AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Lynn Flewelling (220)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Nightrunner, Tome 1 : Les maîtres de l'ombre

Je suis vraiment mitigé : le mélange entre espionnage et fantasy aurait du me plaire, et a fini par le faire dans les dernières pages du roman, mais je ne suis jamais vraiment rentré dedans. Mais il s'agit du 1er roman de l'auteure, donc nombre de maladresses peuvent être pardonnables...



Pourquoi "La Fortune des ombres" en VO est devenue "Les Maîtres de l’ombre" en VF ??? et le burb de Robin Hobb est mensonger, comme tout les burbs d’ailleurs :

Des héros mémorables ? On repassera.

Une intrigue captivante ? Dans les tomes suivants peut être ?

Des ennemis vraiment intimidants ? On les cherchera longtemps…

Mais qu’importe la critique du service marketing, il y a plus intéressant à dire.



Concernant les personnages :

On joue à fond la carte de la sympathie avec Seregil, le Chat de Rhimini, à mi chemin entre le Cary Grant de "La Main au Collet" et le Locke Lamora des "Salauds Gentilshommes" (donc du Souricier Gris), son vieux compère Micum, le mage Nysander, son nouvel apprenti Thero et toute la compagnie.

Comme dans tout roman initiatique, tout est construit autour du personnage d’Alec qui sans être imbuvable est pire qu’une midinette avec sa vraie fausse jalousie et sa timidité totalement artificielle genre il accepte tout sans broncher puis pète un câble pour un rien…

Bref ses atermoiements récurrents peuvent devenir déplaisants.

Et puis l’homme des bois analphabète qui devient un monte-en-l’air urbain lettré en quelques semaines, bonjour la suspension d’incrédulité.

Et puis le puceau qui se pâme à chaque femme rencontrée qui dort dans la même chambre voire le même lit qu’un libertin bisexuel sans se méfier un seul instant, bonjour la suspension d’incrédulité.

Et puis tous les personnages du roman considèrent Alec comme leur meilleur pote dès leur 1ère rencontre et se confient à lui comme s’il le connaissait depuis toujours en déballant toute leur vie. Cela sonnait tellement faux que je me suis dit que cela annonçait un super twist avec Alec comme agent double… Cela aurait été génial ! Et bien pas du tout en fait…

En fait à la fin du roman je me suis rendu compte qu’on aurait parfaitement pu se passer d’Alec pour raconter en mieux la même histoire : le duo Seregil / Micum aurait été beaucoup plus efficace et on gagnait 200 à 300 pages qui pour moi tiraient clairement le roman vers le bas.

Et je me suis abstenu de rager sur Nysander qui tease à mort sur l’artefact maudit et le Dieu Vide...







Concernant l’univers :

Lynn Flewelling se rappelle au bon souvenir de la Fantasy féminine et féministe des années 80 ! Skala est le leader du monde libre car la gent féminine y gouverne avec sagesse.

Tous les postes politiques et militaires importants sont tenus par des femmes et moult jeunes filles du royaume ne rêvent que d’intégrer l’armée pour aller pourfendre du méchant. Evidemment le royaume a connu sa libération sexuelle avec ses gays, lesbiennes et bi qui ont pignons sur rue et toutes ses dirigeantes qui collectionnent les princes consorts. Pas difficile de voir qu’on pioche largement dans une histoire fantasmée de l’Angleterre avec les sosies à peine déguisées de Bloody Mary et de la reine vierge Elisabeth. En face, l’Axe du mal des Plénimariens (dirigés par de vilains machos rétrogrades ?)

Cela aurait vite pu devenir très relou mais ouf on n’insiste pas trop sur ces aspects là.

Tout cela aurait été très sympa si cela avait été progressiste, mais comme l’auteure ne se prive pas de faire quelques remarques sur les oisifs feignasses qui pullulent dans les taudis de Rhimini ou les serviteurs qui ne savent pas rester à la place qui est la leur, on se dit que la bourgeoisie imbue d’elle-même n’aurait pas fait mieux au XIXe siècle…

Par contre son magicbuilding annonce celui de Brian Ruckley ("Un monde dans dieux"), au reprend des thèmes des années 1960/1970 : seuls les métisses stériles humains / elfes maîtrise la magie, à moins de recourir à une sombre nécromancie. Pour les Drysians guérisseurs et les centaures artistes, on verra peut-être dans les tomes suivants…

De manière générale ce monde médiéval fantastique ressemble de manière troublante à celui du Grand Siècle ou du Siècles des Lumières donc pour la cohérence de l’ensemble on repassera, comme souvent avec les auteurs américains...





Concernant l’intrigue :

Les 3 premiers chapitres sont mauvais :

- on introduit directement le héros adolescent orphelin donc bravo l’originalité !

- en 2 temps 3 mouvements un mentor sorti de nulle part le prend sous sa coupe donc OMG c’est forcé

- et ledit mentor le traite immédiatement comme un membre sa famille et/ou un vieil ami et se met à tout lui raconter sur sa vie, son métier et sur les tenants et aboutissants du vaste monde

C’est une des mises en place les plus artificielles que j’ai lues, d’autant plus qu’on présente un univers médiéval-fantastique 100% à l’américaine. Je ne vais pas rager ici, donc je développerai en fin de message.

Passé ce cap, le 1er tiers gagne clairement en qualité et en intérêt.

