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Citations de Louise-Élisabeth Vigée Le Brun (33)


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Description par Elisabeth Vigée-Le Brun de son portrait de Madame Dubarry, ancienne favorite de Louis XV, qui terminera sa vie sur l’échafaud

"C’est en 1786 que j’allai, pour la première fois à Louveciennes, où j’avais promis de peindre madame Dubarry, et j’étais extrêmement curieuse de voir cette favorite, dont j’avais si souvent entendu parler. Madame Dubarry pouvait avoir alors quarante-cinq ans environ. Elle était grande sans l’être trop ; elle avait de l’embonpoint ; la gorge un peu forte, mais fort belle ; son visage était encore charmant, ses traits réguliers et gracieux ; ses cheveux était cendrés et bouclés comme ceux d’un enfant ; son teint seulement commençait à se gâter."

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Louise-Élisabeth Vigée Le Brun
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Si l’on doit peindre une gorge, éclairez-là de façon qu’elle reçoive bien la lumière ; les plus belles gorges sont celles dont la lumière n’est point interceptée, jusqu’au bouton qui se colore peu à peu à l’extrémité ; les demi-teintes qui font tourner le sein doivent être du ton le plus fin et le plus frais ; l’ombre qui dérive de la saillie de la gorge doit être chaude et transparente.
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Si l’on doit peindre une gorge, éclairez-là de façon qu’elle reçoive bien la lumière ; les plus belles gorges sont celles dont la lumière n’est point interceptée, jusqu’au bouton qui se colore peu à peu à l’extrémité ; les demi-teintes qui font tourner le sein doivent être du ton le plus fin et le plus frais ; l’ombre qui dérive de la saillie de la gorge doit être chaude et transparente.
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Mon père avait infiniment d'esprit. .... faisant un jour le portrait d'une assez jolie femme, il s'aperçut que, lorsqu'il travaillait à la bouche, cette femme grimaçait sans cesse pour la rendre plus petite. Impatienté de ce manège, mon père lui dit avec un grand sang-froid :
- ne vous tourmentez pas ainsi, madame, pour peu vous vous le désiriez, je ne vous en ferai pas du tout.
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Louise-Élisabeth Vigée Le Brun

C’est en 1786 que j’allai, pour la première fois à Louveciennes, où j’avais promis de peindre madame Dubarry, et j’étais extrêmement curieuse de voir cette favorite, dont j’avais si souvent entendu parler. Madame Dubarry pouvait avoir alors quarante-cinq ans environ. Elle était grande sans l’être trop ; elle avait de l’embonpoint ; la gorge un peu forte, mais fort belle ; son visage était encore charmant, ses traits réguliers et gracieux ; ses cheveux était cendrés et bouclés comme ceux d’un enfant ; son teint seulement commençait à se gâter.

* Madame Dubarry, ancienne favorite de Louis XV, terminera sa vie sur l’échafaud
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Les véritables débuts de l'artiste devant le public datent d'une exposition de l'Académie de Saint-Luc, au mois d'août 1774. Les portraits d'Elisabeth Vigée y furent remarqués, en même temps que ceux de Mlle Adélaïde Labille, bientôt Mlle Guiard, dont la carrière, parallèle à celle de notre peintre, allait lui procurer l'ennui de trouver sans cesse à ses côtés une rivalité féminine et des succès à peu près égaux dans le même genre de travail.
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Louise-Élisabeth Vigée Le Brun
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Souvenir d'Elisabeth Vigée Le Brun sur son autoportrait au chapeau de paille, 1782, National Gallery, Londres. Je considère cette toile comme la plus lumineuse et la plus belle de l’artiste, avec celle de la duchesse de Polignac.

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Nous revînmes en Flandre revoir les chefs-d’œuvre de Rubens. Je trouvai chez un particulier le fameux « Chapeau de paille ». Cet admirable tableau représente une femme de Rubens ; son grand effet réside dans les deux différentes lumières que donnent le simple jour et la lueur du soleil. Ainsi les clairs sont au soleil ; et ce qu’il me faut appeler les ombres, faute d’un autre mot, est le jour. Ce tableau me ravit et m’inspira au point que je fis mon portrait à Bruxelles en cherchant le même effet. Je me peignis portant sur la tête un chapeau de paille, une plume, une guirlande de fleurs des champs, et tenant ma palette à la main. Quand le portrait fut exposé au salon, j’ose vous dire qu’il ajouta beaucoup à ma réputation.

