué pour beaucoup le moteur d’une vie, d’une lutte, d’une conscience politique. Dans une somme brillante et visionnaire, Karl Marx déconstruit le monde ancien, anéantit ses fondements, pilier après pilier. Tout y passe : la bourgeoisie, le capital, l’aristocratie, la religion. Et Marx de reconstruire un système idéal, qui fonctionne, qui élève chacun vers un bonheur égalitaire, une abondance de partage fondé sur un nouveau monde sans profit. Je recommande au plus grand nombre de lire ce livre, pour comprendre les limites et les ravages probables de ce qui restera une utopie esthétique, belle, incisive et morbide.

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La guerre civile en France

À chaud, Karl Marx raconte les événements qu’il a suivi depuis Londres, les manœuvres affligeantes d’un Thiers isolé, d’une Assemblée contestable et contestée, leurs tractations désespérées et déshonorantes avec Bismark. Il dénonce « la conspiration de la classe dominante pour abattre la révolution par une guerre civile poursuivie sous la patronage de l’envahisseur étranger ».

(...)

Pamphlet et panégyrique à la fois, ce texte contribua à rendre leur honneur aux vaincus, à donner la parole aux perdants face aux ignominies et aux ordures diffusées par les vainqueurs, à répandre l’édification de la Commune au rang de mythe. Regard historique de première importance.



Article complet en suivant le lien.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Manifeste du Parti communiste

J'avais toujours imaginé un énorme texte à l'image du Capital alors qu'en fait, c'est un tout petit ouvrage. Il y a presque plus de préface de différents auteurs que de manifeste dans la version que j'ai !

Le texte est découpé en différentes partie plus ou moins intéressante. par exemple la troisième partie sur "littérature socialiste et communiste" ne n'a pas du tout intéressé. Par contre les deux premières sont les plus intéressantes et replace quelques vérités (contre les stéréotypes du communisme) et avec des explications historique et social.



Un ouvrage à lire, qu'on soit communiste ou non, simplement pour la culture G pour ceux qui ne se reconnaisse pas dans les idées de Marx.
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Manifeste du Parti communiste

Que peut-on conserver de la pensée communiste après l'échec plus qu'évident des régimes politiques et économiques qui ont tenté de l'incarner ? Pas grand chose. La lutte des classes, qui est le fondement de la description de la société par Marx et Engels, a abouti à la dictature du prolétariat, parce qu'elle est un appel haineux à la destruction violente d'une partie de la population. Si forcément la bourgeoisie et le prolétariat sont en lutte, alors le goulag est inévitable. Néanmoins, la description de la société capitaliste du dix-neuvième siècle par les marxiste est assez juste, et l'on se dit à plusieurs reprises en cours de lecture qu'elle demeure juste au vingt-et-unième siècle. Les moyens proposés pour lutter contre l'exploitation des petits par les grands (une révolution violente qui donne le pouvoir au prolétariat, et qui abolit la propriété privée) ne fonctionne pas du tout : si je n'ai aucun intérêt privé à travailler pour mon propre compte, je vais préférer ne pas faire grand chose. C'est ce qui s'est passé. Encore une petite remarque. La pensée marxiste suppose un schéma historique toujours identique : la bourgeoisie renverse les systèmes féodaux anciens et seulement ensuite, le prolétariat renverse la bourgeoisie. Or, ce sont dans des pays où il n'y avait pas vraiment eu de révolution bourgeoise que le communisme a réussi à s'implanter, prouvant paradoxalement que le théorie communiste de l'histoire est fausse. Bref, il faut inventer autre chose que le communiste si l'on créer pour demain des lendemains qui chantent.

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Manifeste du Parti communiste

Dans leur, Manifeste du parti communiste, publié clandestinement en janvier 1848, Karl Marx et Friedrich Engels annonce que le régime capitaliste, œuvre de la bourgeoisie, sera détruit par une révolution politique faite par le prolétariat.

