Notre connaissance des dessins de la Hyre est très incomplète. l'inventaire dressé après son décès, en 1657, fait état de nombreux dessins que nous ne retrouvons pas dans l'actuel catalogue de l'œuvre dessiné, comme ces académies, ces draperies et ces paysages sur papier gris. On ignore le sort de ces dessins comme celui de ses premières pensées qui nous font tant défaut pour bien comprendre le travail de l'artiste.
La Hyre dessine ses personnages bien droits, même quelque fois un peu raides, avec des proportions très allongées, des mains et des pieds très fins aux extrémités presque pointues, ce qui rend assez reconnaissables les dessins de l'artiste.
es premiers dessins de l'artiste sont tout en rondeur et douceur, inspirés par l'art de Fontainebleau et le maniérisme; viennent ensuite des feuilles d'un graphisme plus dur mais qui s'imposent par leur composition claire et nette.
Si la Hyre est réfractaire à la grande manière prisée par ses confrère et les commanditaires, religieux ou amateurs, il est entièrement de son siècle par sa pensée qui suit au plus près la pensée catholique de son époque.
La Hyre ne s'intéresse pas à tous les saints mais à ceux qui ont été, à un moment de leur vie, ermites, qui ont pratiqué la solitude et renoncés aux honneurs, comme saint fiacre ou saint François.
La Hyre est également en accord avec ses contemporains par son gout pour la perspective, particulièrement évident dans plusieurs dessins surtout dans la série de l'Histoire de Saint Etienne.
Dans l'apparition du christ aux trois marie, on voit une manière singulière, sinon échevelée, de dessiner le paysage et les personnages avec des traits plus ou moins appuyés.
La Hyre est un remarquable peintre de la nature, sensible aux arbres, aux rochers et à l'eau. malheureusement un seul dessin de paysage nous est parvenu.
L'artiste est proche, par inclinaison personnelle, des ordres mineurs, des franciscains, des minimes et de ceux qui se considèrent comme "indignes".
A la fin de sa vie, La Hyre revient à des dessins plus souples et plus déliés, comme on peut le voir dans sont saint augustin.