Il reste immobile, les mains sur le comptoir, le corps légèrement incliné. La pause se prolonge, le silence s'approfondit, si tant est qu'un silence puisse s'approfondir. Je peux même entendre le tic-tac de la pendule. Les muscles du dos d'Ivan sont alors pris de convulsions et un rot monumental éclate dans la salle, brisant le silence comme un violent coup de tonnerre. Je vous jure qu'il fait reculer le premier rang de spectateurs. Puis s'ensuit une salve d'encouragements, d'applaudissements et de rires.