Patience fait mieux que force et rage... mais quand même ;)
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Manifeste du Parti communiste

Le document ne connaît dans ses débuts qu'une audience restreinte. C'est surtout la révolution bolchévique de 1917 qui va contribuer à le répandre sur toute la planète. C'est par ailleurs, souvent le seul texte de Marx qui, grâce à sa brièveté, ait été vraiment lu par les marxistes.

Point central du texte : les 10 mesures préconisées par Marx et Engels. Ceux-ci n'hésitent pas à écrire que ces mesures ne pourront être réalisées que par « une violation despotique des droits de propriété et des rapports de production bourgeoise ».

À l'issue de quoi devraient s'instaurer les lendemains chantants d'une société sans classe. Sauf que toutes les mesures ne sont que spoliation, confiscation et centralisation étatique autoritaire qui génèrent leurs propres résistances et la nécessité toujours renouvelée de terrasser ces résistances.

Staline et tous les autres étaient déjà dans Marx.

Dans « La grande parade », Jean-François Revel souligne l'étroite parenté qui existe entre nazisme et communisme (Hitler a toujours beaucoup admiré les marxistes. de son propre aveu, ses désaccords avec eux « sont moins idéologiques que tactiques » [cité par Revel]). Et Revel démontre dans le chapitre « Les origines intellectuelles et morales du socialisme » que l'extermination des groupes (souvent des races) récalcitrants ou jugés trop « moribonds » pour accéder aux lumières du communisme était une voie parfaitement et froidement envisagée par Marx et Engels.

Le talent d'écrivain de Marx est indéniable (d'où ½ étoile). Umberto Eco voit dans le « Manifeste » un « chef d'oeuvre d'éloquence politique ». Il faut donc se défier de la séduction qui se dégage de ce texte.

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Manifeste du Parti communiste

L’avantage des «Boites à livre» est qu’on y trouve des ouvrages qu’on n’aurait jamais eu l’idée d’acheter, qui sont souvent épuisés, mais qui présentent un intérêt certain, en l’occurrence, historique. Évidemment, celui-ci sent la poussière, comme tant d’autres rêves de sociétés idéales, de Thomas More à Ch. Fourrier ou Owen, mais ici, le mythe ne fut pas sans conséquences. Combien de millions de morts sous Staline et sous Mao au nom de Marx? Et ensuite le mur de Berlin, Budapest 1956, Prague 1968, Pol Pot, la dynastie Kim, pour arriver invariablement à la misère, aux procès truqués, à la torture, aux déplacements forcés de population, à la censure. Aucun régime communiste n’y a échappé. Et pourtant, Marx était un grand défenseur de la liberté de la presse. Aurait-il trouvé, comme Georges Marchais, que tout cela était «globalement positif» quand tant de Berlinois de l'Est (et autres) ont «voté avec leurs pieds», faute d’élections libres?

Mon exemplaire, imprimé à Moscou en 1981 (Editions du Progrès) pour être distribué en français par les missionnaires du marxisme, prophétisait que le Manifeste avait pour tâche de préparer «la disparition inévitable et prochaine de la propriété bourgeoise» (Préface d’Engels, 21.1.1882). On croirait presque entendre les Témoins de Jéhovah prophétiser la prochaine fin du monde (pour 1942, puis pour 1975, puis avant 1994). Le Manifeste est un intéressant «arrêt sur image», mais qui a ensuite connu le sort qu’on lui connait.

Engels a multiplié les préfaces différentes pour les éditions anglaises, allemandes, italiennes, russes, etc. Il y a même une préface de 1892 à l’édition polonaise qui se prononce (p. 28) en faveur du «futur rétablissement national» de la Pologne car chaque peuple doit être le «maitre absolu dans sa propre maison... Pour les ouvriers du reste de l’Europe, cette indépendance est aussi nécessaire que pour les ouvriers polonais eux-mêmes». Staline n’avait sans doute pas lu ça quand - avec son allié Hitler - il a mis fin à l’existence de la Pologne en 1939 avant de supprimer son indépendance après 1945.

