AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Laurent Joffrin (155)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..



Une fois n’est pas coutume, je sors de billets dit « littéraires » pour m’aventurer du côté des romans dit « polars » alors que cette distinction n’est pas forcément évidente.



Vous connaissez peut-être le célèbre Commissaire Nicolas Le Floch, devenu héros de téléfilms, mais à la base ce sont des récits écrits par Jean-François Parot dont je me suis souvent pour ma part régalée.



Hélas Jean-François Parot s’en est allé au paradis des écrivains (où – je suppose – St Pierre ne fait guère de différence de genre littéraire avec les auteurs qu’il accueille). Nous pensions donc que c’en était fini des aventures du célèbre commissaire du XVIIIème.

Mais non : Laurent Joffrin, célèbre journaliste passionné d’histoire, a relevé le défi : continuer de faire vivre les personnages bien connus des lecteurs assidus comme moi.



On retrouve donc non seulement notre Nicolas, tiré de sa Bretagne pour aller porter secours au roi et à la Reine, Bourdeau devenu Commissaire au Chatelet, a gardé ses liens d’amitié avec Nicolas, la Paulet, vieillissante, sait encore recevoir les deux policiers, et Noblecourt bien que devenu âgé, est toujours prêt à recevoir celui qu’il a accompagné toute sa vie.



Il manque pourtant un petit quelque chose à ce qui faisait le sel de l’écriture de Jean-François Parot : la truculence des repas partagés dans les tavernes, la complicité entre Le Floch et Bourdeau, ou l’apport précieux de Sanson tout autant que la pertinence des conseils ambigus de Sartine. Au passage la célèbre Catherine pour les fidèles de Jean-François Parrot et Marion ont disparues : envoyées dans leurs familles, elles ne préparent plus les petits déjeuners de Nicolas comme naguère – et on les regrette.



Ce qui m’a intéressé pourtant dans « Le Cadavre du Palais-Royal » c’est le contexte : nous sommes en 1789 et le peuple gronde. Le livre s’ouvre sur un rassemblement parisien où un groupe encercle un boulanger qui passerait sans doute un mauvais quart d’heure si le Floch ne le tirait pas de ce mauvais pas.



On ne dira pas plus de l’intrigue, si ce n’est que de sombres complots sont ourdis contre Louis XVI et Marie-Antoinette. Une belle écuyère proche de la Reine aidera Nicolas, tout en cédant à ses charmes comme il se doit.

Non, ce qui est intéressant dans ce livre c’est le côté journalistique de Laurent Joffrin, qui, selon moi, a eu à cœur de présenter l’année 1789 comme un miroir de ce que nous pourrions vivre prochainement. Il y est question de l’Assemblée constituante, on y croise un Georges Danton encore peu connu, Robespierre fait son apparition aux côtés de Choderlos de Laclos, et surtout d’horribles meneurs manipulent les foules pour les entraîner à leurs fins.



C’est tout l’intérêt, je crois, du « Cadavre du Palais-Royal » : montrer que les mécanismes sont les mêmes : presse d’opinion à l’époque, réseaux sociaux d’aujourd’hui, personnages occultes soufflant sur les braises du mécontentement et tirant les fils en sous-main à leurs profits intimes.

Laurent Joffrin n’a sans doute pas le talent littéraire de Jean-François Parot pour faire revivre les aventures de Le Floch comme il le faudrait, mais par contre en portant son regard sur une époque passée de 250 ans il nous éclaire sur des évènements très actuels en cette période de campagne présidentielle : salutaire, au moment où l’on doit s’interroger sur le bulletin de vote que l’on mettra bientôt dans l’urne.

Commenter  J’apprécie          446
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Voilà un livre que j’ai failli ne jamais commencer, les critiques lues étant fort mauvaises et la notation globale de Babelio plutôt calamiteuse. Soyons clair, ces critiques me semblent injustifiées.



Le fait de continuer une série avec d’autres auteurs est une pratique devenue courante en bande dessinées, avec plus ou moins de bonheur. Les Astérix version Jean-Yves Ferri – Didier Convard ou les Blake et Mortimer de Sente et André Juillard sont plutôt réussis. On peut crier à l’hérésie, mais ces projets, comme ce Nicolas Le Floch, respectent un cahier des charges lié aux séries d’origine.



Ici, Joffrin prenant la suite de Jean-François Parot, décédé en 2018, devait faire avec des personnages devenus familiers, un contexte dix-huitième siècle parfaitement restitué par l’auteur d’origine, et un style très particulier utilisant nombre de mots qui ne sont plus aujourd’hui usités. Cette richesse linguistique n’est pas égalée dans ce roman, même si Joffrin place de-ci de-là quelques raretés de langage.



La période couverte par ce nouveau tome est profondément différente de la série d’origine. En reprenant Nicolas le Floch en septembre 1789, on quitte la monarchie en crise de Louis XVI pour la révolution commençant.

Le marquis de Ranreuil a forcément vieilli, il n’est plus en poste au Châtelet, mais à Versailles au côtés du Roi. Bourdeau a repris son ancien poste et les deux vont devoir de nouveau mener ensemble une enquête sensible, dans laquelle une dame d’honneur de Marie-Antoinette, sans doute en mission pour cette dernière, a été enlevée et jetée dans un fiacre avec un homme avec laquelle elle avait rendez-vous, retrouvé sauvagement assassiné par la suite. Le tout s’est passé aux abords du Palais-Royal, lieu de débauche, mais aussi palais des Orléans qui se verraient bien à la tête du nouveau régime qui tarde à se mettre en place après la prise de la Bastille et la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.



Le traitement des personnages est globalement conforme à ce qui ressortait des livres de Parot. Les amitiés durent. Le lecteur habitué recroisera le bourreau – médecin légiste Sanson, le chirurgien de marine Semacgus et même un très vieillissant Sartine. L’ancien juge Noblecourt accueille toujours Nicolas avec plaisir, mais c’est désormais un vieil homme dont le monde nobiliaire s’effondre. D’où des propos plus engagés que son habituelle modération.



Évidemment, les personnages n’oublient pas de manger et de fréquenter les bonnes auberges où leur sont commentées diverses recettes.



Un personnage féminin haut en couleurs va tourner autour du policier, qui n'est pourtant plus si jeune.



Tout complot entraînant son lot de manipulation et de faux-semblants, Joffrin va alterner entre moments calmes de palabres entre un régime monarchique qui ne gouverne plus à grand-chose et un peuple de plus en plus remonté face à la non promulgation des lois de l’Assemblée, et surtout l’absence de pain dans Paris, et scènes de cavalcades ou d’interventions policières.



