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Critiques de Katharina Hagena (340)
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Le goût des pépins de pomme

Ce livre se lit, comme on observe le temps qui s'étire, accoudé à une fenêtre, un jour de pluie grise.



On y découvre le parcours d'une famille allemande, que l'héritage de la maison de famille par Iris, la petite fille, fait progressivement remonter à la surface ; un portrait de femmes sur 3 générations, de la grand mère aux petites filles ; 3 générations de mémoires qui se mêlent, s'entremêlent et se démêlent, aux odeurs nostalgiques des souvenirs d'enfance, au gout métallique des blessures secrètes mal pansées, et bien sur, aux saveurs inoubliables des pommes du terroir !



Vous l'avez deviné, j'ai aimé l'atmosphère très particulière qui s'y dégage. Une atmosphère chaloupée de rythmes lents, presque lourds, mais toujours harmonieux. Une atmosphère au charme cosy, un brin désuet. A l'image d'une bulle de savon, énorme et difforme, sur le point d'exploser, qui roule péniblement vers le ciel, comme en état d'apesanteur. On aime, ou on n'aime pas, mais c'est à mon avis, le point fort ce livre.



Un agréable moment de lecture en marge du temps.



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Le goût des pépins de pomme

Katharina Hagena est née à Karlsruhe, en Allemagne, en 1967. Avec « Der Geschmack von Apfelkernen » (en français, « Le goût des pépins de pomme »), ouvrage paru en 2008 aux éditions Verlag Kiepenheuer & Witch, elle signe un roman gai, énigmatique, sensible, tendre, émouvant, sensuel, parfois drôle, nostalgique et un peu douloureux qui se prête à de multiples lectures. Qualifié de « pur chef-d’œuvre » par Jean-Louis Ezine, du Nouvel Observateur, le livre a suscité à ce jour 137 critiques sur Babelio !



« Le goût des pépins de pomme » est d’abord une saga familiale. A la mort de Bertha, ses 3 filles et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans la maison familiale, à Bootshaven, petite ville située entre Hambourg et Berlin. On lit le testament rédigé par la défunte : Iris, à sa grande surprise, hérite de la maison familiale. Au début, étant bibliothécaire à Fribourg, ville située dans le Bade-Wurtemberg (à l’extrême sud-ouest de l’Allemagne), Iris n’envisage pas de garder la maison. Elle prend toutefois son temps pour en explorer chaque recoin. Iris (page 35) se sent comme à un inventaire et (page 37) se demande s’il faut s’acharner à tout sauvegarder. La fin est cousue de fil blanc.



« Le goût des pépins de pomme » est ensuite une malle aux secrets. Ce sont 3 générations qui se rencontrent à l’occasion de l’ouverture de la succession. Le lecteur parcoure toutes les pièces de la maison, remonte dans le temps et partage avec Iris les souvenirs, les odeurs, les sons et les goûts qui lui remontent à la mémoire. Dans ces « remontées », il y a des choses anodines (page 29 – le pavillon galvanisé était plus bas que dans mon souvenir ; page 30 – la 3ème marche à partir du bas grinçait encore plus fort qu’à l’époque), un peu de mélancolie (page 39 – du jardin d’hiver, il ne restait rien ; page 42 – au fil des ans, la végétation avait envahi les berges) et des souvenirs plutôt gênants : deuils, jalousies, cachotteries, passé très probablement nazi du grand-père, Bertha adultère, décès inexplicable de Rosemarie (fillette très liée à Inga, une des filles de la défunte). Une vraie tragédie familiale, toute en puzzle avec ses pièces et ses « trous ».



« Le goût des pépins de pomme » est également un essai sur la mémoire, l’oubli et la vérité. La vieille Bertha est morte amnésique. Mais il n’y a pas d’âge pour commencer à oublier. Parmi les souvenirs, dont la date et le contenu s’effacent ou se modifient, Iris « pêche », compose et recompose son identité, taisant – dans un non-dit qui finit par être très présent - ou transformant les « remontées » les plus « acides ». « Dans la mémoire, il y a un faux sentiment de refuge ». Les souvenirs (page 102) sont des îles qui flottent dans l’océan de l’oubli, mais la vérité n’est pas au rendez-vous. Iris se remémore (page 66) des choses que Bertha avait racontées, des choses qu’elle avait cru deviner ou qu’elle s’était figurées ; elle en vient à se demander (page 203) si ces histoires n’étaient pas plus vraies que ses rêveries éveillées dans la mesure où (page 203), nombre d’histoires inventent la réalité. Comment démêler alors le faux du vrai quand Iris se forge une histoire personnelle arrangée et stabilisatrice ?



