AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Léo Malet (364)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Nestor Burma, tome 9 : Micmac moche au Boul..

"On a dit que le génie n'est qu'une longue affaire de patience, ce n'est pas tout à fait exact, mais cela s'applique assez bien au métier de détective." Conan Doyle.





Qui a suicidé Paul Leverrier? un suicide ou un meurtre et pourquoi ? Il était drogué et on a trouvé un revolver, près de son cadavre...





Jacqueline Carrier, sa petite amie, effeuilleuse dans un cabaret à St Michel, qui voulait se marier, et qui vient solliciter l'aide du privé Nestor Burma ?



Nestor Burma: le privé gouailleur et désabusé, spécialiste des affaires tordues, dans un épisode des " Nouveaux Mystères de Paris"..



La fiancée ou...

Papa Leverrier qui ne souhaitait pas le mariage et qui n'a pu sauver sa femme de la thypoïde?

Von Straeten, mage et maître chanteur, qui a procuré de l'opium, à Paul?

Mauguio, un étudiant en médecine, qui s'était introduit dans la chambre de Jacqueline Carrier?

Toussaint Lanouvelle, un ami de l'amie de Jacqueline?

Ou, l'inspecteur Masouldre qui démontre qu'il n'y a... aucune explication au suicide de Paul?

Il y aura 3 ou 4 autres morts...





Nestor Burma promène sa gabardine et sa pipe ( oui, son imperméable et sa pipe, ça vous rappelle quelqu'un?) dans le cinquième arrondissement de Paris, de la place Monge au Quai Saint Bernard...

Il a la tête dure, ce privé... Et, une certaine décontraction, plus un charme certain qui me fait penser à un privé américain ( sans oublier la bouteille de Scotch..)



Nestor Burma a été créé bien avant Marlowe de Chandler...

"Sous les ponts de Paris, hm hm hm, "
Commenter  J’apprécie          605
Derrière l'usine à gaz

Sébastien Rossignol, un chansonnier de Montmartre au nom d'oiseau est convié à Montpellier pour pousser la chansonnette et s'enfiler des vers entre mélomanes..et arsouilles . Un peintre de la butte, un copain, lui demande de prendre des nouvelles de sa soeur qu'il n'a pas vu depuis belle lurette. Aussitôt arrivé à destination, le poète est  alpagué par un bon Gaulois un peu lourd de la chope et un Chinois mélomane qui lui demande de lui jouer une ritournelle inconnue de son  répertoire à la Villon. L'affaire est bien payée, les partitions simples à déchiffrer, le voilà parti à faire son concerto solo pour le moins déconcertant dans un lieu sans public. En guise d'applaudissements, un cri effrayant...

Léo Malet alias Omer Refreger avant de parcourir les rues de Paname comme un chat errant à l'affût de ces mystères se faufilait aussi en province notamment à Montpellier sa ville natale. Cette courte nouvelle d'une trentaine de pages à tout casser n'a pas pour vedette Nestor mais le troubadour qui s'improvise détective. Guère le temps de retenir son souffle et on arrive à la fin, avant les poulagas qui ont un fourgon de retard. Si t'as du flair , tu sentiras vite qu'une drôle d'odeur flotte dans l'air de Montpellier. Derrière l'usine à gaz, ça sent à plein nez ...l'enfumage !
Commenter  J’apprécie          500
La trilogie noire, tome 2 : Le soleil n'est..

1926: André sort de prison, de la Petite Roquette. Emprisonné parce qu'il dormait sous un pont...





A peine sorti, il voit son premier mort. Un ancien détenu, comme lui, qui a défenestré sa propre mère...

- Y en a qui ont droit à la vie. Mais nous, le soleil n'est pas pour nous. Même le soleil!





La scoumoune!

Pour un moins que rien...

Même quand il rencontre la jolie Georgina, la soeur de Fredo!

Le courant passe entre les 2 jeunes gens et Gina finit dans les bras d'André.





-T'es pas un pauvre type, Dédé ! T'es ce que j'ai eu de mieux dans ma vie. T'es mon homme!





Mais voilà, Fredo le frangin veut suriner Dédé, car il l'a surpris avec Gina...

La scoumoune!

Il faut que l'un des deux disparaisse... Mais, la chance n'est pas avec un Moins que rien...