Seregil joue bien son rôle de mentor envers Alec à mi-chemin entre le Rémi d'Hector Malot et le Kim de Kipling, les scènes de roublards sont sympas, l’épisode du travestissement est amusant et après on a droit un passage à la Frodon et Sam de bonne facture. Arrivé là je me suis dit que la mise en place était terminée et que l’histoire allait démarrer.



Patatras le 2e tiers est soporifique à souhait :

200 pages de mini scènes d’apprentissage, de descriptions en veux-tu en voilà, de tonnes de dialogues creux et artificiels et quelques WTF concernant le héros adolescent orphelin. Tout cela est censé être la présentation de Rhimini mais c’était longuet et assez chiant.



Fort heureusement le dernier tiers est d’un autre tonneau, mais trop tard le mal était déjà fait. J’avais totalement décroché et du coup je suis passé à côté du complot Leran qui était pas mal. Car on suit le cahier des charges des aventures de 007 transposé au cape et d’épée :

On retrouve donc Sa Gracieuse Majesté Idrilain qui chapote M (Nysander), Q (Thero), James Bond (Seregil), Felix Leiter (Micum), le grand méchant que se la pète grave et Alec qui joue le rôle de la Jame’s Bond Girl (et oui on marche sur les plates-bandes du yaoi !)…

L’auteur déclare elle que Serengil et Alec reprennent les rôles de Sherlock Homes et du Docteur Watson transposé dans un univers swashbuckling… Ouais, on peut le voir comme cela, mais je suis bien passé à côté sur le coup !





Bref pour moi un roman semi raté ou semi réussi, cela dépend des attentes et des exigences de chacun comme de l’humeur du moment, mais qui présente des éléments suffisamment intéressants avec son dénouement prometteur pour avoir envie de retenter l’expérience avec le tome 2 car la prose était assez fluide et le mélange action / intrigue / roublardise était vraiment séduisant sur le papier. Et puis comme il s'agit d'un 1er roman, on peut espérer que tout va s'améliorer par la suite aussi...





PS :

Je n’avais pas tilté jusqu’ici mais les worldbuidling américains sont souvent semblables en Fantasy :

- des colons WASP ou assimilés qui déboulent d’un vieux monde dont on ne saura rien

- des royaumes calqués sur la vieille Angleterre avec une monarchie tempérée, une honorable aristocratie, une honorable gentry, des classes laborieuses qui savent rester à leur place et des oisifs qui faut remettre à la leur !

- des natifs qui ont été boutée sur les confins : barbares, indigènes, non-humains divers et variés

Faites votre choix pour caster les victimes expiatoires qui remplaceront les Amérindiens !

Et puis le plaisir de compliquer avec un naming à base de trémas et accents circonflexes.

Citons quelques auteurs : Lynn Flewelling, Elisabeth Haydon, David Chandler, Tad Williams, G. R. R. Martin…
Commenter  J’apprécie          295
Le Royaume de Tobin, Tome 1 : Les jumeaux

Tobin est un prince pas comme les autres car pour le protéger de son oncle, le Roi de Skala, des magiciens ont sacrifié son frère à la naissance pour permettre de protéger l'apparence de Tobin, qui est en réalité une fille, est héritière du trône, seule capable de restaurer l'équilibre et la paix dans le Royaume selon les prophéties.



Ce premier tome n'est pas vraiment dans l'action, il s'agit surtout d'une mise en place de l'histoire et de tous les éléments qui la constituent. Du coup il y a quelques longueurs et on s'ennuie parfois un peu. Tobin n'est pas un personnage très attachant même si on ne peut s'empêcher de compatir à son malheur, ainsi qu'à celui de sa mère et de son défunt frère. Cependant le roman en lui-même est bien écrit et plutôt fluide, la lecture en est donc plutôt agréable.



Il n'y a pas grand chose de plus à dire car il ne se passe pas grand chose, mais en arrivant sur la fin on commence à voir les choses bouger et évoluer, ce qui présage un peu plus d'action, de complots et autres péripéties dans les prochains romans.



En bref, j'ai apprécié ma lecture, malgré quelques passages à vide, et la tournure du roman m'a donné envie de lire la suite des aventures de Tobin.
Commenter  J’apprécie          220
Le Royaume de Tobin, Tome 1 : Les jumeaux

A savoir avant de commencer que l'édition française a scindé en 2 chacun des tomes de la trilogie originale. Pourtant, ce tome fait un début de saga extrêmement prometteur.

Si, au final, il ne s'y passe pas grand chose, l'auteur met en place ses personnages et le monde qu'elle explore. Les personnages sont attachants et complexes, les secrets dangereux. J'ai hâte de lire la suite.
Commenter  J’apprécie          210
Le Royaume de Tobin, Intégrale 1

J'ai enfin commencer cette série que j'avais repéré depuis un bon moment et je ne suis pas déçue.

Le fond est de la Fantasy très classique : univers moyenâgeux, magie et sorcellerie, guerres territoriales, complots politiques, hostilité du pouvoir en place à la magie. Rien qu'avec ça, j'étais sûre de passer un bon moment. Et la petit originalité de l'intrigue a achevé de me convaincre que j'avais fait un bon choix. J'ai vraiment apprécié cette idée de cette petite fille et future reine élevée dans l'illusion que c'est un garçon. Cela amène quelques situations complexes, qui font avancer ou piétiner l'histoire.

