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Critiques de Léon Blum (14)
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Du mariage

Léon Blum a 35 ans quand il publie cette réflexion sur le mariage.

Déjà bien engagé dans la politique socialiste et représentant des Français, journaliste, juriste, il est bien connu des milieux littéraires, artistiques, politiques.

Son essai fait rapidement scandale car il va contre les idées de la domination masculine de l'époque.

Il voit tant de mariages malheureux qu'il ne voit qu'une solution : un homme et une femme doivent avoir épuisé leurs instincts polygamiques avant de s'assurer une stabilité affective, une paix.

Il m'a bien fait rire sur ce coup-là. Je crois vraiment qu'il n'y a pas de recette dans le domaine. Je croyais qu'il allait plutôt se lancer dans un ouvrage sociologique et répondre à ma question : D'où vient l'institution du mariage ?

Léon Blum part explorer ce que les grands écrivains ont écrit à propos du mariage et c'est pour moi le point le plus intéressant du travail. On sent néanmoins tout au long de la lecture que sa thèse de départ doit absolument aboutir.

La toute dernière partie traite de la maternité très légèrement car là est tout le problème pour les femmes. Si on leur laisse la liberté sexuelle : que faire des enfants à cette époque?

Une belle réflexion qui désire améliorer la qualité du mariage, qui ouvre quelques pistes, analyse ce que de grands écrivains en ont livré.

Une oeuvre audacieuse pour son temps ! Très dépassée pour nos années 2020 mais intéressante historiquement pour savoir ce que les hommes avaient dans leur tête pour organiser leur société.

La préface de Pascal Ory , professeur à la Sorbonne, m'a beaucoup aidée à cerner le travail de Léon Blum , à le recadrer dans son époque.



Je remercie Babelio et sa masse Critique ainsi que les éditions Pocket pour l'envoi de l'essai.
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Le Dernier Mois

Les livres se rencontrent, se croisent, coïncidences ou hasards, à moins que l'attention ne soit rendue plus sensible à un nom, à une époque, par les lectures précédentes. En décembre, je terminais « Par-delà l'oubli », histoire romancée de René Blum, le plus jeune des quatre frères de Léon. La dernière visite à la librairie, il y a deux jours, m'a conduite, je ne sais pas comment, à ce petit livre (110 pages comprenant une préface de Pascal Ory), souvenirs de Léon Blum de son dernier mois de détention par les Allemands, jusqu'au 30 avril 1945.

René avait été assassiné à Auschwitz plus de deux ans avant, Léon l'avait-il su ?



Léon Blum, en détention en France depuis septembre 1940, avait été transféré à Buchenwald comme « otage d'état » par les Allemands, début avril 1943. Il y avait passé les deux années suivantes, dans une maison à proximité du camp, avec sa femme qui l'avait rejoint délibérément, et avec Georges Mandel, otage comme lui, mais assassiné en juillet 1944.



La progression des armées alliées entraîne l'évacuation du camp de Buchenwald. Blum et sa femme sont emmenés en voiture le 3 avril 1945, à Ratisbonne, après une étape de quelques heures au camp de Flossenburg. Puis près de la frontière tchécoslovaque, à Schoenberg, où ils vont rester une douzaine de jours. C'est là qu'ils apprennent la mort de Roosevelt dont Léon Blum se sentait très proche. Ils en repartent le 16 avril pour Dachau. Ils y trouvent des personnalités venues de tous les horizons : un ancien ministre des Finances allemand, le Dr Schacht ; le chancelier autrichien, le Dr Schuschnigg ; un membre du service secret britannique, le capitaine Best, enlevé à La Haye ; trois généraux allemands plus ou moins impliqués dans l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler ; un officier de l'aviation soviétique, neveu de Molotov ; les fils du régent Horthy et du maréchal Badoglio...



Dachau est évacué à son tour, le 26 avril. « le dévidement du camp durait à coup sûr depuis de longues heures, car, lorsque nous nous engageâmes enfin sur la route, en profitant d'un intervalle entre deux colonnes, nous doublâmes pendant peut-être quinze kilomètres l'interminable défilé (...) C'est quelques jours plus tard que la 7e armée américaine devait ramasser les cadavres par milliers. » Léon Blum et sa femme arrivent à Innsbruck où ils rejoignent d'autres otages : « Nous sommes maintenant cent cinquante, de tous pays et de toutes conditions. Venus de toutes les prisons d'Allemagne, nous avons fini par converger vers ce camp sordide. de filtrage en filtrage, il s'est déposé là comme un résidu des adversaires les plus détestés, des sujets ou des vassaux les plus gravement suspects de trahison. Nous formons le dernier carré, le dernier bataillon des ennemis et des otages. »



