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Citations de Lydie Blaizot (36)


La vieille était un savant mélange de Carmen Cru et de Soeur Marie-Thérèse des Batignolles, ce qui constituait un motif suffisant pour l'éviter comme la peste. Vêtue d'une robe noire sans fioritures et d'un chapeau de la même couleur, plus large que ses imposantes épaules, elle donnait volontiers des coups de son lourd cabas à ceux qui gênaient sa progression.
(Dans "Noblesse d'âme")
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Puis la silhouette apparut. D’un gabarit indéterminable – sa toge difforme lui faisait des ailes sous les aisselles – elle avançait d’un pas lent, les bras en croix. Son visage informe ne laissait entrevoir que deux yeux brillants, abrités par un chapeau mou élimé. Il portait une corde autour du cou, et cet élément le rendait facile à identifier. Le pendu de Wickfield. En se présentant face à un vieillard, ce dernier s’attendait certainement à lui inspirer une profonde terreur, voire un choc terrible. Mais Réginald Lawkins était d’une toute autre trempe. Sans se départir de son calme, il saisit un fusil qu’il gardait à côté de son alambic depuis les premières apparitions du terrible spectre, le leva dans sa direction et tira. Bien entendu, sa vue de taupe n’aidait guère à la précision, mais le vieux bonhomme compensait ce handicap par l’utilisation de munitions fabriquées maison, dotées d’une capacité de dispersion largement supérieure à la normale. Il toucha le pendu qui hurla de douleur – un cri tout ce qu’il y a de plus humain – avant de battre en retraite dans le sous-bois. Réginald, jamais à court de bonnes intentions, tira une nouvelle salve dans sa direction.
— Y fait beaucoup de bruit, pour un fantôme, lâcha le vieux bonhomme pour lui-même.
Puis, tout aussi tranquillement, il sortit son téléphone pour appeler la police.
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L'éternité n'améliore pas les imbéciles.
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Un silence plus pur que le cristal tomba soudain sur l’assemblée. Une cabale. Le privilège ultime de consommer le sang d’un vampire plus âgé, plus puissant. L’opportunité de voir, par cet acte rare, leurs capacités décuplées, et leur rang dans la société vampirique affermie. Bien sûr, il n’y en aurait pas pour tout le monde et la bataille serait rude, mais le jeu en valait la chandelle, pour chacun d’entre eux.
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À bout de souffle, elle arriva à la porte de bois, bardée de fer, qui protégeait l’accès à la ville. Une tirette permettait d’actionner une cloche suspendue en hauteur et Nayeli tira dessus comme une forcenée. Un homme en uniforme lui ouvrit et la considéra d’un air agacé.
— Pas la peine de vous acharner comme une sauvage ! s’exclama-t-il.
— Il y a quelque chose sous l’eau !
Elle bondit à ses côtés et le regarda refermer la porte avec soulagement. Il vérifia la qualité de son travail avant de se tourner vers sa visiteuse, occupée à reprendre son souffle.
— Il y a toujours quelque chose sous l’eau, ma p’tite dame, il ne faut pas vous mettre dans des états pareils. La plupart du temps, ça n’est trois fois rien.
— La plupart du temps ? releva la jeune fille, sarcastique.
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Enoch congédia les fêtards d'un beuglement rauque. En peu de temps, la salle se vida. Seuls les humains trop faibles – ou morts – restèrent vautrés sur les coussins. Ainsi, il demeura seul avec son lieutenant et ils s'installèrent confortablement autour d'un bon whisky. Philmore lui raconta son enquête – en évitant de mentionner le fait que Leydenfield voulait voler un pouvoir d'Ashleigh – et la conclusion qui l'avait amené à prendre la décision de conduire la jeune sorcière à leur repaire. Son supérieur maugréa, ennuyé de voir son terrain de jeu pollué par des querelles qui ne le concernaient pas.
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Au quatorzième siècle, les Sorciers, organisés en castes, se livrèrent une lutte de pouvoir sans merci. Acharnés, incapables de percevoir la véritable source de danger, ils s'entre-tuèrent jusqu'à réduire leurs rangs à quelques membres. Alors, les serviteurs de l'Église n'eurent aucune difficulté à mener contre eux une répression sanglante qui se solda par l'extermination de la plupart des castes. Aujourd'hui ne subsiste que les Rosaire d'Argent et les Sang d'Ocre... mais pour combien de temps ?
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— Avez-vous une migraine ? Des vertiges ?
— Non, madame. Faites attention, vous risquez de tacher votre belle robe avec mon sang.
Jenny répondit par un sourire et une petite moue distinguée. C’était décidé, elle adorait cet homme. Les soins du visage terminés, elle sortit son stéthoscope et procéda à un examen de routine.
— Vous avez un cœur de jeune homme, monsieur Finley.
— Merci, madame. J’essaie de l’entretenir.
— Il va falloir faire un effort pour le reste du corps, nota-t-elle avec malice. Peut-être pourriez-vous éviter les poings de vos concitoyens à l’avenir ?
— Madame, je…
— Je vous en prie, épargnez-moi l’accident idiot avec la porte, je ne suis pas née de la dernière pluie. Et mentir à une dame n’est pas correct, je vous signale.
Jenny fut amusée de constater que l’homme rougissait, visiblement blessé par le reproche. Elle lui tapota la main d’un geste affectueux.
— Je vous rassure, vous n’avez rien de grave. Votre visage va juste ressembler à un tableau de Picasso dans ses mauvais jours, durant quelque temps.
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Depuis quand ne m’étais-je donc pas nourri ? Cinq jours, je crois bien. Cinq jours à chercher un sang pur, un sang sain auquel je ne serais pas allergique. La quête s’était révélée plus difficile que prévue.