« Le goût des pépins de pomme » est enfin un roman du terroir : une vieille demeure, un verger et des plates-bandes nimbés de soleil estival, des pommes qu’on croque ou dont on fait des confitures, du jus ou de la gelée, des vêtements qu’on extirpe de vieilles malles gisant dans la poussière d’un grenier et qu’on enfile en se regardant dans un miroir un peu piqué, le bruissement des feuilles du saule, la rivière où il fait bon se baigner en pleine canicule, une discrétion toute campagnarde qui conduit chacun à respecter la vie de ses voisins tout en guettant le moindre détail de leurs vies quotidiennes …



Katharina Hagena est habile et intelligente. Dans ce récit, et dans un style très allemand, elle crée une ambiance singulière, bien ficelée, touchante, toute en finesse et attachante. Les descriptions sont détaillées, la plume est délicate. Mais l’auteure fait également sa thérapie : « il y a un sentiment de perte contre lequel j’essaye de lutter en écrivant ; (avec ce livre) j’ai réussi à dépersonnaliser ma mémoire et à faire en sorte que ce roman ait son existence propre, indépendante ». Évidemment, pour notre plus grand plaisir.
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Le goût des pépins de pomme

La planche botanique de la pomme de Friedrich Guimpel, qui sert de couverture au livre de Katharina Hagena, me faisait saliver depuis longtemps.



Une fringale soudaine m'y fit mordre à pleines dents, une fois passé le seuil de cette demeure familiale, cadre du roman, qui évoque bien des souvenirs. Il y est d'ailleurs question de mémoire et d'oubli.



Ce sont huit portraits de femmes sur trois générations, qui s'entremêlent, qui chuchotent, ont des fous-rires et des larmes, qui se font des confidences, se chamaillent, se rebellent mais aussi des femmes qui serrent les dents et se serrent les coudes.



C'est l'histoire d'un héritage de la grand-mère à sa petite-fille qui, contre toute attente, reçoit la maison qui abrita tant de vies, de souvenirs et tant de pommes. Car le merveilleux jardin véhicule aussi ses histoires. Un pommier surtout avec ses pouvoirs quelque peu surnaturels, mais également le poulailler désaffecté qui a fait les délices des enfants et l'escalier qui a rassemblé sur ses marches, à la belle saison, les générations successives.



Pourtant ce cadre idyllique compte aussi ses drames et ses questions sans réponse : un passé nazi étouffé, un amour volé, un futur père volatilisé, un suicide déguisé et la maladie de l'oubli qui touche cette grand-mère qui semblait inébranlable.



Chaque fois que la fraîche héritière ouvre une porte ou un tiroir, qu'elle se promène dans le jardin ou sur l'antique vélo de son grand-père, s'envolent des bribes du passé joyeux, insolite ou tragique. Que faire de tous ces souvenirs, îles flottantes sur l'océan de l'oubli ? Faut-il réveiller les secrets de famille qui unissent ou séparent ?



Accepter la maison, c'est aussi hériter de toutes ces vies et ces non-dits jusqu'à saturation. Est-il possible de les contenir dans le goût d'amande amère des pépins de ces innombrables pommes ?



Sensibilité et sensitivité se retrouvent à chaque page et se cueillent comme les pommes sucrées et juteuses qui donnent leur titre à ce livre fort agréable à déguster.
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Le goût des pépins de pomme

Le ver était dans le fruit.

Ce roman aux accents proustiens: la pomme tenant lieu et place de la madeleine se lit facilement et c'est peut-être le hic...heu... Le pépin.

Je ne vais pas plagier les pertinentes remarques de Zébra concernant le style somme toute assez plat et contrastant avec la violence des événements relatés au sein de cette famille allemande pour qui la vie n'a certes pas été un long fleuve tranquille.