L'auteure déroule doucement l'histoire, on apprend à connaître les personnages. On ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup d'action, mais il se passe pas mal de choses et on ne s'ennuie pas.

Ce début de trilogie est presque un coup de coeur, car je mets un léger bémol sur le style, que j'ai trouvé un tantinet trop lourd, un peu vieillot. Mais peut-être est-ce dû à la traduction ?

Je vais lire le tome 2 assez rapidement.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
Commenter  J’apprécie          190
Le Royaume de Tobin, Intégrale 3

Fin de cette trilogie. Tobin est devenu Tamir et part à la guerre pour conquérir ce qui lui revient de droit. Ce final est pas mal. Tamir est écartelée entre ses sentiments et ses devoirs, entre la paix qu'elle souhaite et la guerre qu'elle doit mener. La vérité est révélée, mais est quelque peu difficile à avaler, autant pour le peuple que pour les proches.

Ce final fut très addictif, tout comme le reste de la série. Je suis triste de quitter ces personnages que j'ai vu évoluer pendant plus de 2000 pages. Je crois que c'est pour ça que je commence plein de séries, c'est pour éviter de les terminer car je sais que je ne retrouverais plus cet univers qui me plaisait. Même si ce dernier tome est plus violent que les autres, lus guerrier avec tous ces combats, on garde tout de même l'ambiance d'intrigues de cours que j'aime beaucoup.

La fin m'a surprise sur certains points et n'en fut que meilleure. Je vais tenter de découvrir les autres livres de cette auteure afin de découvrir le destin de ce fameux bol.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
Commenter  J’apprécie          180
Le Royaume de Tobin, Intégrale 3

Le royaume est divisé en deux. D’un côté les partisans du prince Korin, héritier de l’Usurpateur, de l’autre ceux de la nouvelle reine Tamir.



L’auteure nous plonge au coeur de batailles et du quotidien de la cour.

J’ai aimé l’appronfondissement de l’univers de la magie. L’auteure fait un parallèle avec une autre de ses séries « Nightrunner ».

Dans l’ensemble, les aventures de Tobin auront formé une excellente lecture en dépit de la longueur (plus de 2 000 pages sur 3 intégrales).



La conquête du royaume est l’occasion pour Tobin de faire ses premières preuves en tant que souveraine. Les passages avec l’oracle et la confusion de Ki et de ses compagnons ont été mes préférés. L’auteure s’est bien débrouillé sur ce dernier point en dépit de trop de facilités à mon goût. Il faut reconnaître que c’est l’un des moments les plus attendus de l’histoire, de quoi se montrer exigeant donc pour le lecteur.



Je recommande la lecture de cette saga notamment pour ceux qui ont apprécié l’Assassin Royal de Robin Hobb. J’ai trouvé beaucoup de plaisir dans la lecture des passages de l’amitié entre les deux protagonistes principaux et leur évolution.
Commenter  J’apprécie          160
Le Royaume de Tobin, Intégrale 1

Une prophétie garantit au royaume de Skala sécurité et prospérité, tant qu’une reine guerrière en occupera le trône. A la mort de la dernière reine, Erius, son fils, prend les rênes du pouvoir. Ce nouveau roi s’emploie dès lors à éliminer les membres féminins de sa famille jusqu’aux lointaines cousines afin de garantir sa position.

Sa propre sœur, la princesse Ariani, mariée à un noble seigneur, est épargnée par le massacre, grâce à son mariage. Enceinte et retranchée dans la forteresse de son époux, elle s’apprête à donner naissance. La nuit de l’accouchement, deux magiciens et une sorcière se présentent à son domicile, guidés par l’Oracle et ses visions sur l’arrivée d’une nouvelle reine. Des jumeaux, un garçon et une fille, naissent. Usant d’une magie interdite, une magie du sang, la sorcière réussit à transformer la petite fille en garçon, à temps pour l’arrivée du roi, prêt à éliminer toute rivale potentielle.



Le Royaume de Tobin est une série de fantasy dont le récit se déroule dans un univers moyenâgeux.

Dans cette première partie, le récit se concentre sur l’enfance de Tobin et ses apprentissages.

Né fille mais transformé en garçon, Tobin grandit, sans avoir conscience de sa nature véritable. Ignoré par sa mère devenue folle à la suite de l’accouchement, et délaissé par son père désespéré par la perte de sa femme, Tobin se forge un caractère solitaire et réservé. Il trouvera le moyen de s’épanouir dans l’apprentissage des armes et la sculpture.

Jusqu’à l’âge de 10 ans, il grandira seul et isolé du monde. La venue de Ki, un garçon de son âge, choisi pour être son écuyer, brisera la monotonie de son quotidien.



Si au départ, la série semble plutôt tomber dans les travers classiques de la fantasy (prophétie de l’Elue, magie et destinée), l’auteure a su créer des personnages très attachants, loin des figures manichéennes. Pour ma part, j’ai aimé suivre le développement de l’amitié entre les deux enfants, le regard qu’ils posent l’un sur l’autre et le tissage de liens que l’on devine indéfectibles.

Le récit bénéficie d’une belle écriture, très fluide. La psychologie des personnages est bien fouillée et l’alternance des points de vue donne du dynamisme à l’intrigue.



Ce dynamisme sera d'autant plus fort lorsque la perte de son père va profondément modifier l’univers de Tobin. Sommé d’aller vivre à la cour du roi, son oncle, il va se confronter à l’hostilité d’une partie des nobles et aux intrigues qui agitent le royaume.