Le Manifeste, et les autres écrits de Marx, ont conçu le mythe du «marxisme scientifique» selon lequel le capitalisme succède au féodalisme. Ensuite, le capitalisme «avancé» déboucherait sur le socialisme, et celui-ci sur le communisme. Or l’histoire a fait naitre le communisme non pas dans une société capitaliste avancée comme l’Angleterre ou la Belgique, mais dans une Russie encore relativement féodale, et en outre, non pas par la volonté des ouvriers, mais par le coup d’Etat d’octobre 1917 qui a renversé le gouvernement socialiste et républicain (le tsar ayant abdiqué en février). Lénine a donc dû réviser très tôt la «science» marxiste pour adapter la théorie aux faits. Quant à la société dite «sans classes», elle a produit, à côté d’une misère pire que celle des pays capitalistes, la nouvelle classe sociale toute puissante des privilégiés de la «nomenklatura», ce que le «marxisme scientifique» n’avait pas prévu non plus.

Je me suis trouvé en curieux, l’an dernier, dans un colloque célébrant le centenaire de la naissance de Marx, organisé par des convaincus du «marxisme à la chinoise», lequel n’est rien d’autre qu’un mélange de dictature et de capitalisme d’Etat assez sauvage où la propriété privée a été rétablie. Ce rétablissement du capitalisme y a d’ailleurs coïncidé avec un taux de croissance exceptionnel. J’ai posé la question suivante lors de ce colloque, en la formulant le plus diplomatiquement possible: «La chute des régimes communistes en URSS et en Europe centrale a montré le processus inverse: le communisme a été abandonné et c’est le capitalisme qui l’a suivi. Marx avait-il prévu que cela puisse fonctionner à l’envers et que l’on vive mieux dans les pays «capitalistes» que dans tous les pays «communistes»?». Inutile de dire que je n’ai pas eu de réponse.

Le Manifeste du Parti Communiste a surtout été influencé par les conditions sociales épouvantables de l’Angleterre de l’époque, mais l’erreur a été de prophétiser l’avenir, mirage qui s’est soldé par des millions de victimes du communisme. Marx n’avait évidemment pas prévu ça. L’industrialisation et le développement se sont partout fondés sur l’exploitation de travailleurs sous-payés par des «élites» super-riches, en Angleterre comme en URSS, et ça n’a pas totalement changé, ni en Asie communiste, ni en Europe. Les contrats irlandais de Ryanair, avec sécurité sociale minimale, relèvent de la même politique, heureusement dans un contexte moins dramatique.

On lit aussi dans le Manifeste que «les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique: abolition de la propriété privée» (p. 48). Après la Chine, la propriété privée est également rétablie à Cuba. La base fondamentale du communisme y a donc disparu. Explication, m’a-t-on dit: «Le marxisme scientifique doit d’adapter aux conditions locales». Ce serait donc la seule science dont les lois varient d’un pays à l’autre.

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Manifeste du Parti communiste

Jusqu'à quel point peut-on tolérer l'exploitation de l'homme par l'homme.

En 1848, la révolte sociale se manifeste spontanément un peu partout dans le monde contre un capitalisme sans limite. Dans ce contexte, la proposition de dictature du prolétariat apparaît comme une réaction basique d'auto-défense et la ligne internationale du Parti Communiste comme une réponse moderne à la hauteur de l'enjeu politique.

Cette présente édition du Manifeste du Parti communiste est complétée par la Critique du programme de Gotha. Dans ce 2ième texte de Marx, on ne peut pas manquer de noter sa critique sur l'inflexion nationaliste du Parti Ouvrier Allemand de 1875.

On connaît la suite de l'histoire...

Aujourd'hui ces textes sont utiles précieusement pour tenter de passer des réflexes conditionnés à une réflexion éclairée.

Je terminerai par une citation de Chen Duxiu (1879-1942), premier secrétaire du Parti Communiste Chinois, avant de quitter le PCC et de retrouver l'idée de démocratie vers la fin de sa vie: ""La dictature du prolétariat, ça n'existe pas. C'est la dictature d'un parti et, en fin de compte, celle d'un dirigeant. Toute dictature est inséparable de la violence, du mensonge, de la tromperie, de la corruption et de la pourriture morale.""



