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3.83/5 (sur 296 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) : 1919
Mort(e) : 2003
Biographie :

Kathleen Winsor (née en 1919 et morte en mai 2003) est un écrivain américain.


Née dans une petite ville du Minnesota elle a grandi à Berkeley en Californie. Elle entame des études à l’université de Californie dont elle sort diplômée en 1938. Elle se marie à 17 ans avec Robert Herwig, dont le sujet de recherche sur Charles II attise son intérêt pour la période de la Restauration en Angleterre. Elle devient alors célèbre pour son livre à succès Ambre (Forever Amber) qui est adapté au cinéma en 1947 par Otto Preminger sous le même titre.

Mais le roman est condamné pour ses passages érotiques et classé parmi les œuvres pornographiques. Quoi qu’il en soit, Ambre se vend à plus de trois millions d’exemplaires, est traduit en de nombreuses langues et s’impose comme le livre à succès américain des années 1940.

En 1946, Winsor divorce de Robert Herwig et se remarie avec le clarinettiste et jazzman Artie Shaw, devenant ainsi sa sixième femme après (entre autres) les actrices Lana Turner et Ava Gardner.

Winsor renoue un peu avec le succès commercial en 1950 avec le roman Star Money. Mais ses romans suivants (dont le dernier est paru en 1986) ne laisseront pas grand souvenir dans la mémoire du public.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne parle pas d'argent. Vous ne connaissez pas la Cour, Ambre. Vous ne l'avez vue que du dehors : beaux habits, bijoux et jolies manières. Ce n'est pas Whitehall, cela. Whitehall est comme un œuf pourri. A l'extérieur il a bonne apparence, brisez-le, il pue que c'en est une infection ...
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Peu importe ce que je fais, ce que je pense, songeait-elle, que je travaille dur ou que j'économise, puisqu'il y a toujours quelque chose qui vient se mettre en travers. Jamais je ne pourrai m'en aller. Je mourrai dans cet infect trou
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Jamais les filles soumises n'avaient eu tant à faire. Le bruit courait que le meilleur remède contre la peste était une bonne maladie vénérienne et les maisons de passe de Vinegar Yard, Saffron Hill et Nightingale Lane étaient ouvertes vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Filles et clients mouraient souvent ensemble et leurs corps étaient transportés au-dehors par une petite porte, afin de ne pas effrayer ceux qui attendaient dans l'entrée. Une sorte de fatalisme faisait dire à beaucoup qu'ils entendaient jouir de la vie avant que leur tour vînt.
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Ambre avait rassemblé ses jupes et hâté le pas. Au dehors, le jour pointait et le soleil apparaissait derrière le toit des hauts bâtiments de briques. Sa voiture l'attendait. En la voyant arriver, le valet de pied ouvrit la portière et s'immobilisa, rigide. Elle se mit à rire et lui donna une petite tape amicale au passage. Imperturbable, il referma la portière, fit un signe au cocher, et l'équipage s'ébranla. Toujours riant, elle se pencha et fit un geste d'adieu aux fenêtres closes.
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Londres - puant, sale, bruyant, querelleur, coloré - était le cœur même de l'Angleterre et ses citoyens gouvernaient la nation.
Ambre avait l'impression de ses retrouver chez elle et, au premier coup d’œil, comme elle était tombée amoureuse de lord Carlton, elle tomba amoureuse de Londres. Cette vie intense, violente, énergique répondait à ses aspirations les plus profondes et les plus vives. Cette ville était un défi, une provocation. Elle osait tout, et promettait plus encore. instinctivement - comme tout bon Londonien - elle sentit qu'elle avait vu tout ce qu'il y avait à voir. Nulle ville au monde ne pourrait soutenir la comparaison.
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L'aimer ? Minette se mit à rire. Mon Dieu ! Depuis quand l'amour a-t-il quelque chose à voir dans le mariage ? Vous épousez celui qui vous convient et, si vous pouvez vous supporter l'un l'autre, eh bien ! ce n'en est que mieux. Sinon ... Elle haussa les épaules mais parlait sans le moindre cynisme précoce, - simplement avec le bon sens natif d'une Parisienne, et la bonne volonté de prendre le monde tel qu'il était.
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Elle s'abandonna à toute l'étendue de son désespoir. Ce fut peut-être le moment le plus triste de sa vie; elle n'avait aucun désir de paraître brave et de se dominer. Souffrir en silence n'était pas dans son caractère. Et, voyant qu'il ne courait pas tout de suite après elle, ainsi qu'elle l'avait espéré, elle devint de plus en plus hystérique, jusqu'à en vomir, finalement.
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Les gens mourraient à la cadence de 10 000 par semaine et plus ; il était effarant de penser que, parmi ceux qui mouraient, un pourcentage très élevé n'était pas même signalé. Les charrettes passaient toutes les heures, néanmoins des centaines de corps gisaient dans les rues ou dans les squares publics, souvent des jours entiers, dévorés par les rats.
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Le lendemain, dans l’après-midi, Ambre trouva la loge des artistes bourdonnante comme une ruche en colère et Beck Marshall formait le centre de l’irritation bavarde. Elle comprit immédiatement qu’on avait entendu parler d’elle et de Rex. Aussi, en dépit de tous les regards indignés et glacés braqués sur elle, entra-t-elle d’un air détaché, tout en enlevant ses gants. Scroggs se dirigea immédiatement vers elle, un sourire de satisfaction sur sa vieille figure.