Cette première intégrale s’attache particulièrement à décrire la formation des jeunes guerriers et les clans qui se forment, du point de vue d’un enfant.



Ce récit rappelle, par moment, l’ambiance de l’Assassin Royal de Robin Hobb et si le début de ma lecture était plutôt mitigé en raison de certains clichés, le rythme et l’attachement aux personnages m’ont fait passer un excellent moment.
Commenter  J’apprécie          161
Le Royaume de Tobin, Intégrale 2

Dans ce deuxième tome, Tobin a appris la vérité sur ce qu'il est vraiment. Il essaie de faire face à cette réalité qui remet en question toute son identité La plupart des gens qui l'entourent ne savent toujours pas que Tobin est leur future reine guerrière, dont son meilleur ami, Ki. Cette révélation vient mettre en péril leur relation d'amitié.

Ce tome 2 a été aussi agréable à lire que le premier. J'ai été ravie de retrouver les personnages et l'univers. C'est encore presque un coup de coeur. Presque, parce qu'il y a quand même pas mal de longueurs, des passages assez longs où il ne se passe pas grand chose. A mon avis, une bonne centaine de pages en moins n'aurait pas nuit à l'histoire. En tout cas, la fin donne envie d'aller voir ce qui va se passer ensuite.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
Commenter  J’apprécie          150
Le Royaume de Tobin, Intégrale 1

C'est avec beaucoup de plaisir que je retrouve l'univers de Nightrunner dans ce premier intégral qui nous plonge dans le passé du Royaume de Skala.

J'ai trouvé la lecture agréable et fluide, même s'il y a peu d'action. Mais dans un sens c'est normal car pour le moment on suit l'évolution de "l’héroïne" de sa naissance à l'adolescence.

Enfin, vivement la suite car vu la fin j'appréhende pas mal pour un certain personnage.....
Commenter  J’apprécie          140
Nightrunner, Tome 1 : Les maîtres de l'ombre

un livre que j'ai trouvé par hasard à la bibliothèque; j'ai entendu et lu des critiques du cycle de Tobin écrit par cet auteur mais jamais lu.... Et heureuse fut ma surprise à la découverte de ce roman... le premier tiers pose l'intrigue, présente les personnages principaux, nous fait voyager dans un décor merveilleusement bien décrit, avec foule de détails qui nous permettent de réellement nous immerger dans cet univers.... L'écriture est fluide, et simple, sans être simpliste, agréable et l'on sent que l'auteur aime prendre sont temps pour nous faire apprécier son histoire et ses personnages...Personnages qui nous sont révélés au fur et à mesure avec quelques petites doses de mystères, personnages qui ne rentrent pas dans des catégories pré définies et qui ne se dévoilent qu'au fil du récit... L'auteur aime entretenir un certain mystère et même une certaine ambiguité; on ne sait pas trop s'ils sont nobles, espions, assassins, magiciens, aventuriers, pirates... peut être tout cela à la fois et c'est tant mieux car cela contribue à leur richesse et leur intérêt... L'histoire, quant à elle, se la joue calme et douce... Ne vous attendez pas à voir des grosses bastons, ou des grands récits de guerres épiques... ici la fantasy est distillée finement à travers la relation qu'essaie de construire les 2 personnages centraux et leur préoccupations quotidiennes.... on se laisse porter, mener presque par leur train train quotidien, surtout dans le second tiers du roman, un peu à l'image du héros, qui n'est pas décrit comme un héros qu'ordinairement on rencontre en fantasy, qui suit son "futur" maitre, lui même apprenti au lourd passé....bref on s'attache à eux et on les suit très facilement jusqu'à un dernier tiers où des révélations brillamment dosées nous nous donnent carrément envie de découvrir la suite.... Je dirai que c'est un roman qui prend le temps auquel on s'attache progressivement
Commenter  J’apprécie          130
Le Royaume de Tobin, Intégrale 2

Tobin a finalement découvert sa vraie nature. Obligé de dissimuler son secret, y compris à Ki, son meilleur ami, il vit très mal cette situation.

A Ero, la capitale du royaume de Skala, la chasse aux magiciens bat son plein et les exécutions foisonnent, alimentant la haine du peuple envers leur souverain.

Le royaume voit s’abattre de nombreux fléaux : peste, famine et guerres ravagent le pays.

La paranoïa du roi s’accentue.



Grâce à l’alternance des points de vue, le récit garde un bon rythme. L’auteure approfondit les personnages et le développement de l’intrigue.

Le système de magie est bien décrit. Nous suivons Arkonel, l’un des magiciens qui veille sur Tobin, dans l’apprentissage des sorts classiques et ceux, moins connus, auprès de la sorcière Lehl avec laquelle il commence une liaison.

Les hésitations de Tobin sur sa véritable idendité et ses premiers émois amoureux donnent lieu à de longues introspections. Certains passages étaient un peu longs mais justifiés par la suite.

L’auteure sait maintenir le suspense. Tobin et Ki, durant leur apprentissage comme Compagnons, feront connaissance avec Korin, le prince héritier et Erius, l’usurpateur du trône. Ces derniers, loin d’être representés comme des monstres, amèneront même Tobin et le lecteur à douter du bien fondé de sa mission : renverser le roi et reprendre le trône.



