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4.08/5 (sur 12 notes)

Nationalité : Réunion
Biographie :

Louis Timagène Houat (1809-1890) est un écrivain et médecin français du XIXe siècle. Mulâtre originaire de l'île Bourbon, désormais connue sous le nom de La Réunion, il est l'auteur du premier roman de la littérature réunionnaise, Les Marrons, qu'il publie à Paris en 1844.

Louis Timagène Houat propose de créer une petite école dans le quartier installé dans la petite vallée formée par la rivière Saint-Denis à Saint-Denis, mais cette requête est rejetée par le Conseil privé. Il est ensuite accusé d'être le meneur d'un complot découvert à Saint-André et d'avoir voulu agiter dans la colonie française « le drapeau d'une république africaine ».
Il est alors été expulsé pour sept ans après avoir été condamné à l'exil en 1836. Cette lourde sentence est appliquée malgré l'amnistie de Louis-Philippe Ier intervenue en 1837 du fait de magistrats peu scrupuleux soutenus par la complicité du gouverneur de Bourbon.
Déporté, Louis Timagène Houat fréquente les cercles abolitionnistes de Paris. De plus, il se permet des voyages et écrit Les Marrons, son unique roman. Selon Prosper Ève, il réalise avec cet ouvrage son rêve d'une société bourbonnaise ouverte en tentant de prévenir un éventuel échec de l'abolition de l'esclavage grâce au métissage : « pour lui, seule la fusion des races peut apporter à Bourbon la paix et l'harmonie », d'où la fin de son récit.
Après avoir entrepris des études de médecine, Louis Timagène Houat écrit par ailleurs plusieurs ouvrages relevant de cette discipline.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Il relatait une réalité que le public européen ignorait, bercé qu'il était par les progrès de la "civilisation" en terres lointaines et par le bonheur de consommer sucre, cannelle et café.

Extrait de la préface de Eric Dussert
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Maintenant regardez, au sein de cette richesse et de cette abondance, ces pauvres nègres sont nus, décharnés, qui meurent de faim, et qu'on pousse au travail tels que des animaux ! Regardez surtout, dans l'enceinte de l'habitation, ces trois hommes attachés là, le ventre contre terre, les membres étendus, et que d'autres, avec de longs fouets, frappent à coups redoublés, excités qu'ils sont par les menaces du régisseur et du maître ! Leur sang ruisselle ! leur chair vole en lambeaux ! Mais pas un cri, pas une plainte !
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Frême n’avait conservé qu’une idée confuse de ses parents, de sa patrie. Enlevé fort jeune encore de l’Afrique, où il naquit, il ne portait à la figure, ni sur le corps, aucune marque de tatouage, marque distinctive de caste en usage dans ce pays, et il ignorait de quelle partie, de quelle peuplade ou tribu africaine, il était. Seulement, il se rappelait, comme la réminiscence d’un rêve lointain, que son père devait être un chef de guerriers, qu’il avait toujours des plumes brillantes fichées en panache dans ses cheveux crépus, et que ce fut à la suite d’une surprise nocturne et dans un combat affreux que lui, Frême, il fut saisi par l’ennemi et séparé de sa famille.
Vendu d’abord à des Portugais, il fut conduit dans un de leurs comptoirs de la côte de Mozambique, et au bout de quelques mois, revendu à des traitants étrangers, qui l’embarquèrent sur un navire avec d’autre noirs, qu’ils avaient achetés sur cette même côte. Mais la traite n’était plus protégée, encouragée par des primes gouvernementales ; et pour l’extirper au contraire, la France, d’accord avec l’Angleterre, avait des croisières dans l’Atlantique et la mer des Indes. Or, le négrier qui portait Frême fut découvert, et chassé par une corvette française, il fut bientôt pris et amené à l’île Bourbon, où il devint ainsi que sa cargaison de victimes, la propriété de l’État.
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- En venant ici, frères, ma pensée disait : nous ne parlerons pas ; nous écouterons, nous suivrons les autres. À présent vous voulez entendre. Eh bien ! ma langue causera. La chose a des épines. Mais le silence de la bouche ne doit pas faire crier le cœur. (45)
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On fera des lois, comme on fait ici dans l'île, pour la conservation des plantes, des poissons, des chevaux, des chiens et des oiseaux ; on n'en fera pas pour notre conservation, pour l'adoucissement de notre sort ; on n'en fera pas pour notre liberté... (73)
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Courbés alors sous le même maître, tous quatre n'étaient pas seulement des égaux en misère, ils étaient aussi des amis qui maudissaient la même chaîne. (34)
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Ma langue n'a pas l'instinct de mes pensées. (40)
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