Avec ce récit, Laura D. rompt radicalement avec la romance, thème principal de la plupart de ses autres livres. Ici, les sentiments mis en avant sont ceux d’un jeune homme dont le père, atteint d’un cancer très agressif, n’a plus que quelques mois à vivre. Et la dégradation est très rapide. A partir de ce moment, comment faire face ?
Ce livre m’a profondément touchée : le désarroi de Nicolas et de sa mère (mais nous suivons l’histoire à travers les yeux du premier) est très réaliste, très crédible. Car il est extrêmement difficile de tenir bon quand le père qu’on aimait et admirait régresse par à coups, se fragilise, entre pertes de mémoire et éclairs de lucidité. Le stratagème trouvé par Nicolas pour apaiser ses dernières semaines de vie est touchant, réinventant au fil des jours des existences riches et intenses que son père aurait pu vivre. Jusqu’à la dernière, la plus belle, celle d’un homme qui aura su transmettre avec humanisme de belles valeurs.
Une belle plume pour une histoire émouvante, qui ne tombe pas dans le pathos pour autant ; un beau récit qui, en dépit de la dureté du sujet, est porteur d’un bel espoir.
Tout d’abord, merci à l’auteur pour m’avoir fait découvrir son histoire,
J’ai découvert Laura, avec cet ouvrage « Elsa », qui met en scène une jeune femme avec d’énorme fêlure. Elsa est une jeune femme de 24 ans, très belle et surtout entourée d’amis qui est sa famille, des amis protecteurs et extrêmement proche avec des relations quelques fois complexe.
Elsa, a toujours eu beaucoup de soucis en amour, avec des ex qui n’ont jamais été appréciés par ses amis et notamment sa meilleure amie, elle a été trompé plusieurs fois. Elsa n’arrive plus à faire confiance et à croire en l’amour. Elle ne peut pas s’impliquer dans une relation longue, et dire je t’aime… Elle est écrivain, et souhaite vivre de ses romans, un jour un nouveau voisin arrive dans son entourage, un voisin plutôt sexy qui tape dans l’oeil d’Elsa dès leurs première rencontre.
On découvre la vrai blessure d’Elsa, celle qui la pousse à repousser ses prétendants, à ne pas réussir à aimer, à la fin du roman, et tout commence à prendre un sens, on comprend pourquoi Elsa à énormément d’hésitation, de doute et n’arrive pas à s’attacher, Elsa peut paraitre exaspérante car elle passe son temps à pleurer tout le long du roman, et n’arrive pas à ouvrir ses yeux alors que ses amis lui disent exactement d’où vient le problème mais Elsa ne les écoute pas !
Elsa a un passé douloureux qui l’empêche d’avancer….
J’ai apprécié ma lecture mais il y a quelques points qui m’ont énormément dérangés, notamment la relation entre Elsa et sa meilleure amie qui pour moi, est vraiment très particulière, et quelques fois un peu malsaine… (vous comprendrez à la lecture). Des relations ambiguë, qui peuvent déplaire à certain(e)s, mais cependant avec des dialogues très bien écrit.
Pour conclure : c’est une histoire d’amour, d’amitié, de fêlure, et d’espoir, réussir à surmonter ses peurs pour arriver à s’en sortir. Cependant, si je dois parler de la plume de l’auteur, j’ai trouvé celle-ci légère, et très bien écrite, un style d’écriture que j’apprécie et qui rend cette lecture très fluide, vraiment une bonne découverte, je pense lire d’autres ouvrages de cet auteur par la suite.
A suivre ….
(...) mon père avait pris soin d'immortaliser notre famille parfaite en nous invitant à poser devant un appareil photos programmé pour ne fixer que nos sourires, en oubliant le vide qui nous enveloppait telle une camisole hermétique aux émotions.
’Ignorance n’était pas la seule peur que j’avais dans la vie. Big Dog me faisait peur. Il inspirait la peur. Il était la Peur. Je frémis. En sa présence, j’avais vécu les minutes les plus terrifiantes qui soient, oscillant entre l’envie de lui soutirer un prochain rendez-vous et celle de m’enfuir. Mais la curiosité et l’excitation m’avaient fait rester, et aujourd’hui je ne pouvais que m’en féliciter. Je me souvenais avoir ressenti un tremblement intérieur abominable, tandis que Big Dog me détaillait de la tête aux pieds avec un regard lourd de convoitise. Oui, il m’avait regardée avec envie, mais ce n’était pas parce que je lui plaisais, juste parce qu’il pouvait s’offrir qui il voulait, quand il le voulait. Son regard m’avait salie, pourtant j’en avais tiré une sorte de fascination. On surnommait Big Dog ainsi parce qu’il avait un tatouage représentant un chien d’attaque qui lui recouvrait la totalité du dos.
Tout cela n’était qu’un cercle vicieux. Des trafiquants tels que Big Dog inondaient les rues de ce genre d’armes, et la Police, armée du même modèle, les traquait. En résumé, le monde avait besoin d’armes, parce que le paradoxe, c’était qu’elles devaient exister pour nous protéger contre ceux qui s’en servaient.
Elle sent une onde se répandre doucement dans son corps, provoquant des spasmes dans ses muscles, puis à l’intérieur d’elle, comme si ses organes se contractaient en cadence dans une danse macabre. Elle n’a pas vraiment peur de mourir, mais elle a toujours eu peur de souffrir alors elle est plutôt surprise de ne rien ressentir de tel tandis qu’elle se vide de son sang. Peut-être que c’est la main de Jake dans la sienne qui la réconforte. Peut-être que c’est sa présence qui lui ôte la peur. Comme si mourir n’était pas si grave tant qu’elle était avec lui.
Nous sommes tous les deux de la même trempe des guerriers, vous voyez, et c’est vrai, je n’apprécie pas votre intrusion sur mon territoire, que j’ai bien l’intention de défendre, tandis que vous avez sans doute très envie de vous y installer, juste par défi. Alors je vous propose une chose, parce que nous y sommes tous les deux obligés. Aujourd’hui nous allons réaliser ensemble cette putain d’interview et ramener le papier du siècle. Ensuite, nos chemins se sépareront. Vous retournerez à vos pratiques sexuelles bizarres, et moi à mes pilules magiques.
- Sais-tu que dans certaines civilisations, un appareil photos est considéré comme un objet diabolique qui vole les âmes ?
- Heureusement que nous ne vivons pas chez les Cheyennes au dix-neuvième siècle.
Sans même lui accorder un regard, je pouvais deviner qu’il était fébrile, et cette sensation était troublante, tellement opposée à son assurance lorsqu’il avait fait son entrée. Maladroitement, il peinait à trouver la bonne place à ses affaires et changeait la disposition de son bureau toutes les dix-sept secondes environ. Il était nerveux. Je commençais à esquisser un sourire malgré moi, rassurée et même assez fière de l’effet que je semblais produire sur lui quand je décidai de relever les yeux vers lui pour admirer mon œuvre.
Amour ou autre chose, je ne savais pas, mais j’avais des sentiments pour lui, oui. Rien à voir avec ce moment de plaisir partagé dans son appartement basque, encore que j’en gardais un souvenir très ému, mais en m’emmenant là-bas il m’avait offert plus que n’importe quel homme n’avait fait pour moi jusqu’alors : il m’avait donné sa confiance. En partageant son amour pour cet endroit avec moi, il m’avait ouvert une porte vers son cœur et son âme aussi.