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L'argent danse pour toi

Paru en 1937 en France, écrit en 1844 à Paris, là où l'auteur, Karl Marx, rencontrera Prudhon et Engels.

Karl Marx un scientifique? un idéaliste? La question reste toujours en suspens. Le travail produit de l'humain. Que devient l'homme lorsque que le travail est divisé, fragmenté. Comment l'humain peut encore se construire, cet être "générique", à la fois sujet et objet de lui même ? Que devient cet être lorsque le système économique n'a , comme unique but, que l'argent . La croissance pour l'unique profit financier. Le travail non pas comme élément constructif et constitutif de l'homme mais comme une aliénation. Un monde où l'argent, le profit est maître, maître d'un funeste ballet, et où tout le reste est esclave, marionnette. Un monde où tout doit être utile et vénal. Un monde qui ne reconnaît que valeur, que prix, et qui méprise toutes vertus ?

Un monde où l'économie et la morale sont deux sphères séparées, symptôme d'une aliénation, d'une dramatique division de notre collectif.

Mais ce n'est pas le seul point soulever par Marx dans cet écrit. Il y décrit également l'opposition incessante entre le capital actif ( production) et le capital inactif ( financier). Lutte qui sans cesse fait augmenter ou descendre les taux d’intérêts financiers. Lutte qui dans un sens ou dans l'autre ne rapporte rien à celleux qui travaillent pour le compte de ces deux capitaux. Marx a 26 ans lorsqu'il rédige cet essai et l'on perçoit dèjà l'étendue de sa réflexion qui marquera le monde pour des décennies.



Astrid Shriqui Garain



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Les luttes de classes en France

2020 - Pour la plus grande surprise et le plus grand désagrément des bénéficiaires du capitalisme, les luttes de classes ont fait récemment leur retour en France et pire encore, mondialement. Ils croyaient pourtant bien s'en être définitivement débarrassés grâce aux multiples « réformes » introduites, tant au niveau des gouvernements successifs que dans les formes nouvelles données au travail et à son exploitation.

La séparation généralisée du prolétariat, son incapacité à se reconnaître comme tel, les illusions petite-bourgeoises introduites par l'accès ( à crédit) à un consumérisme de masse, l'aliénation quotidienne distillée par les grands médias, le chacun pour soi devenu norme comportementale, la destruction systématique de l'espace public – tout cela semblait pourtant bien en avoir terminé avec ce fait historique menaçant.

La modernité macronienne, dernier avatar de la représentation démocratique, semblait même avoir accompli l'exploit d'abolir les vieilles notions de gauche et de droite, vestiges d'une représentation du politique qui avaient perdu toute substance. La bourgeoisie de gauche et de droite pouvait enfin reconnaître tout ce qui la réunissait ; à commencer par un mépris décomplexé des pauvres s'appuyant sur la conviction renforcée qu'il fallait au plus vite rogner leurs quelques « acquis » si l'on voulait continuer à jouir de privilèges si chèrement obtenus en termes de renoncement à toute humanité.

C'est que l'on croyait bien en avoir fini avec ces horribles thèses marxistes, persuadé que l'on était que leur auteur les avait tout simplement inventé dans un simple désir de nuire. Sans compter tous les efforts déployés pour associer cette pensée là au pire totalitarisme ; avec la complicité tacite de la classe des bureaucrates - dirigeants de tous ces pays qui prétendaient alors s'annoncer comme « communistes » au XXème siècle alors qu'ils n'étaient qu'une variante temporaire de cette même bourgeoisie.

Bref, le libéralisme marchand semblait bien rester seul en place et promis à un bel avenir en ce XXIème siècle naissant. Il suffisait d'ignorer et d'isoler les quelques grognons et cassandres habituels qui finiraient bien par se taire.

