Laurence Haïm quitte i-Télé pour Macron .
A son tour,
Laurence Haïm, figure d'iTélé, quitte la chaîne pour rejoindre l'équipe de campagne d'
Emmanuel Macron et devenir sa porte-parole.
A Jérusalem, au ministère des Affaires étrangères, Ilan Sztulman dirige la production audiovisuelle.
.../...
Pour Ilan, "la guerre aujourd'hui passe aussi par la connaissance de la communication."
.../...
Pour lui, la presse française n'est pas pro-palestinienne mais elle pardonne plus facilement à Arafat.
.../...
Les journalistes s'intéressent tout le temps au passé de Sharon mais jamais à celui d'Arafat.
"Arafat a été pendant des années un terroriste. Il a financé de nombreuses attaques, comme le détournement du bateau Achille Lauro, mais ça, dans la presse européenne, c'est oublié.
Et on trouve en revanche de plus en plus d'histoires sur le passé de Sharon comme Sabra et Chatila. C'est toujours dominant. Sharon a été jugé en Israël pour cela, il a été forcé de démissionner de son poste et de ne plus rien faire pendant cinq ou six ans. Une commission indépendante a reconnu sa responsabilité indirecte, l'a jugé. Cela n'est jamais rappelé.
Je ne vois pas non plus dans la presse française et européenne de reportages sur les atrocités et la corruption de l'Autorité palestinienne. J'ai depuis des mois, des tonnes de documents là-dessus, saisi par l'armée en avril dernier chez Arafat, à Ramallah.
.../...
je dis à la presse étrangère : "Si vous n'avez pas confiance en la traduction que nous faisons, prenez les originaux et refaites les traduire par qui vous voulez..."
Les Américains, le New York Times et CBS en tête, s'en sont servis. Les Européens...
.../...
Arafat dispose de plus d'un milliard de dollars. Il est très riche, sa femme voyage dans le monde entier et fait ses courses dans les boutiques les plus chères, regardez aussi cette réalité...
Rien n'a vraiment été fait jusqu'à maintenant par la presse française.
.../...
Personne ne rappelle que beaucoup plus de civils israéliens ont été blessés par des terroristes que de civils palestiniens par l'armée israélienne.
Et malheureusement, je reconnais qu'il y a parfois des Palestiniens tués dans des actions de représailles. Mais les combattants palestiniens utilisent leurs civils en se cachant au milieu de la population.
Ils incitent leurs enfants à se mettre devant les chars. Nous, Israéliens, nous n'envoyons pas nos enfants dans les zones de combat. Ils meurent dans les attentats."
Le 29 mars, Rachel Levy veut s'acheter, à la sortie du lycée, quelque chose au supermarché du quartier. Elle qui n'aime pas faire les courses. Elle entre à la même seconde qu'Ayat, bardée d'explosifs. Les deux jeunes filles se ressemblent étrangement, comme deux sœurs ennemies du même âge, au pays de la haine. Le souffle de l'explosion tue Rachel sur le coup. Pendant quelques heures, les corps d'Ayat et de Rachel sont si semblables, tellement enlacés dans la mort que la police ne sait pas laquelle des deux est la terroriste. Rachel est morte à 17 ans.
Octobre 2002. La mère de Rachel, six mois après l'attentat, ne s'est pas remise. c'est une survivante au pays de la mort.
Un an plus tard, la télévision israélienne annonce qu' "un jeune homme a fait exploser sa voiture contre un bus à Afoula, faisant de nombreuses victimes. Le kamikaze, premier terroriste palestinien du genre, s'appellait Raed. Il avait 18 ans."
Deux jours avant sa mort, sa mère a reçu ce petit mot :
"Maman, j'ai décidé de devenir membre d'un réseau particulier, les Brigades Al-Qassam. J'espère que toi et mon père vous me pardonnerez pour ce que je fais. Si je meurs ou si je deviens un martyr, je vous demande une grande faveur : ne portez pas le deuil. Célébrez ma mort, c'est ce que je veux. J'espère que nous nous rencontrerons au paradis. Pour être heureux ensemble."
En général, le Hamas paye l'enterrement du kamikaze. En outre, la famille reçoit une pension mensuelle comprise entre 300 euros et 600 euros ainsi que la garantie de bénéficier de soins gratuits et d'une scolarité dans les établissements du mouvement.
A Gaza, une organisation financée par l'Irak, le Front de la Libération Arabe offre également de l'argent aux familles des bombes humaines. Le Front de la Libération Arabe dit avoir reçu de l'Irak, 20 millions de dollars d'aide aux Palestiniens depuis septembre 2002.
.../...
Saddam Hussein serait surnommé le "Père de la générosité."
Plusieurs organisations existent désormais pour aider les victimes des attentats suicides. Il y en a tellement qu'Israël a donc, d'une manière très efficace, organisé les premiers secours de la mort.
.../...
Pour supporter psychologiquement ce que l'on fait, il faut une grande foi. Chaque attentat est différent des autres, et chaque fois ça devient plus dur. Plus ça va, moins on s'habitue. Il n'y a aucune image de ce que j'ai vu. Comme dit le psychologue : "N'essaye pas d'effacer ces images ou de les oublier, elles reviennent de toute façon." Ce sont des images qui restent, qui vous hantent à jamais. Un corps qui explose, c'est effrayant, repoussant. Celui d'un enfant encore plus. C'est le pire, celui d'un enfant. Parfois, vous arrivez aussi et la mère blessée, regarde le corps de son enfant décapité. C'est impossible d'expliquer...
Au pays du désespoir, vous n'entendrez jamais un Palestinien parler de terrorisme ou de kamikaze. Ce sont des mots interdits. L'étranger est simplement invité à s'habituer au mot shahid, qui signifie "martyr."