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Critiques de Lars Kepler (676)
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Incurables

Pas de mystère ni de suspens : quand on ouvre un polar signé Kepler, on sait qu’il faut oublier toute velléité de meubler sa journée (matinée, après midi, soirée….) avec des tâches même urgentes : on est vite pris au piège.

Qui a dit que les polars nordiques étaient lents? Dans cet opus, l’action est au premier plan : les chapitres sont très courts mais riches en événements et rebondissements, ce qui donne un rythme endiablé à ce thriller.

Certes on retrouve Joona Linna et ses casseroles, mais celles-ci prennent moins de place dans l’intrigue, qui, il est vrai est tellement dense que l’inspecteur n’a pas trop le temps de se morfondre sur la disparition salvatrice de sa femme et de sa fille, dont on avait suivi les mésaventures dans les deux tomes précédents.



Le décor : un foyer d’accueil pour jeunes filles en détresse psychique profonde. Deux meurtres y sont commis à quelques minutes d’intervalle, une des résidentes, (avec une mise en scène macabre : la jeune fille se cache le visage avec les mains) et l’éducatrice qui assurait la garde ce soir là. Les deux ont eu le crâne défoncé, l’une avec un marteau et l’autre avec une grosse pierre.



Les soupçons se portent rapidement sur Vicky, une frêle jeune fille qui a pris la fuite juste après le drame. Elle s’empare d’une voiture garée à la lisère d’un bois (son occupante avait un besoin pressant) sans s’apercevoir qu’elle emmène dans sa cavale un petit garçon de quatre ans, sagement attaché dans son siège auto…



Jona fait l’objet d’une enquête par la police des polices, et n’est donc pas autorisé à travailler sur cette affaire. Et ça, ça lui est complètement égal! Il ne croit pas un instant à la version officielle de ses collègues qui voient en Vicky la coupable idéale, d’autant que ses empreintes sont retrouvées sur la scène de crime. Alors, mise à pied ou pas, Joona observe, écoute, déduit, vole des infos, bref, il enquête.



Une collaboration inattendue et importune vient perturber le raisonnement logique de Joona : c’est celle d’une jeune femme qui se dit médium et qui croit voir des fantômes dans des scènes qui rappellent étrangement l’affaire en cours…



Pas un temps mort, pas une once de gras, tout est mené tambour battant, avec à la fin de chaque chapitre, une seule envie, passer au suivant.



Le duo fameux de la collection Actes noirs fait encore mouche : les Kepler sont unis pour le meilleur et pour le pire (et dans les thrillers, le pire est souvent le meilleur!)



Challenge pavés 2015-2016


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Le Chasseur de lapins

Le ministre (sadique) des Affaires étrangères est assassiné, chez lui, lors d'ébats sexuels avec une escorte. On redoute une cellule terroriste voulant agir sur le territoire de la Suède.

Mais mais mais Joona Lima (héros récurrent), celui qui pourrait le plus aider, est en prison, sous haute sécurité et donc, n'est plus policier. Qu'à cela ne tienne, les autorités politiques et judiciaires se mettront d'accord pour trouver un arrangement afin de faire participer Joona à l'enquête. On a trop besoin de ses lumières ici. Car, il y a d'autres morts et tout aussi sanglants que barbares.

J'ai toujours cru qu'il devait être bien difficile d'écrire à quatre mains mais ce couple (Alexandra et Alexander Ahndoril) qui se fait appeler Lars Kepler maîtrise très bien la technique. C'est fluide, une construction dramatique toute en montée et en densité, des personnages complexes que l'on aime découvrir et/ou retrouver.

Toutefois, l'histoire n'est pas inédite. On l'a déjà lue/vue. De plus, on nous sert beaucoup d'indices, de gros indices faisant en sorte que l'on devine le punch final et on suppose de quoi il retourne et pourquoi.

Néanmoins, Le chasseur de lapins nous garde bien réveillé, à un bon rythme de lecture avec une fin qui laisse entrevoir une autre aventure avec notre héros Joona Lima . Un sympathique prochain rendez-vous.
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Le Marchand de sable

Jurek Walter, alias le marchand de sable, tueur en série fièrement arboré sur le cv, fut arrêté par Joona Linna. Son lieu de villégiature depuis dix années et le millénaire à venir, une unité spécialisée dont on ne s'évade pas.

Fin de l'histoire, me direz-vous.

