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3.72/5 (sur 49 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Bakou , le 20/10/1905
Mort(e) à : Positano , le 27/08/1942
Biographie :

Lev Abramovitch Nussimbaum, également Noussimbaum, (en russe : Лев Абрамович Нуссимбаум, également Нусенбаум) est un écrivain de langue allemande d'origine juif-russe né le 20 octobre 1905 à Bakou et mort le 27 août 1942 à Positano.

Il a publié ses œuvres sous les pseudonymes d'Essad Bey et de Kurban Saïd.

Lev Nussimbaum est né en 1905 à Bakou, alors située en Russie (en Azerbaïdjan depuis 1918). Il était le fils unique de l'industriel du pétrole géorgien d'origine juive Abraham Nussimbaum et de la bolchévique russe d'origine juive Berta Slusky, qui se suicida en 1911.

Dans son livre "L'Orientaliste", le journaliste Tom Reiss retrace le parcours de ce personnage hors du commun.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
"Le plus grand trésor de l'homme est une femme vertueuse."
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« […] Je supporterais aussi peu l'Europe que toi l'Asie. Restons ici, à Bakou, où l'Asie et l'Europe s'interpénètrent insensiblement. Je ne peux pas aller à Paris, il n'y a pas de mosquée là-bas et pas de Seyd Moustafa. Il faut que je puisse de temps à autre me délecter de l'âme asiatique pour supporter tous ces étrangers qui viennent chez nous. À Paris, je te haïrais comme tu m'as haï après la fête de Moharrem. Pas tout de suite, mais à un moment quelconque, après un carnaval ou après un bal, je commencerais soudain à te haïr à cause du monde étranger dans lequel tu voudrais me forcer à entrer. C'est pourquoi je reste ici, quoi qu'il puisse arriver. Je suis né dans ce pays et je veux y vivre et y mourir.
Elle se tut pendant tout ce temps. Lorsque j'eus fini, elle se pencha vers moi et sa main caressa mes cheveux.
- Pardonne à ta Nino, Ali khan. J'étais très sotte. Je ne sais pas pourquoi je pensais que tu pourrais changer plus vite que moi. Nous restons ici et nous ne parlons plus de Paris. Tu conserveras ta ville asiatique et moi, la maison européenne. » (pp. 319-320)
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Il n'y a aucun passage entre les âmes. La solitude est le lot de l'homme. Que ce soit au fond du Sahara ou dans le monde pétrifié de la grande ville.
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Dans les temps anciens, il y avait beaucoup plus de sots qu'aujourd'hui. Les sots canalisaient les fleuves au lieu de construire des puits du pétrole et l'on pillait les étrangers alors que ce sont eux qui nous pillent maintenant. Autrefois, il y avait beaucoup plus de gens heureux.
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Marche à travers Tiflis. Tu vois les femmes voilées? Non. Tu sens l'air de l'Asie? Non. C'est un autre monde. Les rues sont larges, les âmes droites. Je me sens intelligente quand je viens à Tiflis Ali Khan. il n'y a pas ici de fous bigots comme Seyd Moustafa, ni de sombres individus comme Mehmed Haidar. La vie ici est gaie et facile.
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« Le pétrole est comme un explosif qui, imprudemment manipulé, peut faire sauter le monde. L'explosion peut subvenir sur bien des points de notre globe. Sources de pétrole, sources de guerre ! Jamais cette phrase célèbre n'avait été si vraie qu'aujourd'hui. Mossoul, la Russie, le canal de Panama sont les centres de la guerre menaçante. […]
La lutte finale, décisive, n'a pas encore commencé. Mais la crise mondiale marche déjà vers sa fin. Et alors, le sort de notre globe tiendra à un fil fragile, au bord duquel se trouvent des mains invisibles mais obstinées. » (p. 311)
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Dans les temps anciens, avant que le Prophète vint au monde,les dieux du désert régnaient sur le Sahara. Quand les troupes de Mahomet soumirent le monde, elles chassèrent les dieux du désert, qui se transformèrent en démons. Jusqu'à minuit, la parole du Prophète règne sur le monde du sable. Mais ensuite, les démons de la nuit des temps s'élévent des dunes. Hurlant et pleurant, ils se glissent à travers le pays, attaquent l'étranger, séduisent le vagabond jusqu'à l'heure de la premiére prière où ils regagnent leurs cavernes.......
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Un mur très raide nous sépare des Russes. Ce mur est la montagne caucasienne.Si les Russes remportent la victoire, le pays deviendra complètement russe. Nous perdrons nos églises, notre langue, notre spécificité. Nous deviendrons des bâtards de l'Europe et de l'Asie, au lieu de représenter le pont entre les deux. Non, quiconque se bat pour le Tsar combat contre le Caucase.
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« […] Toi et tous ceux qui se sont battus avec toi, vous n'êtes plus des Asiates. Je ne hais pas l'Europe. Elle m'est indifférente. Tu la hais parce que tu en portes une part en toi-même. Tu as fréquenté une école russe, tu as appris le latin, tu as une femme européenne. Es-tu donc encore un Asiate ? Si tu avais vaincu, tu aurais toi-même, sans le vouloir, introduit l'Europe à Bakou. Peu importe que ce soient nous ou les Russes qui construisent les nouvelles autoroutes et édifient les nouvelles usines. Rien d'autre n'était possible. On n'est pas un bon Asiate, et de loin, quand on tue de nombreux ennemis avec cette trop grande soif de sang.
- Alors, quand l'est-on ?
- Tu es à moitié européen, Ali khan, et c'est pour cette raison que tu me poses des questions. Cela n'a aucun sens de te l'expliquer car seules les choses du réel agissent sur toi. Ton visage est tourné vers la terre. C'est pourquoi la défaite te fait souffrir et que tu montres ta douleur. » (p. 243)
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Une femme en tablier blanc s'approcha du lit. Elle me tendit un maillot et j'y vis un petit jouet tout ridé, avec des doigts minuscules et de grands yeux inextressifs. Le jouet pleurait et avait un visage crispé.
- Comme elle es belle, fit Nino, ravie - et elle étendit les doigts en imitant les mouvements du jouet.
(...)
Quelqu'un me fit sortir de la chambre. Des regards curieux m'effleurèrent et mon père me prit par la main. Nous allâmes dans la cour.
- Faisons un tour à cheval dans le désert, proposa-t-il, Nino va bientôt s'endormir.
Nous nous mîmes en selle et partîmes d'un gaplop sauvage à travers les dunes jaunes. Mon père dit quelque chose, et j'eus du mal à comprendre qu'il essayait de me consoler. Ke ne comprenais pas, car j'étais fier d'avoir une fille endormie et toute ridée, le visage songeur et les yeux inexpressifs.
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