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3.84/5 (sur 1919 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Saigon, Vietnam , le 18/09/1968
Biographie :

Kim Thúy est une écrivaine québécoise d'origine vietnamienne.

Elle est née pendant l'offensive du Têt. À 10 ans, sa famille et elle fuyaient le Vietnam cachés dans la cale d'un bateau, entassés les uns sur les autres. Après avoir vécu quatre mois en Malaisie dans un camp de réfugiés, ils se sont installés à Granby au Canada.

Elle a effectué un double cursus universitaire à l'Université de Montréal : diplômée en linguistique et traduction en 1990 et diplômée en droit en 1993.

Elle a été traductrice, interprète, avocate, restauratrice (elle a tenu pendant 5 ans le restaurant Ru de Nam, à Côte-des-neiges), avant de se mettre à l'écriture.

Dans "Ru" (2009), son premier roman, elle raconte, au fil de la mémoire qui avance par vagues, insouciante de l'ordre du temps, ses souvenirs pêle-mêle. Best-seller au Québec et en France et traduit dans plus de vingt-cinq langues, "Ru" a aussi remporté de nombreux prix littéraires dont le prestigieux prix du Gouverneur général du Canada 2010.

Le deuxième titre de l'auteure, coécrit avec Pascal Janovjak et intitulé "À toi", est paru en septembre 2011. En 2013 paraît le troisième ouvrage de l'auteure, "Mãn", finaliste au Prix des cinq continents de la francophonie en 2014 et traduit en neuf langues. Paru en 2016, son livre "Vi", raconte l'histoire de Vi, la plus jeune sœur de trois grands frères.

Mère d’un garçon atteint d’un trouble du spectre de l’autisme, Kim Thúy a collaboré à l'écriture de "L'autisme expliqué aux non-autistes" (2017) de Brigitte Harrisson et Lise St-Charles.

En 2017, Kim Thúy édite l'ouvrage culinaire Le Secret des Vietnamiennes et en 2020 elle lance l'émission La table de Kim à ICI ARTV où elle accueille des gens afin de discuter et partager un repas.
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Source : www.cyberpresse.ca
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Dans le cadre du Festival Lettres du Monde, Kim Thuy vous présente son ouvrage "m" aux éditions Liana Levi. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2505439/kim-thuy-em Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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Citations et extraits (413) Voir plus Ajouter une citation
Mes parents nous rappellent souvent, à mes frères et à moi, qu'ils n'auront pas d'argent à nous laisser en héritage, mais je crois qu'ils nous ont déjà légué la richesse de leur mémoire, qui nous permet de saisir la beauté d'une grappe de glycine, la fragilité d'un mot, la force de l'émerveillement. Plus encore, ils nous ont offert des pieds pour marcher jusqu'à nos rêves, jusqu'à l'infini.
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La vie est un combat où la tristesse entraîne la défaite.
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"Je t'offre
La vie que je n'ai pas vécue
Le rêve dont je ne peux que rêver
Une âme que j'ai laissée vide
Pendant des nuits blanches d'attente

Vers toi je porte en offrande
Le poéme que je n'ai pas écrit
La douleur vers laquelle je me tends
La couleur du nuage que je n'ai pas connue
Les désirs du silence."
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On oublie souvent l’existence de toutes ces femmes qui ont porté le Vietnam sur leur dos pendant que leur mari et leurs fils portaient les armes sur les le leur. On les oublie parce que sous leur chapeau conique, elles ne regardaient pas le ciel. Elles attendaient seulement que le soleil tombe sur elles pour pouvoir s’évanouir plutôt que s’endormir. Si elles avaient pris le temps de laisser le sommeil venir à elles, elles se seraient imaginé leurs fils réduits en mille morceaux ou le corps de leur mari flottant sur une rivière telle une épave. Les esclaves d’Amérique savaient chanter leur peine dans les champs de coton. Ces femmes, elles, laissaient leur tristesse grandir dans les chambres de leur cœur. Elles s’alourdissaient tellement de toutes ces douleurs qu’elles ne pouvaient plus redresser leur échine arquée, ployée sous le poids de leur tristesse.