Que nenni.

Treize ans auparavant, un frère et une sœur disparurent subitement.

La faute à m'sieur Jurek, très vraisemblablement.

Aussi, lorsqu'on découvrit récemment un jeune homme perdu, dénutri, présentant les traits du gamin enlevé jadis, il n'était pas complètement con de supputer que sa sœur pouvait bien encore être de ce triste monde itou.

Une course contre la mort venait d'être lancée.

Le marchand de sable comme arbitre manipulateur d'une partie qui allait laisser pas mal de protagonistes sur le carreau.



Je découvre Lars Kepler et suis complètement accro.

Accro à ce récit d'une originalité folle.

Accro à cette tension savamment entretenue.

Accro à cette plume tranchante nourrie à l'encre de sang.

Accrobranche mais ceci est une autre histoire.



Le marchand de sable faillira magistralement à sa réputation car plutôt que de vous anesthésier, il fera ici office de dynamiteur de sommeil, de cauchemar éveillé ambulant et le pire, c'est que vous en redemanderez.
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Le Pacte

Il y avait déjà un petit bout de temps que je n'avais vécu une aventure avec Joona Linna, super flic finlandais de la criminelle de Stockholm. Et pour celle-ci, alors disons que je suis restée sur ma faim. Je crois qu'une certaine lassitude m'a habitée tout au long de cette lecture. Une impression de oui c'est pareil qu'avant, rien ne change. Joona qui carbure aux intuitions pour son enquête, Saga Bauer, flic elle aussi, mais une flic elfe ou princesse , boxeuse de haut niveau, frustrée professionnellement et leur entourage. Ces gens avec un lourd passé, passé un brin occulté dans cet opus. Magouille de trafic d'armes, complot international, cupidité de fonctionnaires, génocide, musique et surtout violons, bref un peu trop de tout et une finale en bateau...hum que dire sauf que oui on nous mène en bateau! Donc, outre le fait que les auteurs nous ouvrent une porte pour une autre aventure de super flic Linna, rien d'autre à signaler .
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Le Marchand de sable

On retrouve dans l'écriture à quatre mains de Lars Kepler tous les ingrédients qui font la force narrative si particulière e entêtante de ce roman.

Il est clair que les auteurs maîtrisent l'art du thriller psychologique, mais aussi de l'enquête procédurale et du suspense.



Cette intrigue à tiroirs fascine par sa profondeur et explore la manipulation psychologique. Comme dans la vraie vie, les dédales de l'âme sont insondables.

Sauf pour certains auteurs diaboliques comme Lars Kepler.

Diabolique sera également la course-poursuite et la chasse à l'homme pour stopper le mal.



Jamais de temps mort, jamais de faille. Il faut garder les yeux bien ouverts, car tel le Petit Poucet les pistes sont semées, suggérées et le lecteur doit faire un exercice de réflexion afin d'assembler toutes les pièces qui lui sont données.



Hémoglobine grand cru, sueurs froides, palpitations, frustrations suivies de peur, le marchand de sable vous fera passer de mauvaises nuits !





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Le Marchand de sable

Ma première lecture de l'auteur bicéphales Lars kepler, m'a bien tenu en haleine. Trop, peut-être au vu des multiples rebondissements qui vont crescendo jusqu'à la dernière page!

Tout cela est machiavélique à souhait, dans une course contre la montre de la fine fleur des flics suédois pour sauver Félicia.

Lars kepler, en bon professionnel du Thiller, joue sur les peurs primales dont se sert son horrifique tueur en série: La disparition des êtres auxquels on tient le plus et l'enfermement sans issue.

Au passage, certains aspects peu reluisants de le politique suédoise des années 50 se révèlent au lecteur.

Et, bien sûr, il y a le froid et la neige pour agrémenter cette omelette norvégienne...Euh, non, suédoise.

De quoi donner à Horusfonck l'envie de continuer la lecture des aventures de Joona et Saga.

