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4.04/5 (sur 35 notes)

Nationalité : Belgique
Biographie :

Du spectacle vivant en passant par les ateliers formatifs à l'art du conte, de la radio en passant aux CD, il était normal que Krystin Vesterälen, dans son exploration de nouvelles rencontres et dans sa volonté de transmettre des valeurs et une richesse culturelle, écrive des contes et des légendes de la tradition orale et des contes d'aujourd'hui.

https://krystin-vesteralen-auteur.jimdo.com/

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Tristan et Yseult - légende médiévale, Krystin Vesterälen (conteuse)


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Les arbres condamnés (Conte de Norvège)


Écoutez les poètes d'avant conter cette histoire ! Cette histoire s'est déroulée il y a si longtemps que seuls les poètes la connaissent.

C'était au temps où les animaux, les plantes, les hommes vivaient en bonne intelligence. Pour vous dire que ce temps passé est bien révolu.

Le voyage des oiseaux vers les pays chauds débutait. Seule une grive ne pouvait partir : une aile cassée. Alors, pour se mettre à l'abri du vent froid, elle sautilla, tant bien que mal et s'approcha du bouleau.

Un arbre bien fier, le bouleau !

Il ne fit nullement attention aux gémissements de l'oiseau.

Et que dire du saule-pleureur !

Toujours perdu dans ses pleurs au point qu'il n'entendait pas les peurs de l'oiseau qui lui demandait sa protection.

Le chêne ? Non ! Trop fier !

Il se dressait tellement haut qu'il ne pouvait regarder ses racines. Non seulement il ne pouvait regarder l'oiseau mais en plus il ne l'entendait pas.

Le petit oiseau blessé, frigorifié sautilla jusqu'à l'épicéa qui lui dit :

- Viens près de moi, mes aiguilles feront un bon tapis.

Le pin, alors, le protégea du froid et le genévrier lui offrit ses baies.

Mais ne dit-on pas : Ne fais jamais aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse !

Le vent froid s'engouffra dans les arbres inhospitaliers, les dénuda. Et ainsi nus, ils durent affronter les rigueurs de l'hiver.

Quant à l'épicéa, le pin et le genévrier, ils gardèrent à tout jamais leur feuillage vert.
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Je conseille vraiment ce livre pour des jeunes ados. Les histoires sont très bien écrites, dans un vocabulaire compris très facilement. Dans ma classe Je lis à voix haute un de ces contes et immédiatement le silence se fait. C'est surtout les réactions après la lecture où je peux entendre l'imaginaire et la facilité de compréhension.
Attention : ces contes sont traditionnels et donc, à l'origine, nullement pour enfants et ados. Grâce à ce livre, les contes sont intergénérationnels, réunissant tout le monde, quelque soit la langue, la culture, l'âge, le milieu socio-professionnel
Bravo !
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La femme métamorphosée.