(Dis-moi qui tu manges - Malaïka Macumi)
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Si vainqueurs et vaincus se tiennent côte à côte, ce sont bel et bien ces derniers qui paraissent les plus impétueux. Avoir survécu au carnage, respirer l’air matinal au milieu des cadavres de leurs frères d’armes, leur donne ce supplément d’énergie qui les pousse à la prière, à la confiance, à l’espoir.

(Si tous les rois de la terre - Olivier Boile)
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– Un soir, ton heure sera venue, tu le sauras. Tu me croiras perdu. Je rejoindrai ma loge après une ultime mauvaise scène. Je ne marcherai plus aussi facilement. Là, tu comprendras qu’il est temps de prendre ma place. Alors tu viendras me féliciter, avec ton sourire de petit trou du cul. Tu me glisseras quelques mots sur la douceur d’une retraite à l’ombre des hexavarechs. Et avant même que tu aies eu le temps de jouir de ta victoire, je m’offrirai un repas trop gras à la source de ta gorge.
(Cuttle Feesh parAlice B. Griffin)
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Où est tu, mon Maître? Cette fois encore, le sommeil profond m'a ramené vers toi, en pensées tout au moins. A nouveau, j'ai senti la caresse froide de ta main sur mon échine, l'acuité de ton regard plongé dans le mien. Il fut un temps où fixer des yeux humains m'était insupportable. Depuis, bien des choses ont changé grâce à toi. A cause de toi. Mon Maître.
(Pétrus - David Osmay)
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A vrai dire, je n'étais pas sûre de mon coup. J'en connais autant sur les vampires que sur l'élevage de fourmis rouges.
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Si le vampire avait été capable de rougir, il l'aurait fait.
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Soudain, de gros nuages s'amoncelèrent au-dessus de sa tête jusqu'à former une masse compacte. Une musique discordante retentit partout alentour comme pour annoncer l'arrivée du Messie. Cette mélodie, jouée par des trompettes, était digne des pires bandes-sons cinématographiques de péplum. Les vampires, beaucoup plus sensibles que les sorciers, se bouchèrent aussitôt les oreilles.
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Jean-Noël sentait que son tuteur devenait nerveux. Il triturait son pendentif en essayant de se concentrer sur son café pour ne pas le regarder dans les yeux. Les vieilles croyances ne le laissaient pas indifférent, de par le fait qu'il était égyptien et, même s'il le niait ou semblait les ignorer, il était parfaitement conscient que quelque chose, ici, ne tournait pas rond.
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L’instant d’après, ils frappèrent à la porte et une voix de fausset leur cria d’aller se faire voir. James frappa à nouveau, en y mettant plus de force et en braillant police ! Au bout d’un moment, le battant s’ouvrit en douceur sur quelques centimètres et un œil scrutateur les dévisagea avec méfiance.
— Je n’achète pas de calendrier, lâcha Peter Crowley de sa petite voix désagréable.
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La seule chose qui lui importe à présent, c’est la nourriture. Manger, par tous les moyens. Il faut calmer la douleur et seule la chair encore vivante possède les attributs nécessaires pour anesthésier la souffrance. Mais au fond de lui, au-delà de son envie de consommer de l’être humain, il espère juste s’éteindre une bonne fois pour toute.

Déchéance par Patrice Mora)
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"Vous devez arrêter de mordre, même pour vous protéger, " lui avait dit le psy. Une fois de plus, la légitime défense avait été reconnue, mais sa réaction aux agressions rendait les gens nerveux. Le troisième incident la concernant s’inscrivait dans une série de faits impliquant des adolescentes. Elle avait été entendue dans le cadre de l’enquête et, au vu de ses antécédents, le commissaire lui avait fortement conseillé cette visite. Pour ne pas mettre sa mère en porte-à-faux avec les autorités, Kitty avait accepté.

(Les dents de Kitty par Patrice Verry)
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– Maman ! C’est quoi un vent pire? Ça souffle plus fort?

(Les dents de Kitty par Patrice Verry)
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