Parot avait pour habitude de perdre le lecteur dans les ruelles parisiennes et dans des intrigues complexes, parfois bancales. La logique et le bon sens s’effaçaient souvent dans de nombreuses impasses pour rendre le récit plus touffu. Cette forme débouchait parfois sur de grandes réussites, mais était aussi pesante dans certains des derniers romans. Là Joffrin va à l’essentiel. Son intrigue est claire et profondément liée aux soubresauts de la Révolution commençant. Il utilise des moments d’histoire factuels pour amener une intrigue plausible. Le tout est plutôt réussi à mon avis.
Commenter  J’apprécie          400
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

En voyant apparaitre une nouvelle aventure de Nicolas Le Floch, ma première idée fût de me dire voilà un défi risqué. J'ai lu chacun des opus avec gourmandise et le voir réapparaître était donc trop tentant.

Bien sûr avec la disparition de Jean François Parot, je m'attendais donc à quelques changements et même si j'étais inquiet, je n'en demeurais pas moins prêt à beaucoup d'indulgence car le défi était de taille.



Malheureusement mon indulgence a des limites.

Pour être totalement honnête, si cette histoire avait pour protagonistes d'autres personnages que ceux de J.F. Parot, j'aurais dit que tout cela aurait formé une histoire correcte.

Mais le problème c'est qu'il s'agit justement d'une histoire de Nicolas Le Floch, et donc on s'attend à autre chose. Pour éviter de trop en dire sur l'intrigue, je vais limiter mes exemples aux premières pages mais elles sont révélatrices du livre dans son ensemble.

Le style pour commencer. Le phrasé si particulier dans les précédents tomes de cette série et qui faisait son charme 18e siècle est totalement absent. Mais je suis indulgent car je pense qu'il doit être particulièrement difficile à (re)produire.

Le rythme de l'histoire ensuite. L'enquête me semble est menée au pas de charge. D'ailleurs quand un Le Floch classique faisait autour de 500p, là on est à moins de 300! Et la ça me dérange un peu plus.

Les traditionnelles scènes de repas, si marquantes de cette série, sont ratées même si Joffrin tente de les faire apparaître.



Enfin et surtout, j'ai vraiment eu du mal avec le traitement des personnages récurrents des enquêtes de Nicolas Le Floch. Je ne vais pas détailler pour chacun d'entre-eux car je vous laisse vous faire votre propre avis. Mais je vais revenir quand même sur les premières impressions concernant quelques uns d'entre eux.



Nicolas en premier. Lors de sa première vraie séquence, Nicolas se retrouve face à une foule agitée. Et rapidement il sort son arme et menace la foule. Dans mes souvenirs, ce genre d'attitude de la part de Le Floch n'était possible qu'à la toute dernière extrémité. Première trahison à mes yeux. Et puis de façon générale, je l'ai trouvé bien moins nuancé que sous la plume de JF Parot qui, au fil des années, avait su nous en décrire l'évolution humaine et personnelle avec dans son dernier opus un Nicolas sombre.



Sansom en deuxième. Lors de ses retrouvailles traditionnelles autour d'un corps à autopsier, j'ai été surpris par l'absence de chaleur entre Nicolas et Sansom alors qu'ils ne se sont pas vu depuis longtemps. Comme si Sansom n'avait été qu'une simple relation de travail alors que, même sans atteindre l'amitié fraternelle Bourdeau/Le Floch, les relations entre le commissaire et le bourreau étaient d'une nature très chaleureuses.



Vient alors l'arrivée chez Noblecourt. Et là, pour moi, c'est le drame. Catherine et Marion sont balayées en deux phrases sans la moindre émotion alors qu'elles incarnaient quelque chose de quasi maternelle dans le cercle privé de Nicolas. Et puis le discours de Noblecourt sur la situation de la France en septembre 1789... Rien ne lui ressemble dans ces paroles, lui si mesuré habituellement et qui vont à rebour de son passé. Comme si Joffrin avait voulu en faire la caricature d'un homme dépassé, incarnant cette France qui disparaît.



Je pourrai ajouter d'autres erreurs ou invraisemblances mais cela n'apporterait rien de plus.



J'ai vraiment l'impression que Laurent Joffrin a travaillé sur ce récit à partir de fiches sommaires sur les personnages mais que sa connaissance de l'univers Le Floch n'était pas très poussée. Et c'est vraiment dommage.



Finalement, après la lecture de ce Cadavre du Palais Royal, je me dis que cette histoire aurait du servir pour un autre roman, une autre série mais pas pour un Le Floch.

Commenter  J’apprécie          324
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le secret ..

Après avoir laissé au printemps 1791 Nicolas Le Floch dans une période assez trouble, nous le retrouvons en ce début d'été de la même année en compagnie de Louis XVI et de son épouse en pleine fuite vers l'étranger.



Pourtant, même si ce plan ne semblait comporter aucune difficulté, la famille royale est rapidement reconnue à Varennes. Alors que ceux-ci se retrouvent escortés jusqu'à la capitale, Marie-Antoinette charge Nicolas d'une mission bien spéciale, celle de récupérer au plus vite un courrier codé qui, s'il tombait en de mauvaises mains, pourrait avoir de lourdes conséquences sur le royaume... Même si cette demande semble facile à remplir, cette mission va rapidement se transformer en course contre la montre et mener Nicolas dans des contrées lointaines...



J'ai passé un bon moment de lecture en lisant ce 17ème opus des enquêtes de Nicolas Le Floch dont j'ai trouvé la plume de Laurent Joffrin agréable à lire. Contrairement aux précédents tomes, j'ai eu une certaine distance avec le personnage principal, impression que je n'avais pas ressentie notamment dans "Le cadavre du palais royal". Néanmoins j'ai été touchée et contente de retrouver celui d'Aimé de Noblecourt, un ancien procureur, qui propose toujours de vrais banquets à ses convives.



J'ai beaucoup apprécié le travail de recherche fait par l'auteur pour nous proposer autant d'anecdotes sur cette époque qui m'ont beaucoup plu comme ça a été le cas notamment avec les possibilités offertes pour soigner un mal de dents.

Finalement, en refermant cet ouvrage, je me rends compte que j'ai plutôt appréhendé ce récit comme étant un roman historique ou d'ambiance, car, j'ai été moins sensible à l'intrigue.



Je tiens à remercier les Editions Buchet-Chastel pour m'avoir permis de découvrir dès sa sortie "Le secret de Marie-Antoinette", que je vous conseille de découvrir à votre tour si vous voulez vous plonger dans un roman sur cette époque. J'espère que Laurent Joffrin continuera à perdurer son travail d'écriture même si nous arrivons progressivement mais fatalement vers la fin du règne de Louis XVI...





Commenter  J’apprécie          310
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

J’ai retrouvé avec grand plaisir Nicolas Le Floch, remis en selle par Laurent Joffrin suite au décès de son premier papa en 2018. Selon mon habitude, j’avais commencé la série originale lors de la sortie de La pyramide de glace, puis j’ai décidé de la lire dès le début, mais je n’ai jamais pris le temps de le faire malgré mon goût pour les polars historiques. Ainsi n’ayant lu qu’un opus il y a quelques années, je n’ai pas vu les évolutions des personnages, car il semble que les personnes qui connaissent bien Nicolas lui trouve actuellement bien pâle figure, mais je n’y ai vu que du feu.