Il y a encore un transfert avant la libération avec l'arrivée d'une division américaine. Une libération que ni Léon Blum ni sa femme, ni leurs compagnons n'osaient espérer, quasiment persuadés que les SS les exécuteraient tous, plutôt que de leur laisser une chance de recouvrer la liberté. Cette angoisse ne les a pas quittés pendant un mois, en particulier quand ils devaient quitter un lieu pour un autre : y arriveraient-ils vivants ou seraient-ils tués en route ?



Récit concis, clair, qui évite la grandiloquence et ne devient dramatique que dans le constat des traitements infligés aux déportés ou l'observation des souffrances des civils allemands.



La lecture de la préface de Pascal Ory est indispensable avant d'entrer dans le récit, pour ceux comme moi qui ont des incertitudes sur le déroulement des faits et sur les évènements de la vie de Léon Blum : rappel de ses écrits antérieurs et remise en contexte historique, éclairent parfaitement les écrits de ce « Dernier Mois ".



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Souvenirs sur l'Affaire

Ce livre est un témoignage intéressant d'un point de vue historique. A la mort d'Alfred Dreyfus, en 1935, finalement à la veille de la victoire du front populaire, Léon Blum décide de revenir sur cette affaire et de se remémorer tous les acteurs et toutes les étapes des différents procès qui ont eu lieu jusqu'à ce que Dreyfus soit innocenté .
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Du mariage

Qui l'eut cru ? J'ai lu et je vais vous faire une critique d'un essai historique. À sa parution en 1907, cet ouvrage est jugé choquant, alors que j'espère qu'en 2023, on se dit que Léon Blum est un visionnaire, féministe avant l'heure. J'ai aimé le ton de ce texte qui ne se prend pas trop au sérieux. En effet, les femmes ont les mêmes besoins sexuels que les hommes et rien ne doit venir entraver leur satisfaction (Merci Léon !). Il libère les femmes de l'obligation d'arriver vierge à leur mariage pour ne s'offrir qu'à leur époux. De plus, il nous invite à séparer le sentiment du contrat, il faudrait se marier quand on a assez profité des joies de la jeunesse et de la passion, quand on n'a plus envie de faire des découvertes et qu'on veut se fixer et se reposer. Il se doute qu'il s'adresse principalement à l'élite, les privilégiés de la fortune ou de l'éducation. Et Léon a encore une longueur d'avance sur beaucoup de monde en effet, si une femme ne veut pas d'enfant même en étant mariée, il ne trouve rien à y redire et pareil si elle conçoit un enfant hors mariage et qu'il porte son nom. On a envie de faire la bise à Léon et d'offrir son livre à tous les gens qui nous disent que le féminisme est une mode et que la maternité est notre raison d'être !
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Pour être socialiste

Un livre très court, pas plus de 67 pages, mais qui n'en reste pas moins agréable à lire. L'édition Albin Michel propose un livre solide, avec des pages relativement épaisses et des caractères plus que lisibles (c'est à se demander à combien de pages le livre se retrouverait-il si on l'éditait à la manière d'un Gallimard ou d'un Livre de Poche...).



Ce texte, écrit à la sortie de la Première Guerre mondiale, est un message d'espoir aux générations suivantes, écrit par le fameux Léon Blum; farouchement et définitivement Socialiste avant tout. Il nous livre à travers son texte sa vision du Socialisme, et comment le devenir, quelles conduites adopter, il y fait la distinction entre Socialisme et Communisme. C'est donc un bon livre, simplement pour "commencer à s'intéresser" à l'idéologie Socialiste, en comprendre les fondements et les oppositions qu'elle tient face à d'autres idéologies. C'est également un bon livre pour approcher la politique, lorsque l'on est jeunes et que l'on ne sait par où commencer (la politique étant un domaine tellement vaste).



Cependant, et même si l'on s'y attend un peu en sachant que c'est Léon Blum qui l'a écrit, "Pour Être Socialiste" livre une apologie du Socialisme et descend les autres idéologies. Ainsi les avis peuvent être relativement controversés sur cet ouvrage, puisque politique, et on ne saurait se référer à ce livre de nos jours pour définir ce qu'est le Socialisme : il a beaucoup évolué depuis la fin de la Grande Guerre. Néanmoins, si l'envie vous tient de connaître les réels idéaux du Socialisme et si vous avez aujourd'hui une âme humaniste, ce texte devrait largement vous satisfaire; d'autant qu'il se lit rapidement et simplement.