Cette femme ne craignait pas le froid intense, la blancheur de la terre, la rudesse de la vie. Non ! elle ne craignait pas tout cela. Elle y était habituée. Ce qu'elle craignait ? Entendre les pas de son époux sur la neige crissante. Car elle savait alors qu'une fois dans l'igloo l'homme la battrait. Elle était devenue pour lui un animal inutile puisqu'elle n'avait pu lui donner d'enfant.
Ce jour-là elle avait entendu le traîneau et les chiens aboyer et elle pensa que sa vie serait mieux en chien. Quand les coups tombèrent sur le corps de la femme, elle se cacha sous les peaux de caribous et pria, pria si fort :
- Je veux être chien ! Je veux être chien !
Et sortit alors de dessous les peaux de caribous un museau suivi d'un chien.
Et ce fut ainsi que la femme devint chien.
L'homme attrapa le chien par la peau et le traîna hors de l'igloo. Il l'attacha au traîneau.
Le chien ne tirait pas assez fort, ne courait pas assez vite, ne suivait pas les ordres. Alors sans cesse il recevait sur son dos des coups de fouet. Un vieux chien s'approcha de lui :
- Regarde toujours droit devant toi. Et tu ne recevras plus de coups de fouet.
Et le chien fit ainsi et le fouet cessa de cingler. Le chien devint même le chef de la meute et obtint les meilleurs morceaux de viande. Mais un jour où la soif tenaillait la gorge du chien meneur du traîneau, l'envie de boire de l'huile pour la calmer se fit ressentir. Dans sa hâte de se désaltérer il partit dans une autre direction et arriva ainsi plus vite devant l'igloo. L'homme n'était pas content. Il offrit au chien trois morceaux de viande en lui disant :
- Mange, régale toi. Au troisième morceau je te tuerai.
Et cela fut fait. Le chien reçut un coup de couteau dans la nuque et mourut. L'homme, alors, le traîna sur la plaine neigeuse qui devenait rouge de sang.
Un amaruq (un loup) passait par là. Il avait faim. Il mangea le chien.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien
devint loup.
Souvent la meute de loups partait à la chasse au tuktuit (le caribou). Mais le loup nouveau avait beau s'élancer, courir aussi vite que ses pattes pouvaient le porter, il arrivait toujours trop tard au festin et ne mangeait pas. Il maigrissait. Alors un vieux loup lui dit :
- Étends tes pattes de devant très loin devant toi et celles de derrières très loin derrière toi. Penses que tes pattes peuvent rejoindre l'horizon.
Et le loup fit cela. Et il devint le meilleur des chasseurs de la meute. Mais quand le loup, devenu vieux, qui avait vu mourir ses compagnons, se lassa de cette vie, il se laissa mourir et son cadavre gît sur la plaine quand un tuktuit sauta par-dessus lui.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien, devenue loup,
devint caribou.
Mais le caribou eut dû mal à trouver sa nourriture. Il ne broutait que les plantes séchées. Comme il maigrissait à vue d’œil un vieux caribou lui dit :
- Il faut manger les lichens de couleurs blanche, rouge et noire. Ainsi tu engraisseras et deviendras fort.
Et il fit cela. Le caribou vit une vie d'inquiétude. Ils se sentaient souvent en danger sans savoir l'identifier. Un jour le troupeau de caribous aperçut des chasseurs. Ils détallèrent et arrivèrent devant un immense lac. Tous plongèrent et nagèrent. Mais lui, le nouveau, se noyait quand le vieux caribou lui dit :
- Remplis ton kayak d'air (le kayak est le ventre du caribou et les pagaies, ses pattes) et bouge des pattes en rythme.
Et ce fut ce qu'il fit. Mais les hommes pagayaient sur le lac et se rapprochaient des animaux. Un épieu bien aiguisé pénétra dans sa tête. Il ne ressentit qu'une petite piqûre. Les hommes ramenèrent sur le rivage les animaux tués. Il y en avait un qui écorcha le nouveau caribou. Et il hurla de douleur car le couteau était mal aiguisé. L'homme alors aiguisa son couteau et trancha la peau. Une fois découpé en morceau, le caribou fut jeté dans un trou. Il servira de réserve pour l'hiver.
- Aie, pensait-il, j'ai mal au dos. Le sol gelé est bien dur.
Bien longtemps après, l'hiver arriva et il fut retiré de la cache. Durant ce temps froid, la viande fut mangée, la peau fut cousue pour faire des vêtements, la graisse fut fondue. La carcasse fut jeté ensuite au loin, sur le rivage gelé, parmi des cadavres de morses. Et quand la mer fondit pour devenir une eau coulante, la carcasse coula en mer et rejoignit les morses.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien, devenue loup, devenue caribou,
devint morse.
Les palourdes sont leur nourriture mais quand ce morse-là voulait en manger il n'y arrivait pas. Alors un vieux morse lui dit :
- Tu dois d'abord te diriger vers la voûte céleste et virer de bord pour plonger tout au fond de la mer. Quand tu le toucheras avec tes défenses tu crieras "uuu, uuu" pour que les palourdes s'ouvrent.
Il fit cela mais cette vie-là ne lui plaisait pas. Alors il se laissa mourir. Une fois mort, il gonfla, gonfla et vogua vers le rivage où il échoua dans le sens contraire (la queue d'abord). Seuls les corbeaux pouvaient s'en repaître.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien, devenue loup, devenue caribou, devenue morse
devint corbeau.
Voler est un rêve ! Se nourrir fut bien difficile. Le corbeau devait voler longtemps, longtemps avant de trouver sa pitance. Mais cela plaisait au corbeau. Un jour il posa ses pattes sur une carcasse d'un phoque et un ours blanc arriva. Solitaire et de caractère agressif, l'ours vola dans les plumes du corbeau et le tua. Son cadavre tomba sur la carcasse du phoque.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien, devenue loup, devenue caribou, devenue morse, devenue corbeau
devint phoque
Les phoques dansent dans l'eau comme une ballerine sur la terre. Mais ils doivent remonter à la surface pour respirer. Un vieux phoque lui dit :
- Il y a des trous noirs et il ne faut pas y aller pour respirer car les hommes attendent. Et il y a les trous clairs. Là les phoques peuvent reprendre leur respiration.
Ou, mais quand le phoque remonta à la surface pour que l'air entrât en lui, tous les trous clairs étaient occupés par des phoques. L'air manquait ! Il fallait respirer ! Alors il se dirigea vers le seul trou disponible : un noir. Et un chasseur l'attendait et le harpon entra dans sa tête. Le corps fut remonté à la surface, traîné puis posé sur un traîneau. Le voyage fut long avant d'arriver au village des hommes. Ce fut une femme qui le découpa. Cette femme-là pleurait sans cesse car elle venait de perdre son enfant. Alors le phoque souhaita que la femme le mangea.
Et cela fut fait. Quelque semaines plus tard, la femme sentir la vie dans son ventre.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien, devenue loup, devenue caribou, devenue morse, devenue corbeau, phoque
devint enfant d'homme
Et quelques mois plus tard l'enfant venait au monde. Avant de sortir se présenta à l'enfant un harpon et un couteau. L'enfant pensa :
- Si je prend le couteau je vais devenir femme. Si je prend le harpon je serai chasseur.
Il attrapa le couteau et un garçon naquit. Durant toute sa vie il se souvint de ses vies d'avant.
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L'histoire que je vais vous conter
a été vue pour que vous puissiez la voir,
a été entendue pour que vous puissiez l'entendre.