J’ai eu grand plaisir à écouter cette version audio, lue de manière brillante et convaincante par Philippe Sollier. Il incarne parfaitement les différents personnages et on les reconnait très bien, sa voix est chaleureuse, elle sait nous faire partager les émotions des héros.



L’intrigue se passe entre le 26 septembre et le 6 octobre 1789, on trouve un cadavre dans la Seine, Pierre Bourdeau devenu commissaire au châtelet y flaire une intrigue politique et fait appel à son ancien chef Nicolas Le Floch, revenu de sa terre bretonne pour servir le roi à Versailles. Une princesse a disparu et Nicolas doit justement se rendre à Paris pour tenter de la retrouver, les deux amis s’aperçoivent vite que leurs deux affaires n’en forment qu’une seule. Après avoir libéré la disparue, agent au service de Marie Antoinette au fort caractère le trio se lance sur la piste d’un ou de plusieurs complots qui agitent Paris deux mois après la prise de la Bastille. L’intrigue est intéressante et agréable, toutefois le côté romance est peu crédible et inutile. On doute que la belle Laure tombe amoureuse de Nicolas, âgé de cinquante ans comme il le dit.



Le plus intéressant est le contexte historique très très documenté qui nous permet d’être complètement immergé dans cette époque troublée. Nous connaissons tous la fin de l’histoire et c’est passionnant d’être plongé au coeur des évènements quand tout aurait pu basculer autrement si la noblesse et la cour avait su voir l’énorme fossé qui les séparait du peuple. Les bourgeois, sur le point de prendre le pouvoir, manipulent le peuple qui a faim, comme on le voit dans plusieurs scènes d’émeutes, organisées par les Cordeliers de Danton, ou le duc d’Orléans, qui désire être nommé Lieutenant général du royaume, sans oublier le comte de Provence, futur Charles X qui se verrait bien régent, ce qui impliquerait comme le souligne Nicolas, la mort du roi. Pendant que les grands du royaume se disputent le pouvoir, ils n’ont aucune conscience de l’état réel du pays. Louis XVI est complètement dépassé, préférant aller chasser et laisser son conseil prendre les décisions. La cour ne veut pas coopérer avec l’assemblée, ce qui permettra à des factions plus radicale de prendre le pouvoir alors que certains bourgeois modérés comme Mirabeau sont prêt à de nombreux compromis, leur but étant une royauté constitutionnelle à l’anglaise, mais le manque de lucidité du roi causera sa perte. Marie Antoinette semble plus au fait des réalités du moment, mais elle refuse tout compromis, elle est d’ailleurs franchement détestée par le peuple au contraire du roi, qui est vu comme un bon papa mal entouré. J’ai été frappée par l’influence de la presse, déjà, les journalistes jouent un rôle central dans la manipulation du peuple. Ici pas de journalisme d’investigation soucieux de permettre à l’opinion de se former, mais plutôt des « fake news », ou des rumeurs amplifiées et diffusées pour influencer les Parisiens et les amener là où on veut. On sait bien que ce type de journalisme sévit toujours sur les réseaux sociaux.



J’ai trouvé ce polar très agréable et intéressant d’un point de vue historique. Un grand merci à Audiolib et Netgalley pour leur confiance.



#LeCadavreduPalaisRoyal #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          290
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Après tant d'années à avoir entendu parler des enquêtes de Nicolas Le Floch, j'ai sauté sur l'occasion d'enfin en découvrir un lorsqu'Audiolib a proposé le dernier sur Netgalley.



Tout d'abord il faut savoir que l'œuvre que l'on découvre n'est pas écrite par Jean-François Parot, auteur à l'origine de la série décédé il y a quelques années. Dès les premières pages lues par Philippe Sollier, nous apprenons que Laurent Joffrin a souhaité reprendre le flambeau pour amener le personnage de Nicolas Le Floch à enquêter après la Révolution Française.



Ayant écouté il y a quelques temps Le loup des Cordeliers d'Henri Loevenbruck qui se déroule au moment de la Révolution, j'ai tout de suite ressenti un véritable contraste avec les enquêtes de Nicolas Le Floch. En effet, les personnages du premiers sont révolutionnaires alors que ceux du deuxième sont au service de la royauté.



En me baladant dans le musée Carnavalet, je revois défiler devant mes yeux ces périodes qui ont tant marquées l'Histoire française. Écoutée il y a quelques semaines, je me rends compte à quel point j'ai gardé en mémoire toute la partie historique développée dans "le cadavre du Palais Royal". Néanmoins j'ai été moins conquise par l'intrigue en elle-même. J'ai tout de même passé un bon moment d'écoute et je suis curieuse de découvrir les aventures antérieures de notre cher Nicolas Le Floch.



Je tiens à remercier Audiolib et Netgalley France pour l'écoute de ce livre lu par Philippe Sollier qui est très agréable et qui se révèle être une mine d'éléments historiques.
Commenter  J’apprécie          290
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Lamentable, pathétique et pitoyable !!!

Comment peut-on à ce point trahir un auteur et son œuvre. JF PAROT doit vraiment se retourner dans sa tombe. Honte sur celles et ceux qui ont autorisé ce naufrage.

On ne retrouve rien de ce style si propre à JF PAROT : Ce parler du 18ème siècle, parfois difficile à suivre mais toujours charmant à lire. Les études de caractères, si fines et collant parfaitement à l’évolution sociale, sociétale et politique de l’époque pré révolutionnaire. Cet amour de la bonne chère et le détail des recettes de cuisine qui faisaient aussi le piment des aventures de Nicolas LE FLOCH.

Ici rien de tout cela. Aucun souffle littéraire. C’est creux et sans aucun intérêt à part celui de vouloir absolument transférer les mentalités actuelles à celle du 18ème siècle.

L. JOFFRIN n’a rien d’un écrivain digne de ce nom. Ce n’est qu’un petit journaliste sans aucune qualité littéraire. Il aurait au moins pu prendre la peine de lire les autres livres de JF PAROT. Cela lui aussi éviter les erreurs chronologiques de la vie des personnages et de leurs relations.

Et dire qu’il est prévu d’autres monstruosités de ce genre !!!

Nicolas LE FLOCH est bien mort lui aussi avec son véritable auteur. C’est vraiment triste.