Je retiendrai les portraits de femmes: la grand-mère et ses trois filles et cette maison, cœur vibrant d'une vie familiale faite de terribles secrets.

Je vous invite à pousser le portail et à venir vous promener dans le jardin... Laissez-vous guider à travers les groseillers et savourez une délicieuse boscop.

Un bon moment de lecture mais pas un chef d'œuvre !

Pas de quoi se pâmer ni tomber dans les pommes...
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Le goût des pépins de pomme

Heureux celui qui en croquant une pomme ou en dégustant une compote pomme-cannelle maison peut se transporter au pays de son enfance, de préférence pendant des vacances estivales caniculaires, entouré de sa famille, de ses cousins et des copains du village qui collectionnaient les bleus aux genoux et les trésors dans les cachettes !



Heureux le lecteur qui en lisant "Le goût des pépins de pomme" retrouvera un peu de cette atmosphère et des souvenirs d'enfance qui prennent, à l'âge adulte, une saveur particulière et feraient presque oublier que l'adolescence n'est pas, et de loin, un long fleuve tranquille.



Best-seller vendu à plus d'un million d'exemplaires, ce roman est à la fois une histoire de famille racontée avec sincérité et simplicité, et une jolie romance qui met du baume au coeur sans mièvrerie.



La structure narrative abolit la temporalité, change sans cesse d'époque et de protagoniste, ce qui, à la longue peut fatiguer et nuire à l'attention, mais sur un roman qui compte moins de 300 pages, c'est encore supportable.



Pas de grand suspense à attendre de la relation entre Iris et Max mais on se prend au jeu amoureux avec facilité alors, pourquoi bouder un plaisir aussi innocent ? Croquez dans la pomme !





Challenge MULTI-DÉFIS 2019

Challenge PLUMES FÉMININES 2019

Challenge Notre-Dame-de-Paris

Challenge ABC 2019 - 2020
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Le goût des pépins de pomme

A la mort de Bertha, ses trois filles et sa petite-fille se réunissent à Bootshaven, pour les obsèques. A leur surprise à toutes, c'est Iris, la petite-fille, qui hérite de la maison familiale. Mais la jeune femme a un emploi, un appartement, une vie à Fribourg. Elle s'installe néanmoins dans la maison pour quelques jours, le temps de ranger un peu et de prendre sa décision.



Une maison de famille recèle des souvenirs, parfois doux, parfois amers, des odeurs, des sensations, des secrets, des non-dits. En s'installant dans la maison, Iris sera assaillie par la nostalgie qui accompagne les retrouvailles avec l'enfance perdue. A sa suite, on traverse les couloirs, on choisit un livre dans la bibliothèque, on essaye une robe de soirée. Et puis, sous le soleil ardent de Bootshaven, on s'égare dans le jardin, on goûte une pomme du verger, on va se rafraîchir dans la rivière. C'est l'occasion pour Iris de repenser avec tendresse à sa grand-mère, sa mère, ses tantes, ses amies perdues de vue. Cette famille, comme toutes les autres, a aussi connu le drame avec Rosemarie, trop tôt disparue. Elle a aussi ses secrets, amours contrariés, amours adultères. Et n'oublions pas que nous sommes en Allemagne, le spectre de la guerre n'est jamais loin, certains ont flirté avec le nazisme...

Je me suis laissée emportée par ces histoires de femmes, par cette famille et je me suis glissée dans cette maison pour goûter à la nostalgie qui affleure entre les pages. Une lecture qui berce mais qui secoue aussi car elle renvoie à ses propres souvenirs d'enfance.
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L'envol du héron

«  Les insomniaques sont des gens qui attendent.

Ils attendent le sommeil , puis le jour.

Après quoi ils attendent toute la journée que la journée passe pour pouvoir se remettre, le soir venu , à attendre le sommeil .

Les insomniaques sont comme des maîtresses délaissées , «  maîtresse » un mot qui rappelle «  matelas »....

«  Viens image de la mort,

Viens ombre du trépas.

Viens , fantôme du repos.

Ne viens plus jamais . »



Deux extraits de ce très beau livre élégant ,pétri de souvenirs mélancoliques qui aborde des thèmes forts tels que le deuil, la disparition , la maladie , les tourments dissimulés de la vie dont l'héroïne Ellen a grandi avec son ami Andreas entre baignades et parties de pêches , à Grund , petit village allemand...