Cette histoire sera sincère, vraie, sans aucun mensonge
afin que plus tard vous ne puissiez la taxer de fable

Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs.
Cette histoire s'est passée au temps
où les gens ne courraient pas après le temps,
où "Féerie" avait son monde,
ses frontières n'étaient que brumes et collines,
où les chevaliers en armure combattaient les dragons.

En ce temps-là, Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs...

Une femme accouche.
Elle est seule. Son époux, Rivalen, est parti à la guerre et a trouvé la mort.
Elle est triste. Toutes ses pensées s'en vont rejoindre son bien-aimé.

Le dernier sang !
Le premier cri !
Et l'enfant est là !
C'est un garçon !

La jeune mère le prend dans ses bras, dépose sur son front un baiser léger et en laissant couler une larme, lui dit :

- Oh mon fils ! Je suis si triste de te laisser ici, sur la terre des hommes. Car je m'en vais, mon fils ! Je m'en vais rejoindre mon époux. Voilà pourquoi je te donne le nom de Tristan.

Et sur ces paroles, elle ferme ses yeux et son souffle s'en va. (p. 31 & 32)
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Dès qu'un mari se retrouvait sans épouse, il en épousait une. Dès qu'un père se retrouvait sans la mère de ses enfants, il en épousait une de substitution
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Le roi tyrannique est devenu chat.
Son palais fut englouti.
Chat cruel il devint. Tout fut détruit.
Tout fut ravagé.
Je suis seul maintenant.
Mais une fillette a délivré la contrée.
Tout va redevenir vivant.
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