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Citation de Nastasia-B


Son pavillon tenait du genre suisse, c'était le rêve à l'époque. Devant, des poissons mijotaient dans un bassin puant. On marchait encore un petit bout, on arrivait à son perron. On s'enfonçait dans les ombres. On touchait quelque chose de moi. « Approche, n'aie pas peur mon petit Ferdinand !… » Elle m'invitait aux caresses. J'y coupais donc pas. C'était froid et rêche et puis tiède, au coin de la bouche, avec un goût effroyable. […] De me voir embrasser l'aïeule ça les excitait. J'étais pourtant bien écœuré par ce seul baiser…
[…] Avant qu'on se quitte Armide offrait des gâteaux. Des biscuits bien secs, d'un réceptacle bien couvert, qu'on ouvrait que deux fois par an. Tout le monde les refusait bien sûr… Ils étaient plus des enfants… C'était pour moi les petits-beurres !… Dans l'émoi de me les taper, de plaisir, fallait que je sautille… Ma mère me pinçait pour ça… J'échappais vite au jardin, espiègle toujours, recracher tout dans les poissons…
[…]
Je me faisais baiser par l'aïeule encore une fois sur le départ… Et puis c'était la sortie brusquée ; on repassait par le jardin en vitesse.
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