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4.48/5 (sur 32 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Cordoue, Andalousie , le 11/07/1561
Mort(e) à : Cordoue, Andalousie , le 24/05/1627
Biographie :

Luis de Góngora y Argote était un poète baroque espagnol, emblématique du style cultiste. On appela gongorisme son style, particulièrement foisonnant, comme celui de ses imitateurs.

À l'âge de quinze ans, son père, don Francisco de Argote, un grand humaniste, prenant grand soin de l'éducation de son fils, l'envoie étudier le droit à l'université de Salamanque. Sans négliger la jurisprudence, il commence à écrire et compose des letrillas, et se rend vite compte que sa véritable vocation est la littérature.

Il se fait très vite connaître, et n'a que vingt-trois ans lorsque Miguel de Cervantes parle de lui avec éloge dans La Galatea parue en 1585, disant que ses vers « réjouissent et enchantent le monde entier » et le qualifiant de « génie sans pareil ».

En 1613, il compose "Les Solitudes", à l'origine divisée en quatre longs poèmes, mais dont il n'en écrivit que deux, et qui constituent le sommet de son œuvre.
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Vidéo de

Luis de GÓNGORA y ARGOTE – Une Vie, une Œuvre : le triomphe du baroque (France Culture, 1986) Émission "Une Vie, une Œuvre », par Hubert Juin, diffusée le 27 mars 1986 sur France Culture. Invités : Philippe Sollers, Philippe Jacottet, Bernard Sesé, Severo Sarduy, Claude Esteban, Gregorio Manzur.

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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Aux Dames

Belles Dames, si l’aveugle passion ne vous arme pas de dédain, ne vous arme pas de colère, qui de vous ne regarde avec bonté l’Andalou, qui lui refuse sa faveur ?
Lorsqu’il fait sa cour, qui donc prie plus humblement, adore avec plus de fidélité et soupire, plus idolâtre ? Qui, dans l’arène, jette les banderilles, tue les taureaux et gagne la course ?
Dans les fêtes, qui soutient le plus souvent les tendres regards de la salle, sinon les galants de l’Andalousie ?
C’est à eux que toujours les juges donnent dans les carrousels le prix de la grâce, dans les tournois celui du courage.

Au Rossignol

Ce rossignol charmeur pleure avec tant de voix que je le soupçonne de contenir dans sa gorge cent mille autres oiseaux qui disent tour à tour ses douleurs.
Même je crois que le rêve de cette Philomèle serait d’écrire, comme un mémoire pour un juge, le récit du crime de son parent sur les feuilles de cet arbre vert.
Eh bien ! qu’elle retire maintenant sa plainte, puisqu’on n’interdit plus à sa voix de gémir, à son plumage de changer.
Et que celui-là seul pleure que sa Méduse a transformé en pierre et qui ne peut plus, lui, ni publier son mal ni subir de métamorphose.

Traduction par Francis de Miomandre.
François Bernouard, 1921
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Muet la nuit le chien, endormi le jour,
s’étend de tertre en tertre et d’ombre en ombre.
Le troupeau bêle ; au plaintif bêlement
nocturne le loup des ombres naît :
il se repaît et cruel laisse humide
du sang de l’une ce que l’autre paît.
Rappelle, Amour, les sifflements et laisse suivre leur
maître
le silence du chien et son sommeil !
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A un sueño

Varia imaginación que, en mil intentos,
a pesar gastas de tu triste dueño
la dulce munición del blando sueño,
alimentando vanos pensamientos,

pues traes los espíritus atentos
sólo a representarme el grave ceño
del rostro dulcemente zahareño
(gloriosa suspensión de mis tormentos),

el sueño (autor de representaciones),
en su teatro, sobre el viento armado,
sombras suele vestir de bulto bello.

Síguelo; mostraráte el rostro amado,
y engañarán un rato tus pasiones
dos bienes, que serán dormir y vello.

Traduction par Francis de Miomandre.
François Bernouard, 1921 (pp. 34-35).

L’Imagination
Changeante imagination, toi qui, par mille efforts,
en dépit de ton triste maître,
dépenses la douce provision du sommeil
pour en nourrir de vaines pensées,

Si tu rends mes esprits attentifs
uniquement à me représenter le grave froncement
de cette figure tendre et farouche,
glorieuse trêve à mes tourments,

L’impresario Sommeil,
sur son théâtre bâti dans le vent,
revêt les ombres de formes bien belles.