Mais la prophétie doit s’accomplir et Tobin devra devenir femme pour sauver le royaume. L’histoire s’accélère franchement dans le dernier quart du roman. Je m’étais depuis le début demandé comment l’auteure pourrait justifier aux yeux du royaume et des proches de Tobin sa métamorphose. Pari réussi pour Lynn Flewelling même si je dois admettre quelques facilités au niveau de certains personnages.



Le récit aborde facilement le thème de l’homosexualité, de la transexualité, de l’honneur et de l’amitié. Une bonne suite portée par une pléthore de personnages bien construits et nuancés.
Commenter  J’apprécie          120
Le Royaume de Tobin, Tome 1 : Les jumeaux

Les toutes premières pages sont une sorte d'épilogue, ce qui n'est pas plaisant, d'imaginer le dénouement avant d'avoir vraiment commencé la lecture...

Heureusement je n'ai pas refermé aussitôt le livre et avec bonheur puisque je ne l'ai plus lâché ensuite.

Ce premier tome relate l'épouvante autour de la naissance de l'enfant Tobin, descendant d'une lignée royale dont le destin devrait être d'accéder au trône afin de sauver le royaume... Bien sûr, rien n'est simple !

De la belle fantasy, magie et "démon", et surtout une histoire attachante, celle des jeunes années d'un petit prince pas comme les autres.



A lire sans modération.
Commenter  J’apprécie          80
Nightrunner, Tome 1 : Les maîtres de l'ombre

Un début de lecture un peu décevant : l'intrigue commence d'une manière très convenue. Un jeune homme s'évade de prison avec un mystérieux inconnu, doté de compétences surprenantes, qui le prend sous son aile pour l'emmener auprès d'un magicien... il me semble avoir déjà lu des choses du même genre. Et en plus, la traduction a quelques lacunes. Il faut parfois, pour comprendre une phrase alambiquée, repasser par l'anglais décrypter des doubles négations ou constructions inhabituelles en français...



Mais au bout de quelques chapitres, je me suis laissé prendre au talent de conteuses de l'auteur. L'intrigue n'est certes pas originale, mais on s'attache aux personnages, on visualise les lieux, on suit avec plaisirs les aventures. Bref, c'est là un roman de fantasy qui tient ses promesses et se laisse lire avec un véritable plaisir. Je me lance bientôt dans la suite !
Commenter  J’apprécie          83
Nightrunner, Tome 2 : Les traqueurs de la n..

Le mage Nysander confie à Seregil une mission secrète qu'il doit effectuer seul et hors de la présence d'Alec, son jeune compagnon d'aventures du tome précédent. Il l'envoie au pays des Dravniens ravagé par les exactions de marins plenimariens. Légèrement blessé à la main, Seregil en ramènera le trophée recherché avant de repartir en compagnie d'Alec sur la piste d'un certain Rythel, un espion qui organise le sabotage des circuits d'évacuation de déchets de la ville de Rhiminie. Alors que les rumeurs de guerre totale avec les Plenimariens se font de plus en plus insistantes, les aventures ne vont pas manquer à nos deux héros : escarmouches, enlèvements, tortures physiques ou morales, rencontre de nouveaux personnages et combats de toutes sortes. Pendant longtemps, le lecteur se demande quels rapports humains ces deux-là entretiennent. S'agit-il de simple amitié, d'une relation de maître à élève ou de beaucoup plus, si affinités ? Une réponse bien dans l'air du temps sera donnée. Il s'interroge également sur les secrets que Nysander refuse de révéler, sur le véritable rôle qu'il veut leur faire jouer et sur les buts ultimes des forces du mal, nécromants et autres monstres chimériques aux ordres du terrible Vargulah. Là encore, de grands pans de mystères seront levés, mais seulement tout à la fin du livre, ce qui laisse fort longtemps le pauvre lecteur dans l'expectative, lui demande patience et constance dans une lecture parfois un tantinet laborieuse. Il n'en demeure pas moins que ce second tome de la saga « Nightrunner », plus encore que le précédent, entraîne beaucoup plus loin dans un monde imaginaire foisonnant et fort dépaysant. Il permet de remonter dans le passé des héros et de retrouver, entre autres, la soeur de Sérégil, perdue de vue depuis de longues années.

Au total, un livre qui laisse une impression mitigée. Il relève du fantastique, de l'horreur ou de la fantaisie la plus débridée. Llewelling use et abuse de la magie noire ou blanche sous toutes ses formes, des plus anodines aux plus monstrueuses : passage dans des vortex de translocation permettant l'ubiquité, transsubstantiation des objets, télékinésie, télépathie voire apparition de monstres chimériques. Dans tous les compartiments de cet ouvrage, l'auteur pratique assez systématiquement la technique du flou artistique avec un foisonnement de personnages qui apparaissent et disparaissent, une abondance d'évènements survenant de manière quasi aléatoire et presque sans logique, de sorte que le lecteur se retrouve obligé d'abandonner tout rationalisme ou esprit cartésien pour se laisser emmener dans une sorte de tourbillon onirique qui menace de se transformer en un maelström des plus effrayants. Présentée par petites touches, un peu à la manière d'un puzzle géant, l'intrigue démarre lentement, presque péniblement, avant de monter peu à peu en puissance et d'arriver à une fin paroxystique qui semble fortement inspirée du monde de Tolkien. Du grand art. Ce dénouement digne d'une épopée rachète très largement les deux ou trois cent premières pages plus nébuleuses et pouvant pousser certains à abandonner la lecture de ce pavé de plus de 650 pages. Ce serait dommage car le meilleur est à venir et se révèle carrément époustouflant. Et quel plaisir de commencer à comprendre (un peu) les tenants et aboutissants de cette histoire si nébuleuse au début. Et quand on réalise que tout cela était voulu et soigneusement combiné, si on ne crie pas au génie (« Nighrunner 2 » n'est quand même pas du niveau du « Seigneur des Anneaux », cela va sans dire), on en redemande et on sait qu'on ne manquera pas de lire la prochaine livraison. D'ailleurs, Milady, l'éditeur, n'a pas manqué de placer, en fin de volume, un court extrait fort alléchant de la suite des aventures de Seregil et d'Alec, tiré du prochain tome à paraître, « La lune des traîtres ». De l'art et de la manière de rendre une saga totalement addictive !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          80
Le Royaume de Tobin, Tome 6 : La Reine de l..