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L'Homme-miroir

L'homme-miroir. Je ne sais trop qu'en dire. Rien à mentionner du coté de l'écriture, je suis habituée à ces quatre mains et cette écriture est super bien maîtrisée. Idem pour la narration. Et comme un rituel chez ces auteurs, le titre, ici L'homme-miroir, comme toujours nous sert d'indice Et cette galerie de personnages, je les connais bien et toujours un plaisir de retrouver Joona, Lumi , sa fille, Erik, l'Aiguille, bref nos habitués ou presque. Je crois que c'est le propos qui m'a troublée. Cette violence, brutale, gratuite, incompréhensible, excessive m'a heurtée. Le sort réservé aux femmes de ce monde est monstrueux. Et ne serait-ce que pour cela, il faut lire cet opus. Ne passez pas outre, non pas les remerciements des auteurs, plutôt leur petite note de fin. Immensément perturbant. Des disparitions de femmes, des mutilations, des meurtres et la folie. Cette folie, ces troubles de santé mentale qui expliquent mais ne justifient rien et qui dérangent grandement. Dans L'homme-miroir, c'est la disparition d'une jeune fille, puis cinq ans plus tard, on la retrouve, pendue, dans une aire de jeux. Et là l'horreur nous harponne et ne nous lâche plus. Un coup de poing. Qui fait mal. Insupportable mais incontournable.
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Le Chasseur de lapins

LE CHASSEUR DE LAPINS



Attention : D'après mes informations, la version française de cet ouvrage sera mise en vente, par les Éditions Actes Sud, le 4 avril 2018.



Ce thriller du couple suédois Alexander Ahndoril et Alexandra Coelho (ascendance poutugaise), qui publie sous le pseudo Lars Kepler (en hommage à l'inoubliable Stieg Larsson, décédé en 2004, et le grand astronome Johannes Kepler, 1571-1630), est leur 7ème oeuvre et leur 6ème avec leur héros Joona Linna.



Une "escort girl" , rencontre un homme, qui se fait appeler Wille, chez lui dans sa demeure cossue, située dans un quartier huppé du grand-Stockholm. Sofia Stefansson ne se sent pas à l'aise et craint que ce Wille, qu'elle connaît uniquement par un échange de messages à la suite de son annonce dans un journal spécialisé, va lui soumettre à un exercice de "bondage SM". Cette 1ère rencontre se passe mal, car elle a deviné juste, mais avant que l'homme puisse exécuter son petit programme, voilà qu'il est tué à bout portant par un intrus.



Branle-bas de combat à la Säpo, le service de sécurité suédois, car l'alarme s'est déclenchée et pour la toute première fois affichant le code Platina, le top prioritaire. L'ex-collaboratrice de Joona Linna, Saga Bauer, chef du contreterrorisme, se rend sur sa moto à toutes blindes sur les lieux, pour découvrir, à sa grande horreur, que l'homme assassiné n'est personne d'autre que le ministre des affaires étrangères du royaume !



On pourrait penser que, tout de même, l'histoire est un peu grosse, mais dans ce pays scandinave, socialement progressiste et relativement paisible, il y a eu cependant des précédents : en 1986, l'assassinat du Premier ministre Olof Palme et, en 2003, celui d'Anna Lindh, justement ministre des affaires étrangères.

Peut-être que ce dernier cas a inspiré nos auteurs. Anna Lindh, 46 ans et mère de 2 garçons, fut brutalement poignardée, pendant qu'elle faisait ses courses, par un jeune détraqué de 25 ans, Mijailo Mijailovic, d'origine serbe, et en prison à vie.



Relativement vite la Säpo découvre qu'il s'agit d'un assassinat terroriste, dont le coordinateur, Salim Ratjen, se trouve en taule pour une histoire de stupéfiants et qu'il est l'homme de confiance d'Ayad al-Jahiz, un cheikh syrien à la tête d'un mouvement terroriste. Et ce qui est plus inquiétant encore, que le prochain assassinat est programmé en-déans de 4 jours. Le Premier ministre suédois, qui craint en être la cible, se laisse convaincre par Saga de faire appel aux bons services de Joona Linna. Or, ce dernier se trouve lui-même derrière les barreaux pour violence lors d'une libération d'un prisonnier (sujet d'un livre précédent). Non sans difficultés et en posant ses conditions, Joona accepte sa mission périlleuse de rapprochement du sinistre Ratjen et d'infiltration dans cette armée terroriste.



J'arrête mon synopsis à ce début d'intrigue complexe, mais en révéler davantage serait impardonnable. Ce roman plein de suspense, dans lequel il est entre autres question du Bocuse suédois (Rex Müller) et surtout d'une chanson pour enfants. Une comptine, annonciatrice de graves malheurs, qui joue un rôle clé dans l'histoire, puisqu'elle forme le lien entre les différents protagonistes. Sans oublier un tueur déguisé...en lapin.