- Tu es le plus beau cadeau que le ciel m'ait donné, murmure Gina, ses beaux yeux bleus plongés dans ceux de son homme.

- Je t'aime, Dédé !



- Si je pars ou si tu me quittes, j'en mourrai, Dédé. Je te le jure.

Que peut faire Dédé, pour sortir de la misère et contrer la scoumoune, pour sa Gina?





"T'es l'homme qu'il me faut, t'en fais jamais trop

Tu es les beaux jours, tu es notre amour

Tu es ma lumièr', ma vie , ma vie, ma vie

Ma vie toute entière." Édith Piaf.
Commenter  J’apprécie          470
Gros plan du macchabée

Nestor Burma est un détective privé qui vient d'être engagé par l'acteur Julien Favereau. Le bellâtre du cinéma français reçoit des menaces de mort et craint pour sa vie. Hélas, la présence de Burma sur les plateaux ne changera rien. Favereau trépasse, et Burma fouine: « J'(…)essayai même de mettre mon oeil à la serrure, pour que ce fût complet, rayon éducation mondaine. Ce sont des pratiques qu'on interdit aux petites filles, mais il est des circonstances où l'indiscrétion est une vertu. »



Gros plan du macchabée, paru en 1949, est le sixième roman de la série Nestor Burma , mais il a la particularité d'être chronologiquement la première enquête du personnage, à la fin de laquelle il fonde son agence Fiat Lux. Le roman vaut pour sa galerie de personnages, actrices, maquilleurs, russe blanc, et son immersion dans l'univers du cinéma français de la fin des années 40.



Il est suivi d'un court récit intitulé Hélène en danger, qui m'a davantage séduite, puisque, comme Le Cinquième procédé, Nestor Burma contre CQFD, Du Rebecca rue des Rosiers, et Le dernier train d'Austerlitz, il se déroule durant l'Occupation. En 1944, Hélène, la secrétaire de Burma est arrêtée par la Gestapo quelques temps après avoir croisé dans un bougnat bien achalandé un officier allemand de la Propagandastaffel en civil.

Paru en 1949, Hélène en danger plonge le lecteur dans la vie quotidienne marquée par les privations, les couvre-feu et les arrestations arbitraires.
Commenter  J’apprécie          450
La douzaine du diable

La douzaine du diable publiée en 1953 par Igor B. Malowski est la première anthologie de nouvelles policières de langue française à marquer ou non dans vos annales.

Le recueil s'ouvre sur les chapeaux de roues avec la nouvelle "Bénis soient les humbles ou le Petit Tailleur et le Chapelier" de George Simenon qui atteint des sommets de finesse. Il mérite haut la main le maillot jaune pour cette nouvelle noire bien ficelée . Déjà parue dans Mystère Magazine en 1949, Simenon a remanié sa nouvelle et en a changé le dénouement. Il nous propose deux versions . A vous de juger celle que vous préférez.

Pour l'anecdote, cette nouvelle remporta le premier prix au 4e concours annuel de la nouvelle policière organisé par "Ellery Queen's Mystery Magazine", se classant en tête de quelque mille concurrents. C 'était la première oeuvre d'un auteur de langue française à triompher de centaines d'écrivains anglo-saxons ou un prix fut attribué à un non-américain.

C'est à Pierre Very que je remets le maillot à pois qui enchaîne avec L'inspecteur D...comme délirant, une bouffée d'oxygène parmi les nouvelles qui suivent mais qui s'essoufflent hormis Yves Fougères que je ne connaissais pas qui déboule de nulle part avec La patte d'oie...Une sacré foulée ! Pour la peine, il enfile le maillot vert.

Pierre Boileau et Thomas Narcejac, Stanislas A. Steeman, Jacques Decrest, Léo Malet, Jean le Hallier, Michel Marly, Maurice B. Endrebe, Francis Didelot, Jacques Bommart, La queue du peloton ne démérite pas mais ils m'ont largué…

La douzaine du diable, ça m'a à demi-enflammé !

Commenter  J’apprécie          450
L'auberge de banlieue - L'enveloppe bleue

Léopold Gavarit, une personnalité du bottin a disparu de la circulation.