Pour le reste, les nouvelles technologies, créatrices par ailleurs de bénéfices mirobolants pour les investisseurs pertinents, suffiraient bien à résoudre les quelques problèmes menaçants pour le devenir de la planète. D'autant que ces mêmes technologies laissaient envisager le moment béni où l'on pourrait se passer de la plupart de ces pauvres si mal élevés et si encombrants. Les nombreuses zones désertifiées et rendues inutilisables par les quelques regrettables dommages collatéraux du « progrès », trouveraient alors pleinement leur utilité nouvelle: y regrouper judicieusement tous ces pauvres devenus totalement superflus. Certains États, à l'avant-garde, en se montrant déjà initiateurs en ce domaine avec toute une partie de leurs populations mal nées, indiquant courageusement l'exemple à suivre.

Mais ne voilà-t-il pas que, du corps même de ces pauvres et de tous ces démunis, renaît une mémoire que l'on croyait enfouie à jamais ; l'inquiétante intuition de leur situation réelle et du sort, très peu enviable, qui leur sera finalement réservé à eux et leurs enfants.

Et c'est qu'ils ne semblent pas vouloir s'y résoudre les bougres ! Et c'est qu'ils semblent bien vouloir ressortir LA LUTTE DES CLASSES tous ces jaunis, rougis et noircis.

Parlant même d'inventer un autre monde. Sans classes. Sans partis politiques, Sans dirigeants, Sans patrons.
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Manifeste du Parti communiste

Lire le Manifeste du Parti Communiste, pour une personne comme moi, c’est-à-dire farouchement opposée au communisme sous toutes ses formes et dérives, est un peu étrange. Certes, je le conçois. Mais je crois qu’il est de nos esprits de s’instruire et de s’ouvrir aux différentes idéologies, idées, pensées, etc.



Ainsi, j’ai débuté cet ouvrage, avec une mauvaise image du communisme, rassurez-vous cet ouvrage ne m’a pas fait changer d’avis, bien au contraire, mais avec en tête les deux auteurs : Engels et, notamment Marx. En effet, même si je n’apprécié guère les idéologies proposées dans cet ouvrage, on peut reconnaître à Marx, sa verve, sa poésie, son style, son écriture sublime. De belles figures de style, des envolées lyriques, et des questions percutantes chahutant les lecteurs, même les plus rebelles comme moi, c’est paradoxalement agréable.



Sur le fonds, si cet ouvrage dit ne pas vieillir à travers les siècles, je trouve que depuis une dizaine d’années, il a pris un sacré coup de vieux. On ne se retrouve plus/pas dans les idées proposées ; pire encore, j’ai l’impression, notamment sur le nationalisme d’entendre les discours du Front National. Je trouve dommage et presque paradoxal de la part de Marx qui prône que tous les travailleurs, de toutes les nations se soulèvent contre la bourgeoisie, s’indigne par exemple de la littérature mondiale et non plus nationale. Seulement, n’est-ce pas un des points qui a fait connaître le Manifeste du Parti communiste ? Sans cet « internationalisme », cet ouvrage serait resté en Allemagne… De plus, au regard de nos sociétés modernes, je suis heureuse et fière que la littérature est pu franchir toutes les frontières !

Après, je trouve que cette œuvre, à la lumière du XXième siècle, se tirait presque une balle dans le pied toute seule. En voulant anéantir à tout prix la classe dominante, la classe bourgeoise avec des arguments largement dépassés et obsolètes, cet ouvrage ne fait que renforcer ma vision mondialiste, européenne (toute proportion gardée). Vivre en autarcie ce n’est pas possible, pas souhaitable d’ailleurs ; vivre dans un monde juste et équitable, je crois que cela passe inexorablement par des échanges (symboliques et/ou matériels), des rapports sociaux, etc.



De plus, je trouve cette vision marxiste bien trop vieillissante, et trop déterministe. Le sort de chacun serait ancré dans nos habitus, dans nos gênes… Et ne parlons même pas, des prolétaires comme agents/réceptacles passifs selon la vision de Marx ; j’aurai été curieuse de voir la réaction de Marx face aux théories nouvelles des perceptions/réceptions sélectives des médias, des messages par exemple. Et pire encore pour ce pauvre feu Marx, qu’aurait-il pensé de la théorie de Pierre Bourdieu selon laquelle la domination serait consentie et partagée...