Comme toujours chez ce couple, la construction de leur histoire est soignée et la langue précise. Ces 2 qualités auxquelles s'ajoute un récit qui s'inscrit dans la triste actualité ont assuré aux Ahndoril-Coelho une place éminente dans le monde des thrillers avec plus de 8 millions de livres vendus en une quarantaine de pays (chiffres de fin d'année 2017).



Attention 2 et avertissement aux insomniaques : le roman compte, dans ma langue, 541 pages !

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L'Hypnotiseur

A Stockholm, quelques jours avant Noël, toute une famille est massacrée par un tueur sanguinaire. le père est retrouvé dans les vestiaires de son club de sport, la mère et la petite fille dans la maison familiale. Par miracle, le fils adolescent a survécu au carnage. Mais il est sévèrement blessé et dans l'incapacité de parler à la police. Or, la fille aînée est sans doute en danger. Josef est un témoin-clé, il faut absolument qu'il puisse dire ce qu'il a vu. Joona Linna, l'inspecteur chargé de l'enquête, pense alors à l'hypnose et fait appel à Erik Maria Bark, un psychiatre spécialisé dans les chocs et traumas aigus. Mais Bark ne pratique plus l'hypnose depuis une dizaine d'années et une séance dramatique qui avait mis une de ses patientes en danger. Pressé par l'obstiné Joona, il se laisse convaincre et Josef raconte...



Il y a du bon et du moins bon dans ce polar écrit à quatre mains par un couple de suédois mariés à la ville.

C'est toujours un plaisir de se plonger dans un roman policier scandinave et de découvrir de nouveaux personnages. Ici, le policier suédois d'origine finlandaise semble bien sympathique. Il est têtu, impliqué, empathique et cultive un côté enfantin assez touchant. Les auteurs ne creusent pas trop son personnage, préférant mettre en avant l'hypnotiseur et sa famille, nous immergeant totalement dans la vie de ce couple qui semble au bord de la rupture et de leur fils, un adolescent qui commence à se rebeller contre une surprotection due à son hémophilie. Voilà pour le positif.

Du côté du moins bon, les problèmes s'accumulent malheureusement. D'abord, le récit manque de continuité. Quelques sauts dans le temps rendent la lecture compliquée et incohérente. Et deux histoires se croisent, celle de la famille Eck décimée par un tueur en série et celle du médecin dont le fils hémophile est enlevé. On attend le lien...en vain ! Les auteurs racontent véritablement deux histoires et ont tendance à abandonner la première au profit de la seconde. Bref, c'est un peu embrouillé et encore une fois cela manque de cohérence. S'ajoutent des invraisemblances (Josef tient du surhomme!), des longueurs (les séances d'hypnose racontées par le menu) et une pratique singulière de la concordance des temps (peut-être un problème de traduction?) qui demande de relire plusieurs fois certaines phrases pour les comprendre.

Bilan mitigé, l'ambiance générale n'est pas désagréable mais les petits défauts s'accumulent. Comme c'est une série, on peut espérer une amélioration pour la suite.

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Le Marchand de sable

Première incursion dans l’univers littéraire de cet auteur, où devrais-je dire de ces auteurs, puisque les «bébés » de ce couple suédois sont écrits à 2 mains (!).

Que ce soit l’ambiance (très noire), le dynamisme de l’action, la construction de l’intrigue ou les personnages, on n’est pas loin de Millenium (Saga Bauer ne serait-elle pas un nom d’emprunt d’une Lisbeth Salander rattrapée par ses méfaits?…D’ailleurs les auteurs ne se cachent pas d’avoir été influencés par Stieg Larsson.

Même si l’intrigue se tient, j’ai la sensation cependant qu’il eut été plus judicieux de commencer par l’hypnotiseur. Tant pis.

Joona, intrépide et blessé est sur la trace du fou qui l’a contraint à mettre en scène un accident de voiture fatal pour sa femme et sa fille, afin de les mettre à l’abri. Et il n’est pas la seule victime : bien que Jurek Walter se trouve enfermé dans une cellule d’isolement de l’hôpital psychiatrique, sous haute surveillance, il semble bien poursuivre son oeuvre de destruction. Or une de ses victimes, qui avait disparu treize ans plus tôt, refait surface : le jeune homme était enfermé dans un local de béton,. Il est délirant et atteint de légionellose et supplie que l’on délivre sa soeur qui partageait sa captivité.