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On oublie souvent l'existence de toutes ces femmes qui ont porté le Vietnam sur leur dos pendant que leurs maris et leurs fils portaient leurs armes sur le leur.
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Je n’ai pas crié ni pleuré quand on m’a annoncé que mon fils Henri était emprisonné dans son monde, quand on m’a confirmé qu’il est de ces enfants qui ne nous entendent pas, qui ne nous parlent pas, même s’ils ne sont ni sourds ni muets.
Il est aussi de ces enfants qu’il faut aimer de loin, sans les toucher, sans les embrasser, sans leur sourire parce que chacun de leurs sens serait violenté tour à tour par l’odeur de notre peau, par l’intensité de notre voix, par la texture de nos cheveux, par le bruit de notre cœur…..
……Il ne comprendra jamais pourquoi j’ai pleuré quand il m’a souri pour la première fois ……
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Si une marque d'affection peut parfois être comprise comme une offense, peut-être que le geste d'aimer n'est pas universel : il doit être traduit d'une langue à l'autre, il doit être appris. Dans le cas du vietnamien, il est possible de classifier, de quantifier le geste d'aimer par des mots spécifiques : aimer par goût (thich), aimer sans être amoureux (thu'o'ng), aimer amoureusement (yêu), aimer avec ivresse (mê), aimer aveuglément (mù quang), aimer par gratitude (tinh nghia). Il est donc impossible d'aimer tout court, d'aimer dans sa tête.
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Mes parents nous rappellent souvent à mes frères et à moi, qu’ils n’auront pas d’argent à nous laisser en héritage, mais je crois qu’ils nous ont déjà légué la richesse de leur mémoire, qui nous permet de saisir la beauté d’une grappe de glycine, la fragilité d’un mot, la force de l’émerveillement.
Plus encore, ils nous ont offerts des pieds pour marcher jusqu’à nos rêves, jusqu’à l’infini.
C’est peut-être suffisant comme bagage pour continuer notre voyage par nous-mêmes. Sinon, nous encombrerions inutilement notre trajet avec des biens à transporter, à assurer, à entretenir.
Un dicton vietnamien dit : « Seuls ceux qui ont des cheveux longs ont peur, car personne ne peut tirer les cheveux de celui qui n’en a pas ».
Alors j’essaie le plus possible de n’acquérir que des choses qui ne dépassent pas les limites de mon corps
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C’est seulement à ce moment-là que j’ai saisi l’amour de cette mère assise en face de moi dans la cale de notre bateau, tenant dans ses bras un bébé dont la tête était couverte de croûtes de gale puantes.
La petite ampoule suspendue au bout d’un fil retenu par un clou rouillé diffusant dans la cale une faible lumière, toujours la même.
Au fond de ce bateau, le jour ne se distinguait plus de la nuit.
La constance de cet éclairage nous protégeait de l’immensité de la mer et du ciel qui nous entouraient.
Les gens assis sur le pont nous racontaient qu’il n’y avait plus de ligne de démarcation entre le bleu du ciel et le bleu de la mer. On ne savait donc pas si on se dirigeait vers le ciel ou si on s’enfonçait dans les profondeurs de l’eau.
Le paradis et l’enfer s’étaient enlacés dans le ventre de notre bateau.
Le paradis promettait un tournant dans notre vie, un nouvel avenir, une nouvelle histoire.
L’enfer lui, étalait nos peurs : peur des pirates, peur de mourir de faim, peur de s’intoxiquer avec les biscottes imbibées d’huile à moteur, peur de manquer d’eau, peur de ne pouvoir se remettre de bout, peur de devoir uriner dans ce pot rouge qui passait d’une main à l’autre, peur que cette tête d’enfant ne soir contagieuse, peur de ne plus jamais fouler la terre ferme, peur de ne plus revoir le visage de ses parents assis quelque part dans la pénombre au milieu de ces deux cents personnes.
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Petite, je croyais que la guerre et la paix étaient deux antonymes.
Et pourtant, j’ai vécu dans la paix pendant que le Vietnam était en feu, et j’ai eu connaissance de la guerre après que le Vietnam eut rangé ses armes.

Je crois que la guerre et la paix sont en fait des amies et qu’elles se moquent de nous. Elles nous traitent en ennemis quand ça leur plait, comme ça leur convient, sans se soucier de la définition ou du rôle que nous leur donnons. Il ne faut donc peut-être pas se fier à l’apparence de l’une ou de l’autre pour choisir la direction de notre regard.
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