Commenter  J’apprécie          263
La princesse oubliée

Née le jour de l'an de l'année 1 de la première guerre mondiale et morte lors de la seconde, tel pourrait être le résumé de la très courte vie de Noor Inayat Khan. Seulement, cet enfant d'une guerre et victime d'une autre en fût en même temps une grande héroïne, très officiellement reconnue par le Royaume-Uni et la France qui lui accordèrent respectivement la "George Cross" , la plus haute distinction non militaire (une des 4 a l'avoir reçu) et la Croix de guerre, étoile de vermeil. Il n' y a pas plus de 5 ans, au coeur de Londres, au Gordon Square Gardens, la princesse Anne (fille de la reine Elisabeth) a dévoilé le buste en bronze de cette autre princesse, la "Spy Princess" comme elle a été surnommée.

À Thiverval-Grignon dans les Yvelines, une plaque à sa mémoire fût suspendue et une école à Suresnes, ouverte en 2014, porte son nom.



Mais ce n'est pas tout : elle aurait pu se vanter d'avoir été la toute première femme opérateur radio envoyée par les britanniques en France pour aider la résistance et la toute première moslima à se porter volontaire pour l'effort de guerre et la victoire finale des alliés sur les forces obscures d'Hitler & Co.



Bref, une vie fabuleuse, qui non seulement fait rêver, mais a inspiré 4 écrivains à lui consacrer une biographie, 2 poètes à placer des poèmes en son honneur sur le net, la mention de son nom et activités dans de très nombreux ouvrages historiques et témoignages-memoires, comme par exemple celui de la chef résistante Marie-Madeleine Fourcade dans son "L'Arche de Noé". Sans compter les séries télévisées où elle joue un rôle central, un documentaire d'une heure de la BBBC, et les clips de You Tube.

Cest d'ailleurs grâce à l'inoubliable mini-série télévisée de 6 heures "A Man Called Intrepid" (Un homme nommé Intrépide) de 1979, que j'ai fais sa connaissance, si je puis dire et qu'elle a continué à me fasciner depuis lors. Il est vrai aussi que la belle Barbara Hershey y jouait avec beaucoup de conviction Madeleine - nom de code de Noor - à côté d'un éblouissant David Niven incarnant Sir William Stephenson, Intrepid, un homme d'affaires canadien, qui comme ami de Churchill et confident de Roosevelt a joué un rôle-clé dans la coordination des opérations clandestines alliées.



Mais qui était au juste cette Noor ? Er qu'est-ce qu'elle a fait pour mériter tant d'honneur et d'hommages ?



Son origine est un peu compliquée : fille aînée d'un noble musulman des Indes, lui-même descendant du légendaire Tipu Sultan, le Tigre de Mysore (1750-1799), professeur de Soufisme et d'une professeur américaine de yoga d'Albuquerque, Noor est née à Moscou en 1914. Son prénom Noor signifié lumière , comme le plus grand diamant du monde fut nommé le Koh-i-Noor ou la montagne de lumière. Au début de la guerre 14-18, ses parents déménagèrent à Londres, pour s'installer en 1920 à Suresnes près de Paris. La jeune Noor suivait des cours de psychologie de l'enfant à la Sorbonne et de la harpe et du piano au conservatoire de Paris. Au début de la guerre 40-45, la famille Inayat Khan déménageait à Bordeaux.



En Angleterre entretemps, Sir Winston Churchill, devenu premier ministre, dans le cadre de son programme "met l'Europe à feu" ("set Europe ablaze") avait donné l'ordre de la création d'une direction d'opérations spéciales, mieux connu sous son sigle SOE, Spécial Operations Executive, surnommée l'armée secrète de Churchill. Missions essentielles : le renseignement et le sabotage. le SOE comptait une section F pour France, qui avait à sa tête le colonel Maurice Buckmaster.



Notre Noor joignait, dès novembre 1940, comme volontaire la WAAF (Women's Auxiliairy Air Force) ou la Force féminine auxiliaire de l'aviation, où elle se spécialisait en communications radio, codes et chiffres. Parfaitement bilingue et spécialiste radio, il n'est pas étonnant que le SOE l'a recruté pour une mission en France. Bien que cette décision ne fût pas prise à l'unanimité, certains en haut lieu la trouvaient trop exotique et d'autres trop rêveuse !



Le 17 juin 1943, à bord d'un Lysander elle atterissait au nord de la France où elle fut recueillie par Henri Déricourt, officier des opérations aériennes en zone Nord. Plus tard Déricourt sera accusé par certains d'agent double et d'être responsable de son arrestation. Ce qui est contesté par l'historienne britannique, Jean Overton Fuller, dans sa biographie de Noor "Noor-un-nisa Inayat Khan (Madeline)" de 1952, réédité en 1971, ainsi que dans sa biographie de Déricourt lui-même "Déricourt : The Chequered Spy" ( en dents de scie) de 1989. Quoi qu'il en soit, au moment de l'arrivée en France de Noor, le grand réseau de résistance Prosper était en train d'être systématiquement démantelé par la Gestapo. Aussi bien qu'elle était restée la seule opératice radio à Paris et que Buckmaster, malgré l'importance de son service, lui a proposé de rentrer à Londres. Offre de sauvetage qu'elle a courageusement déclinée, nonobstant le danger qui l'obligeait à une existence à peine imaginable.



Car elle était déjà dans le collimateur de la Gestapo pour finalement être arrêtée le 13 octobre 1943. Transférée au QG de la SD "Sicherheitsdienst" ou service de sécurité nazi, Avenue Foch, elle fut bien sûr longtemps interrogé et proposé de continuer ses activités à la solde des Fritz. Autre offre qu'elle a refusée dédaigneusement. Il n'est pas prouvé cependant que les Chleuhs l'auraient torturée. Fin novembre, elle tenta une escapade mais fût recapturée et après son refus (le 3ème) de signer une déclaration de ne plus essayer à s'échapper, expédiée en Allemagne. En isolement complet , et enchaînée aux pieds et mains pendant 10 longs mois à Pforzheim dans le Bade-Wurtemberg, elle fût transférée à sa dernière destination : le camp de concentration de Dachau, près de Munich en Bavière, où elle fut exécutée, par un coup de revolver dans la nuque, le 13 septembre 1944. Selon un témoin oculaire hollandais, ses dernières paroles furent : "Vive la Liberté !". Elle avait 30 ans !



Que lire ? le plus accessible et simple à lire est le livre de Laurent Joffrin "La princesse oubliée", basé sur l'ouvrage précité de Jean Overton Fuller, quoique moins technique et plus romancé. De Shauna Singh Baldwin, une Canadienne d'origine indienne, il y a le très littéraire "The Tiger Claw" (la griffe du tigre) de 2004 et de l'historienne et journaliste, également d'origine indienne, Shrabani Basu, "Spy Princess : The Life of Noor Inayat Khan ", de 2007. Mon choix personnel se porte sur ce dernier pour ses qualités historiques et littéraires. Et peut-être aussi parce que Shrabani Basu a créé en 2010 un fonds (memorial trust) Noor Inayat Khan, afin que " sa mémoire ne se perde jamais ".