Et deux autres moins mondains sont partis en zig zag à sa recherche,

un journaliste Isodore Ducasse, le même blase qu'un certain comte comme c'est bizarre et un chirurgien imbibé Jacques Mouton qui aime bien faire la tournée des grands ducs. A bord de leur Citroën des années 30, les voilà lancés dans une folle virée en banlieue qui les fera atterrir dans une drôle d'auberge. A l'intérieur, Vamp mystérieuse, aubergiste peu loquace et chien qui aboie mettent dans l'ambiance...

Pierre Siniac préface ce court récit d'Omer Refreger, alias Léo Malet, digne d'un téléfilm noir que l'on ne lâche pas avant le dénouement final.

Aussi à l'aise que pour décortiquer les quartiers de Paname, Léo Malet, le parigot du polar élargit son horizon à la proche banlieue d'avant-guerre à l'atmosphère glauque et surréaliste.

On s'y laisse prendre et on tourne en rond pour finalement retourner sur nos pieds. En prime on se marre bien au bar avec Mouton adepte du litron et la gouaille du haut Malet, l'aristochat du roman noir.

L'auberge de banlieue, quatre étoiles !
Commenter  J’apprécie          432
Paris noir

Ces 19 nouvelles noires ne cassent pas 3 pattes à un corbeau déplumé hormis "Quelques mots avant de partir" de Pierre Siniac qui, fidèle à lui même, ne bacle pas sa partition : "C'est en lisant Le laboureur et ses enfants, d'un nommé La Fontaine, que James-Edgard Coderlicq, alors simple emballeur au service Expéditions d'une firme de disques, eut l'idée de monter son affaire. Il s'était dit que si les enfants du laboureur n'avaient pas assisté à l'agonie du pécore, toute l'histoire en eût été changée." Donc voilà notre Coderlicq armé d'un simple magnétophone qui revend les dernières paroles des moribonds à leurs familles absentes à leur chevet. Après quelques années, Voxcarus, sa petite entreprise qui ne connaît pas la crise devient une grosse multinationale qui n'est pas prêt de rendre l'âme...

Bon, je ne vais pas vous cacher que j'ai acheté ce recueil pour cette nouvelle à couper le souffle. Mais je vous assure qu'elle vole au dessus de celles autres néo polardeux qui ont dû refiler d'anciens brouillons qu'ils auraient peut-être dû garder pour faire des avions.

Paris noir, paris perdu pour ADG, Hervé Prudon, Fajardie etc... sauf pour Siniac qui a réussi son paris noir !

Commenter  J’apprécie          415
Les paletots sans manches

J'avais bien aimé le feuilleton "Nestor Burma" interprété par le grand Guy Marchand. J'aimais sa fantaisie, sa dégaine, son sens de l'humour et son rapport avec les femmes. Le feuilleton est vraiment fidèle au roman de Léo Malet. J'ai eu cette curiosité de lire une de ses nombreuses aventures. Et je ne suis pas déçue. C'est riche en cadavres, en histoires loufoques avec beaucoup d'humour et d'absurdité. Il y a moult détails et quelques fois on s'y perd un peu. Mais la qualité d'écriture est un plaisir.

Voici le récit : Nestor Burma est contacté par Gérard Flavigny qui est un riche industriel. Son fils l'inquiete car il a de mauvaises fréquentations. Nestor va mener cette enquête de main de maître avec l'humour et l'élégance qu'on lui connaît. Je suis contente de cette expérience de lecture.
Commenter  J’apprécie          402
Micmac moche au Boul'Mich

Je ne m’attendais pas à retrouver le grand enquêteur Nestor Burma. Ce fût une plongée dans mes souvenirs lorsque je regardais cette série à la télévision.

Je me suis donc rappelé son humour, ses intonations inédites et son côté sexiste. Disons que les dialogues envers les demoiselles et les gens de couleur sont disons… assez particulière…

L’enquête est intéressante mais sans réelle surprise… la raison principal, je lis trop de polars pour être étonné…

une lecture agréable, si je croise un autre roman de cet auteur et bien je pense que je le lirais… Rien que pour le plaisir de replonger dans les vestiges de mon enfance…



bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          373
Nestor Burma contre C.Q.F.D.

Une histoire fort alambiquée qui m'a un peu perdu en chemin, des coïncidences et des facilités de déductions à doses non homéopathiques, tout cela a altéré mon plaisir de lecture.



