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3.57/5 (sur 121 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Après des études de cinéma (UQAC) et d’histoire de l’art (UQAM), Karoline Georges amorce une démarche artistique multidisciplinaire où se côtoient la vidéo, l’art audio, la photographie, la littérature et, plus récemment, la modélisation 3D. Elle est l’auteure de sept livres, dont Sous béton (Alto), finaliste au Prix des libraires du Québec 2012, qui paraîtra chez Folio SF en 2018. Elle a reçu en 2012 le Prix à la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec.

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Interview de Karoline Georges aux Imaginales 2018


Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
J’ai appris très tôt la valeur sacrée des images de la féminité.

Les femmes les plus célèbres du monde étaient toutes immobiles entre les pages des magazines. Ou divines à l’écran. Ou encadrées pour l’éternité dans les musées, j’allais le découvrir un peu plus tard.

Moi, je suis devenue une image sans m’en rendre compte. (p. 18)
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Mon nouvel oeil se posait partout avec une attention d’une profondeur affolante. S’enfonçant sous chair, sous béton, pour s’ouvrir sur quelque chose d’imperceptible. Quelque chose qui augmentait les palpitations du coeur. Qui imposait le silence en tête. Quelque chose qui semblait m’observer
en retour. Avec la même attention.
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La mère m'avait souvent assuré que le poids du corps des expulsés doublait pendant la chute au seuil de l'Édifice, que cette lourdeur de la chair implosait immédiatement au cerveau en accès de folie.
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Ce jour-là, je me suis avancé à la limite de mon siège, le corps en suspens au-dessus du béton, et j’ai précisé d’une voix si grave qu’elle semblait surgir directement du ventre :
Je ne comprends pas pourquoi je devrais continuer.
Continuer quoi, au juste ? a demandé la mère.
Continuer tout, à patienter, à faire répétitions jusqu’à putréfaction, ai-je murmuré.
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Si l'existence à froid nous avait comblés par-faitement, on n'aurait pas eu l'idée de se trafiquer la conscience pour modifier notre perception du réel. Parce que l'existence n'est pas une obligation. Ça devrait être un privilège, une jouissance, un vouloir formidable. Pas une épreuve perpétuelle.
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Ce jour-là pourtant, la question a semblé radicalement différente. Car sans avoir bougé du tout, sans que rien de nouveau ne soit venu perturber quoi que ce soit, subitement je me suis senti déplacé. Comme si je venais de basculer par-delà le regard automatique que je balayais d’ordinaire sur mon environnement, du réveil au sommeil. […]
Car ce n’était pas un pourquoi posé sur le pied fixe du père ou l’œil flou de la mère. C’était un pourquoi sans point de repère. Un pourquoi vertige.
Comme si l’Univers entier venait de se désaxer.
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Devant Le radeau de la Méduse de Géricault, oeuvre plus immense que le Louvre entier dans mon souvenir, j'ai eu l'impression d'un grand coup, puis d'un frisson. [...] Je suis restée là, longtemps, à penser aux miens, en contemplant Le radeau de la Méduse. À notre histoire, racontée en une seule image. Celle-là. Ce groupe à la dérive, en décomposition. Mais qui avance, encore. Sans destination. J'ai senti monter les larmes. Je venais d'éprouver mon premier choc esthétique. ou poétique. Ou philosophique, peut-être.
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on avait déterminé que l'inconnu inconnaissable était une singularité.
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L'image est une forme absolue, de vérité totale qui se substitue aux mouvements des corps, de la matière, du temps. La photographie peut réinventer les traces qu'elle doit préserver.
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a création d’images est devenue une nécessité quasi biologique. Une routine. Travailler des formes et des couleurs, un point de vue, inventer chaque jour une gestuelle ; y intégrer un jeu de lumière. Puis recommencer, sans cesse, repousser les limitations, mieux me définir à travers Anouk, toujours nous transformer. Apprendre à dire «je», à travers tous nos différents visages. (p. 179)
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