Citations de Katherine Pancol (3679)
Elle ne désesperait pas d'apprendre quelque chose sur elle. C'était la devise de son oncle: chaque homme a son secret, sa petite vilènie qui, bien exploitée, en fait un serviteur ou un allié. Elle pensa qu'elle n'avait pas encore tout dit, qu'il y avait encore beaucoup de gens dont elle connaissait les secrets honteux, beaucoup de gens qui pourraient la détester, et elle aimait tellement qu'on la déteste car on ne déteste pas les faibles, n'est ce pas, on ne hait que les puissants.
On apprend à jouer en jouant. Oublie le solfère et les leçons, ouvre ton coeur en deux, répands-le sur le piano, fais pleurer les cordes. Ce n'est pas les doigts qui comptent dans le piano, ce n'est pas les exercices qu'on t'oblige à faire chaque jour, c'est le ventre, les tripes... Tu aurais beau avoir dix doigts à chaque main, si tu n'as pas le coeur prêt à saigner, prêt à chuchoter, prêt à éclater, alors ça ne sert à rien d'avoir la technique... Il faut résonner, il faut soupirer, il faut s'emporter, faire valser le coeur avec les dix doigts. Pas être bien élevé ! Jamais être bien élevé ! (p.580)
Je m'énerve, je m'énerve de le voir partir si triste.
Parler, c'est poser des mots.
Même les pères criminels ou indignes viennent à manquer.
Elle pleura longtemps, elle pleura abondamment, elle pleura son rêve perdu de mère heureuse. Elle se consola en se disant que c'était le lot de toutes les mères de désirer un enfant parfait, un enfant selon leur cœur et que le Ciel vous en envoyait un avec lequel il fallait bien s'entendre.
A New York, il y a toujours quelqu’un qui s’est levé un peu plus tôt que vous, quelqu’un qui a travaillé encore plus tard dans la nuit, quelqu’un qui a inventé quelque chose que vous n’avez pas trouvé, et c’est cette personne-là que vous allez devoir coiffer sur le poteau. Afin d’être toujours le meilleur.
il y eut des superlatifs de tendresse où chacun voulait planter son drapeau sur l’Annapurna de son amour
C'est ce que vous croyez ! Vous avez des milliers d'histoires dans la tête et vous ne le savez pas. Les gens timides, les pauvres, les méconnus ont toujours des milliers d'histoires dans la tête parce qu'ils sont sensibles. que tout les froisse, tout les blesse, et de ces froissements, de ces blessures, ils font des émotions, des per sonnages, des situations...
Ils n’ont fait qu’une bouchée de toi. Pas seulement les reptiles immergés dans les marécages. Tous les crocodiles de la vie qui ouvrent leur mâchoire pour nous dévorer. Le monde est rempli de ces sales bêtes.
C'est d'abord un freinage brutal, la voiture qui dérape, un nuage de poussière jaune, une écume sale, presque noire, des pneus qui hurlent, des feux d'artifice qui éclatent, un fracas de tôles et de lumière. Les corps se jettent en avant, en arrière, les coups se déboîtent, les coudes se lèvent, forment un angle à 90°, tournent et retombent comme un ballet de cygnes dévertébrés... Un rebond, deux rebonds, trois rebonds, vlam, vlam, vlam, un tonneau, deux tonneaux, trois tonneaux, et... un ralenti étourdissant. C'est à la fois rapide et lent, on ne voit rien, on saisit des bouts d'images. Un rétroviseur vole en éclats et va rebondir dans l'herbe, une roue se détache, roule dans la pente, les vitres éclatent, un liquide noir gicle sur le pare-brise, et... le silence, le silence absolu.
Elle garde la chambre. Autrefois on disait que les femmes souffraient de langueur. Aujourd'hui, on appelle ça "dépression" et on leur paie un psy. Le résultat est le même : elles nous emmerdent. Et elles nous ruinent. C'est le seul réel pouvoir des femmes : emmerder leur mari. En attendant, celle-là décroche le pompon.
Un homme cela demande beaucoup d'entretien .mais au moins le mien est en bonne santé, travail et ne boit pas comme le mari de blanche. Je n ai pas honte de lui quand nous sommes invité à la sous préfecture.
On perd toujours à se comparer.
On porte chacun sa mère en soi. Nos mères s'incrustent en nous et on doit s'en débarrasser, sinon on finit en meurtrier. Tu me tues d'amour, je te tue de non-amour...
- Et si l'intime et l'intimité n'étaient pas la même chose ? a suggéré Valérie l'autre jour devant un café.
Il faut du courage pour être heureux.
Épuisée mais heureuse, avec le sentiment que, pour la première fois de sa vie, elle avait osé être elle, cette femme qu'elle ne connaissant pas très bien, avec qui elle vivait depuis 40 ans sans vraiment lui prêter attention, mais dont elle mourrait d'envie, maintenant, de faire connaissance.
C’est une personne la vie, une personne qu’il faut prendre comme partenaire.
Elle avait grandi avec Rapha, ils étaient tous les deux comme un seul et unique sarment de vigne noueux, formé de deux pieds qui s'enroulent l'un sur l'autre, l'un autour de l'autre.