— Ma parole, Mrs. Saint-Clare, dit-elle, et sa grosse voix enrouée dominait le bruit de la pièce, j’ai entendu parler de votre chance, et j’en suis rudement contente.

Elle se pencha, dégageant un violent parfum d’eau-de-vie et de poisson pourri, et lui allongea une bourrade dans les côtes :

— Quand vous m’avez demandé l’autre jour où trouver une femme de chambre, je m’suis dit Ha, ha! Mrs. Saint-Clare a trouvé quelqu’un, j’le parie. Mais, parole! j’aurais jamais deviné que c’était le capitaine Morgan!

Et, du pouce, elle montra le groupe indigné.

Scroggs avait débarrassé Ambre de son manteau et de son manchon et l’aidait à défaire sa robe :

— Les autres non plus ne s’en doutaient pas, murmura Ambre tout en sortant de ses jupons.

— Oh ! là là ! vous auriez dû voir la tête qu’elle a faite quand elle l’a appris!

La bouche édentée se fendit en un large sourire !

— Ma parole, j’ai cru qu’elle en ferait une maladie !

Ambre sourit tout en ôtant les peignes qui retenaient ses boucles de côté, et secoua la tête. Puis, comme elle la regardait, Beck tourna la tête et leurs yeux se rencontrèrent. Elles s'affrontèrent ainsi un long moment, Ambre exultante, moqueuse, Beck frémissante de rage. Puis Beck se détourna brusquement devant la main droite, pour montrer à Ambre son doigt du milieu dressé raide. Ambre éclata d’un rire bruyant et, prenant la plume noire qu’elle portait dans le rôle de Cléopâtre, de la tragédie de Shakespeare, elle la piqua dans ses cheveux brillants.

Elle savait fort bien que le rôle de la reine égyptienne lui convenait mal, c’eût été beaucoup plus le genre d’Anne Marshall, mais l’idée venait de Tom Killigrew et, coiffée d’une perruque noire, les yeux allongés au crayon, un léger soutien-gorge pailleté et une mince petite robe de soie rouge allant aux genoux, elle avait fait salle comble depuis près de quinze jours.
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- [...] Mon Dieu ! mais vous pourriez vivre à la Cour et avoir la plus belle situation que n'importe qui en Europe.
- Peut-être. Mais le prix en est trop élevé pour ma bourse.
- Mais vous serez plus riche que ...
- Je ne parle pas d'argent. Vous ne connaissez pas la Cour, Ambre. Vous ne l'avez vue que du dehors : beaux habits, bijoux et jolies manières. Ce n'est pas Whitehall, cela. Whitehall est comme un œuf pourri. A l'extérieur il a bonne apparence, brisez-le, il pue que c'en est une infection ...
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