À moins que vous préfériez lire l'oeuvre de notre héroïne elle-même : "Twenty Jakata Taĺes" de 1939, que j'ai eu grand plaisir de trouver à une foire aux livres à Canterbury, il y a une dizaine d'années. Ce recueil de contes essentiellement pour enfants est centré sur des qualités humaines comme le courage et le sacrifice ! Fruit d'une Noor Inayat Khan prémonitoire ?





Commenter  J’apprécie          268
Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Je connaissais ( un peu ) Laurent Joffrin comme journaliste et le titre ainsi que la période historique peu utilisée ( que je sache ) dans les polars historiques m ont attiré Sur les événements de ce début XIX° rien a dire, enfin si , il n y a pas de suspense puisque l on se dirige tout droit sur l enlèvement et l exécution du duc D 'Enghien en passant par l arrestation de Cadoudal , bon ,bien sûr sauf a jouer sur l uchronie on ne peut modifier l Histoire quoique Dumas père disait que l on pouvait la violer si on lui faisait un enfant , passons . Non ce qui m a un peu embarrassé c est de retrouver in extenso des anecdotes et des scènes lues il y a des décennies dans le Tome 1 " Bonaparte " d André Castelot paru chez Perrin ces similitudes ont quelque chose de troublant .Pour le reste l écriture est laborieuse le personnage principal ne m a inspiré aucune empathie sous prétexte de dilemmes moraux ce n est guère qu'un opportuniste peu scrupuleux mâtîné de girouette et bellâtre auprès de ces dames ,son épouse certes honnête et sincère tant dans le quotidien que dans ses opinions est d une naïveté confondante .Les caractères des personnages historiques correspondent aussi dans leurs descriptions à celles données dans l 'ouvrage cité plus haut , rien de bien intéressant , ni de surprenant dans cet opus . Je ne résiste pas a retranscrire la seule citation de mon profil " Tout à coup une porte s'ouvre entre silencieusement le vice appuyé sur le bras crime .M. de Talleyrand soutenu par M. Fouché " Merci François René ça c est la classe !!
Commenter  J’apprécie          251
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

J'ai lu il y fort longtemps d'autres opus de ce commissaire Le Floch. Je n'ai aucun souvenir du style de son créateur décédé donc je ne peux dire si Joffrin est fidèle ou non à son style. Par contre, la place prise dans ce roman par les médias est clairement une position très actuelle.



L'histoire est sans grand intérêt... L' Histoire est déjà plus intéressante.





Commenter  J’apprécie          240
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le secret ..

Laurent Joffrin poursuit les aventures de Nicolas Le Floch, le héros de feu Jean-François Parot. Passons sur le sempiternel débat : peut-on reprendre une série après le décès de son créateur ?

Le fait est que Joffrin fait perdurer le personnage avec sa troisième participation à la série. Poursuivant la chronologie, il l’amène en 1791. Et il le fait plutôt bien, le principal écueil étant la richesse du vocabulaire utilisé par Parot qui n’est plus là. Mais le reste est bien présent : amis indéfectibles, Bourdeau y compris malgré ses sympathies révolutionnaires, intrigues d’État, course-poursuite dans Paris ou en province (cette fois jusqu’à Jersey), liaisons amoureuses compliquées, et repas gastronomiques. Ce n’est pas du Parot, mais cet ersatz y ressemble plutôt bien.



Nicolas Le Floc’h par fidélité monarchiste participe en juin 1791 à la tentative de fuite de la famille royale en lui ouvrant la voie. Il ne peut que constater l’incurie des participants à ce projet : rendez-vous manqués, monarque par trop voyant. Tout cela s’achève à Varennes. S’ouvre alors un débat à l’Assemblée entre partisans d’une monarchie constitutionnelle (comme Barnave) et tenants d’une mise en accusation du Roi pour basculer vers un régime républicain (Robespierre en tête). L’époque est agitée et les complots nombreux. L’ancien commissaire s’efforce lui de retrouver une lettre codée de Marie-Antoinette, qui pouvant discréditer la Reine semble intéresser des intrigants bien organisés.



L’intrigue policière est limitée (elle l’était aussi souvent chez Parot). Ce qui compte, c’est le plaisir à suivre ces personnages dans l’époque. Quelques détails historiques, suivis d’une cavalcade pages suivantes, et d’un bon repas au passage. Tout va bien pour le lecteur dans ce XVIII éme siècle reconstitué.



Pour l’anecdote, Joffrin se permet même au passage de reprendre une de ses héroïnes de sa propre série Les enquêtes de Donatien Lachance. Les anglo-saxons appellent cela un crossover. Mais les Anglais ne sont pas la tasse de thé de Nicolas le Floc’h et de la jeune Olympe, puisque c’est d’elle qu’il s’agit.
Commenter  J’apprécie          230
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : L'énigme du ..

Le Floch dans le noir...



Ce roman "L'énigme du Code Noir" est la deuxième enquête du Commissaire le Floch rédigée par Laurent Joffrin.



En avril 1791, deux aristocrates ont été assassinés, leurs corps déposés devant leurs résidences, ont subi des mutilations qui rappellent celles infligées aux esclaves après une tentative d'évasion… châtiments infligés aux esclaves des Antilles prévus par le Code Noir rédigé sous louis XIV.



L'enquête est assez bien déroulée, les descriptions des débats à l'Assemblée Constituante assez bien rendus, mais je n'ai pas aimé l'écriture trop sèche de Joffrin.



Je n'ai pas retrouvé les joutes verbales entre Bourdeau, le Floch et Noblecourt ; quelques repas savoureux et le libertinage de Nicolas prit en défaut, mais ce n'est pas suffisant pour en faire une excellente lecture…
Commenter  J’apprécie          220
Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Ce roman policier historique, paru en 2010, constitue le premier d'une série créée par Laurent Joffrin autour de la période napoléonienne. Son héros, Donatien Lachance, est en 1800 l'adjoint au ministre de la police Joseph Fouché. Or c'est le 24 décembre 1800 qu'a lieu l'attentat le plus marquant contre la vie de Napoléon Bonaparte : un chariot piégé explose au passage du carrosse du premier consul. Il aura suffit de quelques secondes de décalage pour que le véhicule de l'homme le plus puissant de France en cette fin de Révolution française ne soit totalement détruit. Si la bombe a pulvérisé les commerces et personnes immédiatement voisins, entraînant 22 morts, le consul apparaît indemne à l'Opéra où on l'attendait.



L'enquête, rejoignant la conviction du futur Empereur, s'oriente vers les activistes révolutionnaires. Anciens jacobins ayant du sang sur les mains, Fouché et Donatien Lachance comprennent que nombre de leurs amis ou anciens amis vont être jugés pour l'exemple et pour mettre un terme à l'opposition au nouveau régime. Parmi la liste des futurs proscrits figure Hyacinthe, ami de Donatien, et mari de Olympe, qui fut bien proche de Donatien après le siège de Granville par les troupes royalistes lors de la virée de Galerne en 1793. Donatien se doit de tout tenter pour éviter l'exil, voire la mort, à son ex-ami.