C’est alors que Saga Bauer, le clone de Lisbeth Salander entre en scène en acceptant d’être internée dans une cellule adjacente de Jurek pour tenter de découvrir où se trouve la soeur du rescapé.



Les chapitres courts se succèdent sans répit : l’action est dense, aucun risque de s’ennuyer. La part de mystère de chaque personnage contribue à renforcer l’attention (et ça d’autant plus quand on a commencé par le dernier de la série…). Le psychopathe sous les projecteurs vous dissuaderait de visiter la suède.



Le contexte médical renforce la crédibilité du scénario (même s’il est secondaire : on n’est pas chez Robin Cook). (Je me demande cependant comment les captifs ont été contaminés par la légionelle).



Très belle découverte donc, et pour ceux qui sont tentés par l’aventure, commencez par L’hypnotiseur.


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L'Hypnotiseur

Je ne peux pas affirmer que je n'ai pas aimé, je ne peux pas dire non plus que j'ai vraiment apprécié ce roman à l'écriture irrégulière dans lequel je me suis sentie tantôt captivée, tantôt languissante : certains épisodes vous happent : l'intrigue est des plus prometteuses, les agissements des suspects vous tiennent en haleine, toutefois, l'auteur met en scène des personnages principaux taciturnes, il peut y en avoir, bien sûr, mais même le policier sensé mener l'enquête, quoique débordant d'une énergie qu'il pourrait employer a quelque extravagance, se contente de faire son travail avec un ressenti et une intuition hors du commun, mais sans relief.

Un retour dans le passé en milieu de roman semble nécessaire certes, mais ce flash back

est vraiment trop long et beaucoup de détails ne m'ont pas semblé utiles et alourdissent le récit. le suspens n'est pas très bien entretenu : des pistes qui s'offrent aux enquêteurs, puis semblent se perdre et on se demande si elles sont abandonnées ou si on y reviendra, d'autant plus que ces pistes sont intéressantes. Un personnage reçoit un coup et perd conscience, ce qui accroche le lecteur, mais les nouvelles de cet individu ne surviennent qu'après le retour en arrière et plusieurs chapitre après, et je me suis surprise à penser : " tiens ! Je l'avais oublié celui-là ! "

L'auteur dans la première moitié du roman, fait intervenir un deuxième enquêteur, ce que nombre d'écrivains font dans les policiers, cela ne devrait pas poser problème, au contraire, toutefois on ne ressent pas de surcroît d'efficacité sous prétexte que l'investigation est menée par deux personnages car ils ne communiquent pas, bien que ces deux enquêtes différenciées soient nécessaire, un détail d'une d'entre elles apportant un renseignement qui permettra de faire avancer la deuxième. le retour en arrière apporte également des clés mais n'a pas besoin d'être aussi long.

je me suis interrogée sur le rôle d' une des intrigues de ce roman qui en comporte deux auxquelles s'ajoutent quelques autres mystères à élucider, cette intrigue semble indiquer une piste à suivre dès le départ, sert à brouiller les autres pistes et génère quelques rebondissements intéressants.

Mais on comprendra rapidement que l'action tourne autour d'Eric, médecin neurologue qui pratique l'hypnose.

J'ai passé quelques bons moments de lecture, mais je me suis surprise à sauter des pages par-ci par la, jugeant que les longueurs imposées au lecteur n'étaient pas déterminantes pour comprendre le dénouement. J'ai hâté malgré tout de lire les épisodes suivants du même auteur ( le pacte, incurables et le marchand de sable) et j'ai entrepris cette lecture parce que j'avais entendu beaucoup de bien du marchand de sable et je préfère avoir lu les romans précédents afin d'affiner ma compréhension de ce dernier roman de la série qui rappelle des événements survenus dans les autres.





