Je suis le mec sur qui on compte, mais qui ne compte pas.
Si tu t'appelles Timothée et que tu as 8 ans, c'est le moment de changer de livre.
J'espérais beaucoup de l'hôpital psychiatrique. J'allais avoir une horde de psychiatres à portée de main ! Ils allaient traquer mon problème, le débusquer et le tuer pour de bon.
En fait, la seule chose qu'on tuait là-bas, c'était le temps.
(p. 25)
Personne ne peut se débarrasser de toutes ses peurs. On en surmonte certaines, on accepte les autres, c’est ce qui nous rend humains.
C'est drôle comme on oublie de s'émerveiller...
Je pensais à une amie qui a des crises de panique qui l'empêchent de faire des choses toutes simples. Suivre des études... Demander son chemin à un inconnu... Travailler dans un café.
Notre grand tourment dans l'existence vient de ce que nous sommes éternellement seuls, et tous nos efforts, tous nos actes ne tendent qu'à fuir cette solitude.
C'est dangereux de s'auto-diagnostiquer.
Si vous trouvez que les contes de fées sont un peu cucul et sans profondeur, c'est probablement que vous avez en tête les archétypes de Disney.
[...]
Spoiler alert : dans les contes originaux, aucun ne se termine par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Aucun prince ne s'appelle "prince charmant" et d'ailleurs, certains sont carrément craignos. Et ce n'est pas tout...
Quand on creuse un peu, on retrouve d'anciennes versions franchement plus sordides, [avec] :
- des mutilations...
- des meurtres...
- de l'adultère...
- et du cannibalisme.
Et en fouillant plus profond, on finit même par déterrer...
... d'authentiques scènes de cul !
(Si tu t'appelles Timothée et que tu as huit ans, c'est le moment de changer de livre.)
Le cerveau [...] est constitué de neurones qui se passent des messages sous forme d'impulsions électriques.
Les neurones ne se touchent pas : il faut donc des messagers pour assurer la communication !
Ces messagers chimiques, ce sont les neurotransmetteurs. Chacun a sa spécialité :
- sérotonine : apaisement, contrôle émotionnel
- dopamine : motivation, plaisir
- noradrénaline : énergie, vigilance
Sauf que, chez une personne cyclothymique, le nombre de neurotransmetteurs est naturellement instable : l'activité de la dopamine, en particulier, grimpe en flèche à certains moments... pour complètement chuter à d'autres.
C'est ce fonctionnement particulier du cerveau qui caractérise un tempérament cyclothymique.
(p. 48-49)