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Le tableau de la duchesse de Polignac a été peint la même année que « l’autoportrait au chapeau de paille »


Il n’est point de calomnie, point d’horreurs, que l’envie et la haine n’aient inventées contre la duchesse de Polignac ; tant de libelles ont été écrits pour la perdre, que, joints aux vociférations des révolutionnaires, ils ont dû laisser, dans l’esprit de quelques gens crédules, l’idée que l’amie de Marie-Antoinette était un monstre. Ce monstre je l’ai connu : c’était la plus belle, la plus douce, la plus aimable femme qu’on pût voir.
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Louise-Élisabeth Vigée Le Brun
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Robert, peintre en paysage, excella surtout à représenter des ruines.
De tous les artistes que j’ai connus, Robert était le plus répandu dans le monde, que du reste il aimait beaucoup. Amateur de tous les plaisirs, sans excepter celui de la table, il était généralement recherché, et je ne crois pas qu’il dinât chez lui trois fois dans l’année. Spectacles, bals, repas, concerts, parties de campagne, rien n’était refusé par lui ; car tout le temps qu’il n’employait point au travail, il le passait à s’amuser.
Le bonheur dont fut accompagnée toute la vie de Robert semble avoir présidé aussi à sa mort. Le bon, le joyeux artiste n’a point prévu sa fin, n’a point enduré les angoisses de l’agonie. Madame Robert […] le trouva mort, frappé d’un coup d’apoplexie foudroyante.
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Louise-Élisabeth Vigée Le Brun
Je suis riche des biens dont je sais me passer
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Je n'ai jamais voulu devoir qu'à ma palette ma réputation et ma fortune.
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C'est en l'année 1779 que j'ai fait pour la première fois le portrait de la Reine, alors dans tout l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté. Marie-Antoinette était grande, admirablement bien faite, assez grosse sans l'être trop. Ses bras étaient superbes, ses mains petites, parfaites de forme, et ses pieds charmants. Elle était la femme de France qui marchait le mieux; portant la tête fort élevée, avec une majesté qui faisait reconnaître la souveraine au milieu de toute sa cour, sans pourtant que cette majesté nuisît en rien ~ tout ce que son aspect avait de doux et de bienveillant.
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Souvenir d’Elisabeth Vigée Le Brun sur la comtesse Skavronskaïa :

Je me souviens qu’elle m’a conté que, pour s’endormir, elle avait une esclave sous son lit, qui lui racontait tous les soirs la même histoire. Le jour, elle restait constamment oisive ; elle n’avait aucune instruction, et sa conversation était des plus nulle ; en dépit de tout cela, grâce à sa ravissante figure et à une douceur angélique, elle avait un charme invincible.
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Quelques conseils pouvant être utiles aux femmes se destinant à la peinture du portrait.