On peut dire que ce dernier tome tient toutes ses promesses. Un peu long au début puisqu'on nous présente les passages obligés de la future reine avant qu'elle n'affronte véritablement son cousin de prince, prétendant au trône.

Etant donné qu'il s'agit du dernier volume de cette double trilogie, on s'attend bien entendu à ce qui va suivre. Mais c'est dans la caractérisation et l'évolution des personnages secondaires que résident la force et l'intérêt principal de ce tome, bien plus que le dénouement. Les personnages comme Arkoniel, Nalia, Caliel ou Mahti prennent une ampleur importante qui supplantent pratiquement les premiers rôles que sont Tamir, Ki ou Korin. Ainsi leur destinée est présentée comme essentielle dans l'histoire globale et indissociable du fil rouge. Même si l'auteur insiste sur le lien exclusif tissant les destins de Tamir, Tobin "frère" et Skala, on peut difficilement imaginer la suite sans la présence des personnages secondaires. Et c'est plutôt louable de la part de l'auteure, car elle montre ainsi qu'elle n'oublie pas que son histoire ne se construit pas uniquement sur 2 ou 3 personnages importants. On peut ainsi reporter son attachement ou développer telle ou telle sympathie à l'égard de plusieurs autres, qui connaissent leur moment de gloire, chacun à leur façon. Cela évite l'écueil de l'uniformité, malheureusement trop présent en fantasy à mon goût. La diversité des personnalités développées dans ce roman participe ainsi d'une richesse et d'une profondeur pratiquement sans équivalent. On pourrait croire que la multitude de personnages ainsi développés perd le lecteur, le noyant sous une floppée incalculable d'intervenants. Mais il n'en est rien car même parmi les personnages secondaires, certains sortent du lot et ont leur rôle à jouer à un moment ou à un autre du récit, le renforçant ainsi sur le fond et l'alimentant de plus belle.

Ainsi ce dernier tome ne se résume pas au simple ultime affrontement entre les deux protagonistes principaux. Affrontement qui aura lieu d'ailleurs dans une ambiance presque épique. Les combats ne sont pas extraodinaires et c'est là une volonté de l'auteure car elle souhaite avant tout focaliser le regard du lecteur sur les 3 personnages centraux de l'histoire ( les 4 devrais je dire!), Tamir, Korin, Ki et "frère". Le dernier acte ne s'éternise pas, ni en de longues descriptions sanglantes, ni en rebondissements inutiles à rallonge, juste l'essentiel.

Et la boucle est bouclée....

Lynn Flewelling termine ce cyle mais n'oublie pas son fan club puisqu'elle promet des réponses à des questions laissées volontairement en suspens, ailleurs, dans un autre temps....
Commenter  J’apprécie          70
Nightrunner, tome 3 : La lune des traitres

Troisième volume de cette série, que je suis avec un plaisir croissant. Après un premier volume un peu trop sage, un second qui restait très classique, l'auteur s'installe maintenant dans un univers vraiment original. Non pas sur le fond : on reste dans un contexte de fantasy quasiment convenu, avec créatures magiques, dragons, amulettes, intrigues politiques... le tout très bien rendu, d'ailleurs, mais tout à fait dans la norme. L'histoire d'amour entre deux hommes surprend davantage, et c'est bien sympathique.



Mais ce qui fait à mon avis le charme de ce roman, c'est un petit arrière-goût d'Hercule Poirot. Je m'explique, c'est sans doute un ressenti qui m'est propre. La dernière partie du roman est en fait, une enquête sur un meurtre : empoisonnement, ou mort naturelle ? Et qui est le coupable ? De la réponse à ces questions dépend un accord politique... et pour y répondre, les personnages se fondent sur des indices matériels, et sur une analyse psychologique des personnages. Autre point commun avec un roman d'Agatha Christie, le rythme relativement lent de l'enquête et l'absence de rebondissement sanglant.



Un roman bien sympathique, original, bien mené... à déguster sans modération par les amateurs de fantasy.
Commenter  J’apprécie          70
Nightrunner, Tome 1 : Les maîtres de l'ombre

La quatrième de couverture ainsi que l'illustration ont tout de suite attirées mon regard, mais j'étais loin de m'attendre à une telle découverte ! C'est vraiment un gros coup de coeur qui vient sans aucune hésitation se placer dans la tête de mon top 10 ! J'ai vraiment été plus qu'agréablement surprise !



