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3.71/5 (sur 543 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1967
Biographie :

Diplômée de l'EHESS (2004) et docteur en histoire (2006), Laure Murat est chercheuse spécialisée dans l'histoire culturelle.

Elle est l'auteur de plusieurs livres comme "La Maison du docteur Blanche" (2001) pour lequel elle a remporté le prix Goncourt de la biographie et "Passage de l'Odéon" (2003).

Journaliste et critique d'art, elle a publié en 2006 un essai consacré au "troisième sexe" intitulé "La Loi du genre".

Elle est actuellement professeur au Département d'études françaises et francophones de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA).

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À l'occasion de la publication de l'ouvrage : "Proust, roman familial" de Laure Murat (Robert Laffont) Modération: Nathalie CROM, journaliste littéraire, directrice du service «Livres » à Télérama Intervenante: Laure MURAT, écrivaine et professeure à l'université de Californie Avec "Proust, roman familial" (2023), l'historienne et professeure de littérature, autrice notamment de "Passage de l'Odéon" (2003), "La Loi du genre : une histoire culturelle du troisième sexe" (2006) ou "Une révolution sexuelle ? Réflexions sur l'après-Weinstein" (2018), invente une déclinaison inédite de l'égo-histoire, en relisant son histoire familiale à la lumière de la Recherche du temps perdu.

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Citations et extraits (289) Voir plus Ajouter une citation
Jean Echenoz-

On invente un peu le livre qu'on lit. Un jour, un lecteur m'a parlé d'une scène dans un de mes livres. Je ne reconnaissais rien. Et puis j'ai fini par comprendre de quoi il s'agissait: il avait changé les sexes des personnages, les situations, les dialogues, les lieux, à peu près tout. J'ai trouvé ça formidable. Il avait entièrement reconstruit le livre-pour lui- C'était magnifique, c'était cette idée que le lecteur écrit le livre qu'il lit.

Je ne perçois pas du tout la dimension régressive de la relecture. La relecture me fait toujours avancer. Je ne suis pas dans une répétition vaine. Ce sont soit des redécouvertes, soit des retrouvailles selon d'autres angles. (p. 166)
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« Le plaisir aristocratique de déplaire… » Combien de fois cette citation de Baudelaire n’a-t-elle pas été répétée par les aristocrates eux-mêmes, persuadés que le poète justifiait par cette formule la supériorité d’une élite et légitimait sa morgue ? Ignorance mieux que mauvaise foi, la citation est le plus souvent tronquée de sa première partie, qui change pourtant singulièrement le propos : « Ce qu’il y a d’enivrant dans le mauvais goût, c’est le plaisir aristocratique de déplaire. »
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Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres (Du côté de chez Swann) 
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 […]  toute prestigieuse que fût l’union de « deux grands noms de l’histoire de France », elle n’en était pas moins marquée dans les mentalités par le décalage entre la noblesse d’Ancien Régime, incarnant le passé féodal, et la noblesse d’Empire, de plus fraîche extraction. « L’héritier des hommes de guerre de la vieille France a donné sa fille au descendant du “Petit Caporal” », […] Que Proust, longtemps chroniqueur mondain, ait été fasciné par ces différences de traitement dans les classes sociales ne doit pas étonner. Chacune incarne un rapport au Temps, à son épaisseur, à sa puissance d’accumulation, des croisades aux guerres napoléoniennes. C’est dans cette distance avec l’origine de l’anoblissement que Proust voit même l’écart sensible entre les deux noblesses, incarnées par Saint-Loup, affable, élégant, mais sans-gêne et méprisant le bourgeois, et le prince de Borodino, plus majestueux, car moins éloigné de l’époque où son père était reçu à la cour impériale. Quand les couches du temps auraient dû jouer en faveur de Saint-Loup, leur minceur bénéficie paradoxalement au prince d’Empire, aux manières supérieures. Saint-Loup a intégré toutes les élégances, au point de parfois les oublier. Borodino s’en souvient encore. 
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Le déclin de l'aristocratie depuis la Révolution française a été d'une lenteur record. Alors qu'elle aurait dû s'éteindre à l'avènement de la IIIe République, elle a jeté tous ses efforts dans le maintien de son train de vie et de la pantomime mondaine qui l'accompagne, artefacts destinés à persuader la société de son intemporelle prospérité. Sa survie doit tout à l'esthétique - car c'en est une - des manières et de la mondanité.
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« Monsieur le duc de Luynes, Château de Luynes, à Luynes », disait le libellé des enveloppes qui jonchaient son bureau. Je suis le duc, la terre et le fief, le domaine naturel et l’espace politique. Territoire, nom, origine, tout était collé. Depuis la nuit des temps jusqu’à celle du tombeau.
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[…] ce qui se transmet vraiment ne s’enseigne pas. 
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De nombreux ouvrages ont rapproché le snobisme de la théorie de l’amour dans la Recherche. Or Proust ne s’intéresse pas à l’amour, mais à la jalousie, car elle est le moteur de l’imagination, dont il aurait pu dire avec Baudelaire qu’elle est « la reine des facultés ». Il n’y a pas d’étreintes dans la Recherche, ni aucun moment tendre entre amant·es, mais une suite de phantasmes et de délires érotiques. Odette, Morel et Albertine sont, respectivement, des créations de la jalousie de Swann, de Charlus et du narrateur. De même, Proust ne s’intéresse pas plus au faubourg Saint-Germain, mais au snobisme qui met en branle des univers entiers, excite mille chimères, détermine jouissances indicibles et blessures mortelles. Le snobisme serait en réalité à la mondanité ce que la jalousie est à l’amour : une machine à délirer, l’équivalent de la lanterne magique de l’enfance, cette usine à projections et à rêves. 
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Nous sommes tous devant le romancier comme les esclaves devant l'empereur : d'un mot, il peut nous affranchir. [...] Par lui, nous sommes Napoléon, Savonarole, un paysan, bien plus - existence que nous aurions pu ne jamais connaître - nous sommes nous-mêmes.
Marcel Proust, « Le véritable Protée »,c. 1899
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Montrez-moi votre bibliothèque, et je vous dirai qui vous êtes. Dites-moi ce que vous relisez, et je recueillerai vos secrets (p. 274)
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