Et cependant, par dessus l'histoire et la logique déductive il y l'écriture de Malet, son style, ses mots (parcimonieusement désuets), ses envolées gouailleuses.

Alors Léo Malet emporte quand même le morceau, et l'on suit Burma dans son explosivité, à défaut de toujours le suivre dans ses raisonnements.









Commenter  J’apprécie          371
Brouillard au pont de Tolbiac

Alors qu'il se rend en métro à un mystérieux rendez-vous à la Salpétrière, Nestor Burma est abordé par Belita, une jeune Gitane qui le dissuade d'y aller : c'est inutile, l'homme est mort. Mais ce n'est pas un cadavre qui va arrêter notre détective…



Le défunt est un chiffonnier, Abel Benoit, anarchiste, autrefois connu sous le nom de Lenantais, alors qu'il exerçait les fonctions de faux-monnayeur. Occasion pour Burma d'évoquer ces années lointaines où il fréquentait ses potes anarchistes au foyer végétalien…



Et malgré un brouillard à couper au couteau, on découvre cet ancien quartier populaire du 13e arrondissement, du pont de Tolbiac à la gare d'Austerlitz, les quais de Seine, les petites rues où s'entassent des bicoques plus ou moins délabrées, l'Armée du Salut où viennent se réinsérer d'anciens bagnards…Et quelques cadavres plus tard, le brouillard se lève enfin…



Un très bon polar qui nous replonge dans le charme du vieux Paris, ses quartiers louches, ses préjugés, ses rues sombres, ses bars, son mystère. L'enquêteur Nestor Burma mi flic-mi anar en profite pour régler quelques comptes aux personnages ambigus surgis de son passé, oublieux des préceptes qui ont bercé leur jeunesse. Et vivre un amour tragique avec la belle Gitane.

Commenter  J’apprécie          373
La Trilogie noire - Intégrale

Quand on évoque Léo Malet, on pense au célèbre détective Nestor Burma.

Mais c'est faire impasse sur trois bons romans noirs aux titres évocateurs.

La vie est dégueulasse, le soleil n'est pas pour nous et Sueurs aux tripes

qui mettent en lumière, certes blafarde, des anti-héros...

Le premier tome annonce la couleur grisâtre :

la vie est dégueulasse pour Jean qui n'a jamais eu de bol dans la vie.

Orphelin, ouvrier besogneux, devenu  nihiliste, braqueur anarchiste

n'a qu'une bouée de secours, son petit rayon de soleil, sa seule bouffée d'oxygène, Gloria la belle rousse qui hante ses rêves...perturbés...

Juste le temps de respirer un bon coup et on enchaîne 

avec le  second volume qui s'avère aussi nuageux...

Le Soleil n'est pas pour nous ni  pour Dédé qui traîne

sans un rond avec Gina dans le XIIIe arrondissement de Paname,

quartier populaire au chiffre qui porte malheur...

Dans la même déveine noire, un parcours en chute libre..

Le bal continue avec le petit  dernier Sueur aux tripes :

Paulot broquille tranquille, il en pince pour Jeanne la Pucelle

 qui roucoule dans le bistrot De Robert mais c'était trop beau...

voilà qu'un deuxième Paulot ramène sa fraise,

 le genre maousse costaud qui roule des mécaniques...

La belle s'affole et le petit Paul..s'affaisse...

puis  se redresse comme un coq et endosse un costard à sa démesure...

La plume cynique, tonique de Léo Malet taille le portrait au couteau

des trois personnages principaux qui sont dans la mouise jusqu'au cou...

Une petite préférence pour le petit dernier, où trône Paulot 1er

qui enfile le maillot de super poissard.

Je n'oublie pas  la taulière la fée Carabosse qui carbure au litron de rouquin

ni son julot Robert qui se rince l'oeil et le gosier

Léo Malet nous réserve le meilleur pour la fin.

La trilogie noire, un modèle du genre ...pas dégueulasse !
Commenter  J’apprécie          361
Le Cinquième procédé

Lire Léo Malet c'est avant tout s'immerger dans une écriture qui fait la part belle à un argot stylisé, qui met à l'honneur la langue française par l'emploi de temps, de mots, de figures, de syntaxes qu'on pourrait trop rapidement qualifier de désuets alors qu'ils sont avant tout fleuris, riches, et naturellement entraînants.



