Lorelei James

-Mais... Pourquoi moi?

-Parce que... Dès l'instant où je t'ai vue, j'ai su que tu étais différente des autres nanas. J'ai tout de suite ressenti ce sentiment de solitude qui t'habitait et... je ne sais pas, je me suis retrouvé en toi.

Elle poussa un petit soupir lorsqu’elle sentit un souffle chaud lui effleurer l’oreille.

— Tu attends quelqu’un, ma belle ? s’enquit une voix masculine.

Channing tourna la tête et croisa le regard de Colby McKay, surnommé le « roi du rodéo » par de nombreux cowboys du circuit. Jared était un beau gosse, mais il n’arrivait pas à la cheville de Colby. Cet homme était un festin à la fois pour les yeux et l’imagination. Surtout pour l’imagination.

Elle déglutit péniblement en détaillant son visage. Il avait les traits burinés et sa peau hâlée faisait ressortir ses yeux d’un bleu intense. Il ressemblait plus à un poète tourmenté qu’à un cowboy, mais cela n’ôtait rien à son charme, bien au contraire. Il était doté d’un corps superbe, musclé à la perfection, résultat de ses prouesses athlétiques avec les taureaux et les chevaux. Ses grandes mains étalaient calleuses, usées par la corde, mais, étrangement, ce détail constituait plus un attrait qu’un défaut. Colby McKay était très séduisant et il le savait. Surtout, il savait qu’il la rendait nerveuse et il semblait prendre un malin plaisir à la déstabiliser.

- Skylar est à la fois belle, intelligente et pleine de bons conseils. Rappelle-moi pourquoi elle ne porte pas encore d'alliance ?
Chet et Remy frissonnèrent en faisant :
- Ouuuh.
- Parce qu'elle refuse de m'épouser chaque fois que je lui demande.
Skylar se sentit rougir.
- Dans ce cas, elle est encore plus maline que je le pensais, fit le soldat avec un clin d’œil.

— Et toi, tu vas quitter les lieux comme une furie ? répliqua-t-il. En t’attendant à ce que je coure derrière toi pour te fournir des explications et pour m’excuser ?
Un nouveau direct du droit.
— Quand est-ce que tu as fait ça ?
— Chaque fois que nous avons rencontré un problème, répondit-il d’un ton cassant.
— C’est faux. Et ce n’est qu’un exemple de plus qui montre que nous ne voyons pas les choses de la même manière.
— C’est parce que tu ne vois que ce que tu veux bien voir.
Nom de Dieu, elle n’allait pas pleurer en face de lui ! Elle mit la main sur la poignée de la porte.
— Tu ne vas pas t’en aller comme ça, Amery.
— Tu crois ?
— Je suis sérieux, lança-t-il comme un avertissement. Ne t’avise pas de franchir cette porte.
Amery se retourna et le regarda. Elle avait le cœur lourd, ses nerfs étaient à bout, et elle sentait qu’une partie de son monde était sur le point de disparaître. Mais elle, elle ne disparut pas. Elle le fixa de ses yeux brillants en restant aussi impassible qu’elle le pouvait.
— Pourquoi ? Tu vas m’attacher pour me faire rester ?
Une vulnérabilité rare se lut dans les yeux de Ronin. Et il recula comme si elle l’avait giflé.
Ne te fais pas avoir, sinon il va se renfermer comme il le fait toujours.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/

Pour la toute première fois, elle explorait ce qui se passait dans sa vraie vie, loin du bling-bling et du luxe auquel elle était habituée. Ce fut à ce moment qu'elle comprit la vraie raison qui l'avait poussée à partir à l'aventure : elle n'avait pas tout plaqué dans le seul but de faire enragé ses parents, elle était partie pour donner un sens à sa vie, définir qui elle était vraiment.

Reconnaître ses erreur est une marque de courage, tout comme pardonner est une preuve d'intelligence.

— Je me suis entièrement livrée à toi ; je t’ai donné mon corps, mes pensées, mes sentiments, mes peurs.
Mon cœur…
— Je n’ai rien demandé, fit-il remarquer.
Elle eut l’impression qu’il l’avait fait tomber sur le tatami et qu’il l’étouffait complètement. Elle ne le reconnaissait pas du tout.
— C’est encore pire.
Pas de réponse.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/

- Tu excites la bête alors que tu es encore dans la cage, ce n'est pas très sage de ta part.

Jolies fesses !
Heureusement que la visière cachait les yeux concupiscents d'Amery, ce n'était pas joli joli de baver sur un nouveau client.

Les exigences d'une famille peuvent nous paralyser, quelque soit notre âge.