Elle décroche son diplôme de somnologue ;

: docteur en sommeil , parasomie, paralysie par les rêves , sommeil profond et autres caractéristiques, insomnie familiale .

Elle travaille à l'hôpital , séduite par Lutz , un jeune garçon en vacances chez son père ..

Enceinte il disparaît ..

Elle rejoint l'Irlande où elle rencontrera un musicien qui servira de père à Orla , sa fille ,...

Après 17 ans de vie commune , elle revient à Grund avec sa fille ...

Elle y retrouve sa mère Heidrun , plongée dans un coma profond et son père Joachim, triste et anxieux pour son épouse .



Il monte une chorale et nous rencontrerons bien d'autres personnages tels Marthe , grise , insignifiante , secrète et discrète ( elle disparaîtra) qui tient le journal de bord de la chorale ...., Benno , Andreas qui ne parle plus depuis des années ...Hugo et d'autres ....

C'est un roman d'atmosphère lent et subtil tissé de secrets de famille , des relations mère - fille, de thèses , où l'on croise les bords du Rhin et sa nature poétique, Platon , Pline, Aristote , Shakespeare, Héraclite , l'histoire du sommeil mais aussi des grenouilles - taureaux, des serpents , des araignées , La ville de Hambourg et ses rames de métro vibrantes, des harpes éoliennes et surtout, surtout des messages, des sentiments enfouis symbolisés par le mythique oiseau gris , aux longues pattes fragiles et minces , oiseau «  messager de mort », le héron ....



Toutes ces histoires entremêlées révèlent les tourments de l'âme humaine et les affres de l'insomnie : le sommeil lié au métabolisme c'est à dire à la vie mais aussi , comme la mort , un rejeton de la nuit , ....

Un ouvrage où Ellen tente de protéger Orla sa fille du monde mais aussi l'aider à devenir une femme libre ....

Un très beau livre mélodieux ,érudit , sinueux et singulier lu lentement acheté en 2014 , oublié au fond de ma bibliothèque ...



















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L'envol du héron

Grund, un petit village d’Allemagne, au bord du Rhin. C’est là qu’a grandi Ellen, entre parties de pêches et baignades dans le lac, avec son ami Andreas. L‘été où elle décroche son diplôme de somnologue, le duo d’inséparables compte un nouveau membre : le charismatique Lutz, en vacances chez son père. Il séduit Ellen mais quand elle se retrouve enceinte, il disparaît purement et simplement. Ellen part en Irlande où elle rencontre un musicien qui servira de père à sa petite Orla. Mais après 17 ans de vie commune, Ellen revient à Grund avec sa fille. Elle y retrouve sa mère Heidrun,dans le coma après une rupture d’anévrisme, et son père Joachim dont elle rejoint la chorale avec Orla. Chantent aussi Andreas qui ne prononce plus un mot depuis des années, Marthe, une femme grise et discrète qui tient le journal de la chorale et Benno, un étudiant en histoire, son éphémère patient à l’école du sommeil avec qui elle entame une liaison.





Alternant les points de vue d’Ellen victime d’une insomnie et de Marthe qui cherche un coupable à la disparition de son fils, L’envol du héron est un roman élégant qui touche divers sujets comme le sommeil, la disparition mais aussi les relations mère-fille. Très présente, la nature des bords de Rhin y apporte une touche poétique et nous fait croiser la route des araignées, des grenouilles-taureaux et surtout des hérons, messagers de la mort. Katharina HAGENA maîtrise l’art des romans d’atmosphère dans lesquels il semble ne rien se passer mais où le drame, latent, semble presque inévitable. Un roman tout en finesse, érudit et subtil, qui confirme le talent de son auteure pour décrire les sentiments et les secrets enfouis, les êtres peu enclins à se dévoiler, les tourments de l’âme humaine. Magnifique, tout simplement.
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Le goût des pépins de pomme

Très beau texte en deux parties. La première place la mémoire au centre de toute la macération d’Iris qui vient de perdre sa grand-mère qui lui a légué sa maison ; celle dans laquelle elle passa une partie de son enfance, celle dans laquelle vécu sa mère et ses tantes, celle qui connu la tragédie.

