La Cucina de
Lily Prior au Livre de Poche .
Marie-Hélène Mariette, de la librairie L'Oeil écoute (75006 Paris) vous recommande le délicieux roman d'amour et de gastronomie de
Lily Prior !http://www.livredepoche.com/livre-de-poche-3121951-lily-prior-la-cucina.html
Vous verrez très vite que l'art amoureux et l'art culinaire se complètent admirablement. En fait, tous deux célèbrent la vie de la même maniere. Nous ne pouvons sacrifier l'un en faveur de l'autre.
Sur le plan physique, j'aimais son odeur, son haleine, son corps tiède et moelleux et les choses merveilleuses qu'il faisait au mien, sa façon de me transformer en princesse, de me faire rire. Il avait changé ma vie.
Sans que je m’en aperçoive, une année avait passé depuis mon retour de Castiglione. Je dirigeais la ferme à la place de Mamma. J’avais apporté quelques changements dont j’étais assez fière, je dois le reconnaître. J’avais introduit une comptabilité digne de ce nom et je consignais les comptes dans des registres soigneusement tenus comme à la bibliothèque.
Certaines se retirent au couvent...Moi, je me retirais dans ma cuisine.
Après le meurtre de Bartolomeo, je fis des pâtes nuit et jour. Certaines se retirent au couvent, comme Pasquala Tredici lorsqu’elle perdit son amoureux, Roberto, encorné par un taureau. Moi, je me retirai dans la cuisine.
Il déchira alors tout le devant de ma robe, dont il ne resta plus que les manches.
J'eus beau protester, il continua de verser sur ma peau l'huile d'olive précieuse qu'il étala ensuite avec des gestes de pianiste. Puis il s'allongea sur moi et de son corps massa le mien. Échauffée par le frottement des chairs, l'huile diffusait dans la pièce ses arômes d'herbe coupée et de fleurs sauvages, de soleil et de pluie d'été. On n'entendait aucun bruit, hormis le claquement des peaux, son souffle alourdi par l'effort, mes gémissements de délice et, par moments, le chant diffus d'un coq ou l'aboiement d'un chien dans le lointain.
La morale codée de ce conte pimenté pourrait être la suivante: "plus laide est la courge, meilleure est la confiture"
Dès le moment où je t'ai vue, j'ai su que tu avais un secret, car il y avait dans ton regard une part d'ombre, une tristesse même quand tu souriais.
Il faut prendre son temps ; biscuit vite fait, biscuit raté (p. 304)