Citations de Lev Grossman (52)
Parfois, il éclatait de rire sans raison précise. Prudent comme à son habitude, il expérimentait l'idée d'être heureux, trempait un pied hésitant dans le pétillement des eaux enivrantes du bonheur.
S'il y a une leçon que nous enseigne la vie, c'est qu'on n'obtient rien en le souhaitant. les paroles, les pensées ne peuvent rien changer. Le langage et la réalité sont deux phénomènes distinct.
Il est facile d'être courageux quand on est prêt à mourir plutôt que de renoncer. La fatigue ne signifie rien quand on désire activement souffrir.
Le plus dur, c’est toujours les débuts, l’apprentissage des fondamentaux, ce qui explique que la plupart des gens renoncent vite. Ainsi va le monde : ce n’est pas que les choses soient plus difficiles qu’on le croit, c’est qu’on ne s’attend jamais à la nature de leur difficulté.
Jamais la religion n’avait passionné Julia. Elle se considérait comme trop intelligente pour croire sans preuve à des trucs qui violaient tous les principes qu’elle respectait ou jugeait plausibles. Et trop endurcie pour croire à des trucs pour leur seule valeur consolatrice. La magie, ce n’est pas pareil. Avec la magie, au moins, on a affaire à des expériences reproductibles. Mais la religion ? C’est une affaire de foi. Des élucubrations d’esprits débiles.
J'ai obtenu ce que je désirais, songea-t-il, et c'est là que mes ennuis ont commencé.
Le problème, quand on vieillit, c'est qu'on cesse d'être amusé par la jeunesse.
Toute forme de technologie suffisamment avancée est impossible à distinguer de la magie. Retourne-le dans l’autre sens. Toute forme de magie suffisamment avancée est impossible à distinguer de...de quoi ? Du miracle.
La magie, c’est ce qui arrive lorsque l’esprit affronte le monde et que c’est l’esprit qui gagne – pour une fois.
Il est des choses qu’un homme peut faire et qu’un dieu ne doit point faire. Celui qui accomplit une quête ne se contente pas de faire. Il devient.
Les morts nous causent moins de problèmes que les vivants.
Ils sont moins remuants.
Qu’un lapin doué de la parole écrive l’histoire de l’univers, j’ai du mal à le croire, dit Eliot. Quoique… ça expliquerait bien des choses.
Julia aurait fait n’importe quoi pour tuer le temps. Elle ne se contentait pas de lu tuer, d’ailleurs : ça tenait du massacre généralisé, avec nettoyage au lance-flammes et inhumation des cadavres. Elle jetait ses journées au feu et les regardait cramer en dégageant une fumée odorante.
Le jour où Amanda Orloff était morte, il avait commis un acte horrible que jamais il ne pourrait expier, mais il avait compris comment vivre avec. Il suffit de distinguer l'important de ce qui ne l'est pas, et de ne pas trop avoir peur du dernier.
Chacun des lycéens admis dans cette boîte était le singe le plus malin de son arbre. mais maintenant nous sommes tous dans le même arbre. Attends-toi à un choc. Il n'y aura pas assez de noix de coco pour tout le monde.
A mon sens si vous êtes des magiciens, c'est parce que vous êtes malheureux. Ce qui fait la force d'un magicien, c'est sa souffrance. Le fait qu'il perçoit la différence entre le monde tel qu'il est et le monde tel que désire son coeur. Car en fin de compte, à quoi sert cette pompe dans votre torse ? Si un magicien est fort, c'est parce qu'il est blessé plus souvent qu'à son tour. Sa blessure, c'est sa force.
savez-vous qui était Momus? C'était un Dieu grec, d'une génération antérieure à celle de Zeus et de ses enfants. Sa mère s'appelait Nyx, ce qui veut dire Nuit. Son père, Erèbe, personnifiait les ténèbres infernales.
Ce qui fait la force d’un magicien, c’est sa souffrance. Le fait qu’il perçoit la différence entre le monde tel qu’il est et le monde tel que le désire son cœur.
Prudent comme à son habitude, il expérimentait l'idée d'être heureux, trempait un pied hésitant dans le pétillement des eaux enivrantes du bonheur. Il n'était guère entraîné à cet exercice. Mais c'était vraiment drôle. Il allait apprendre la magie ! Soit il était le plus grand génie de tous les temps, soit il n'était qu'un crétin.
Le vide qu'il avait dans la tête était celui de la page de garde à la fin d'un très gros livre.