Avant de commencer, causez avec votre modèle ; essayez plusieurs attitudes, et choisissez non seulement la plus agréable, mais celle qui convient à son âge et à son caractère (ce qui peut ajouter à la ressemblance), faites de même pour sa tête : placez-la de face ou de trois quarts, cela ajoute plus ou moins à la vérité des traits, surtout pour le public ; le miroir peut aussi décider à ce sujet.
Il faut tâcher de faire la tête (le masque surtout) dans trois ou quatre séances d’une heure et demie chaque, deux heures au plus ; car le modèle s’ennuie, s’impatiente (ce qu’il faut éviter) son visage change visiblement ; c’est pourquoi il faut le faire reposer, et le distraire le plus possible.
Tout cela est d’expérience avec les femmes ; il faut les flatter, leur dire qu’elles sont belles, qu’elles ont le teint frais, etc., etc. Cela les met en belle humeur, et les fait tenir avec plus de plaisir. Le contraire les changerait visiblement. Il faut aussi leur dire qu’elles posent à merveille ; elles se trouvent engagées par là à se bien tenir. Il faut leur recommander de ne point amener de sociétés. Toutes veulent donner leur avis, et font tout gâter. Quand aux artistes et aux gens de goût, on peut les consulter ? Ne vous rebutez pas si quelques personnes ne trouvent aucune ressemblance à vos portraits ; il y a tant de gens qui ne savent point voir.
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Après le salon, le roi ayant fait apporter ce tableau à Versailles, ce fut M. d'Angevilliers, alors ministre des arts et directeur des bâtiments royaux qui me présenta à Sa Majesté. Louis XVI eut la bonté de causer longtemps avec moi, de me dire qu'il était fort content ; puis il ajouta, en regardant encore mon ouvrage : «Je ne me connais pas en peinture ; mais vous me la faites aimer.»
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Combien de fois, surtout, me suis-je rappelé, en 1789, le trait suivant comme une sorte de prophétie : un jour que mon père sortait d'un dîner de philosophes, où se trouvaient Diderot, Helvétius et d'Alembert, il paraissait si triste, que ma mère lui demanda ce qu'il avait : «Tout ce que je viens d'entendre, ma chère amie, répondit-il, me fait croire que bientôt le monde sera sens dessus dessous.»
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Mais dans Rome, peut-on faire un pas sans rêver à l'instabilité des choses humaines; soit que l'on foule aux pieds ces marbres, ces débris de colonnes, ces fragments de bas-reliefs qui faisaient l'ornement des temples, des palais et qui, malgré leur vétusté, conservent encore le style et le faire délicat des Grecs; soit qu'on entre dans les églises et qu'on y trouve ces baignoires de marbre précieux, qui peut-être ont servi à Périclès ou à Laïs, transformées en tabernacles ?
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M. de Sombreuil avait laissé un fils, très distingué par son caractère et par sa bravoure. Il commandait des régiments venus d’Angleterre à Quiberon vers la fin de 1795. La Convention nationale ayant violé la capitulation souscrite par le général Hoche, M. de Sombreuil reçut la mort comme un brave; il ne voulut pas qu'on lui bandât les yeux, et commanda lui-même le feu. Tallien, au moment de l'exécution, lui dit: "Monsieur, vous êtes d'une famille bien malheureuse.
-J'étais venue la venger, répondit M. de Sombreuil, mais je ne puis que l'imiter."
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Vous ne sauriez avoir une idée, chère amie, de ce qu'étaient les femmes entretenues à l'époque dont je vous parle. Mademoiselle Duthé, par exemple, a mangé des millions; maintenant l'état de courtisane est un état perdu; personne ne se ruine plus pour une fille.
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La vie d'une femme artiste est, d'ordinaire, peu chargée d'événements, et il ne s'y trouve guère à noter que les succès qui l'ont signalée au public. Celle de M"" Vigée-Le Brun doit la variété de ses incidents au temps agité où elle a vécu, qui jeta de l'imprévu dans presque toutes les carrières contemporaines. On n'assiste pas à la destruction violente du régime où l'on a été élevé et à la naissance d'un ordre nouveau, sans subir, dans sa propre existence, des contre-coups singuliers. Ils n'ont pas manqué dans la vie du portraitiste préféré de Marie-Antoinette, qui dut à la Révolution de devenir le peintre à la mode dans toute l'aristocratie de l'Europe, après avoir raconté, d'un pinceau délicat et savant, les grâces incomparables de la société française à son déclin.
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C’est en l’année 1778, ma chère amie, que j’ai fait pour la première fois le portrait de la Reine, alors dans tout l’éclat de sa jeunesse et de sa beauté. Marie-Antoinette était grande, admirablement bien faite, assez grosse sans l’être trop. Ses bras étaient superbe, ses mains petites, parfaites de formes, et ses pieds charmants. Elle était la femme de France qui marchait le mieux. […] Mais ce qu’il y avait de plus remarquable dans son visage, c’était l’éclat de son teint. Je n’en ai jamais vu d’aussi brillant, et brillant est le mot ; car sa peau était si transparente qu’elle ne prenait point d’ombre. Aussi ne pouvais-je en rendre l’effet à mon gré : les couleurs me manquaient pour peindre cette fraîcheur, ces tons si fins qui n’appartenaient qu’à cette charmante figure et que je n’ai retrouvés chez aucune autre femme.
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