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Critiques de Louise de Vilmorin (31)
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Madame de (suivi de) Julietta

En apprenant la mort de Danielle Darieux, je me suis rappelée son excellente prestation dans "Oscar et la dame en rose" alors qu'elle avait déjà un âge certain et encore tellement de joyeux dynamisme.

Ils ont rappelé son film "Madame de" que je n'ai pas vu mais qui m'a rappelé un excellent souvenir de lecture en dernière année de lycée en compagnie de notre professeur de français qu'on appréciait beaucoup et qui nous faisait découvrir la littérature française de façon très variée.

C'est ainsi que nous avions lu "Madame de" et par miracle, l'exemplaire Folio est toujours dans ma bibliothèque tout jauni bien entendu car ma dernière année de lycée date de 1973-1974. Comment existe-t-il toujours? C'est presqu'un mystère...Le roman est suivi de Julietta que nous n'avions pas lu.

"Madame de " décide de vendre une paire de boucles d'oreilles que son mari lui avait offertes pour leur mariage.

Elle déclare les avoir perdues mais son mari découvre la supercherie.

Le roman se passe au début du 20ème siècle au temps où mari et femme se vouvoyaient, ne partageaient pas la même chambre, se trompaient en toute discrétion mais tout ceci déclenchera un drame quand même.

Je me souviens d'un roman au ton léger, agréable écrit par Louise de Vilmorin que le professeur nous avait présentée comme une auteure mondaine.

Je vais continuer à garder l'exemplaire du roman et pourquoi pas regarder le film en souvenir de la grande actrice à la longévité remarquable.

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L'alphabet des aveux

Ce 19 septembre 2022...en déposant des livres dans le sympathique kiosque à livres- voyageurs du Square des Poètes..je suis tombée sur cette très sympathique collaboration entre Louise de Vilmorin et Jean Hugo...





J'ai été plus, dans un premier temps, attirée par les illustrations de Jean Hugo que par les textes propres de Louise de Vilmorin...qui, en s'y plongeant, ne manquent pas de charme, de drôlerie , ni de Fantaisie ...



On commence d'ailleurs par une dédicace cocasse à

" Gaston Gallimard



Je méditerai.

Tu m'éditeras." ---( !!!)



Cette publication est la réédition des textes et illustrations de l'édition originale, parue aux éditions Gallimard en 1954; augmentée de dessins et de projets exécutés par Jean Hugo, et publiés ici pour la première fois....



On découvre en Louise de Vilmorin, une virtuose du jeu de mots, de calembours, du coq-à-l'âne métaphysique...avec en contrepoint, des textes plus graves, plus sombres, notamment, " le Voyageur en noir", avec de nombreuses évocations de la mort....



Toutefois, La majorité du recueil penche vers les facéties langagières de toutes sortes, avec la complicité et le talent de l'artiste , Jean Hugo....



Ouvrage des plus singuliers qui va poursuivre ses voyages en partant chez une amie très friande de "délires et jeux " sur le langage ! Cela devrait faire , ainsi, le bonheur d'une deuxième personne...



Le plaisir supplémentaire de l'esthétique des livres des éditions " le Promeneur", dont la couverture très réussie, illustrée par un dessin en bistre, de Jean Hugo...



Je transcris quelques textes, pour donner une idée de cet ensemble aussi drôle que surréaliste !!



"Fantaisies



La duchesse fumait



La duchesse fumait dans une pipe en terre

Du tabac d'Orient.

La pipe trait pour trait représentait grand-père

Grand-père souriant "



Autre fantaisie :



" Soleil



Le soleil me regarde en face,

Veut- il mon chapeau ou ma place ? "



Une lecture- recréation, fort jubilatoire... !











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Madame de (suivi de) Julietta

Je connaissais peu de chose sur Louise de Vilmorin, sinon qu'elle fut la maitresse d'André Malraux.

J'avais peur que cette facilité à se faire éditer sous entende une médiocre écriture.

Oh surprise ! agréable surprise.

Un beau style classique (rien à voir avec Ch.Angot...).

Une belle découverte dû au hasard.