Alors, oui, je conseille fortement cet ouvrage mais pour des esprits ouverts, et comme diraient certains libéraux un brin extrémistes, « à la lumière des élites ». Il ne faudrait pas détourner la pensée d’un ouvrage ancien, à nos pensées modernes…

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Le Capital

Une analyse brillante (ou au moins qui le semble à mon oeil de néophyte 😉 ) de l'économie du 19e siècle. Marx y alterne les chapitres purement scientifiques et les réflexions plus politiques et idéologiques. Les raisonnements scientifiques sont parfois difficiles à suivre, car exprimés "à l'ancienne" : l'auteur perd parfois du temps à donner des exemples pour expliquer un pourcentage ! Et les réflexions politiques sont souvent ironiques voire carrément violentes, ce qui entre en contradiction évidente avec une analyse scientifique. Les descriptions des conditions de travail de l'époque sont littéralement effrayantes.



A titre plus personnel, j'ai trouvé frappant de voir à quel point tout a changé depuis l'époque Marx, et de voir qu'en même temps rien n'a vraiment changé. Si les "détails" ont certes énormément évolué (la durée légale du travail, l'âge minimal légal, les conditions de travail, etc.), les principes généraux de l'économie semblent, eux, être restés les mêmes (pression sur les travailleurs, mise en concurrence de la main d'oeuvre, chômage de masse, enrichissement de la minorité au détriment de la majorité, appropriation du sol, financiarisation, mondialisation, etc.).



C'est une lecture difficile, qui se mérite, mais réellement passionnante !
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Le Manifeste du parti communiste (1847) / L..

Vraiment un livre qu'il faut lire que l'on soit de droite ou de gauche. La clairvoyance de Marx fait froid ds le dos. Tout compris, tout anticipé.Les explications sont d'une simplicité et d'un évidence incroyable. Si je pouvais je l'appelerais et je lui dirais " mais oui !! tu as raison !!! "

On y est .....Ou pas loin

Et alors ????

ben rien .....

A moins que ....peut être .....

Car il faudra bien que ça change
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Écrits philosophiques

Marx est une brute philosophique.



On a trop tendance à le réduire à ses analyses économiques et au communisme.



C'est là oublier que c'est un philosophe politique magistral, cette anthologie nous le rappelle ou nous l'apprend.



Sa critique du droit est toujours d'une actualité funeste.



Il n'a peut-être pas vu que le concept de "droits de l'homme" est déficient par essence et non pas parce qu'il est mal concrétisé. Ses analyses n'en restent pas moins de la finesse d'un cheveu et de la puissance d'un cheval.



Il me fait penser à Nietzsche dans sa radicalité. Celle-ci est un défaut lorsque son objet n'est pas stable, une nécessité lorsqu'on est un penseur.
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Manifeste du Parti communiste

Suis-je communiste ? A la lecture du manifeste la réponse semble plutôt positive.



Ce manifeste du parti communiste est écrit en 1848 par Karl Marx et Friedrich Engels, les deux grand noms du communisme dit marxiste. Alors certes ça date un peu, certain passage sont dépassé. Mais dans l'ensemble la plupart des choses dénoncés et les argument avancé restent d'actualité. On en vient donc facilement à la conclusion suivante: peut de choses ont évolué entre 1848 et 2018, pour ne pas dire qu'on est régressé. En effet en 1848 le capitalisme se basé sur la dominance de la classe bourgeoise, c'est elle qui détenait le capital et qui était propriétaire. En 2018 c'est différent, le capitalisme est plus vicieux, en effet la bourgeoisie en laissant la possibilité aux prolétaires de devenirs propriétaires et avec les nombreuses avancés sociales tels les allocations chômages, RSA, et autre à accrue sa domination. En 1848 le prolétaire n'a rien à perdre, en 2018 le prolétaire croit qu'il peut perdre. On est donc passé du capitalisme au libéralisme.