Tout remonte pour devenir entêtant comme l’odeur des pommes d’abord douce puis rapidement énervante.

Les portraits dressés par Katharina Hagena sont magnifiques.

Et puis il y a la subtilité du goût des pépins de pomme, subtilité qui nous fait entrevoir une ébauche d’intrigue.



Mais la dernière page de cette première partie tourne soudainement avec l’arrivée de l’amour. Avec lui les souvenirs passent en arrière plan, l’avenir s’éclaire et l’intrigue perd de son importance.



Finalement ce beau roman est un éloge de la mémoire ; pas une mémoire étouffante, invalidante mais une mémoire-fondement, saine, rédemptrice, capable de se faire elle-même oublier et devenir celle sur laquelle peut s’appuyer un avenir serein.

C’est, à mes yeux, ce rôle fondamental joué par la mémoire comme alliée, qui fait de ce texte un grand roman.

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Le bruit de la lumière

Le bruit de la lumière Katharina Hagena éditions Anne Carrère, publication août 2018.

Un très grand merci à l'éditeur et à babelio pour ce roman reçu lors de la M.C de septembre.

Un roman surprenant, étrange qui me laisse perplexe. Je suis restée sur le bord du chemin sans vraiment y adhérer. Déception donc. Pourtant le sujet m'avait séduite , une femme est assise dans la salle d'attente d'un neurologue à Hambourg. Elle attend patiemment, son regard va et vient, elle observe les autres patients et son imagination travaille.. Pour chacun elle invente une vie. Et nous voilà partis au Canada, près du pôle , dans cette province peuplée d'autochtones et depuis quelques années vouée à l'exploitation frénétique des sables bitumeux..Et nous voilà en quête d' aurores boréales, devenus des spécialistes des mousses et des oursons d'eau, en compagnie d'un enfant atteint d'un syndrome d'Asperger. Katharina Hagena est une écologique convaincue et militante...Sa narratrice nous abreuve de données scientifiques précises et pointues. L'abondance d'informations m'a semblé par moments à la limite de l'indigestion. mais ceci bien sur n'est que mon modeste avis ...

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Le goût des pépins de pomme

Contre toute attente, c'est Iris, la petite fille de Bertha qui hérite de la maison de famille à Bootshaven dans le nord de l'Allemagne.

Après l'enterrement et la lecture du testament, elle décide de rester quelques jours dans cette demeure familiale pour savoir si elle décide de le garder ou non.

Iris prend alors le temps de fureter dans chaque pièce, elle ouvre les armoires, essaie les anciennes robes de ses tantes. Les souvenirs remontent ainsi à la surface au détour d'un coin de jardin ou d'un objet.



Bien qu'ayant trouvé une première partie de lecture un peu longue, j'ai souhaité poursuivre l'histoire jusqu'au bout et je n'ai pas été déçue par la fin où les secrets de famille sont dévoilés. Les personnages féminins sont également attachants.

A découvrir!
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Le goût des pépins de pomme

C’est la couverture que je trouve plus qu’originale qui m’a attiré en premier pour ce livre découvert au hasard de mes pérégrinations sur Babelio. La quatrième de couverture et les critiques ont fait le reste du travail …et voilà…dernière page tournée .

Amis des jardins, potagers et de la nature ce livre est fait pour vous !

Iris, une jeune allemande vivant dans le sud de son pays, vient de perdre sa grand-mère. Cette dernière, vivait quant à elle dans le nord de l’Allemagne. Apres l’enterrement, Iris va apprendre que sa grand-mère Bertha lui a légué la maison familiale. Cet héritage lui tombe un peu dessus car après tout, comment s’y attendre quand votre mère et vos deux tantes sont encore bien en vie ?

Iris va donc se retrouver seule dans cette maison, en attendant de prendre une décision concernant son héritage…. Apres tout, pourquoi s’encombrer d’une maison quand vous habitez dans une autre région ?

Cette maison recèle de souvenirs familiaux mais pas seulement. Elle est entourée d’un jardin et d’un verger et ce sont eux en réalité les personnages principaux de cette histoire.

Katharina Hagena possède un véritable talent pour nous transposer dans ce lieu et ses descriptions font appel avec délice à notre mémoire visuelle et olfactive. On sent le gout des groseilles quand Iris se met à en déguster une poignée.

