Sortant la tête de derrière un arbre, j’ai découvert un groupe de cinq ou six vieilles femmes trempées de sueur, en pleine récitation de sûtras. Leurs silhouettes, dos arrondi, paraissaient incroyablement minuscules. Elles devaient être assises les fesses directement sur les tatamis. Au-dessus de leur tout petit corps étais posée une tête tout aussi petite avec un tout petit visage ridé dont la bouche s’ouvrait et se refermait dans un même mouvement.
Le visage des vieilles femmes était en feu, rouge et bouffi. La voix des sûtras haut perchée avait un rythme étrange.
Leur chœur arrivait ainsi à mes oreilles :
Gyaatei gyaatei gyate gyate
Sowa sowa sowa gyaatei gyaatei
Sowa sowa sowaka