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Madame de (suivi de) Julietta

Louise de Vilmorin reste sans doute dans la mémoire collective plus comme une égérie, la fiancée de Saint-Exupéry, la compagne de Malraux, la brillante mondaine qu'un véritable écrivain. Elle a pourtant écrit une poésie qui a eu ses admirateurs, dont Poulenc qui l'a mise en musique, elle a connu des succès de libraire, en particulier cette Madame de , dont Max Ophüls a tiré un film merveilleux, avec une Danielle Darieux resplendissante dans le rôle titre, qui permet probalement au livre de n'être pas oublié.



Le roman, paru en 1951 est fort bref, grâce à une trame resserrée et à une écriture dégraissée, économique sans être sèche, basée sur la formule, souvent à la limite du bon mot qui synthétise l'essentiel avec juste une expression. Rien de délayé ni d'inutile : le lecteur est directement mis en phase avec le coeur de l'intrigue. Ce qui, avec l'ironie toujours présente, évite un sentimentalisme facile, dans un récit qui pourrait être mélodramatique.



Mme de est la “star” des salons chics, la plus élégante, celle qui donne le bon ton, enfin ce qu'il est supposé être. Cela a un prix, et Mme de a des dettes. Qu'elle décide d'éponger en vendant un bijou précieux, des boucles d'oreille-diamants en forme de coeur, offertes par son mari. Elle prétend les avoir perdues son mari est mis au courant de la vente par le bijoutier, affolé par l'annonce du vol supposé dans les journaux. Dans sa vie mondaine, Mme de rencontre un bel ambassadeur, qui lui fait la cour. Elle en tombe amoureuse, semble-t-il pour la première fois. Il veut lui offrir un cadeau, par suite de circonstances invraisemblables mais cruelles, il est en possession des fameuses boucles d'oreille. Il lui en fait cadeau, Elle ne lui dit pas qu'elle en fut la propriétaire, mais prétend pouvoir les présenter à son mari comme le cadeau d'une riche cousine. Elle feint de les avoir retrouvées. le mari n'est évidemment pas dupe, et l'ambassadeur apprend la vérité, qui termine son amour. Mme de se meurt de chagrin.



C'est un étrange récit, complètement en dehors du temps. Déjà, parce qu'il n'est pas daté dans la livre. Ensuite, parce qu'au moment de sa parution, en 1951, il n'était plus de saison. Pour mieux situer les choses, c'est aussi l'année de parution du Barrage contre le Pacifique de Duras. le deuxième sexe était sorti deux ans plus tôt. Et là, nous sommes dans des salons aristocratiques, où le seul souci d'une femme est de paraître, de briller en société, très loin de toutes les contingences matérielles. D'ailleurs Max Ophüls a choisi de situer son film au tournant du XIXe et du Xxe siècle, bien avant la parution du livre de Louise de Vilmorin. le livre oscille entre une ironie savamment maîtrisée, qui utilise le sens de la formule précédemment évoqué, et un vrai sens du tragique. Parce que c'est bien une tragédie à laquelle nous assistons, bien qu'elle se joue dans un somptueux décor, et qu'il ne s'agit surtout pas de parler de tragédie. Dans le monde de Mme de les apparences sont ce qu'il y a de plus important, et paraître souffrir est une faute de goût, et cela est impardonnable, bien plus que de se mal conduire. La cruauté de M. de qui torture littéralement sa femme, garde à tout moment les bonnes manières de surface, qui permettent tout, contre lesquelles il n'y a rien à objecter.



Un livre brillant, et qui vaut la peine d'être lu, au final complémentaire du film d'Ophüls. Comparé parfois à La princesse de Clèves, qui sans aucun doute figure parmi ses modèles, il n'en a pas évidemment la stature, mais reste un excellent roman d'un auteur qui mérite qu'on s'y plonge.
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Madame de (suivi de) Julietta

