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Citation de mamansand72


Tatiana posa son front sur l’épaule de sa mère, mais elle ne dit rien et ne leva pas non plus les bras pour répondre à l’étreinte de Holly. C’était comme de serrer contre soi un mannequin, sauf que Tatiana sentait l’huile d’arbre à thé et les agrumes, et les champs emplis de fleurs mystérieuses - des fleurs qui avaient été cultivées dans des usines et trafiquées jusqu’à ce que leurs senteurs soient conformes à l’idée du parfum de la fleur parfaite développée par quelque inventeur.
Et autre chose. Quelque chose de pas net. Un peu comme un fruit pourri, encore. Juste une pointe. C’est alors que Holly ressentit cette urgence revenir à elle : quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux ! Il y avait quelque chose dans tout ça. Quelque chose au sujet de tout ça qu’elle craignait de ne jamais comprendre si elle ne trouvait pas le temps de s’asseoir à un bureau et de le découvrir en mots avec un stylo ! Et pourtant, ce qu’elle était en train de faire - étreindre son enfant- l’empêchait de s’éclipser, de trouver un stylo et du papier ou d’allumer leur ordinateur. […]
Et pourtant elle ressentit le besoin de repousser (en douceur) sa fille. Serrer Tatiana contre elle, lui demander ce qui n’allait pas - ça ne servirait encore à rien, ça ne mènerait encore à rien. Sa fille, même si elle savait ce qui clochait, ne lui fournirait aucune explication à ses larmes ou au fait qu’elle broyait du noir et était maussade. Si Holly insistait, elle réamorcerait simplement la dispute sur le fait que sa mère avait dormi trop tard, ou à propos du sac en plastique. Ce serait une perte de temps pour toutes les deux.
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