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Le Marchand de sable

Côté thriller scandinave, rien à dire. C’est rythmé, donc difficile à lâcher. À apprécier sans se poser de questions comme les déplacements du tueur. Un des enfants d’un écrivain est retrouvé après 13 ans de captivité. Celui qui est soupçonné est enfermé dans une cellule psychiatrique et les enquêteurs sont persuadés qu’il a un complice à l’extérieur. C’est à la belle policière que l’on va demander de se faire prisonnière pour, mine de rien, tenter de faire cracher des infos au manipulateur pour trouver où se cache l’autre enfant. Des scènes qui ne sont pas sans rappeler Hannibal Lecter. Frissons garantis.
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L'Hypnotiseur

Stockholm, Suède, époque contemporaine



Voilà un livre que l'on peut qualifier d'étrange, ça part sur les chapeaux de roues et l'intrigue s'étiole, tranquillement, doucement pour arriver à un dénouement relatif à tout autre chose. Honnêtement, je dois reconnaître que l'une et l'autre ne sont étrangers et que le dénominateur commun est ce psychiatre, Erik. Le voleur d'âme, l'homme qui sonde et dérobe les pensées des autres, les fait siennes, vous connait mieux que vous même. Alors cela peut gêner certains. Et c'est le cas, c'est la sève de l'intrigue.

L'homme est, bien sûr, le meilleur dans sa spécialité, s'il avait été nul, il n'y aurait pas de bouquin, c'est clair ! Cependant suite à un débordement plus que douteux, il se voit dans l'obligation d'arrêter l'hypnose, en fait la promesse, promesse qu'il tiendra dix ans.

Joona Linna, l'inspecteur de la criminelle de Stockholm, pense qu'en hypnotisant Josef, on peut, d'une part connaître les faits et, d'autre, part, qui sait, avoir le nom du coupable et espérer sauver la grande soeur ?

On tergiverse, non je ne peux pas, j'ai promis, pensez qu'un assassin court et au risque encouru par la gamine, non je ne peux pas, pensez au...oui, j'y vais, dont acte !

Le gamin révèle que c'est lui l'auteur du massacre et si je dévoile ce fait, c'est que c'est la base de l'intrigue, l'hypnose, tout ça, c'est l'ouverture, comme un opéra, faut toujours une ouverture dans un bon polar, ensuite il y a les conséquences et la suite sanguinolente de l'histoire. Vous l'aimez comment votre steak ? Saignant ! Bien, alors ne partez pas, vous êtes au bon endroit, vous serez bien servis.

Le gamin, Josef, complétement à la ramasse, sait que le médecin lui a volé son secret, alors, comme s'il venait juste de concourir pour les éliminatoires de la star'ac, le voilà debout et prêt à assouvir une vengeance terrifiante, doublée d'un course poursuite haletante où il vaut mieux être champion olympique du marathon, car ça déménage et il cavale le garçon, envolés les blessures, les sondes, les cathéters et le reste, oublié tout ça.

Tremblez, tremblez, braves gens, il est minuit ou c'est tout comme, il fait nuit à quinze heures, en hiver, en suède.

Bien, ce n'est pas fini, j'en vois qui suivent pas, nom d'un p'tit bonhomme en bois !

Benjamin, c'est un nouveau, j'en ai pas encore écrit, parlé vous dites, oui parlé, d'ac, donc Benjamin le gamin du toubib est enlevé, or il est hémophile et oui, s'il avait été skin ou goth, aucun intérêt, allons, donc piqure pour épaissir le sang (je ris, mais si ça m'arrivait, je ferais moins le malin, pour sûr), soins constants et surtout, surtout pas de blessures entraînant un saignement.

Joona Linna n'a pas terminé sa partie de cache-cache avec Josef, qu'il exige de s'occuper de l'enquête sur la disparition de Benjamin, après tout ce n'est que justice, c'est lui qui a forcé le psy à hypnotiser et à recevoir sur lui et sur sa famille l'opprobre de tout un peuple, enfin des journalistes surtout, le Josef ayant porté plainte pour violation de domicile crânien.

Ajoutez à cela un flash-back sur la période de thérapie de groupe du bon docteur, intéressant, si, si, c'est pas mal et bien écrit, une partie de Pokémon, violente, avec les voyous du quartier, quelques ossements découverts dans le jardin d'une ancienne patiente, je te trompe, tu me trompes et des descriptions inutiles, dans l'avancement de l'intrigue, de jouons au papa et à la maman et le grand-père de benjamin, ancien flic, qui arrive à la rescousse tel Goldorak pour dynamiser l'enquête. Prenez un grand shaker, jetez tout dedans, secouez lentement quinze minutes, versez, deux rocks, un peu de sucre glace, une paille et un parapluie miniature, c'est prêt. Consommez avec modération.