Donatien remonte toutes les pistes pour tenter de rapidement identifier les vrais auteurs de l'attentat. Petit spoil qui n'en est pas un pour ceux qui connaissent leur histoire de France, .



Le récit de Joffrin est clair sur toute sa partie historique et resitue avec talent le contexte; cette période où Bonaparte cherche à imposer son régime en lui ralliant anciens révolutionnaires et nobles rentrés d'exil. Le maître mot est concorde. Mais cette construction ne tient qu'autour de sa personne, sa disparition aurait entraîné des soubresauts impossibles à prévoir.



Par contre, la forme choisie par l'auteur fait alterner des chapitres d'enquête dans les bouges du Palais Royal ou dans les salons de Mme Récamier, à de (longues) présentations du passé de Lachance. Et le personnage choisi par Joffrin n'entraîne aucune sympathie : c'est un de ces enragés révolutionnaires, exécuteurs des noyades de Nantes de Carrier, qui s'est rallié au nouveau régime parce qu'il préserve en grande partie l'héritage révolutionnaire. Sa vie sentimentale est décousue et il n'hésite pas un instant à séduire de nouveau la femme de son meilleur ami. Le triangle amoureux Donatien – Olympe – Hyacinthe se fait assez lourd, alors que l'auteur semble lui trouver une totale logique. De plus, Donatien enchaîne les conquêtes dans le dos de ses conjointes du moment.



A cette exception, la forme globalement est assez similaire à celle que Jean-François Parot avait choisi pour ses aventures de Nicolas le Floch ; le soin apporté au langage de l'époque en moins. On trouve même quelques digressions sur la gastronomie du temps. Rien d'étonnant donc à ce que Joffrin ait été choisi pour succéder à Parot dans la série le Floch.



Mais l'ensemble reste bien plus pesant que du Parot : trop de parties creuses, de détails peu utiles et surtout un héros qui est bien moins positif que Le Floch. L'énigme de la rue Saint-Nicaise vaut donc plus pour la qualité de son contexte historique que pour sa construction.
Commenter  J’apprécie          210
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Je me faisais une joie de retrouver Nicolas Le Floch, surtout en 1789, pour savoir comment il gérerait sa fidélité à la couronne...



Comme l'ont écrit d'autres chroniqueurs, il est difficile de reprendre les histoires d'un héros dont l'auteur, Jean-François Parot, est décédé en mai 2018.



C'est la quinzième aventure du commissaire Le Foch depuis sa création en 2000.



Il est indiqué dans la préface, dans un avertissement de l'éditeur, que Jean-François Parot souhaitant que son héros traverse la Révolution française (et moi donc !).



En accord avec sn héritier, Laurent Joffrin a accepté le défi de continuer l'aventure !



Nous voilà en septembre 1789, Nicolas, qui coulait une vie douce de hobereau en Bretagne, est rappelé à Paris pour résoudre une enquête : un homme a été défiguré et jeté dans la seine, pendant qu'une dame de compagnie de la reine a disparu….



Assisté de ses fidèles amis, Nicolas devra rencontrer certains acteurs de la Révolution, comme Jean-Paul Marat, le journaliste, Georges D'Anton, le meneur cordelier, mais aussi Choderlos de Laclos (auteur des Liaisons dangereuses), le Duc d'Orléans, cousin de Louis XVI.



Ils sont tous là, le Paris de la Révolution est bien décrit, mais l'enquête reste superficielle, facile et tirée des légendes qui veulent que le Duc et ses sbires soient à l'origine de la Marche des femmes sur Versailles en octobre 1789.



Une lecture qui reste agréable, mais sans émotions, comme si l'auteur prenait de la distance vis à vis de ses personnages, manque d'empathie, de sympathie pour eux.



Je ne sais pas si je continuerai les aventures…
Commenter  J’apprécie          212
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : L'énigme du ..



Je tenais à remercier Masse critique, Babélio et l'équipe de 10/18 qui m'ont permis de lire ce nouvel opus des enquêtes de Nicolas Le Floch.



Rappelé par son ancien équipier Bourdeau, c'est un Le Floch, vieillissant (maintenant âgé d'une cinquantaine d'années) qui doit de nouveau enquêter sur les morts suspectes et atroces d'aristocrates .

un point commun les relie, ils sont propriétaires terriens à Saint Domingue.

Entre Révolution, on est en 1791, et révolte d'esclaves, Le Floch et ses comparses vont avoir bien des difficultés à résoudre l'énigme et prendre position dans ce moment très troublé sans remettre en cause leurs convictions.



Comme le stipule dans son bandeau de couverture, Nicolas Le Floch est de retour mais pas pour le meilleur.

Est-ce dû à l'auteur ou à son écriture mais la structure du texte est ramassé avec de très longues phrases qui ne facilitent pas la fluidité du récit.



Les sujets, nombreux , peut-être trop nombreux alourdissent encore un peu plus le texte.



Les personnages, pour certains nous les connaissons déjà sinon quelques rappels de l'auteur pour qui n'aurait pas déjà lu cette série.



Beaucoup d'atermoiements et de poncifs autour des idées et valeurs portées par la Révolution et l'abolition de l'esclavage .



Une lecture en demi-teinte pour ce polar historique .













Les enquêtes de Nicolas Le Floch : L'énigme du Code noirLaurent Joffrintous les livres sur Babelio.com
Commenter  J’apprécie          202
Dans le sillage de l'Invincible Armada

Un roman pour deux histoires étroitement imbriquées qui se déroulent, l'une en 1588, pour l'Armada espagnole qui fut décimée, et l'autre, 4 siècles plus tard, le récit de la navigation côtière de l'auteur Laurent Joffrin, sur son sloop de 11 mètres, le Pleg Mor. Deux récits passionnants car on perçoit dans la lecture le plaisir d'un navigateur connaissant son affaire. Les descriptions détaillées pour naviguer le long des côtes dangereuses de l'écosse, de l'Irlande, et d'ailleurs parmi les écueils, avec les courants locaux, mais aussi les caprices de la météo nous placent plus qu'en témoin mais à la barre du sloop. Au fil du récit de nombreuses anecdotes historiques et techniques s'ajoutent sur les corsaires et pirates Drake, Hawkins, Howard, ...les navigateurs Joshua Slocum, Tabarly, ...