Cède-lui : il te montrera le visage aimé et,
pour un moment, tes douleurs seront trompées
par deux bonheurs : qui seront dormir et le voir.
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Une nymphe il adore, la plus belle,
née de Doris, au royaume d’écume.
Galatée est son nom, et, douce, en elle
Vénus son trio de grâces résume.
L’une et l’autre étoile qui étincelle
sont ses yeux brillants sur sa blanche plume :
sinon de Neptune roche hyaline
paon de Vénus et de Junon le cygne.
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Soledad I,, vers 34-41, le jeune naufragé fait sécher ses vêtements au soleil. Passage admiré et commenté par Lorca.

Desnudo el joven, cuanto ya el vestido
océano ha bebido
restituir le hace a las arenas,
y al Sol lo extiende luego,
que, lamiéndolo apenas
su dulce lengua de templado fuego,
lento lo embiste y con süave estilo
la menor onda chupa el menor hilo.

Nu le jeune homme, tout ce que d'Océan
absorba son habit
aux sables il le fait restituer,
puis au soleil l'étend,
qui, le léchant à peine
avec sa douce langue de feu tiède,
l'assaille lentement, et sans violence
suce la dernière onde au dernier fil.

(Traduction Robert Jammes).
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Une nymphe, fille de Doris, la plus belle
que Vit le royaume de l’écume, est adorée de lui.
Galatée est son nom, et tendrement en elle
la Triade Vénus de ses Grâces résume.
Chacune de ses deux lumineuses étoiles
sont les yeux brillants de sa blanche plume :
si roche de cristal elle n’est de Neptune,
elle est paon de Vénus, cygne de Junon.
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(Al Conde de Niebla)


Estas que me dictó, rimas sonoras,
Culta sí aunque bucólica Talía,
Oh excelso Conde, en las purpúreas horas
Que es rosas la alba y rosicler el día,
Ahora que de luz tu niebla doras,
Escucha, al son de la zampoña mía,
Si ya los muros no te ven de Huelva
Peinar el viento, fatigar la selva.
Templado pula en la maestra mano
El generoso pájaro su pluma,
O tan mudo en la alcándara, que en vano
Aun desmentir el cascabel presuma;
Tascando haga el freno de oro cano
Del caballo andaluz la ociosa espuma;
Gima el lebrel en el cordón de seda,
Y al cuerno al fin la cítara suceda.
Treguas al ejercicio sean robusto,
Ocio atento, silencio dulce, en cuanto
Debajo escuchas de dosel augusto
Del músico jayán el fiero canto.
Alterna con las Musas hoy el gusto,
Que si la mía puede ofrecer tanto
Clarín -y de la Fama no segundo-,
Tu nombre oirán los términos del mundo.
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Avec largesse au désir des pêcheurs
l’estuaire répond,
sans que préserve l’huître lascive sa juste
cuirasse d’os, où elle
tient cachée une brève
mais incitante ouverture au plaisir :
contagion peut-être originelle
de celle qui (des flots
fille toujours belle) eut
pour berceau une conque.
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Strophe 43.
Haleine de fumée, hennir de feu,
mais frein d'écumes, Aethon illustrait
les colonnes érigées par le Grec
où lave ses roues le char de lumière,
quand d'amour le cruel géant aveugle,
accabla la nuque d'un roc sauvage,
qui à la plage, d'écueils non dénuée,
est phare aveugle, et tour de guet muette.

Su aliento humo, sus relinchos fuego
si bien su freno espumas, ilustraba
las columnas Eton que erigio el Griego
do el carro de la luz sus ruedas lava,
cuando de amor el fiero jayàn ciego
la cerviz oprimio a una roca brava
que a la playa, de escollos no desnuda,
linterna es ciega y atalaya muda.
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En la incierta ribera
(guarnicion desigual a tanto espejo)
descubrio la Alba a nuestro peregrino
con todo el villanaje ultramarino,
que a la fiesta nupcial, de verde tejo
toldado, ya capaz tradujo pino.

Sur la rive incertaine
(cadre inégal à si vaste miroir)
l'Aube découvrit notre pèlerin
et tout le voisinage ultramarin,
qu'à la fête nuptiale, décoré
d'if vert, avait traduit un pin spacieux. (II, 27-32).

(Paraphrase en prose, p. 232).
C'est sur ce rivage changeant (qui fait comme un mince cadre à l'immense miroir de l'Océan) que l'Aube trouva notre pèlerin, avec les modestes habitants de l'autre rive qui, pour assister à la noce, avaient traversé [l'estuaire] sur une grande embarcation, décorée pour la circonstance d'un pavillon de branches vertes d'if.
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