Bien entendu Joona, après bien des péripéties et quelques decujus de plus, une balade dans le nord de la Suède, démêlera l'écheveau et la vie reprendra son cours tel qu'elle n'aurait jamais dû le quitter.

L'écriture est conventionnelle, pas de prise de risque ou est-ce la traduction ? Je ne saurais le dire, ce n'est pas ennuyeux, ce n'est pas le nirvana non plus, bref un petit bouquin sans prétention qui se laisse lire avec, cependant, quelques invraisemblances difficiles à gober. Le côté initiatique de l'hypnose et ses conséquences est bien rendu pour le profane que je suis. Il est difficile de se positionner pour ou contre l'utilisation de cette pratique dans un cas de conscience, tel que celui relaté ci-dessus, d'approuver ou non une méthode qui violerait le psychisme des patients, alors qu'ils sont consentants (sauf le gamin), maintenant on opère sous hypnose et l'hypnose thérapeutique semble avoir des partisans. Il faudrait un homme de l'art pour en débattre et, comme dit plus haut, ce n'est pas mon cas.


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L'Hypnotiseur

Avec moi, cela n'a pas fonctionné...



Je n'ai pas été hypnotisée par cet hypnotiseur, j'ai même trouvé ce thriller particulièrement mal "boutiqué".



Construite en deux parties, dans deux espaces temps différents, l'intrigue se partage entre une enquête policière pour meurtre, rapidement résolue par des techniques d'hypnose et un retour en arrière sur l'expérience professionnelle difficile du thérapeute, qui s'était pourtant promis qu'on ne l'y prendrait plus.



Si la première partie offre une ambiance "polar scandinave" prometteuse, la seconde devient rapidement redondante dans la description méthodique des patients et de leur pathologie comportementale. Avec les cas d'école qui nous sont présentés, pas étonnant que l'hypnotiseur essuie quelques plâtres dans sa vie personnelle et s'en trouve lui même cabossé.



Mais, en dépit du secret attendu, j' ai décroché, déçue de perdre des personnages à peine esquissés dans la première partie, et malgré l'intérêt soulevé par les méthodes d'hypnose. Agacée aussi par du délayage d'écriture dans les descriptions, je me suis réveillée avant la fin de l'experience.



Donc, pas grand chose à en dire de bien. A vous de tenter l'aventure...



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Désaxé

Femmes seules à la maison ce soir, fermez vite les rideaux, car peut-être y a-t-il un meurtrier en série qui vous observe dans le noir. Peut-être publiera-t-il votre image sur YouTube et peut-être reviendra-t-il plus tard pour vous poignarder et détruire votre visage à coups de couteau…



Un thriller sanglant, qui distille l’angoisse et oblige le lecteur à avaler inlassablement page après page. Il y sera question de psychiatrie et d’hypnose, de drogues dures et de méthodes policières, d’une gentille pianiste aveugle, mais aussi de folie et de personnalités tellement tordues que c’en est presque incroyable.



Les policiers sont acharnés et représentent aussi un échantillon social varié : une policière enceinte de plus huit mois qui oublie sa conjointe, un acolyte immigrant qui délaisse sa jolie femme pour parcourir les rues à la recherche du tueur et un étrange Finlandais qui a difficilement survécu aux menaces d’un assassin implacable.



C’est donc un excellent polar et je lui aurais donné sans peine cinq étoiles si ce n’était d’un événement dont le déroulement me semble tout à fait irréaliste. Mais dans une brique de presque six cents pages, on peut bien en pardonner une petite dizaine !



Une lecture intéressante qui me donne le goût d’aller jeter un coup d’œil sur les tomes précédents du couple d’auteurs qui se cache sous le pseudo de Lars Kepler.

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Playground

80 pages et plus envie d'avancer. Panne d'essence. Plus de motivation. Pourtant tout concourait à appâter l'attention. Un portrait d'une gracile jeune fille au regard intégralement noir, d'essence démoniaque sans doute. Un résumé intrigant. La bonne réputation du couple Ahndoril réuni sous le pseudonyme de Lars Kepler. Des chapitres courts à l'écriture nerveuse.



Ça n'a pourtant pas pris. Je ne suis pas parvenue à entrer dans cette histoire où l'au-delà se retrouve phagocyter par les triades chinoises. Je n'ai rien contre le mélange avec du fantastique. En l'occurrence, le mécanisme narratif ne fonctionne pas. Rien de bien grave à cela.