~ Bydie
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Le congrès de Tours

Bonsoir,

Je viens de relire cet opus, je me croyais presque d'extrême gauche et bin non je suis juste de gauche et même dans les rangs de droite de la gauche des socialistes.

Sous cette définition de socialiste, j'adhère.

Bien sûr, je rejette la III ème internationale communiste qui préconise la prise de pouvoir avant l' éducation du peuple.

Je crois en la masse éduquée qui peut prendre le pouvoir avec le savoir.

Utopiste ? Peut-être.

Mais humaniste, sans aucune hésitation !

Amitiés.

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Le Dernier Mois

Ces bribes d’un journal où le chef du gouvernement du Front populaire accepte, ­contre sa réserve coutumière, de lier vie publique et vie privée, témoignent de la force de son espérance et de sa foi en l’homme.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Du mariage

Un recueil de réflexions et récits réédités , écrits par Léon Blum , plutôt avant gardiste pour l époque. Un ouvrage intéressant, d un point de vue sociologique pour comprendre les moeurs patriarcales de ce temps et , en creux, l impact qu elles ont toujours aujourd'hui. Le style est agréable et plutôt littéraire. On se réjouit de l expression de l équité des désirs hommes femmes, et de l évocation de la maternité avec laquelle les femmes doivent composer pour construire leur sexualité.
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Memoires - A l'échelle humaine

«C’est le dimanche 15 septembre 1940. Je dors encore ; des bruits de voix à côté de ma chambre m’éveillent en sursaut. Des inspecteurs de police ont cerné la maison de campagne isolée où des amis excellents, en un temps où l’amitié devenait un courage, me donnaient l’hospitalité depuis trois mois. Comme il est six heures du matin, heure légale, les policiers ont heurté à la porte. Ce respect de l’heure légale est merveilleux.»



🖋 15 septembre 1940, Léon Blum est arrêté et emprisonné au Château de Chazeron, en Auvergne.

Il rejoint d’autres personnalités, dont Daladier et Reynaud.



C’est sur cette scène, particulièrement éloquente, que s’ouvrent les mémoires de Léon Blum, figure du Front populaire.

Aussitôt, un retour en arrière est opéré, de quelques mois environ ; on se retrouve en mai 1940, quelques jours avant la débâcle française. Blum enchaîne alors, sur toutes ces pages, les explications des événements qui mèneront à son arrestation.



Emprisonné par le régime de Vichy, jugé à Riom, déporté à Buchenwald, Blum sera libéré en 1945. Grand témoin de l’Histoire, donc.



&#xNaN Pour sûr, un ouvrage nonpareil ! &#xNaN[/masquer]
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À l'échelle humaine

lu en 2018

Un peu difficile à comprendre pour moi…

Ecrit en 1941, le livre analyse la défaite française et propose une république d'avenir. Visionnaire sur l’avenir de l’Europe, lucide sur l’ambition politique de l’URSS que l’Europe devra intégrer dans le processus de paix, sur le démantèlement de l’Allemagne après Hitler. il est parfois angélique sur le patriotisme et l’humanisme de la société, la fin du régime « bourgeois » en France qui n’a pas su se renouveler car trop conservatiste.

Sa conclusion : "pas de démocratie politique sans démocratie sociale".
Lien : https://www.babelio.com/conf..
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À l'échelle humaine

Confession émouvante qui nous parle d'un temps où ceux qui nous gouvernaient n'étaient pas misérables outres que nous connaissons maintenant gonflées de leur seul ego! Carburant à leur. Ambitions et dont le programme politique se limite à leur carrière.

Sublime et déprimant comme Macron célébrant le front populaire!
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Pour être socialiste

Dédicacé à son fils, ce bref essai fait du socialisme non un système théorique, mais un élan spontané, un libre mouvement de création et de solidarité.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Le Dernier Mois

J'ai découvert, grâce à ce récit, la vie d'une partie des prisonniers politiques et la débâcle des groupes SS, aux portes de la Libération et de la capitulation du IIIème Reich.

Ce récit, à travers les mots de Léon Blum, apporte un complément sur le Dernier Mois des camps.
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Du mariage

Sur base de la littérature et peut-être de son expérience, le jeune écrivain échafauda en son temps une théorie sur l’union amoureuse, audacieuse pour l’époque.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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