Dès les premières pages, le ton est donné et on fait la connaissance d'Alec, jeune orphelin accusé à tord et emprisonné. Là, il fait la connaissance d'un certain Rolan Feuillargent. Cependant, il découvre bien vite que le jeune homme n'est pas celui qu'il semble être et se nomme en réalité Seregil. Ce dernier propose alors à Alec de le prendre en tant qu'apprentis... C'est alors que commence pour Alec une aventure qu'il n'aurait jamais imaginée...



Malgré certains passages qui trainent un peu en longueur au départ, l'histoire est écrite d'une telle manière qu'il est littéralement impossible de lacher le livre ! L'auteur à une plume légère et agréable. C'est un véritable plaisir que de la lire. De plus, l'histoire est originale et si l'on a parfois l'impression d'un style décousu, on se rend compte au fur et à mesure que l'histoire avance qu'il n'en est rien ! L'histoire devient très vite totalement addictive et on s'attache très vite aux différents personnages qui nous sont présentés. Etonnament, l'auteur nous fait découvrir une société où les femmes sont au pouvoir et préfèrent partir en guerre plutôt que de fonder une famille.



J'ai tout de suite accroché avec le personnage de Seregil. Mystérieux mais d'une personnalité sociable, c'est un personnage qui attire l'attention. Et on découvre petit à petit des tas de choses sur lui, même si on en ignore encore énormément. J'apprécie particulièrement son sens de l'humour et il possède une logique parfois totalement déroutante, ce qui m'a valu plusieurs éclats de rire surpris !



Plus on avance dans l'histoire et plus le mystère autour de Seregil s'épaissit. Et malgré les détails et petites révélations que l'on apprend sur lui tout au long du livre, cela reste extrêmement bien mené et surtout, très fustrant !



D'autre part, certains détails nous laisse à supposer une hypothétique future romance entre Alec et Seregil et, pour ma part, je n'attend que ça ! Enfin, la suite nous le dira... Ou pas...



Pour conclure, je reste enchantée par ce livre et je vais me proccurer la suite au plus vite !
Commenter  J’apprécie          70
Le Royaume de Tobin, Tome 4 : La révélation

Ce tome charnière est fondamental. Il est divisé en trois parties distinctes.

Une partie racontée comme les précédents livres, c'est-à-dire sur les réflexions et les sentiments des personnages et l’action qui commence à se mettre en place.

Deux autres parties beaucoup plus actives dans l’histoire. L’une sur le commencement de la nouvelle Orëska, et l’autre concentré principalement sur la guerre contre les plénimariens, qui attaquent la capitale, et une grande partie de la réalisation de la prophétie.



Un livre riche en évènements. De la prise de conscience entre les cours de combat, et la vrai guerre, en passant par l’histoire des premiers Skaliens et le rôle que joue Lhel pour la rédemption et la reconnaissance partielle de sa magie et donc de son peuple, et finissant par le temps de la révélation de l’héritière légitime au grand jour.





Que de temps à passé depuis le début de l’histoire ! Je me suis attaché à ce petit garçon de Tobin qui ignorait être une fille. Par quoi il a passé pour arriver jusqu’ où il est maintenant ! A moins que l’on ne doive dire « elle » maintenant ? Mais bon peu importe ! Tobin insiste pour que ses plus proches le considère comme il a toujours été et qu’il continue à l’appelé par son premier prénom. Donc officiellement se sera : Tamir Ariani Ghërilain II, et pour ses intimes comme Ki : Tob’. Que ce soit une fille ou un garçon cela ne change rien pour les relations entre ses amis.



Le livre traite aussi de la question homosexuelle déguisé, par le sujet bien sur, des sentiments qui résident entre Ki et Tobin. A force de grandir et de constatations, l’entourage et la cour se pose des questions. Et même Tobin qui connait la vérité hésite lui aussi. En grandissant, même si Ki est toujours son « frère » il ne peut s’empêcher d’avoir une attirance à certains moments. Un sujet en entrainant un autre, l’auteur, en pure féministe, y mêle aussi la place de la femme dans cette société et l’égalité entre hommes et femmes.



On aurait pu se poser les questions suivantes : A quel moment prendra-t-il la décision nécessaire de se révéler ? Comment va-t-il devoir faire ? Comment va réagir son entourage ? Sur qui pourra-t-il compter ? Comment fera-t-il pour gagner la confiance du peuple ? Qu’adviendra-t-il de Frère, une fois la liaison magique défaite ?

N’ayez crainte, il a de bons amis qui l’épaule, et d’autres personnages secondaires qui ont des rôles cruciaux.



Un sujet assez paradoxal, ou un rire du destin qu’est le fondement de cette saga. En effet pour que la paix revienne avec une reine légitime, il aura fallut le sacrifice meurtrier d’un enfant, et que des personnes outrepassent les lois misogynes et les lois magiques. Tous les personnages en payent un prix assez fort soit par la folie, la mort, la culpabilité ou encore de nouveaux risques pour finir à bien leur mission. Leur monde en sera à jamais marqué, changé, et transformé. Et encore ce n’est pas finit. Tobin-Tamir n’est pas encore Reine. Même si elle prenait le pouvoir par la force, il faudrait que l’Oracle d’Afra la confirme Reine légitime. De nouvelles épreuves en devenir. Et n’oublions pas que tous les ennemis n’ont pas disparus. Qu’est devenu Frère ? Korin le futur roi usurpateur est-il encore vivant ? Nyrin va-t-il riposter ? Et par quel moyen ? Les dernières lignes présagent encore du fil à retordre pour Tobin, ses amis et ses compatriotes.