L’histoire familiale de la jeune femme se laisse suivre avec intérêt. Entre sa grand-mère Bertha, atteinte de démence sénile , sa mère et ses deux tantes, nous sommes vraiment dans un monde de femmes. Et je ne parle pas de sa cousine Rosemarie et de leur amie d’enfance Mira… Et les hommes, me direz-vous ? Oui, il y en a un peu comme par exemple le grand père, Hinnerkt, un personnage au passé pas si lisse que cela d’ailleurs….

Une lecture sympathique, au charme un peu désuet, qui m’a permis de retrouver certains souvenirs d’enfance…



Challenge Pyramide II

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Le goût des pépins de pomme



La gravure colorée de Friedrich Guimpel appelle déjà le regard, le titre intrigue aussi...



La pomme est ici ,en effet, vraiment le fil conducteur de l'histoire.Elle jalonne les instants de vie de trois générations de femmes.Iris, la petite fille et la narratrice écrit: " Depuis toujours, dans notre famille comme ailleurs,le destin se manifeste en premier lieu sous la forme d'une chute.Et d'une pomme."



Pour Bertha, sa grand-mère, la chute d'un pommier de leur verger l'entraîne dans l'oubli, la perte de mémoire et préfigure sa mort.C'est justement à l'occasion de son enterrement que ses filles Inga, Harriet et Christa se retrouvent et l'on apprend que c'est Iris qui hérite de la maison, dans ce petit village du Nord de l'Allemagne, Bootshaven.



Des bribes de souvenirs nous sont rapportées, les pommiers dans lesquels on grimpe, on travaille, on rêve, étant au coeur de tous les secrets, les émerveillements, les douleurs.Au coeur de l'amour aussi: " Il ferma les yeux,la bouche était chaude et avait un goût de pomme.De boscop.Et d'amande amère.Un goût qu'il ne devait jamais oublier."



Iris, au départ, ne désirait pas garder la maison de famille.Elle est bibliothécaire à Fribourg.Mais le charme suranné de l'endroit, l'empreinte familiale et surtout le verger la retiennent irrésistiblement...



Quel joli roman, bien écrit, présentant des personnages originaux et attachants ! L'odeur acidulée, douce-amère des pommes me pénètre encore le coeur et l'esprit...



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Le goût des pépins de pomme

Iris hérite de la maison de sa grand-mère Bertha à sa grande surprise, maison de famille qui se trouve dans le nord de l'Allemagne.



C'est elle qui nous conte l'histoire de la famille, celle de sa mère Christa et de ses deux sœurs Harriet et Inga.



Elle nous parle aussi principalement de sa grand-mère Bertha, et de l'attachement que celle-ci avait pour sa maison qu'elle a du quitter à un âge avancé , étant atteinte de la maladie d'Alzheimer.



Beaucoup de retours en arrière dans ce livre, mais bien amenés.

Une maisonnée de femmes toutes très différentes et surtout la maison qui demeure le point d'ancrage de la famille et qui semble respirer et décrite comme le personnage principal de cette histoire familiale.



De beaux souvenirs autour des vieilles pierres et l'odeur de pommes bien présente imprègne fortement cette histoire sur le souvenir et l'oubli.
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Le goût des pépins de pomme

J 'ai horreur de finir une lecture avec le sentiment de n'avoir pas compris un auteur. Malheureusement, c'est mon ressenti après avoir terminé "Le goût des pépins de pomme", livre au titre et à la couverture pourtant si appétissants. Dois-je me remettre en question ou incriminer l'écriture totalement confuse de Katharina Hagena ?



En héritant de la maison familiale à la mort de sa grand-mère Bertha, Iris remonte sur les traces de son enfance passée en compagnie de sa cousine Rosemarie, décédée à l'aube de ses 16 ans et de leur amie Mira. Elle se penche aussi sur le passé des trois filles de Bertha, sa propre mère et ses deux tantes. Iris est la plus jeune de la famille, elle retranscrit ses souvenirs, ce qu'elle a vu à travers ses yeux d'enfant, sans vraiment les expliquer, ni peut-être les comprendre vraiment. L'auteure a pris le parti de rester également dans le flou, donc des évènements sont évoqués sans être approfondis : le passé nazi du grand-père, la paternité d'Inga la tante, la relation ambigüe entre Rosemarie et Mira... Quant à moi, la pomme n'a pas calmé ma faim !