Quant à l'histoire du Cinquième procédé, elle nous plonge à la fin de l'année 1942 dans l'ambiance d'une France occupée et scindée en deux.



Comme souvent avec Burma l'intrigue est complexe et les coïncidences dépassent les limites du bon goût. On surmonte néanmoins cette petite amertume et on se laisse porter par l'atmosphère et la volonté du détective de faire la lumière sur cette histoire qui tend progressivement à l'affaire d'espionnage.



Et si ce n'est pas le meilleur des cinq premiers volets de la série, ce titre offre néanmoins un bon moment de lecture.











Commenter  J’apprécie          351
Nestor Burma, tome 1 : Brouillard au pont d..

Simple et beau ! Voilà comment je pourrais résumer mon sentiment vis-à-vis de « Brouillard au Pont de Tolbiac ». Typiquement le genre de polar en B.D que j’affectionne. L’intrigue est faussement alambiquée, sous des dehors complexes je la trouve finalement assez épurée, sans doute parce qu’elle fait appel à des archétypes du polar français. Et comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire sur babelio, j’aime les archétypes. Je trouve que, lorsque l’utilisation de ces motifs et personnages classiques est maîtrisée, cela donne un impact émotionnel et esthétique incomparable. Dans ce 1er tome de Nestor Burma, ces archétypes sont convoqués à bon escient et parfaitement utilisés. Tout fonctionne très bien : le privé désabusé, le petit côté politique avec les anciens anars, la femme au destin tragique… Quant au dessin, c’est du Tardi donc c’est superbe. Très épuré, le trait épais et les noirs intenses, le style visuel a un impact dévastateur proportionnel à sa simplicité.



Voilà une lecture indispensable pour tout amateur de B.D. C’est le cas de beaucoup de Tardi mais là, associé avec Malet, ça n’est que plus vrai, il y a une véritable osmose entre les univers de chacun qui se marient à merveille, le tout offrant une sublime balade parisienne, à la gouaille désenchantée et pleine d’un spleen poétique.

Commenter  J’apprécie          330
Noire Série... - Nouvelles policières, tome 2

Un recueil de nouvelles destiné à initier le roman noir aux juniors, c'est épatant ! D'autant qu' Yveline Beaup a eu le bon goût de choisir des spécialistes en la matière.

En ouverture, Chester Himes tire le premier suivi de très près par Pierre Very, Léo Malet, Pierre Sinac et Didier Daennickx.

Je ne m'aventurerai pas à vous en dévoiler des bribes mais je peux vous assurer que la panoplie de guignols est au rendez-vous : Flics déboussolés, criminels bien planqués, mauvais perdants,pigeons statufiés et escrocs qui en croquent....

Une belle brochette représentative du mauvais genre

enrobée dans une langue qui claque, ça fait des étincelles !

Y'a pas d'âge pour découvrir le bon polar.
Commenter  J’apprécie          330
120, rue de la Gare

Incroyable mais vrai je n'avais jamais lu de roman de Léo Malet! Au temps pour moi ce crime de lèse-Burma est à moitié pardonné.

Bien sûr je connaissais les adaptations pour le petit ou le grand écran. Comment ne pas penser à Guy Marchand dans le rôle emblématique de Burma?



Ceci dit j'ai fait une belle découverte. Il nous est dit dans la préface de Francis Lacassin que ce roman est le premier roman noir publié en France. Nous sommes en 1943, les romans américains sont introuvables dans la France occupée.

Nestor Burma rentre de captivité. Il a passé plusieurs mois dans un stalag et y a fait quelques rencontres. Sur le quai de la gare de Perrache il reconnait son collaborateur et ami Colomer. Celui-ci est abattu sous ses yeux il n'a eu que le temps de crier 120 rue de la gare...



Détective privé un jour, détective privé toujours. Nestor Burma retrouve ses réflexes de privé pour notre plus grand plaisir.

Léo Malet décrit à merveille l'ambiance pesante qui règne aussi bien en zone libre qu'occupée, les conditions de pénurie, la peur au fond des yeux. Chacun se débrouille comme il peut , les combines , les intermédiaires pullulent .

La plume de Léo Malet est souvent corrosive voir cynique, la gouaille de Burma, son coup de poing facile, sa faconde rendent le personnage sympathique.

