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Citations de Liam O`Flaherty (35)


Le corps remplissait le fauteuil et en débordait. La tête, lorsqu'il la renversa en arrière, lui rentra dans le cou et les plis de chair tourbillonnèrent au-dessus du col du manteau noir, formant trois rouleaux de graisse. Du gras de ses paumes blanches, il caressa les accoudoirs du fauteuil.
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Cependant, il ne fait aucun doute que la section irlandaise a entièrement dévié des principes du communisme révolutionnaire exposés dans les règlements de l'Internationale. Le camarade Gallagher dirige l'Organisation nationale en dictateur pur et simple. Le Comité exécutif n'existe que de nom, et ses tactiques sont subordonnées aux caprices passagers du camarade Gallagher.
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Ces bruits, ces croassements émis par des âmes damnées, qui eussent glacé d'effroi un être innocent, ne produisaient aucune impression sur Gypo. Il les considéraient comme des bruits familiers, des expressions de la vie quotidienne. [...]
A sa gauche s'étendaient les longues ruelles des maisons closes, s'enchevêtrant comme des toiles d'araignée parmi les ruines de ce qui, jadis, avait été le quartier de la noblesse dans le Dublin du dix-huitième siècle.
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Cette idée se débattait dans son crâne, se répétait sans but, comme le cri d'un enfant appelant au secours dans une maison inhabitée.
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Liam O'Flaherty
Je suis né sur des rochers balayés par les tempêtes et je déteste la douceur mièvre des terres dorées par le soleil.
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"Mon errance se poursuit, interminablement. Je suis le seigneur de la nature. Je guéris et je tue aveuglément. Avec le même rugissement de colère j'excite certains hommes jusqu'à la frénésie et j'en apaise d'autres. Je suis la tristesse de la joie. Je suis la férocité de la beauté." Ainsi murmurait l'océan (...)
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L'Irlande, où il pleut tous les jours, est ravagée par l'alcoolisme, par la politique et par le courage de ses habitants.*
* extrait de la préface par Steeve Passeur.
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En haut des falaises, face à la mer, là où l'air salé avait le parfum d'un élixir du pays des fées, poussaient d'autres plantes dont personne ne connaissait les noms. C'étaient des petites fleurs tendres ; elles naissaient en l'espace d'une nuit pour mourir à la fin du jour. Elles étaient aussi délicates au toucher qu'une aile de papillon, aussi bariolées qu'un oeuf de macareux.
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Tu t’y réveilleras pour découvrir que mes promesses ne sont rien auprès de l’extase que tu vas connaître.
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Gypo Nolan était un ancien policeman de Dublin, révoqué par l'administration qui le soupçonnait d'entretenir des rapports avec l'Organisation révolutionnaire et de lui avoir livré certains renseignements qui avaient fini par transpirer. Depuis lors, devenu membre actif du mouvement, il militait toujours en compagnie de Francis-Joseph Mac Philipp, et les deux hommes étaient connus, dans les milieux révolutionnaires, sous le nom de "jumeaux du diable".
"Eh bien, Gypo, dit enfin Mac Philipp, comment vont les choses ?"
Bien que grêle et fêlée, la voix de Mac Philipp était empreinte d'une sincérité farouche qui lui donnait une force extraordinaire, comme celle qu'on sent dans le pépiement d'un oiselet à qui l'on vole son nid.
"Leur as-tu laissé les lettres que je t'avais confiées ?" continua-t-il après avoir repris un instant haleine. "je n'ai reçu aucune nouvelle de la maison depuis que je t'ai vu, la nuit où il m'a fallu m'enfuir dans les montagnes ? Que se passe-t-il, Gypo ?"
(extrait du chapitre premier)
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La place était petite et oblongue. Sur ses côtés asymétriques s'ouvraient cinq rues de largeur différente. Les maisons, presque toutes très vieilles, avaient un toit crevé et des murs affaissés. Aucune d'entre elles ne comprenait plus de deux étages, le sol était pavé de pierres rondes entre lesquelles se trouvaient du crottin de cheval séché et des brins de foin.