** Madame de, séduisante, intelligente et admirée de tous, ayant un mari aimant, connait quelques difficultés d'argent mais décide de ne rien dire à son mari. Elle vend alors des boucles d'oreille à un joailler, cadeau fait par son époux au lendemain de leur mariage. Très vite, elle ment à son entourage et simule un vol ; toutefois, le bijoutier ne peut être complice plus longtemps de cette trahison et raconte la vérité à Monsieur de. Arriveront alors des obstacles, des personnages et d'autres mensonges qui pousseront cette pauvre femme à la fin...Cette nouvelle est très touchante, j'ai aimé la fragilité du personnage principal, de cette jeune femme qui, pour un mensonge, ne se remettra jamais. Bref, une jolie histoire à lire ! **





** Julietta, autre lecture envoutante, que je conseille à tous ! Louis de Vilmorin nous raconte le destin de Julietta Valendor, jeune fille de dix-huit ans, promise à un prince âgé d'une cinquantaine d'années, mais qui doute de cet amour depuis que celui-ci l'a embrassée. Lors d'un voyage en train pour rejoindre le prince d'Alpen, Julietta, accompagnée par sa mère, va être bouleversée à jamais : alors que son voisin de cabine descend à l'arrêt de Poitiers, Julietta découvre une boîte en or à côté d'elle ; paniquée, elle quitte le train et part à la poursuite de cet inconnu. S'ensuit alors une histoire d'amour romanesque entre ces deux jeunes gens rencontrés par hasard mais qui ne se sépareront jamais...

J'ai vraiment passé un excellent moment, pleine de sympathie pour ces personnages attachants et aimant ce style toujours alléchant de ce livre que je considère comme un vrai petit bijou ! **



A lire !
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Julietta

Ce roman est paru en 1951, la même année que Madame de, le texte de fiction de Louise de Vilmorin qui reste le plus connu, grâce sans doute au film de Max Ophüls, Julietta est plus long que Mme de, peut-être un peu trop par rapport au contenu, tout de même léger. Le livre a aussi été adapté au cinéma, par Marc Allégret, avec une distribution prestigieuse, mais le film est bien moins connu que celuis d’Ophüls.



L’histoire repose sur une trame très mince : une jeune fille, Julietta, se fiance sur un coup de têtre à un homme bien plus âgé, mais prince, riche, séduisant. Elle réalise très vite qu’elle n’a pas vraiment envie de l’épouser, mais la date du mariage approche, et personne, surtout sa mère, ne comprend ce revirement, qui a tout d’un caprice. En même temps, une proche amie du prince, Mme Facibey s’est engagée auprès d’un attirant jeune notaire, même s’il est loin de ses fréquentations habituelles. Julietta et le notaire se croisent dans un train, il oublie un objet précieux, elle court pour le lui rapporter et se retrouve à quai dans un endroit inconnu. Il l’amène chez lui, part le matin, lui laissant de quoi continuer sa route. Julietta préfère se cloitrer dans la maison pour éviter le mariage. Notre notaire revient avec la belle Mme Facibey, mais Julietta se cache au grenier et refuse de partir. Le pauvre homme dissimule la jeune fille à sa fiancée par peur du scandale, et progressivement tombe amoureux d'elle, pendant que sa promise trouve de plus en plus qu’ils n’ont rien de commun.



C’est invraisemblable, plein de stéréotypes et clichés, les bons mots censés donner de l’esprit relèvent plutôt de facilités et lieux communs. Ce genre de livres est en réalité très difficile à réussir, faire une romance qui ne tombe pas dans le trop sucré, qui ait de l’esprit et un second degré qui amuse et relativise, éventuellement une critique sociale ou analyse psychologique qui puisse donner un véritable intérêt à la chose. Ici, après un début prometteur, on tombe dans le poncif et dans le chargé, et cela devient vite tout simplement ennuyeux.
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Madame de

Quand on est une belle aristocrate, élégante et oisive, n'ayant; toute sa vie durant, accordé de valeur qu'à l'apparence et au superficiel, on n'est pas armée pour réagir lorsque, subitement, la vie nous sert un peu de profondeur et des sentiments vrais.

Comment exister et garder le contrôle quand des émotions dont on ne sait rien, nous submergent et nous noient... Bien difficile pour cette "pauvre petite dame riche" qui n'a jamais eu à se soucier de rien et encore moins des autres.



