Lyndsay Faye lit un chapitre de la nouvelle de Conan Doyle "Charles Augustus Milverton" et la compare à une scène de son roman " Dust and Shadow " qui s'en inspire.
— Mais c’est une erreur fatale, un péché impardonnable, que de vouloir plier les faits pour valider une théorie, plutôt que valider sa théorie en s’appuyant sur les faits.
Si Mercy Underhill était parfaite, il faudrait une bonne journée de travail pour tomber amoureux d'elle. Seulement, elle possède ce qu'il faut d'imperfections pour que cela devienne un jeu d'enfant.
"-Nihil obsat."Quel sacré coup de chance!
Ce que j'avais devant les yeux ne pouvait être ; pourtant, c'était bien là, et deux hommes sains d'esprit contemplaient la gueule béante et rouge de la folie. Neill, lui, n'avait rien vu, inutile de poser la question. Il avait certes un teint de papier mâché, mais il se tenait ferme sur ses jambes. Cette vision l'aurait plongé dans un état bien pire que la simple annonce d'un nouveau meurtre.
La terreur, mon cher ami, une terreur abjecte. Je ne serais pas surpris si cette enquêtes, déjà noire des crimes commis, ne prenait pas ce soir une teinte encore plus sombre.
Les gens qui éventrent des enfants, poussés par une folie destructrice jaillie d'amers souvenirs, devraient connaître pire châtiment qu'une corde au cou. Ils devraient purger leur peine de prison. Communier avec ces rats qu'ils aiment tant comparer aux êtres humains.
— Bien entendu, Monsieur Holmes. Et puis-je m’offusquer devant vous des valeurs que notre nation continue de voir perdurer ? Nous devons prendre en charge nos pauvres, sinon ils s’entasseront dans les rues, comme par le passé. Si le plus grand empire de la planète ne peut répondre aux besoins de ses classes défavorisées, je ne sais pas où ira le monde. Eh oui, considérons la richesse de...
— Je n’ai aucun doute, Monsieur Lusk, l’interrompit Holmes, que si vous aviez carte blanche, vous trouveriez des solutions aux problèmes de l’humanité. Cependant, ce qui me mène à vous relève de choses plus spécifiques. Une autre tragédie est survenue ce matin près de Spitalfields Market.
— Sherlock Holmes en personne ! ironisa le policier [Lestrade] à la tenue impeccable. (Il semblait visiblement ravi d’avoir l’occasion de passer sa colère.) Je vous suis reconnaissant, non vraiment, immensément reconnaissant ! Car si vous n’étiez pas là, comment pourrais-je croire à deux meurtres en une seule nuit ? Deux assassinats à moins de huit cents mètres l’un de l’autre ! Qui pourrait m’expliquer une telle aberration sinon notre expert privé ?
— Deux meurtres exigent certainement une explication, commenta mon ami.
Pas vingt enfants. Vingt enfants catholiques dont on n'a même pas remarqué la disparition. Tant que l'affaire paraîtra facile à résoudre, et que l'enquête ira dans le sens des intérêts démocrates, vous serez un homme investi d'une mission grave, terrible même. Mais ni Georges Washington Matsell, ni Valentin Wilde ne souffriront que notre toute nouvelle police puisse essuyer une humiliation publique, ni les démocrates qu'un dossier ingrat leur porte préjudice.
— Il n’existe aucune morgue à Whitechapel, coupa Holmes, à bout de patience. Le quartier ne possède qu’un hangar à sa disposition.
Le visage de monsieur Lusk afficha une stupéfaction totale.
— Mais enfin ! Avec le taux de criminalité qu’ils ont, les maladies, la mortalité infantile ! Il n’existe pas un endroit dans cette ville qui ait autant besoin d’une morgue.
— C’est ainsi.
— Mon Dieu... si le monde connaissait la situation de Whitechapel...