Commenter  J’apprécie          310
Des kilomètres de linceuls

Quand Esther Lévyberg vient trouver Nestor Burma pour lui demander de la protéger contre son ancien amant, Moreno, ce dernier reste sceptique. Moreno a été tué en 1937 par les franquistes…De quoi a donc peur Esther, sœur d’un riche marchand de tissus juif ? Est-elle menacée par un maitre chanteur pour avoir trahi sa famille qui s’était opposée à cette relation avec Moreno ?



A peine les pieds dans cette affaire, les cadavres s’entassent, de règlements de compte en assassinats, de coupe-gorge en pièges mortels, de bars en bordels, Nestor va avoir du fils à retordre pour remonter la piste d’une série d’embrouilles sur fond de trafic, de lutte d’influence et de chantage…A croire que les tissus de l’entreprise Lévyberg sont tout désignés pour servir de linceuils…



On s’y perd un peu, dans les rues sombres du 2ème arrondissement, la langue argotique et les intrigues, le scénario est très confus mais c’est un bon moment de lecture malgré tout dans ce Paris des années 50 et ses nouveaux mystères.

Commenter  J’apprécie          310
Corrida aux Champs-Elysées

Un petit peu déçue par ce roman. Il faut dire que j’avais beaucoup apprécié Casse-pipe à la Nation. J’y ai trouvé moins d’intérêt. Le rythme est moins prenant et les personnages moins accrocheurs. Reste bien évidemment les jeux de mots qui me plaisent toujours dans l’écriture de Léo Malet. Le monde du cinéma est dépeint avec soin, des petites starlettes aux grandes actrices sur le retour, sans oublier les producteurs peu scrupuleux ou les journalistes curieux, tout un petit monde qui s’autoalimente et se déteste. Même Nestor Burma m’a paru moins concentré, moins lui-même. Comme s’il était en retrait, se livrait moins dans cet arrondissement bon chic bon genre. Peut-être conscient que le faux prime sous les spots, que la poudre parle à qui sait l’entendre et que les seins sont sans doute plus dangereux quand ils sont cachés ...de quoi réduire Burma à quia.
Commenter  J’apprécie          300
Casse-pipe à la Nation

Quel régal ! Le parlé, le tempo dans les dialogues, l'humour des réflexions de Burma, l'ambiance et le Paris de Malet, j'ai tout aimé. Un bon roman policier qui colle tellement au personnage de son détective de l'agence Fiat Lux. J'ai révisé mes classiques : blase tarin soufflant... un festival. J'ai été particulièrement touchée par la fin du roman : Burma est un chevalier, fin et sensible qui cherche à protéger les hyper sensibles, peut-être parce qu'il l'est ? Sans doute, selon moi.
Commenter  J’apprécie          290
Le Cinquième procédé

Nous sommes en 1942. La France est coupée en deux. Nestor Burma rentre de Marseille où il a récupéré des lettres d'amour chez une danseuse de cabaret pour un client victime de chantage. Arrivé gare de Lyon il découvre qu'un homme a été assassiné dans le train qui le ramenait à Paris. Un homme qui n'est autre que son propre sosie à ses moustaches près. Le mort est un Croate, mais la police préfère laisser croire qu'il s'agit de Nestor lui-même. Le voilà réduit à l'état de fantôme.



Curieux de savoir s'il était - ou non - visé, il va tirer les fils - et les cadavres - d'une mystérieuse affaire qui va le renvoyer à Marseille. Où il découvre que son client n'est pas marié, que les lettres sont cryptées, et qu'il est plongé dans une très sombre histoire aux accents d'espionnage.

Une fois encore, de rebondissement en règlements de comptes, de bistrots en bicoques louches, l'affaire s'enferre dans dans une France de plus en plus cernée... Heureusement notre détective poète et anarchiste sait aussi se montrer philosophe !
Commenter  J’apprécie          260




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Léo Malet Voir plus

Quiz Voir plus

LEO MALET / NESTOR BURMA

Quel est le premier roman publié de Nestor Burma

Gros Plan du Macchabée
120, rue de la Gare
Le Soleil n'est pas pour Nous
Brouillard au Pont de Tolbiac

10 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Léo MaletCréer un quiz sur cet auteur

{* *}