Je ne comprends pas l'emballement des lecteurs pour ce roman. Par moment, l'auteure fait dans la poésie (la jardin, le goût et la texture des pommes), puis dans la philosophie (la vieillesse et la perte de la mémoire) et tout à coup on tombe dans la niaiserie totale avec la relation entre Iris de Max. Les souvenirs de deux générations se mélangeant aux actions du présent, j'ai trouvé l'histoire totalement confuse et j'ai eu énormément de mal à rester concentrée.



Ni boscop, ni cox orange, ce roman m'a plutôt laissé dans la bouche un goût de fruit pas mûr. Une lecture pénible à laquelle j'accorde un 7/20
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Le goût des pépins de pomme

Bertha a fini sa vie en totale confusion ... et bien moi aussi à la fin de ce livre.



Sans avoir détesté ce goût des pépins de pomme, cette lecture me laisse un goût d'inachevé.



J'ai eu beaucoup de mal lors de cette lecture à situer les personnages entre eux. L'auteur nous trimballe de l'un à l'autre de manière sporadique et sans aller jusqu'au bout de leurs morceaux de pomme... enfin de leur d'histoire...



Les allers retours, passé / présent se font sans crier gare, c'est très inconfortable.



Alors oui, ça m'a agacé. A un moment, j'ai d'ailleurs pris une feuille pour recadrer les prénoms des personnages et leurs liens. Surtout des femmes qui peuplent ou ont peuplé cette maison et surtout ce jardin : Bertha, Anna, Inga, Mira, Rosemarie, Christa, Iris ...



D'ailleurs cette maison et ce jardin sont les éléments centraux par rapport aux personnages de ce livre.



Les descriptions de ceux-ci sont agréables et surtout celle du jardin au cours des différentes saisons.



Mais si la mémoire sait nous jouer des tours, l'auteur a rendu ma lecture floue et ma compréhension difficile ...



Reste également cette belle couverture alléchante, une gravure coloriée de Friedrich Guimpel, mais je vais rendre cet exemplaire à son propriétaire ;-)





Une lecture au goût des pépins de pomme

à la saveur délayée dans trop de souvenirs confus,

une nébuleuse de pépins...



A vous de voir si vous voulez le goûter !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Le goût des pépins de pomme

Si vous avez connu la joie de cotoyer vos grands-parents quand vous étiez petits, vous devez lire ce livre. Si vous n'avez pas connu cette joie, vous devez le lire également : un peu du manque éprouvé sera comblé. Ce livre a effectivement le gout des pépins de pomme épluchés avec amour et savourés après le fruit lui-même, il a aussi celui des confitures de groseilles, des crêpes du goûter et de tout ce qui fait le régal des petits-enfants en vacances chez leurs grands-parents. A côté de ce côté délicieusement nostalgique, on assiste aussi à une histoire d'un passé qui se déroule, avec son lot de surprises, agréables ou non, où l'intrigue de ce passé se mêle au présent. Un ouvrage intime, voire intimiste, qui laisse un joli gout de nostalgie sur la pointe de la langue.
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Le goût des pépins de pomme

Une héritière égrène ses souvenirs au fur et à mesure qu'elle revisite la maison de sa grand-mère et surtout son voluptueux jardin. Le passé de sa famille de femmes est riche mais aussi lourd, tragique et difficile à oublier ; d'ailleurs, ce roman est entièrement nourri d'une réflexion sur la mémoire et l'oubli.

C'est pour cela sans doute qu'il m'a paru un peu confus et embrouillé, comme les souvenirs qui remontent peu à peu à la surface.

La fin est légèrement convenue.
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Le goût des pépins de pomme

Un roman classique et bien ficelé mais pour lequel il m'a fallu aller au delà d'une centaine de pages pour vraiment apprécier la narration.

Nous voyons évoluer en parallèle deux histoires : celle de la narratrice qui se demande si elle va garder la maison de sa grand-mère, reçue en héritage ; et celle de sa famille au cours d'une série de discussions et de flash-back.

