J'avais alors conscience que mon corps malingre, aux muscles naissants, était protégé, comme un blindé, d'une épaisse armure, d'une armure de droite : je bandai violemment. C'était moi, cet homme pourvu d'un phallus (comme disait Kunihiko Sakakibara), tel une broche de fer brûlante, qui avait perforé la paroi vaginale de sa jeune épouse virginale. Je banderais toute ma vie. Comme j'avais souhaité ce miracle à mon dix-septième anniversaire en versant des larmes pathétiques, j'aurais un orgasme qui durerait ma vie entière. Mon corps, mon âme, tout ce qui m'appartenait resterait en érection.