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Citation de Atarah


Lucien Rebatet
Les mots ne sont jamais aussi directs que la représentation plastique, ils ne sont jamais aussi impondérables que la musique. Le temps et l’espace leur font subir les plus graves altérations. Le Quattrocento italien est un des âges humains les plus saturés de poésie. Aussi fraîche et vivace qu’à son premier jour, elle enchante mille tableaux de Toscane et d’Ombrie, devant qui l’univers entier a défilé en pèlerinage. C’est la poésie d’Angelico, la poésie de Botticelli. Quant aux humanistes pétrarquisants, ceux qui faisaient profession de poésie à Florence, leurs noms subsistent tout au plus dans les fichiers de quelques vieux rats d’archives. De Titien et de l’Arétin, quel est celui que nous lisons et qui nous émerveille toujours ? Quels sont les poètes nationaux de la Flandre et de la Hollande, sinon Rubens, Rembrandt et Vermeer ? (Qui me citera, hors de Hollande, un vers d’un poète hollandais ?) N’importe qui sait que Watteau est le plus grand poète de notre XVIIIe siècle, les autres poètes étant Chardin, Fragonard, et même Boucher. Quel est le poète du paganisme nouveau que l’on puisse comparer à Renoir ?
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