Le deuxième récit, dont le nom se retrouve dans le titre du livre nous emmène au coeur des batailles navales et des navigations périlleuses de cette Armada. La manière innovante de l'auteur est de revivre la route maritime exacte d'il y a 4 siècles avec son bateau et ainsi ajouter de la véracité aux documents utilisés racontant cette aventure. Une excellente distraction pour passionnés de littérature, d'histoire et de navigation.
Commenter  J’apprécie          200
Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Vouant une admiration sans faille pour Napoléon, Laurent Joffrin, journaliste, éditorialiste mais aussi écrivain, a conçu une série policière autour de ce personnage historique dont la vie est une source inépuisable d'inspiration ! Avec ce troisième tome des "Aventures de Donatien Lachance, détective de Napoléon", l'auteur nous plonge au coeur d'un complot en pleine campagne d'Austerlitz.



L'INTRIGUE

1805, camp de Boulogne-sur-Mer. Napoléon est en train de peaufiner son plan pour envahir l'Angleterre quand il apprend que l'un de ses aides de camp préférés, Pierre Levasseur, a été assassiné, là, tout près de lui. L'affaire est grave ! L'empereur fait alors immédiatement appel à Donatien Lachance, son plus fin limier, afin que le meurtrier soit au plus vite arrêté car il en va de l'avenir de la France. Pour résoudre cette enquête épineuse, Donatien Lachance va être amené à suivre Napoléon dans sa campagne qui mène la Grande Armée de Boulogne-sur-Mer à Austerlitz, en passant par Ulm, Elchingen et Vienne.



UNE COUVERTURE VIEILLOTTE

Cette remarque concerne la couverture de la première édition, parue chez Stock, car la couverture proposée par les éditions J'ai lu est vraiment très bien ! Le visuel est d'ailleurs un gros plan du tableau de François Pascal Simon Gérard intitulé Bataille d'Austerlitz, 2 décembre 1805.



Qu'il s'agisse de la première de couverture ou de la quatrième de couverture, la sensation est la même, celle d'une couverture typée années 1970-1980. On a vraiment la sensation que les différents éléments qui composent la couverture ont été posés là sans aucune recherche graphique (typographie, mise en page, couleurs) :

– En première de couverture : une photo plutôt sympa en gros plan avec un titre de couleur noire composé dans une police basique et intégré dans un cartouche très simple.

– En quatrième de couverture : un texte, toujours de couleur noire et avec cette police basique, se trouve placé sur un fond rouge criard... qui pique les yeux !



Résultat : une couverture datée, étouffante et difficilement lisible. C'est dommage, car le sujet, une enquête policière au cœur du Premier Empire, est riche d'images évocatrices que l'on ne retrouve pas du tout dans cette couverture. Bref, une couverture repoussoir pour moi, mais heureusement reste le contenu...



UN CONTEXTE HISTORIQUE PASSIONNANT...

Maîtrisant parfaitement bien son sujet, Laurent Joffrin rend ici un bel hommage à Napoléon, personnage historique que l'on déteste ou que l'on aime, mais qui ne laisse en tout cas pas indifférent.



Revisitant la campagne d'Austerlitz sous l'angle policier, l'auteur nous fait (re)découvrir cette épopée extraordinaire qui a conduit en un temps record les grognards de la Grande Armée de Boulogne-sur-Mer à Austerlitz, point d'orgue du roman. Richement documenté et d'une précision redoutable – surtout en ce qui concerne la description de la préparation et du déroulement de la bataille d'Austerlitz –, ce roman restitue parfaitement bien le contexte historique, la gravité des événements et l'atmosphère de l'époque, au point que l'on a souvent la sensation que l'auteur a vécu la campagne d'Austerlitz aux côtés de Napoléon !



Autre point fort, l'intervention des différents personnages historiques qui évoluent dans le cercle intime de l'empereur : Savary, futur duc de Rovigo, Murat, le vainqueur d'Ulm, Ney, le sabreur d'Elchingen et le très réel espion Schulmeister. Même les personnages fictifs prennent une telle ampleur qu'ils coexistent sans aucun problème avec les personnages réels et qu'on se prend à les considérer comme des personnages réels. On suit avec plaisir leurs aventures et l'on est vraiment triste lorsqu'on découvre en même temps que Donatien l'infidélité de son épouse, Olympe. En même temps, l'on ne peut s'empêcher de se dire que c'est bien fait pour lui et d'envier la liberté d'Olympe en ce XIXe siècle encore bien corseté, où les femmes n'ont pas droit à la parole. Donatien va-t-il arriver à reconquérir son épouse, Olympe, républicaine acharnée tombée amoureuse d'Alexandre de Nevers, jeune aristocrate rallié au régime ?



... AU DÉTRIMENT DE L'INTRIGUE

Connaissant assez mal la campagne d'Austerlitz, j'ai apprécié la précision de la documentation plutôt bien intégrée au récit, mais son accumulation finit par rendre le texte parfois indigeste, lourd et je me suis retrouvée noyée, un peu perdue, à la recherche de l'intrigue. Pourtant, en ouvrant le roman sur la découverte du corps de Pierre Levasseur, Laurent Joffrin semblait bien résolu à donner la primeur à l'intrigue. Mais, très vite, les détails historiques sont devenus trop importants et parfois trop pointus au point d'étouffer quelque peu l'intrigue, d'autant qu'elle semble bien mince tant elle est cousue de fil blanc : d'habitude, j'ai toujours du mal à identifier les coupables lorsque je lis un roman policier, là, je l'ai trouvé très rapidement, c'est pour vous dire à quel point l'intrigue est vraiment simple !



Si au moins j'avais retiré de cette lecture des connaissances... Compte tenu de la masse d'informations, on pourrait penser qu'après cette lecture on est calé sur le sujet. Dans mon cas, je ne connaissais pas grand-chose à la campagne d'Austerlitz avant de lire ce roman et je n'en sais pas vraiment beaucoup plus après car l'accumulation de détails a nui à la vision globale de l'événement. Peut-être qu'une chronologie ou une note retraçant rapidement le contexte historique en début d'ouvrage m'auraient permis de me sentir plus à mon aise et plus concernée.



Le fait que l'intrigue se déroule dans un cadre exclusivement militaire, peu varié, pas vraiment drôle, renforce cette impression d'enfermement. Les autres volumes de la série se déroulaient dans la société civile et étaient plus plaisants à lire de par les détails apportés par l'auteur, la variété des personnages et des situations. Dans le cas présent, je me suis surprise à parfois lire certaines descriptions ou considérations en diagonale, surtout quand elles étaient à la gloire de Napoléon, c'était vraiment horripilant. Certes je n'apprécie pas ce personnage historique, mais je n'avais pas eu ce sentiment d'exaspération en lisant les précédents tomes de la série. Là, ce n'est que concert de louanges, pas de place pour la moindre critique, le personnage est idéal, fort, sûr de lui, déterminé, ambitieux, sans défauts... un portrait sans surprise plein de clichés.
Lien : http://romans-historiques.bl..
Commenter  J’apprécie          181
Dans le sillage de l'Invincible Armada

Laurent Joffrin emmène le lecteur dans le sillage de son sloop le Pleg Mor, qui durant plusieurs saisons va, à quelques variantes prés, refaire le trajet de l'Invincible Armada, cette flotte espagnole qui devait accompagner un débarquement espagnol en Angleterre depuis les côtes des Flandres du temps d'Élisabeth I ére.