Elle mène l'enquête pour en savoir plus sur certains secrets de famille. Mais parallèlement elle en sait bien assez sur la mort de Rosemarie, dont on ne saura les circonstances qu'en fin d'ouvrage.

Le style n'est pas très chaleureux mais finalement je m'y suis habituée.

L'héroïne est une sorte de Bridget Jones qui va craquer sur le charmant voisin, scénario fort convenu, mais qui apporte une vraie légèreté au milieu des secrets plombants, voir malsains de la famille.

La mère est dépressive, la grand-mère a perdu la tête, l'une des tante vire mystique après que la cousine a eu "son accident". L'autre tante, trop belle, fait fuir les hommes. Au milieu de ces femmes se dresse la figure ombrageuse du grand-père (peut être nazi).

Finalement l'héroïne de l'histoire c'est la maison elle même, et en particulier son jardin. On se prend à s'attacher à ce lieu qui devient si familier au fil du récit. Il devient clairement inconcevable que notre narratrice puisse en partir.

Un beau livre, rêveur et moins placide qu'il n'en a l'air.


Lien : http://lireetclaire.wordpres..
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Le goût des pépins de pomme

À la mort de sa grand-mère, Iris, 26 ans, bibliothécaire à l'université de Fribourg, revient au village familial de Boosthaven, dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament.

À sa grande surprise, elle hérite de la maison familiale. Elle se demande si elle va garder la maison et décide de prendre quelques jours de congé dans cette propriété presque à l’abandon où enfant, elle passait ses vacances. Tout au long de son exploration ressurgissent les souvenirs du clan matriarcal. Trois générations de femmes : Bertha, sa grand-mère, Christa, sa mère, Inga et Harriet, ses tantes, Rosemarie, sa cousine, sans oublier Mira et Anna, ses amies. Et ce sont leurs histoires, leurs amours, leurs choix et leurs conséquences qui sont admirablement contées dans « Le Goût des pépins de pommes » de Katharina Hagena.



L’ambiance mélancolique, insaisissable m’a demandé un certain temps d’adaptation tout comme le style long, lent, un peu déroutant. Je me suis d’abord égarée entre les personnages et les événements puis des fils, petit à petit, se sont noués, la trame s’est tissée et l’histoire a prit tout son sens. La narration semble un peu brouillonne mais digresse habilement entre le passé et le présent



Iris redécouvre les bruits, les odeurs, les goûts, les touchers de son enfance. Elle nous fait voyager avec nos 5 sens dans le temps, nous apporte un témoignage sincère et humain. Le texte est chargé d’ambiances et de sensations: l'été, la chaleur, les pommes, les odeurs du jardin, les baignades dans le lac, l'atmosphère d'une vieille maison, l'odeur du sol après la pluie, le parfum des roses quand le soleil se couche, dormir dans des draps anciens, faire de la balançoire dans le jardin un soir d'été, se rouler dans l'herbe sous le vieux pommier ...



L’auteur, avec ce récit, traite avec justesse l’envie antagoniste d'appartenir à un clan et de s'en libérer. Iris, tout au long du récit, trie ses souvenirs, ses émotions, ce qu'il est bon de se souvenir et ce qu'il faut jeter sans regret. Les bonheurs et les malheurs de trois générations de femmes, leurs secrets de famille, leurs trahisons, leurs rivalités resurgissent dans ce voyage initiatique au sein de la propriété familiale et au cœur de son histoire personnelle: ce qu'elle a été, ce qu’elle voudrait être et ce qu’elle est réellement. Iris comprend qu'elle n'hérite pas seulement d'une maison, mais d'une histoire familiale.



L’écriture est de qualité, le style simple, presque modeste, renoue avec de longues descriptions détaillées empreintes de délicatesse et de poésie, de retenue, de pudeur.

C’est un livre à lire, en faisant l’effort de passer les premières pages, tout en sachant qu’il ne contient pas de rebondissement incroyable mais un texte poétique, philosophique, sans être linéaire, rempli de tendresse et de nostalgie…



« Quiconque oublie le temps, cesse de vieillir. L'oubli triomphe du temps, ennemi de la mémoire. Car le temps, en définitive, ne guérit toutes les blessures qu'en s'alliant à l'oubli. »



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