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3.71/5 (sur 280 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Hanamaki , le 27/08/1896
Mort(e) à : Hanamaki , le 21/09/1933
Biographie :

Kenji Miyazawa est un des plus grands écrivains japonais du vingtième siècle. Il renouvela en profondeur la poétique japonaise, créa un vocabulaire entièrement nouveau, utilisant à merveille rythmes et sonorités.

Il vécut à Hanamuki, dans la province plutôt pauvre d'Iwate, dans le Nord du Japon. Sa famille vivait cependant à l'aise grâce au commerce de vêtements. Dès sa jeunesse, il se prit de passion pour la ruralité et pour la poésie, s'essayant aux tankas*. Il montra de même de grandes qualités intellectuelles et fut un étudiant doué.

Ingénieur agricole, il consacra sa vie à l'amélioration des conditions de vie des paysans. Esprit très ouvert, il s'intéressa à la science, aux religions, à la musique.

Ce fut un génie solitaire et épris d'absolu : fervent bouddhiste, il concevait la littérature comme une mission. Son œuvre, quoique inclassable, fait désormais partie des grands classiques au Pays du soleil levant.

La grande majorité de l'œuvre de Miyazawa a été publiée à titre posthume et il est alors reconnu par la critique et devient l'un des auteurs les plus lus du Japon.

"Gauche le violoncelliste" a fait l'objet d'une adaptation particulièrement fidèle en animation par le réalisateur japonais Isao Takahata en 1981. Le film remporta le prix Ôfuji.

"Train de nuit dans la voie lactée" a lui aussi été adapté en 1985 au cinéma par le réalisateur japonais Gisaburo Sugii. dans ce film animé, les héros sont de jeunes animaux.

(*) le tanka est un des genres très anciens de la poésie japonaise. Apparu au VIIIème siècle, poème court sans rimes, le tanka est considéré comme l'ancêtre du haïku.

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Source : wikipedia, www.shunkin.net/
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Ryoko Sekiguchi Patrick Honoré le Club des gourmets et autres cuisines japonaises. Traduire. Où Ryoko Sekiguchi et Patrick Honoré tentent de dire de quoi est composé "Le Club des gourmets et autres cuisines japonaises", présenté par Ryoko Sekiguchi, et comment a été traduit du japonais ce recueil de Kôzaburô Arashiyama, Osamu Dazai, Rosanjin Kitaôji, Shiki Masaoka, Kenji Miyazawa, Kafû Nagai, Kanoko Okamoto, Jun?ichirô Tanizaki traduits par Ryoko Sekiguchi et Patrick Honoré, à l'occasion de sa parutuion en #formatpoche aux éditions P.O.L et où il est question notamment de la traduction à deux mains, de Patrick Chamoiseau et de mangas,et des mots pour dire la nourriture et la cuisine. "Si le Japon est connu comme un pays de fine gastronomie, sa littérature porte elle aussi très haut l'acte de manger et de boire. Qu'est-ce qu'on mange dans les romans japonais?! Parfois merveilleusement, parfois terriblement, et ainsi font leurs auteurs, Tanizaki, Dazai, Kafû du XIIe siècle à nos jours, dix gourmets littéraires vous racontent leur histoire de cuisine."

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Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
Kenji Miyazawa
Chassez-les ! Chassez-les tous !
Ceux qui déchaînent le chaos juste pour assouvir leur soif d’alcool,
Ceux qui se livrent à tous les excès pour satisfaire leurs propres désirs,
Mais qui professent que la vie n’est qu’un désert,
Ceux qui ne peuvent vivre sans se comparer aux autres,
Jetez-les à terre, écrasez-les tous
Exorcisez les démons lâches et peureux qu’ils cachent en eux
Et donnez-les en pâture aux poissons et aux cochons.
Tout comme on forge l’acier, une génération nouvelle forge des hommes nouveaux.
Brisez les arêtes des pays montagneux couleur de nuit
Et faites de la voie lactée votre centrale électrique.

(tiré du poème "Avec une fleur noire appelée Sakinohaka")
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Kenji Miyazawa
Dans ce cosmos imaginaire immense et mystérieux, si, brûlant d’un juste désir, on cherche à atteindre le bonheur parfait avec les autres et tout chose en cet univers, si l’ont fait de cella sa religion, ce désir nous laissera brisés ou, usés, nous l’abandonnerions et c’est avec une seule autre âme que cherchera à vivre, parfaitement et pour l’éternité. Cette altération s’appelle amour.
(extrait de "Printemps et Ashura")
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La forêt tout entière hurlait alors, l'ours s'écroulait lourdement, un flot de sang rouge sombre s'écoulait de son museau et il mourait, alors qu'il essayait de le ravaler. Kojûrô posait son fusil contre l'arbre, il s'approchait prudemment de l'ours et lui disait :
«Ours ! Ne croit pas que je t'aie tué par haine. Je dois faire mon travail, toi, il te faut mourir pour cela. Ce serait bien que je fasse un métier différent qui ne réclame pas de sang, mais je n'ai ps de champ, les arbres, il a été dit qu'ils appartenaient au gouverneur, et quand je vais au village, on ne me regarde même pas. Je n'y puis rien, je suis un chasseur. Ton destin a voulu que tu naisses ours, et le miens, c'est d'effectuer ce commerce de peaux. Voilà, la prochaine, fois, ne renaît pas sous cette forme !»
Dans ces moments-là, le chien restait assis, ses yeux se faisaient plus étroits et il avait un air de grande désolation.