Les deux jeunes hommes en civil avaient le dos tourné à un abreuvoir en ciment au centre de la place. Ils tenaient leurs mains en l'air au-dessus de leur tête. Leur visage était pâle et maigre ; leur corps, rabougri et sous-alimenté ; leurs vêtements, élimés et déchirés. Ils portaient une casquette de tweed gris et un foulard de couleur...
(extrait du chapitre XVIII)
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Je suis le rebelle par excellence, clama-t-il d'un ton de défi. Je m'insurge contre la conception du bien et du mal généralement reçue à notre époque. Je m'insurge contre toutes les formes de gouvernement, car elles sont toutes basées sur la même conception erronée de la morale. Enfin, je m'insurge contre l'idée que l'homme est le centre de l'univers et qu'il est fait à l'image de Dieu. Pour moi, c'est là un blasphème et une monstrueuse sottise; c'est la source de tous nos maux.
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Sur mon âme, vous êtes aussi peu sociable qu'un Anglais.
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Pauvre Oncle Pat ! Il eut une mort extrêmement douloureuse, mais il supporta sa maladie avec la gaieté rieuse que je lui ai toujours connue. J'aimerais mieux rôtir avec lui au purgatoire, en écoutant ses joyeuses histoires et en avalant peut-être, à l'occasion, quelques litres de bière qu'il trouverait bien moyen d'emprunter à quelque bon diable, où à Dieu sait quelle créature hante ce lieu, plutôt que de me prélasser élégamment au ciel, en écoutant de la musique avec les poltrons geignards qui paraissaient destinés aux régions supérieures.
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Il mangeait dans une assiette émaillée surchargée de pommes de terre, de choux et d'un énorme morceau de lard, d'où s'échappait un nuage de vapeur qui montait en spirale devant le visage de l'homme.
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L'avenir promettait une république de travailleurs, quelque part dans le lointain. Il n'y aurait plus de quartiers pauvres, personne ne crèverait plus de faim, les femmes ne seraient plus malades, les enfants ne souffriraient plus des oreillons ni du rachitisme et de la rougeole avec cette régularité diabolique. Que lui importait que sa famille vécut actuellement dans un misérable taudis et que sa femme se ruinât la santé à force de trimer ? C'était dans l'ordre. La "cause" était au-dessus de ces contingences. "Toujours lutter sans espoir de récompense !" songea-t-il soudain.
Cette pensée avait à peine pénétré en son cerveau qu'une autre pensée, se précipitant avec une vitesse effrénée, lui donna la chasse. Tirant furieusement sur sa pipe, il recula, épouvanté.
Même "mentalement", il était dangereux de vouloir quitter l'Organisation sans en être expulsé. Somme toute, son zèle s'inspirait de la terreur.
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Il songeait à toute la bonté qu'elle lui avait témoignée. Souvent elle l'avait nourri. Plus précieux était encore à ses yeux le mot de sympathie qu'elle trouvait toujours à lui dire, son regard aimable, le contact doux et caressant de sa main sur son épaule. Son âme étrange se remémorait ces choses, qu'elle conservait comme un trésor. Personne, avant la mère de Mac Phillip, ne lui avait montré une telle tendresse.
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Partez donc dans l'Ouest chasser le poisson. Cela vous fera plus de bien que de classer des bouquins.
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Un peu plus bas, du même côté du couloir, une chambre plus vaste avait été aménagée pour le tribunal. On y avait installé une petite table sur laquelle était étalée une couverture de cheval, plusieurs bancs, et une petite table de chevet à droite de l'autre, et, derrière, une chaise de pont. Une énorme lampe, donnant sa pleine lumière, pendait au plafond et faisait scintiller l'humidité sur les murs.
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Malgré la maladie de l'année précédente et la pénurie de vivres, on a planté au printemps plus de pommes de terre qu'à l'ordinaire. La récolte s'annonçait magnifique. Le printemps avait été rigoureux, il avait gelé et neigé jusqu'au début d'avril, mais juin amena une chaleur tropicale et les pieds de pommes de terre devinrent énormes; leur feuillage luxuriant, parsemé de fleurs blanches et roses, faisaient ressembler la Vallée Noire à un vaste jardin. Les gens commencèrent à espérer que leurs épreuves allaient prendre fin et que Dieu allait à nouveau bénir leurs travaux.
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