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3.83/5 (sur 605 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 23/04/1977
Biographie :

Lisa Mandel est une autrice de bande dessinée.

En 1995, elle intègre l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. C'est au cours de ses études qu'elle commence à collaborer avec divers magazines chez Milan Presse (Julie, Les Clés de l'actualité junior...) ainsi que le magazine Tchô ! pour lequel elle réalise régulièrement de petits strips et dessins humoristiques.

En 2001, elle obtient son diplôme et elle crée la série "Nini Patalo" dans le magazine "Tchô!" et, dans le mensuel "Capsule cosmique". Le premier tome et son premier livre, "Où sont passés mes parents ?", est publié chez Genat en 2003. La série "Nini Patalo" (2003-2009) reçoit en 2007 au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, le prix Tam-Tam dans la catégorie "bande dessinée" pour son tome 4, "L’important c’est de gagner" et depuis 2010, "Nini Patalo" est adaptée en série animée.

Après de longs séjours au Sénégal et au Cambodge, elle a découvert l’Argentine en 2005 et a créé à cette occasion "Libre comme un poney sauvage", un blog à succès publié par la suite chez Delcourt (collection Shampooing).

En 2009, elle reçoit le prix Artemisia pour "Esthétique et filature" (2008).

En 2016, avec la sociologue Yasmine Bouagga, elle lance chez Casterman la collection "Sociorama", dont le principe est d'adapter en bande dessinée les recherches de sociologues. De février à octobre 2016, avec Yasmine Bouagga, elle suit le quotidien des migrants de la Jungle de Calais à travers un blog, "Les nouvelles de la jungle". En 2017 sort l'album de bande dessinée "Les nouvelles de la jungle de Calais", aux éditions Casterman. L'ouvrage est Coup de cœur 2017 du Centre national de la littérature pour la jeunesse (BnF).

Depuis 2017, Lisa Mandel se rend souvent au Liban et y réalise d'ailleurs un journal de bord en bande dessinée "Un automne à Beyrouth" (Delcourt, 2018). Elle réalise aussi une fois par semaine un strip humoristique, "La Famille Mifa" (2017), dans l'application mobile la Matinale du journal Le Monde.

Lisa Mandel est lauréate du Grand Prix de l’affiche 2023 de Quai des Bulles.