Cela dit, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette nouvelle d'une auteure, elle-même Madame De, qui a su nous la conter avec le tact et le charme qui convenaient.
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Fiancailles pour rire

I. La dame d’André

II. Dans l’herbe

III. Il vole

La transposition musicale de ces poèmes "Fiançailles pour rire" fut réalisée par Francis Poulenc en 1939. Les textes que sa " Loulette " donnent à " Poupoul " – ce sont les surnoms qu’ils utilisaient pour correspondre – peuvent être écoutés dans l'interprétation notamment de TaylorIsSinging :

Fiançailles pour rire - Poulenc - YouTube.

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Madame de (suivi de) Julietta

j'ai vu le film : excellent ! profond et quelle chute !!! (chut ...)
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La lettre dans un taxi

Légère, brillante, poétique, crépitante, Louise de Vilmorin écrit ici un petit livre dont elle a le secret et dont je suis ressortie toute étourdie, entre éblouissement et vertige. Je ne lisais pas ce livre, je le dansais !

Ce marivaudage autour d’une lettre perdue par une femme (mariée bien sûr, et à un homme qui l’aime et qu’elle aime) dans un taxi et dont le devenir suscite quiproquos, sourires, angoisses, par ses répliques brèves qui font mouche avec l’esprit d’un Voltaire ou d’un Guitry, se prêterait une excellente adaptation au théâtre ou au cinéma. Vilmorin passe des dialogues au style indirect libre avec un brio qui nous met dans la tête de chaque personnage comme si nous participions nous-mêmes à ce qui se passe et avec une désinvolture apparente qui rend léger ce qui pourrait devenir dramatique. Comme des acrobates ou des chats les personnages retombent sur leurs pattes avec une maestria que seuls ont connu les grands mondains d’autrefois. Louise de Vilmorin manie le paradoxe et les phrases rapides comme personne. Ses descriptions, poétiques, nostalgiques parfois entraînent le lecteur dans une sorte de valse ou l’éphémère cotoie le présent, avec ce nuage de parfum qui rappellerait parfois Proust, mais qui donne à la profondeur des sentiments évoqués des allures de papillon. Quel texte ! Peut-être pas le meilleur de cette grande dame si ouverte aux êtres et aux choses un peu à la manière d’une collectionneuse, mais, à coup sûr, un opuscule qu’on aurait envie de garder, voire de voler, ou plutot de dérober, tant il a une place à part dans les secrets du cœur.

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Madame de

Madame De est belle et élégante, admirée par les hommes et enviée par les femmes. Sa vie a tout pour être parfaite. Malheureusement, cette aristocrate a des dettes importantes qu'elle n'ose pas avouer à son mari. Que faire dans ce cas ? La solution est simple : Madame De se décide à vendre une paire de boucles d'oreilles, des cœurs en diamant, que son mari lui a offert le lendemain de leur mariage. Et, pour s’assurer que la supercherie ne soit pas découverte, elle prétend qu’il s’agit d’un vol.

Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille et le bijoutier qui a acheté les fameuses boucles d’oreilles prévient Monsieur De en à l’insu de son épouse. Dès lors, la valse des mensonges commence et on assiste désormais, entre mari et femme, à un véritable jeu de chat et de la souris.

Je n’en dirai pas plus sur l’histoire mais sachez qu’elle est vraiment très intéressante à lire. C’est une nouvelle donc la brièveté est de mise, mais l’intrigue n’en pâtit guère et le résultat est une histoire très bien construite où vérité et mensonge se croisent et se recroisent dans une danse endiablée. Louise de Vilmorin n’est pas très connue mais, si tous ses livres sont aussi captivants, elle mérite vraiment d’être redécouverte.
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Madame de (suivi de) Julietta

Cette histoire est très originale. Une paire de boucle d’oreilles sème la zizanie dans un couple. Cette paire de coeurs en diamant offerte la veille du mariage de Mme D, vont être vendues par celle-ci pour éponger ses dettes. Mais ces boucles commencent seulement leur changement de propriétaire et elles vont être l’objet de transaction amoureuse et semer la zizanie....




Lien : http://patacaisse.wordpress...
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Le lit à colonnes

Un fort joli roman, et je suis étonné du si petit nombre de lecteurs.

