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4.29/5 (sur 57 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fontainebleau , le 15/11/1972
Biographie :

Lydia Bonnaventure est diplômée de l’Université de Perpignan en Lettres modernes. Après avoir longtemps enseigné le Français et l'Histoire en lycée professionnel et dans un centre de formation pour apprentis, elle est aujourd’hui professeur de Français et de latin en Seine-Saint-Denis.

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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Un petit soleil réconfortant dardait ses rayons, en ce matin de février 1135. La bourgade d’Alzey, située dans le palatinat du Rhin, se réveillait tout dou…
— PAR SAINTE GAUBURGE !
Ce rugissement intempestif provenait de la boutique de Frénégonde, dame apothicaire. C’était une femme gaillarde, solide, quelque peu rougeaude et, aux dires de certaines mauvaises langues, légèrement mal embouchée à ses heures perdues.
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Le sort des enfants (malades) n'est guère plus enviable..

Les parents préfèrent toujours n'avoir qu'un enfant qui soit bon, fût-ce une fille, plutôt que d'avoir une nombreuse progéniture déficiente. » L'enfant malade devient un poids pour la famille - poids moral et physique - qui préférera se séparer de lui en l'abandonnant, le plus souvent sur le parvis ou sur les marches d'une église. Il est ainsi confié à la grâce de Dieu, ce qui atténue le sentiment de culpabilité des parents.
Page 40
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Un matin, Frénégonde fut servie par le fils. Elle le rencontrait bien de temps en temps dans les rues de la ville mais jamais elle n'avait eu l'occasion de le le voir de si près.Elle fut immédiatement sensible à la gentillesse de ce garçon qui n'était pas un Apollon avec son petit ventre proéminent et ses cheveux qui commençaient déjà à se clairsemer. Cette voix douce, ce calme, cette prestance lui plaisaient à tel point qu'elle en oubliait presque ce qu'elle venait chercher.
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Elles se rendirent dans la salle commune. La table avait été dressée. Les couverts étaient disposés sur le grand plan central. Les écuelles et les cuillères étaient taillées dans du bois de la région, lourd et noueux, donnant ainsi un certain relief aux objets. Les miches de pain noir trônaient autour de la soupière. L'odeur douceâtre envahissait la salle et mettait du baume au cœur de chacune. La cuisine d'Hersende et d'Adéla était reconnue et réputée. Une simple soupe de poireaux devenait un pur moment de bonheur lorsqu'elle coulait lentement dans le gosier. Onctueuse et veloutée. Y jeter quelques morceaux de pain, les regarder flotter pour s'imbiber du précieux liquide pour enfin se répartir au fond de l'écuelle en faisait un régal de tous les instants. Cette entrée en matière comblait toutes les faims.

Lorsque Hersende amena les carpes farcies, ce fut un grand moment de réjouissance. Sœur Andréa, qui lisait les passages de la Sainte Bible, louchait sur ces mets de choix. Elle en sautait quelques lignes - ce qui faisait sourire Hildegarde, attentive à ce genre de détail - pour passer plus vite à table.

(page 42)
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L'obsession majeure de l'homme médiéval est la crainte du Jugement dernier et de la damnation qu'il peut entrainer. Cette peur est à l'origine de certaines conversions subites et décisives, de fins de vie édifiantes dont les textes littéraires portent témoignage. Parallèlement aux genres bien définis que sont la poésie lyrique, l'épopée ou le roman, s'est développée une importante production littéraire constituant une somme de valeurs morales. De cette production disparate font partie les vies de saints, les contes pieux et les miracles de la Vierge. Si cette étude s'est attachée au recueil de Gautier de Coinci, cela n'est pas sans raison. Ce dernier a marqué un tournant dans le paysage littéraire et culturel, devenant un exemple pour ceux qui lui succèderont.
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Attesté tout au long du Moyen Âge, l'abandon était chose courante. Le malade, non productif,devenait une charge pour la famille qui préférait alors se débarrasser de lui.
Page 39
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La maladie a ponctué la période médiévale. Les différentes pestes notamment restent dans tous les esprits. On commence à trouver des descriptions exactes de cette maladie au vie siècle. La peste dite de Justinien, du nom de l’empereur byzantin (482-565), en fut la première manifestation véritable. Bien que son foyer se trouvât en Égypte, elle s'abattit sur tout le monde occidental. En quelques mois, elle décima des populations entières, les villes devinrent des déserts. Grégoire de Tours, évêque et historien, relate dans son Histoire des Francs  :

« …on compta, un dimanche, dans une basilique de saint Pierre, trois cents corps morts. La mort était subite ; il naissait dans l’aine ou dans l’aisselle une plaie semblable à la morsure d'un serpent ; et ce venin agissait tellement sur les hommes qu'ils rendaient l’esprit le lendemain ou le troisième jour ; et la force du venin leur ôtait entièrement le sens. »

La mort du Pape romain Pélage II, en 590, provoqua une terreur sans nom. Pouvait-on imaginer un seul instant qu’un tel personnage, qui s'était voué corps et âme aux malades durant son Pontificat puisse, lui aussi, subir les effets de ce châtiment envoyé par le malin ?

Du VIIe siècle au XIVe siècle, le monde connut quelques autres attaques, relativement bénignes. La maladie couvait cependant, pour mieux se déchaîner au XIVe siècle. Cette épidémie sournoise se répandit alors comme une traînée de poudre, faisant fi des continents, des frontières, des Hommes. Elle hanta les corps et les esprits, à tel point que l’on y fait encore référence aujourd’hui en abordant le sujet des maladies à cette période.
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Elle boudait. C’est un peu fort, pensait-elle. Il le fait exprès, non ? J’essaie de sauver un homme et je me retrouve accusée…

p. 47
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Au Moyen-Age, la foi est omniprésente. On aime Dieu mais on le craint, on vénère la Vierge, les saints, on croit au pouvoir des reliques... De ce point de vue, la maladie est punition du pécheur, la guérison est récompense ou miséricorde.
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En dépit des idées reçues, l'hygiène faisait partie de la vie quotidienne...

Dès le XIIe siècle, les sources nous révélant que le bain fait partie des plaisirs sont innombrables.
Page 16
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