L'histoire est globalement connue : Philippe II d'Espagne entendait mettre fin à l'hérésie protestante et aux attaques des corsaires anglais sur les possessions espagnoles dans le nouveau monde (et même sur les ports espagnols de la péninsule ibérique), en regroupant un grand nombre de vaisseaux de fort tonnage pour prendre le dessus sur la flotte anglaise, dont le nom le plus célèbre était alors Francis Drake. Il a confié le commandement de cette flotte à un terrien, absolument ignorant du monde de la mer, mais Grand d'Espagne, Medina Sidonia. Quel contraste entre une marine lourde, marquée par la hiérarchie des titres de noblesse, et les vaisseaux anglais, menés par des marins habitués à agir vite, à organiser des raids, et dotés de canons plus performants.



Cette « armada » était certes massive, mais son qualificatif d'« invincible » est venu après coup pour glorifier un peu plus la victoire anglaise… pardon la victoire d'Éole. Car Joffrin explique très bien que les combats entre la flotte espagnole et la flotte anglaise en Manche ont fini par une espèce de nul tactique. L'échec du projet de débarquement est plus à trouver dans la pression considérable mise sur les tercios espagnols des Flandres par les « Gueux » néerlandais. Il était tout bonnement impossible d'embarquer les troupes nécessaires à une invasion, alors qu'une guerre mobilisant les troupes avait commencé aux Pays-Bas espagnols. L'idée initiale ne pouvait tout bonnement plus être réalisée.

Le chapitre de Joffrin sur son trajet dans les canaux des Pays-Bas est sur ce point historique un des plus intéressants.



La décision de Medina Sidonia de rejoindre l'Espagne par la mer du Nord, puis celle d'Irlande, s'est avérée catastrophique. Des navires se sont perdus (les explications sont les problèmes de calculs de la longitude au XVI éme siècle sont éclairantes), avant d'être exposés à de terribles tempêtes. L'Angleterre était tranquille sur son île pour un bon moment...



Ce petit livre ne traite évidemment pas que du contexte historique; le bateau barré par Joffrin suit des côtes, va de port en port, remonte même la Tamise. Il lui arrive à lui aussi quelques incidents. La partie sur la traversée de l'Écosse par les Lochs et les canaux est, elle, une invitation au tourisme.



L'auteur est amateur de navigation et de tout le vocabulaire qui va avec, incompréhensible pour le terrien normal, mais qui devient presque romanesque dans cette comparaison entre les marines du XVI éme et du XXI éme siècle.



Il y a même quelques détails savoureux. On sait aujourd'hui que les équipages de la marine à voile étaient malades après quelques semaines de mer. le régime alimentaire et l'absence de fruits et légumes frais sont souvent incriminés, mais rarement… l'eau. Cette eau fraîche chargée dans des tonneaux, mais qui finit sous l'action de l'air, de la chaleur et des micro-organismes qui l'accompagnait par devenir elle aussi dangereuse pour les boyaux. le pompon (de marin) étant atteint lorsque Joffrin explique que l'eau de Brest étant considérée comme la meilleure, les équipages qui en avait chargé en gardait un fond dans les tonneaux pour le voyage suivant. Et voilà une eau croupie qui va en contaminer une saine…



Ce mélange de marine moderne et ancienne, d'histoire, de géographie et de tourisme nautique, est sur les premiers chapitres un peu trop autocentré, avant d'être formidablement instructif.
Commenter  J’apprécie          170
Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Laurent Joffrin centre ce roman policier historique sur cette période charnière de l'aventure napoléonienne, quand en 1804 la France, officiellement en paix avec l'Angleterre depuis la paix d'Amiens, va voir son gouvernement basculer du consulat, pseudo partage des pouvoirs, à l'Empire.

En coulisse, l'Angleterre continue de soutenir les émigrés royalistes, à commencer par Georges Cadoudal, éternel comploteur.

Le premier consul ayant été alerté sur l'imminence d'une tentative d'assassinat le concernant, convoque le commissaire Donatien Lachance à la Malmaison et le charge de retrouver les comploteurs. Tâche ardue car le réseau mis en place pour s'attaquer au général corse est bien structuré. Mais, petit à petit, Lachance progresse et identifie les maillons de la chaîne qui remonte jusqu'en Angleterre. De même, il progresse dans la conquête d'Aurore de Bourbon, petite fille du prince de Condé, rencontrée à la Malmaison, au détriment de l'harmonie conjugale avec sa femme Olympe, farouche républicaine.



Ce roman historique louche fortement vers les œuvres de Jean-François Parot : même manière d'aborder la grande Histoire par le truchement d'enquêtes policières menées par un homme de confiance des souverains en place, même ballade dans les palais et la rue de l'époque, et même quelques détours par la gastronomie du temps (ici la recette du veau Marengo). Le style diffère cependant sensiblement : l'un des charmes des ouvrages de Parot est de faire revivre le langage de l'époque alors que Joffrin reste plus simple dans son expression. La description de la vie quotidienne des Parisiens à l'époque est moins poussée.

Mais Joffrin s'en tire avec les honneurs, son personnage, loin d'être un héros sans tâche, traîne un lourd passé révolutionnaire, et se laisse volontiers aller à son penchant pour les femmes, ce dont il va se rependre. Il décrit aussi un Napoléon cassant, sachant très bien que sa légitimité découle uniquement de ses faits d'armes et qu'en temps de paix le régime peut à tout moment disparaître. Ce qui déclenche chez lui des réactions épidermiques et des décisions politiques clivantes.
Commenter  J’apprécie          140
Le roi est nu

Un livre paru voici dix ans, après un an de présidence Sarkozy.

C'est assez bref, mais fort intéressant à titre de document dix ans plus tard.

Le constat fait par Laurent Joffrin est implacable , s'appuyant sur les actes accomplis par le sixième président de la cinquième république.

Le caractère autocratique et colérique de "l'omni-président", est tout de suite apparu (si l'on ne le connaissait d'avant), ainsi que ce "bling-bling" qui fit à Nicolas Sarkozy une tenace marque de fabrique.

Et il restait encore quatre années de quinquennat!

Commenter  J’apprécie          140




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Laurent Joffrin (766)Voir plus

Quiz Voir plus

Ne t'inquiète pas pour moi

Quel est l'auteur de ce livre ?

Agatha Christie
Elodie Percin
Alice Kuipers
Bran Stocker

17 questions
225 lecteurs ont répondu
Thème : Ne t'inquiète pas pour moi de Alice KuipersCréer un quiz sur cet auteur

{* *}