Un directeur de prison se rend compte qu'un de ses prisonniers à des talents musicaux. Il lui fait alors écrire des morceaux de musique, des chants jusqu'à un opéra et fait croire à tous que c'est lui-même qui a écrit tout cela.

Un joli divertissement, un livre que je conseillerai aussi aux âmes sensibles.
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Mémoires de Coco

Fausses confidences de Coco et alors la belle affaire, il faut bien parfois enjoliver les choses. Et puis quand on s’appelle de Vilmorin qu’on fréquente le beau monde, on a de la conversation. Prenons-en de la graine. Louise, vous avez bien fait, Coco, vous avez rendu la femme inaccessible, merci pareil.
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La lettre dans un taxi

Ce court roman met en scène une femme qui a oublié une lettre importante dans un taxi, et qui veut à tout prix la récupérer. Un homme lui fait une sorte de chantage et éveille la jalousie du mari. Ce texte pourrait être une pièce de théâtre, c'est léger et bien écrit, à un moment le style fait un peu Duras. Néanmoins, l'héroïne n'est pas plus sympathique que cela et l'histoire moyennement prenante.
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L'alphabet des aveux

On se sent sourire quand Louise les lit.
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Madame de (suivi de) Julietta

La nouvelle Madame de … fonctionne grâce au rythme alerte, à l’intrigue astucieuse et à la délicieuse frivolité. Les boucles d’oreille comme fil rouge – épatant !

Le deuxième texte, Juliette, m’est tombé des mains : propos niais, écriture plate.

Des extraits de la nouvelle Madame de ... :

« Venez, vous ne m’avez pas comprise, lui écrivit-elle ; venez, venez me voir et si ma prière peut encore avoir quelque mérite, venez, je vous en prie, écoutez-la. » Elle crut alors que le désespoir l’enfiévrait, chaque mouvement de sa main lui donnait un frisson et chaque frisson lui poignardait le cœur. P 60



Monsieur taquinait volontiers sa femme au sujet de cette amitié. « Votre soupirant », lui disait-il lorsqu’il parlait de l’ambassadeur et Mme de … souriait. La sachant incapable d’éprouver de la passion, il la regardait jouer ce qu’il croyait être un jeu de coquetterie dont la cruauté même l’empêchait d’être jaloux. L’ambassadeur fermait les yeux entre chacune de phrases qu’écrivait Mme de … et ses lettres l’emplissaient de si profonds soupirs qu’il ne pouvait les lire sans ouvrir son gilet. P 23



[ l’ambassadeur ] était un homme que des raisons de famille, d’esprit et de fortune mettaient en évidence » P22

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La lettre dans un taxi

Pour Kléber Haedens : "Ce livre est effleuré parfois par l'aile du merveilleux. la fin de l'histoire, tendre et déchirée, avec son taxi qui s'éloigne dans un vol de papiers blancs, fait songer aux dernières images d'un film de René Clair."



Pour les références cinématographiques, j'ai de mon côté pensé aux dialogues de Sacha Guitry ou à La Règle du jeu de Renoir.



Quoiqu'il en soit cette valse-hésitation du personnage principal, femme enfant hésitante au seuil de l'adultère, m'a laissé un très bon souvenir. Plaisir à peine assombri par la complexité et la finesse d'un style parfois trop ciselé à mon goût.



Un marivaudage léger et plaisant.

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Mémoires de Coco

Je l'ai lu en une journée, il n'y a pas beaucoup de page, et j'ai eu quelque dificulté à le lire.
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Poèmes

Lire des poèmes en autonomie, qui plus est des poèmes d'une autrice insaisissable sans mouvement littéraire d'appartenance bien défini, est toujours un défi corsé. Et cette lecture n'a pas dérogé à la règle. J'ai laborieusement lu chaque vers de ce recueil et honnêtement je pense avoir loupé la majeure partie de la dimension poétique. A trop chercher du sens, à mal connaître la poétesse, je n'ai pas su m'approprier son oeuvre. J'aurais voulu la lire accompagnée ! Et je n'ai rien trouvé en ligne qui puisse véritablement m'éclairer. Je reste donc sur ma faim avec la vague sensation d'avoir effleuré quelques belles figures de style.
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