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Citations de Lucien Jerphagnon (148)


Lucien Jerphagnon
On n'a pas le droit d'emmerder un lecteur qui ne vous a rien fait.
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incipit :
Il faut bien le reconnaître, on parle le plus souvent pour ne rien dire, ou dire des riens. Nécessités de la vie quotidienne, bien sûr, de l'implantation sociale. Enchaînement de répons dans la liturgie de la communication, contribution plus ou moins généreuse à la pérennité des milieux qu'on traverse au jour le jour.
Il arrive cependant qu'on ait quelque chose à dire, à quoi l'on tient. Ce peut être un message à délivrer, une information, un enseignement à dispenser, une plaidoirie, et d'autres choses encore dans lesquelles on s'implique plus ou moins. De façon plus intime, on peut parler parce qu'on voit là quelque intérêt ou bénéfice, ou encore parce qu'on est sous l'empire de quelque passion, voire d'une levée d'inhibition, in poculis, disait Cicéron, entre deux verres. On s'entend dire : "Ecoutez, je vais vous parler franchement..." L'adverbe, déjà, souligne l'exception, et l'interlocuteur s'inquiète du motif. Il peut d'ailleurs arriver qu'on soit sincère : "Que votre oui soit oui", disait Jésus. Cela s'est vu.
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L'air du temps s'engouffre dans les esprits proportionnellement au vide qu'il y trouve, la culture constituant le seul filtre efficace.
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Il n'y a d'amour vrai que dans la rencontre de deux êtres qui découvrent que l'autre est seul à être lui, dans l'éternité. À partir de ce moment, on n'est plus libre de soi ! L'amour nous fait craindre la mort de l'autre à chaque instant. Quand on fait un mariage d'amour, on promène une angoisse pour toujours. Mais si c'était à refaire, je le referais avec la même.
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Le bon professeur, c'est celui qui donne envie d'être un bon élève. (p.113).
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[Relax67: Lucien Jerphagnon commente les légendes sur les premiers rois de Rome]
Il ne serait évidemment pas raisonnable de prendre au pied de la lettre ces légendes, dont on se trouva bien jusqu'au milieu du XVIIIe siècle... On serait pourtant mal inspiré de les rejeter en bloc, et cela pour deux raisons. D'abord parce que certains de leurs éléments ont trouvé dans l'archéologie moderne une confirmation. Mais surtout, à mon sens, parce qu'elles nous délivrent un enseignement plus important qu'on ne le pense souvent. L'ouvrage d'Alexandre Grandazzi, "la Fondation de Rome" (1991), l'a confirmé: entre le "tout est vrai" et le "tout est faux", il y a la conquête des certitudes partielles.
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S’il me fallait absolument définir le malheur de l'époque présente, je serai tenté de dire: c'est de croire que le bonheur lui est dû. Le bonheur au sens où on l'entend: l'argent, le... sexe puisqu'on localise l'amour, le maximum de loisir. Bref, le malheur de notre temps est de s’être fait une trop courte idée du bonheur. (p.225).
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Si tu veux mon sentiment, clarissime légat et néanmoins ami, tes chrétiens sont en train de prendre notre place. Je crains bien qu'un jour, l'Agneau ne finisse par bouffer la Louve. Voilà pourquoi mieux vaudrait, comment dire?, mieux vaudrait lui couper l'appétit avant qu'il ne soit trop tard. Mais si possible en douceur, sans créer de remous.
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Ainsi, la Cité heureuse a besoin de principes exacts selon lesquels fonctionner; ses dirigeants doivent se retirer de la foire aux opinions pour accéder à la pure objectivité, essentielle, immuable, guide et règle de toute pensée et de toute action.
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Je m'étonne toujours... qu'il y ait des gens qui ne s'étonnent de rien et cela depuis toujours. (p.53).
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«Depuis les origines jusqu’à nos jours, la vocation première de la philosophie a toujours été de promouvoir en l’homme la conscience de lui-même et du monde, afin de réaliser, en lui et autour de lui, ce que les Grecs appelaient eudaimonia et les Romains beata vita, autrement dit une vie harmonieuse parce que conforme à sa destinée, et heureuse parce qu’harmonieuse… »
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Chaque philosophe, en fait de vérité ne peut énoncer que la sienne, dont l'examen attentif et sympathique peut nous aider à découvrir la notre.
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L'illumination dont Plotin a joui souvent ici-bas constitue comme une anticipation du bonheur céleste. Mais Porphyre insiste sur le caractère surnaturel, et non humain, de ces extases. De même il est dit que Plotin a été emporté par les tourbillons divins, ce qui connote une intervention divine. Selon Porphyre, les philosophes n'y parviendraient jamais si les dieux ne corrigeaient pas leur trajectoire.
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Cela dit, "que savons-nous d'une autre vie?", se demandait Euripide. Je serais tenté de répondre que là-dessus, nous n'avons que l'embarras du choix. En aura-t-on imaginé au cours des siècles, des lendemains du jour fatal!
Il faudrait entasser des pages par milliers pour rapporter ce qui s'est raconté partout et toujours sur ce dont nul n'a jamais su.
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S'engager en philosophie, c'était donc décider du sens qu'on allait donner à sa vie. Comment devenir maître de soi, se réaliser, être heureux?
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Nulle part dans l'histoire, l'homme n'aura pris de sa condition plus exacte connaissance que dans la civilisation grecque, ne l'aura traduite avec pareil génie dans les cosmogonies, les épopées, les tragédies, la philosophie. Cela même valut aux Grecs un rayonnement à nul autre pareil.
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Il n'y a pas à sortir de là : si vous avez l'amour, vous avez l'angoisse ; si vous êtes sans angoisse, vous êtes sans amour. Bref, pour nous mortels, il n'y a pas d'amour heureux, tout simplement parce que le bonheur est une idée abstraite, cristallisant tous nos désirs, à commencer par le désir d'éternité. "Toute joie veut l'éternité, disait Nietzsche, la profonde éternité." Mais voilà, l'amour ne l'aura pas. Sinon en espérance, et c'est là une toute autre histoire. Mais quoi qu'il en soit, commettez le crime d'aimer.
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Qu'il y ait du mal dans ce monde, ce n'est pas douteux, mais il n'est que privation du bien. A chacun de s'en délivrer par l’ascèse et par la contemplation philosophique , et non en cédant à des mirages inconsistants où le philosophe ne voit qu'un charlatanisme spirituel.
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Dans cet univers où chaque être conspire avec tous les autres à l'harmonie générale, la morale n'a rien d'un code abstrait de devoirs; exprimant la physique, elle inspire à l'homme la volonté d'apporter à l'ordre naturel sa contribution individuelle. On voit donc que la morale stoïcienne n'a rien d'une passivité fataliste: c'est au contraire la conviction du savant qui, comprenant que les choses ne peuvent être autrement, estime que le plus sage est encore de s'en accommoder et donc de les prévenir ey de les supporter, avec bonne grâce s'il le peut. Le philosophe ne va pas se proposer de changer le cours de choses mais bien plutôt l'opinion qu'on s'en fait.
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Être libre est essentiellement ne pas dépendre. (p.146-147)
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