[Extrait de la nouvelle "Les ours de la montagne Nametoko]
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Si vous imaginez que cette rivière du ciel est une vraie rivière, chacune des petites étoiles correspondra aux grains de sable ou aux graviers de ses fonds. Ou bien, si vous imaginez que c’est un grand flot de lait, cela ressemblera encore plus à la rivière du ciel. En effet, toutes ces étoiles seraient analogues aux fines gouttes de graisse qui flottent à l’intérieur du lait. Et si l’on veut nommer ce qui correspond à l’eau de cette rivière, c’est le vide, c’est-à-dire ce qui transmet la lumière à une certaine vitesse, le soleil et la terre flottant également. Nous aussi, nous vivons dans l’eau de la rivière du ciel.
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Chanson de la place de Pollanno

Les lampes des farouches illuminent
La place la nuit
Entonnant à plusieurs voix
un largo d'aautrefois
Le chant ébranle jusqu'aux nuages
Nous oublions dans le vent
qu'à la saison des foins
la moisson soit abondante

La vigueur des serments justes
Au milieu des querelles
Nous fait rire ensemble
Au-delà de la Voix lactée
Tous les tracas
Qu'un feu de bois
Comme des bûches
les consume
Nous faisons ensemble
Un monde éclatant
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Tout le monde au Japon connaît ce poème. Kenji le portait toujours sur lui, noté dans un petit carnet noir. C’était en somme une ligne de conduite personnelle, intime, qui a trouvé des échos innombrables par la suite.

QUE LA PLUIE ne m’abatte
Pas davantage que le vent
Ni la neige
Ni la chaleur de l’été

Un corps en bonne santé
Pas de désirs
Jamais d’emportements
Que toujours
Je rie paisiblement

Que je mange chaque jour
Quatre bols de riz brun
De la soupe, quelques légumes

Devant toutes choses
Que je m’efface moi-même
Que je les voie, les écoute, les comprenne
bien et jamais plus
ne les oublie

Que j’habite une petite cabane
Au toit de chaume
À l’ombre d’un bois de pins
Parmi les prés

Un enfant souffre au levant
Que je parte le soigner
Une mère n’en peut plus au couchant
Que je lui porte ses bottes de riz

Un mourant au sud
Que j’aille lui dire : “n’aie pas peur”
Des disputes, des chicanes au nord
Que j’affirme leur bêtise et les achève

Que mes larmes coulent
En cas de sécheresse
Que ma marche se bouleverse
Si un été est trop froid

Que tous me nomment
simple d’esprit

Que je ne sois ni loué
ni tourmenté
Voilà comme
Je veux devenir

(Traduction Hélène Morita)
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La rivière, dans toute son étendue, vers l'aval, reflétait immensément la Voie lactée et l'on aurait pu dire que c'était comme si l'eau avait disparu, qu'il n'y avait plus que le ciel. Campanella ne pouvait se trouver que là-bas, tout au bout de la Voie lactée...
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« Gare de la Voie lactée ! Gare de la Voie lactée ! » et brusquement devant lui le paysage devint très clair comme si, d’un seul coup, on avait pétrifié le feu de mille milliards de seiches phosphorescentes et qu’on l’avait immergé au milieu du ciel, ou bien comme si quelqu’un avait soudain renversé tous les diamants que, afin que les prix ne soient pas trop bas, on ne montre pas, délibérément, dans certaines entreprises où l’on place les pierres en des endroits cachés, et qu’on les avait tous éparpillés ; tout étincelait devant Giovanni ébloui qui se frotta les yeux plusieurs fois.
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Écoutez bien :

Les étoiles
Sont les fleurs du ciel
Les fleurs
Les étoiles de ce monde
dit-on.

[Extrait de "Le cyprès et les pavots sauvages"]
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Tous les trois en dansant sont entrés peu à peu au milieu des bois. Les boutons des magnolias, façonnés en cire à cacheter rouge, scintillaient et étincelaient dans les souffles du vent, les ombres indigos des arbres tendaient des filets sur toute l'étendue de la neige, au cœur du bois, aux endroits éclairés par le soleil, on aurait dit que fleurissaient des lys d'argent.

[Extrait de "traversée de la neige"]
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