X : https://twitter.com/lisa_mandel?lang=fr

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Source : http://www.bedetheque.com
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Nous on a froid deux heures et puis après on rentre, on met le pyjama, on monte le chauffage, on est bien…
Mais eux, qu’on se dit, ils vont manger leur bolognaise dans leur tente gelée
je vous vous le demande c’est qui qui a du courage ?
Eux ou nous ?
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■ L'ARRIVÉE DES PSYCHOLOGUES.
Notre hôpital comporte quatre services psychiatriques, chacun est dirigé par un médecin-psychiatre. En 1971, débarquent quatre psychologues, un par médecin-chef. Ce qui est important, c'est que les psychologues, à cette époque-là, apportent un contre-pouvoir par rapport aux psychiatres... Les psychologues ne donnent pas de médicaments. Le contre-pouvoir passe par LA PAROLE. Ça force les médecins à changer leur comportement. Jusqu'ici, le psychiatre reçoit le patient seul, sans personne. [...] Et puis, à leur arrivée, les psychologues demandent que les patients soient reçus en présence d'un infirmier. On se met à écouter notre parole. Ça nous donne un autre statut. On passe de gardien à soignant. On peut parler de psychiatrisation à ce moment-là. Le moment où on arrête de voir un fou et où on commence à voir une personne en souffrance.
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[ élèves de primaire ]
- Si vous aviez Macron en face de vous, vous lui diriez quoi ?
- Bonjour, Emmanuel Macron, si j’ai un truc à te dire : change de meuf.
- Ouais, elle est trop vieille.
- Il a le droit d’être amoureux ! C’est sa vie !
- Ben oui hein !
- Mais oui ! Elle l’aime ! « L’amour n’a pas d’âge ».
- Oui mais l’autre fois t’as dit : « C’est comme si on se mariait avec son maître ».
- Ta gueule : l’amour n’a pas d’âge !
(p. 164)
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[ 1968 - 1973 ]
A cette époque, le critère de guérison ne se pose pas. Il s'agit de remplir un contrat avec la société : 'PROTÉGEZ-NOUS DES FOUS !'
Ok... On fait ce qu'on peut.
La réussite, c'est le patient qui arrive à vivre bien entre les murs, sans la velléité de retourner à l'extérieur. Parce que dehors, on ne sait pas ce qu'ils vont devenir... Il n'y a aucun suivi, aucune structure.
Le but de l'hôpital est donc de créer une harmonie, même dysfonctionnelle. Quand une personne rentre à l'hôpital, on ne se pose pas la question de savoir si elle va ressortir ou pas. Ce n'est pas dans l'air du temps.
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- Vous avez entendu que Mélenchon, on l'accuse d'être communiste...
- C'est quoi ?
- JE SAIS ! Un communiste, c'est... Tout le monde doit partager, on va dire. On va tous gagner la même chose.
- Arrête de faire ton intéressant, là.
- Ça veut dire que si quelqu'un a 100 euros, il partagera pour que tout le monde ait 10 euros !
- QUOI ? C'est nul !
- C'est ki ki a dit ça ?
- Ça veut dire que l'argent que mon père il gagne, il doit le partager avec les autres ?
- Et si on n'a pas envie de partager ?
- Si les gens ils travaillent pas, pourquoi on va leur donner de l'argent ?
- C'est vrai ! Mon père il travaille dur. Il gagne beaucoup (il est plombier). Pourquoi il devrait partager avec les autres ?
- Moi je préfère le capitalisme. Dans le capitalisme, t'es radin. C'est bien.
(p. 127-128)
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Tout le monde se pose la question de la prostitution. En fait, on ne sait pas grand-chose, les femmes se livrent peu...
On sait qu'il y en a.
Il y a celles qui n'ont pas trouvé d'autre solution pour gagner de l'argent.
Celles qui se font exploiter par un tiers... Il y a certainement des réseaux mais nous avons surtout entendu parler de cas isolés...
Celles qui se mettent sous 'protection' d'un homme. Ça peut parfois mener à des relations durables.
Mais la prostitution ne concerne pas que les femmes. Les hommes et les mineurs sont aussi concernés.
Pour les gamins seuls dans la jungle, se prostituer peut être un moyen d'acheter une protection, rembourser une dette. Ils sont aussi victimes d'exploitation et de violences...
Les mineurs ne bénéficient d'aucune protection car le centre 'femmes et enfants' leur est interdit.
(p. 125-126)
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1994 : ouverture du tunnel sous la Manche.
98-99 : la guerre du Kosovo provoque l'exil de milliers de gens.
Entre 100 et 200 Kosovars débarquent à Calais. La nuit, ils tentent de passer en Angleterre en se glissant dans des camions ou dans le tunnel.
Et la journée, ils sont à la rue.
[les autorités françaises :]
'Bon ben on va ouvrir des hangars pour vous abriter.
Et puis on va les refermer.
Puis les réouvrir.'
[des migrants :]
'Ouverture ! Fermeture ! Venez, on va s'installer au parc St-Pierre, au moins il restera ouvert celui-là.'
Le parc St-Pierre est situé en plein centre-ville.
L'Abbé Pierre est révolté.
- Je suis révolté ! Mon message ? Il n'y en a qu'un, je crois, qui est un cri ! Partagez, donnez, tendez la main aux autres, gardez toujours un carreau cassé dans vos univers bien feutrés.
(p. 11-13)
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[ fin des années 60 ]
Il y a des patients continuellement attachés. Comme cette malade très dangereuse qu'on ne détache jamais [de son lit]. D'autres sont attachés toute la journée au radiateur.
Il y en a qui sont tellement attachés qu'ils ont la peau tannée.
Comme Kiki, une patiente autiste. L'été, on l'attache au platane, l'hiver, au radiateur.
< BONG BONG BONG > [Kiki se frappe la tête contre le radiateur]
La première fois que tu vois ça, t'es hyper choqué. Et puis comme on peut pas faire autrement, on s'habitue. C'est ça qui est terrible.
Le grand truc des élèves infirmiers, c'est d'emmener Kiki se balader [en laisse] dans l'hôpital. On lui donne un sac en plastique avec des bouts de pain (sinon elle bouffe tout ce qu'elle trouve par terre), et c'est parti.
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■ JUNKIES IN HP.
Autour des années 70, on voit débarquer les premiers toxicomanes.
Ils ne viennent pas par volonté personnelle.
C'est l'hôpital ou la prison.
Ce sont des héroïnomanes pour la plupart. A l'époque, l'héroïne est beaucoup moins coupée et donc beaucoup plus forte.
Les types sont dans des états de manque abominables, cataclysmiques.
Au début, on en enferme une douzaine dans un dortoir pour la cure de désintoxication.
A l'époque, il n'y a pas de traitement de substitution, ni Subutex, ni méthadone, donc c'est Benzo[diazépine] et anxiolytiques à tout va.
Ils sont censés faire des cures de sommeil.
Nous, les infirmiers, on trouve la situation complètement foireuse.
On pense que le fait d'associer la toxicomanie à la psychiatrie est absurde.
Le comportement des toxicos est complètement différent de celui des autres patients.
'ON N'EST PAS DES MALADES MENTAUX !'
Ils taxent les autres patients, se moquent d'eux, les maltraitent. Lorsqu'ils sont en manque, ils sont d'une violence inouïe.
Ils nous manipulent en jouant sur notre état d'esprit 'mai 68' :
'Alleeez, sois pas facho, donne-moi plus de cachets, fais pas ta réac !'
Ils font du chantage. [...] En plus de se couper les veines pour un oui ou pour un non, ils vident les pharmacies, fauchent les ordonnances, volent même nos affaires personnelles.
On trouve qu'ils n'ont aucune moralité.
Mais c'est parce qu'on ne connaît rien au manque.
On ne sait pas à quel point ça rend dépendant.
A quel point le mec il peut tuer sa mère pour lui piquer des ronds...
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Le Centre de Sangatte est détruit le 31 décembre 2002.
Dans la foulée, en 2003, Sarkozy signe les accords du Touquet, qui renforcent les accords du tunnel sous la Manche.
La frontière anglaise n'est plus à Douvres mais à Calais.
Les contrôles sont renforcés.
[...] sauf que bien sûr les migrants continuent d'affluer.
Du coup ils s'installent où ils peuvent.
Dans les bunkers autour du centre.
Dans des canalisations géantes près des chantiers.
Les bunkers sont remplis de gravats par la police.
[...]
Les policiers jettent les couvertures dans des flaques d'eau.
Abandonnent les gens à 40 km de la ville sans chaussures.
Plus tard ils gazeront les tentes.
- Ils ont pissé sur ta couverture ? J'ai du mal à le croire !
Mais les témoignages se recoupent et les NO BORDERS, groupe radical anti-frontières, filmeront plus tard ce genre de scène de violence policière...
(p. 21-23)
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