C'est l'esprit d'un homme que nous avons fini la soirée. Et c'est cet esprit-là qui m'a fait découvrir que moi aussi j'étais médiums autour de la table. Et après s'être d'abord dirigé vers lui, le verre s'était dirigé vers moi. Je n'avais même pas besoin de poser mes questions à haute voix à présent, je le faisais dans ma tête et on me répondait. C'est vraiment très impressionnant !
Ma mère était parfois emmenée en voiture, les yeux bandés, pour subir un interrogatoire dans un endroit inconnu. Ils pensaient peut-être qu'en lui faisant peur, elle avouerait tout, mais il n'y avait rien à avouer, rien à dévoiler, elle ne savait rien du tout. Elle nous racontait toutes ces péripéties à son retour et je la voyais un peu comme une héroïne.
Ils attachaient fréquemment tous les membres d'une famille et, utilisant leur méthode de prédilection pour tuer, l'égorgement (les gens égorgés étaient ainsi purifiés et pouvaient malgré tout aller au ciel, pensaient-ils), ils les éliminaient un à un devant les yeux horrifiés de celles et ceux qui étaient encore en vie.
Toutes les femmes présentes ont apporté leurs plus beaux bijoux. Non pas pour les porter elles-mêmes, mais pour que l'on sois parée, de la tête aux pieds. Une cascade d'or, c'est si beau !
Au lieu de jouer comme les autres enfants, je faisais des fouilles archéologiques dans la cité militaire.