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3.68/5 (sur 132 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Garden City, Kansas , le 24/10/1945
Mort(e) à : Portland, Oregon , le 11/05/2016
Biographie :

Katherine Dunn est une romancière, journaliste, critique littéraire et poétesse américaine.

Elle étudie la philosophie et la psychologie mais abandonne son cursus sans diplôme pour voyager à travers l’Europe où elle écrit ses deux premiers livres. De retour aux États-Unis, sept ans plus tard, elle entame une longue et brillante carrière de journaliste. Ses textes paraissent dans Esquire, The New York Times, Playboy, Vogue…

"Amour monstre" ("Geek Love", 1989), fruit de dix années de réflexion et de travail, a été aux États-Unis un best-seller inattendu. Le roman a été finaliste du National Book Award.

Elle est décédée en mai 2016 à Portland.

Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Katherine_Dunn http://www.gallmeister.fr/auteurs/fiche/74/katherine-du
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Bibliographie de Katherine Dunn   (2)Voir plus

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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Vous pouvez voit tout ça comme une vaste thérapie professionnelle. Le pouvoir comme industrie familiale à destination des aliénés. Le berger est l’esclave de ses brebis. Le jardinier vit sous le joug de ses carottes. Seul un fou peut vouloir devenir président. Ces fous sont délibérément créés par ceux qui veulent un président au-dessus de leur tête. Vous avez déjà constaté ça des milliers de fois. Nous créons un chef en pointant le doigt vers la seule personne qui se tient debout parmi une foule de gens assis. C’est peut-être tout simplement parce qu’il y a plus de chaises, ou parce qu’il a les genoux perclus d’arthrose. Peu importe. Nous élevons cette victime au rang de ‘personne-qui-se-tient-debout’ du seul fait que nous restons assis autour d’elle.
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Si toutes ces jolies femmes pouvaient se débarrasser des traits qui les rendent désirables aux yeux des hommes (si elles pouvaient se débarrasser de leur joliesse) alors elles cesseraient de dépendre de leur propre nature de petits êtres exploitables et se serviraient de leurs talents et de leur intelligence pour gagner du pouvoir.
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LA chose prit de l’ampleur. Les fans d’Arty – ou plutôt, “les Admis”, comme Alma voulait absolument qu’on les appelle – commencèrent à suivre le cirque à bord de leurs propres voitures, camping-cars et caravanes. La demi-douzaine de simplets qui arpentaient la grande allée centrale avec des bandages à l’emplacement de feus leurs doigts ou leurs orteils, se changea en une horde disparate qui bivouaquait en marge du cirque à chaque nouvelle étape. Au bout de trois ans, cette horde formait un convoi de plus de cent kilomètres qui nous suivait partout où nous allions.
page 234 (ebook)
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Je les ai conquis. Ils pensaient m'utiliser, ils pensaient me ridiculiser, mais je les vaincs par ma nature, par le fait qu'un vrai monstre, cela ne se fabrique pas. Un vrai monstre doit être un monstre né.
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Spécialiste de la pipe après la perte de sa dernière dent. Au début, elle refusait de faire les clodos, mais elle a dû lâcher du lest de ce côté-là quelques années avant le tournage de ce film.
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Peut-on en vouloir à l’enfant de haïr l’attrait trompeur des choses grandes ? Des grands bras doux et des voix graves dans le noir qui disent : « Raconte à Papa, raconte à Maman, et tout va s’arranger. » L’enfant, qui ne cesse de hurler sa demande de refuge, sent bien l’extrême fragilité de la hutte de brindilles que la conscience adulte lui offre en guise d’abri. La terre en larmes elle-même sait l’impérieux besoin qu’a l’enfant de trouver ce sanctuaire. Elle n’ignore rien de la profondeur et de la poisse des ténèbres de l’enfance. Elle l’ignore rien du tranchant des dagues du mal enfantin, non encore altéré, non encore réprimé par les coussins commodes de l’âge et de son civilisateur pouvoir anesthésiant.
Les adultes peuvent faire face aux genoux éraflés, aux cornets de glace qui tombent, aux poupées que l’on perd, mais s’ils soupçonnaient les vraies causes de nos pleurs ils nous expulseraient de leurs bras en un violent geste de dégoût horrifié. Pourtant nous sommes petits et aussi terrifiés que terrifiants dans la férocité de nos appétits.
Cette chaleureuse stupidité qu’ont les adultes, nous en avons besoin. Conscients que ce n’est qu’une illusion, nous pleurons et nous nous réfugions tout de même sur leurs genoux, ne parlant que de sucettes souillées et d’ours en peluche perdus, prenant en réconfort ni plus, ni moins, que la valeur d’une sucette ou d’un ours en peluche. Nous nous accommodons de cela plutôt que d’affronter tout seuls les recoins caverneux de nos crânes pour lesquels il n’y a pas de remède, pas d’abri, pas le moindre réconfort. Nous survivons jusqu’à ce que, par la seule grâce de l’énergie vitale, nous disparaissions à notre tour dans la trouble innocence et dans l’oubli de notre propre âge adulte.
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- Ça ne te fait pas faire des mauvais rêves? lui demandai-je. Ça ne t'effraie pas de lire ce genre d'histoires le soir? Elles sont censées te terroriser.

- Hého, chiure de pou! Elles sont écrites par des normos des normos. Et tu sais ce que c'est, tous ces monstres, tous pour ces démons, tous ces ectoplasmes rances? C'est nous, voilà ce que c'est. Toi et moi. C'est nous qui apparaissons aux normos dans leurs cauchemars. La chose qui rôde sous le toit du clocher et qui égorge les gentils enfants de choeur à grands coups de dents, c'est toi, Oly. Et la chose tapie dans le placard qui fait hurler les bébés dans le noir avant de leur sucer jusqu'à la dernière goutte de sang, c'est moi. Et le bruissement des buissons et les étranges cris stridents qui glacent les os sur une route déserte à la tombée de la nuit, c'est les siamoises qui font leurs gammes de chant en ramassant des mûres.

"Ne me regarde pas comme ça d'un air navré! Ces livres m'apprennent énormément de choses. Ils ne me font pas peur parce qu'ils parlent de moi. Tourne la page.
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Parce qu’ils la trouvaient belle, parce qu’ils pensaient qu’il serait bon de lui agripper le cul et d’y gicler leur foutre.
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"Grownups can deal with scraped knees, dropped ice-cream cones, and lost dollies, but if they suspected the real reasons we cry they would fling us out of their arms in horrified revulsion. Yet we are small and as terrified as we are terrifying in our ferocious appetites.
We need that warm adult stupidity. Even knowing the illusion, we cry and hide in their laps, speaking only of defiled lollipops or lost bears, and getting lollipop or a toy bear'd worth of comfort. We make do with it rather than face alone the cavernous reaches of our skull for which there is no remedy, no safety, no comfort at all. We survive until, by sheer stamina, we escape into the dim innocence of our own adulthood and its forgetfulness.”
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Sur les bancs, les fesses doivent tutoyer l’orgasme.
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