Pour en revenir au manifeste, le premier chapitre, l'un des plus intéressant, explique pourquoi la bourgeoisie est devenu la classe dominante, quel est son intérêt, et quel est l’intérêt des travailleurs. Et quels sont donc les problèmes de ce système créé par les bourgeois pour les bourgeois ? Chercher bien la réponse est dans la question.



Vient ensuite le deuxième chapitre ou Marx et Engels vont défendre leurs vision de la société, argumenté, répondre aux accusation porté au communisme, mais aussi faire des proposition. Et donc il faut une liste de proposition intéressante, comme par exemple l'abolition de la propriété privé et notamment la notion d'héritage. Sauf qu'à la lecture de ces proposition, un mot me dérange, et c'est le mot " état ", employé dans: centralisation entre les mains de l’État. Qu'entendent-ils par Etat ? Un moyen de répressions, ou un moyen d'organisation ? La question est importante.



Vienne ensuite deux autres chapitres moins intéressant sur lesquels je ne m'attarderais pas. Le tout pour finir sur " Prolétaire de tout les pays, unissez vous ". C'est beau putain !



En bref, je suis plutôt d'accord avec ce qui est avancé dans le manifeste, à l'exception de quelques points. J'espère que ma critique n'est pas trop brouillonne, mais je voulais un peu retranscrire, ce à quoi ce bouquin m'a permit de réfléchir. Et je suis sûr qu'il y a encore beaucoup à en tirer.
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Le capital, tome 1

Comment critique-t-on un classique? Mieux qu'un classique, un pilier du capitalisme moderne.



Car il ne faut pas s'y tromper, Marx est tour à tour sociologue, historien, philosophe... et un économiste classique. Il ne remet pas en cause les fondements des théories classiques. Il ajoute sa vision, sa critique des rouages de la société et de l'exploitation de l'homme par l'homme, mais on est dans le coeur même de la théorie classique.



Le Capital se lit comme du Zola pour une grande part. Les habitudes de vie et de consommation sont décrites avec réalisme. Tout particulièrement, les descriptions des habitats ou du pain sont des moments forts.



Bien sûr, le livre a prix une ride. Une ou quelques unes. Mais les inégalités sont encore bien là et certaines idées sont d'une modernité étonnante (ou désespérante, c'est selon).
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Manifeste du Parti communiste

Un livre historique, qu'il est je pense nécessaire de lire en ayant bien le contexte en tête.



Aux néophytes, je ne peux que conseiller cette lecture après le visionnage du (très bon) film "Le jeune Karl Marx" de Raoul Peck (2017).



Ce manifeste est un petit pamphlet qui jette les bases de la pensée marxiste et qui se veut vulgarisateur. Son écriture datée peut néanmoins en rebuter plus d'un aujourd'hui, mais sa brièveté compense je dirais...



A lire, pour tout un tas de raison !
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Manifeste du Parti communiste

En cette période de gilet jaune j'ai eu envie de revenir aux sources... La où t'étais dans le dur et voir quel élan avait motivé une partie de la population à se révolter.

Quelle énergie, quelle verve, ce manifeste rédigé comme un slogan...

Ce qui est de trop aujourd'hui hui ce sont les réseaux sociaux qui empêchent l'émergence de leader( je parle des vrais avec du charisme et de l'éloquence) car ce manifeste en est la preuve, il ne faut pas que galèrera pour renverser une société. Il faut que cette révolte soit portée.



En plein hiver ce livre redonne la pêche et de bonnes raisons de croire que ça s'arrangera à condition de militer
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Oeuvres philosophiques

Marx est trop souvent vu comme l'initiateur de l'idéologie communiste , alors qu'il était bien plus que ça . Cet ouvrage qui regroupe une grande partie de ces textes s'avére captivant . L'on comprend mieux la vision de Marx sans la déformation que l'idéologie communiste en à fait . En l'état ces réflexions sur l'économie sont pertinentes , bien qu'un peu utopiques . On découvre que cet homme avait une véritable et conséquente capacité de pensée , bien plus en phase avec les vrais besoins de la société que nombre de penseurs . Il est trés utile au final de lire cet ouvrage pour avoir une idée plus concréte du personnage .
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