J'avais apprécié L'Hypnotiseur, la première enquête de l'inspecteur Joona. J'étais curieuse de lire la prose du couple dans un autre genre. Je reviendrai certainement aux aventures de Joona au caractère bien trempé. Pour l'heure, j'abandonne sans remords Jasmina dans le Playground et m'en retourne vers d'autres livres toujours prêts à me sauter dans les mains.
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Le Chasseur de lapins

Après l'immense déception de Playground et la petite baisse de régime de Desaxé, j'ai retrouvé avec plaisir l'ecriture et l'ambiance des romans de Lars Kepler.

On retrouve Joona en prison, mais suite au meurtre d'un ministre et aux risques de terrorisme, il s'avère que lui seul peut mener à bien cette enquête grâce à laquelle il pourrait bien obtenir une grâce totale.

C'est vrai, il y a quelques raccourcis et quelques facilités pour nous remettre Joona dans la situation qui était la sienne avant sa déchéance des deux derniers romans. Je le concède volontiers.

Mais le rythme est toujours là, les enquêtes sont prenantes et bien ficelées, le roman est agréable à lire. En tout cas, je me suis laissée embarquer dans l'histoire et je n'ai pas lâché le livre une fois ouvert.

Un roman de bonne facture à confirmer avec le prochain, en effet la fin est prometteuse.
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L'Homme-miroir

Une nouvelle enquête de Joona Linna, un roman de bonne facture avec lequel j'ai passé un agréable moment.

Il fait partie de ces auteurs que l'ont à plaisir à lire car on est en terrain connu, il y a peu de chance d'être déçu, et en plus dans cet opus on retrouve l'hypnotiseur, personnage imprtant du tout premier roman.

Je me suis installée sur mon canapé, sous mon plaid avec mon thé afin d'apprécier mon après midi lecture.
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Lazare

Préférez-vous le café noir? Et le roman noir ?



C’est un thriller vraiment noir par le nombre de meurtres, décapitations et démembrements.



C’est aussi dans le noir que des victimes sont enterrées vivantes avec juste l’air suffisant pour survivre… et souffrir encore…



Et que dire du noir qui s’infiltre dans l’âme, de la culpabilité et de la haine qui envahissent les proches de ceux qu’ils n’ont pas su sauver ?



Bien sûr, ce n’est pas tout à fait réel, comme les monstres tapis dans le noir lorsqu’on éteint la lumière. Parfois des choses qu’on croyait inanimées reprennent vie…



Un polar de cauchemar, à ne pas lire avant d’aller dormir.

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Désaxé

Préparez-vous à passer une nuit blanche! Rien ne pourra vous faire lâcher ce polar!

Rythme effréné, personnages hauts en couleurs, intrigue passionnante avec beaucoup de rebondissements, tout y est!

Au départ, trois meurtres de femmes, suivis par un quatrième.

L'affaire semble rappeler le meurtre de Rebecka Hansson, commis neuf ans plus tôt.

A l'époque, un pasteur, Rocky Kyrklund, avait été incarcéré.

Il ne se souvient plus exactement des faits qui pourraient mettre en cause un autre prédicateur..

Le psychiatre hypnotiseur, Erik, va l'hypnotiser à nouveau pour mieux comprendre les liens possibles entre les affaires.

Les crimes ont été commis par un "stalker", un individu qui traque les victimes dans leur quotidien, qui fantasme sur elles, les espionne, avant de passer à l'acte.

L'assassin ne sera pas du tout celui que l'on attendait, ce que l'on découvrira au bout d'une folle poursuite.

Un livre qui nous fait découvrir Stockholm et ses environs, et les mécanismes de la justice et de la police suédoises, qui n'est pas toujours présentée à son avantage...

Rappelons que Lars Kepler n’est pas le vrai nom de l’auteur du roman. Il s'agit en réalité du pseudonyme qu’utilise un couple d’écrivains suédois : Alexander et Alexandra Ahnoril.

Actes Sud a déjà publié 4 romans du couple : L’Hypnotiseur (2010 ), Le Pacte (2011), In­curables (2013) et Le Marchand de sable (2014).

On retrouve dans "Désaxé" les célèbres personnages: Erik, le psychiatre qui abuse des psychotropes! et Joona Linna, l'ancien policier finlandais.

Quand on ferme le livre, on n'a plus qu'une envie: lire les autres ouvrages de Lars Kepler...
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