Un récit qui prend une importance capitale et qu’on ne peut qu’aimer, tant on lit et voit se réaliser le grand dessein du destin.

Ce qui m’a un peu changé mais non dérangé, c’est le changement de rythme dans l’histoire et dans l’écriture à partir de la seconde partie. On s’attache moins aux sentiments mais on est plus dans l’action. Et qu’en dire si ce n’est que l’on apprécie, tant les récits des combats sont entrainant et juste ; Sans toutefois être sanguinaire ni violent dans les mots.



J’ai apprécié aussi que l’on en sache plus sur l’histoire et les fondements du pays de Skala. On s’attache d’autant plus à Lhel qui est une sorte d’emblème ou de martyre. Elle est aussi le chainon manquant et la base du fondement de la Troisième Orëska ( la nouvelle communauté magique).

Commenter  J’apprécie          70
Nightrunner, Tome 1 : Les maîtres de l'ombre

Si ce premier roman est globalement sympathique, il souffre de lieux communs très ancrés dans son époque. La première moitié du roman se montre agréable mais classique : un orphelin rencontre un mentor mystérieux qui lui enseigne les secrets de son art, qui se rapproche de l’espionnage. S’ensuivent des pages de voyage et d’entraînement, qui permettent aussi de mettre en place les rouages d’un univers plutôt riche et bien décrit. La deuxième moitié nous plonge dans des affaires politiques et des complots, ce que j’ai trouvé plus intéressant et mieux maîtrisé. Cela malgré quelques maladresses qui s’expliquent par le fait que ce soit un premier roman. Cependant, les événements s’enchaînent plutôt bien et les personnages sont plutôt bien construits, bien que parfois clichés.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          60
Nightrunner, tome 3 : La lune des traitres

Quel plaisir de retrouver Alec, Seregil, Beka et Thero !



J’ai un attachement tout particulier pour ce petit groupe, et j’ai toujours beaucoup de plaisir à les retrouver.



Dans ce tome, on apprend ENFIN des choses concrètes sur le passé de Seregil, qui avait tout fait jusque là pour ne jamais aborder sa jeunesse en Aurënen. Notre Aurënfay reste toutefois lui-même : irritable, et toujours poursuivi par ses regrets et sa culpabilité, au point d’en devenir égoïste, et ce surtout vis-à-vis d’Alec et de ses proches. Je l’aurais volontiers frappé pour ça, plusieurs fois ! Heureusement, Alec est un modèle de patience qui sait laisser de l’espace et du temps à son compagnon, et qui sait aussi lui mettre un bon coup de poing dans les dents quand il dépasse les limites. Dit comme ça, ça ne vend pas du rêve, et pourtant le duo fonctionne très bien ! On pouvait se douter que Thero serait toujours de la partie, puisque c’est un Veilleur,

mais j’avais des doutes pour Beka : elle conserve bien sa place de personnage principal, à mon plus grand plaisir. Que j’aime sa personnalité et son évolution !



Les personnages secondaires ne sont pas en reste : on retrouve bien sûr Klia, quelques soldats de la turme de Beka, ainsi que Micum, bien qu’assez brièvement pour ce dernier. Mais les nouveaux personnages sont pour moi les plus intéressants, je pense notamment à Nial, que j’espère revoir, aux Rhui’auros, et à Ulan, le leader charismatique de Viresse.



Dans ce tome 3, nouveau changement de décor, donc, et direction Aurënen, avec ses paysages, sa mythologie et ses coutumes. Les Aurënfays, qui sont régis par l’honneur et la fidélité, semblent a priori un peuple sans histoire, droit dans ses bottes. Mais bien sûr, l’honneur et la fidélité, c’est très subjectif… et alors, comment identifier clairement les alliés et les ennemis ? J’ai passé une bonne partie de ma lecture à me demander si tel personnage était juste une pauvre âme en perdition ou si tel personnage était un manipulateur de génie ou encore un espion.



Ce tome prend une direction plus politique et complotiste que le précédent, et se rapproche plus du tome 1, bien que ce soit le tome avec le moins d’action jusqu’ici.



On suit la situation de Scala de loin, ainsi que la guerre avec Plenimar, et le moins qu’on puisse dire, c’est que des changements drastiques vont avoir lieu, pas forcément pour le meilleur. Scala et la Troisième Orëska m’ont manqué, j’espère revoir ces décors dans les tomes suivants.



Les tomes 1 et 2 allaient de paire, j’espère qu’il en sera de même pour les tomes 3 et 4, car je garde un sentiment d’inachevé. On en a appris plus sur Seregil, mais les personnes ayant causé sa chute ne sont pas encore apparus. On en a appris plus sur Alec, mais on sent que l’auteure a juste tendu la perche pour plus tard, et que ces révélations vont avoir une grande importance pour la suite, tout comme les messages mystérieux des Rui’auros.



Bref, un très bon moment de lecture, encore une fois.
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Lynn Flewelling Voir plus

Quiz Voir plus

Tobin, Tamir ou les 2 !

Une sorcière a tué mon frère jumeau

Tobin
Tamir
Les 2

8 questions
36 lecteurs ont répondu
Thème : Le Royaume de Tobin, Tome 1 : Les jumeaux de Lynn FlewellingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}