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Critiques de Maj Sjöwall (210)
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La chambre close

8ème tome de la série des 10 romans avec Martin Beck, commissaire à la police criminelle de Stockholm. Martin reprend le service après une longue convalescence. Pour se remettre dans le bain, on lui confie le dossier d'une victime découverte dans sa chambre complètement close, porte munie de verrous et fenêtre fermée. Pendant ce temps, les inspecteurs enquêtent sur un braquage de banque.

Plus que deux tomes et les enquêtes de Martin Beck seront définitivement terminées. Dommage !

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Le policier qui rit

Cet ouvrage du couple fondateur des thrillers modernes scandinaves, je l'ai lu en 1973 en Néerlandais, comme les 9 autres de leurs livres à suspense autour de leur commissaire légendaire de Stockholm, Martin Beck. Après le décès de Per Wahlöö en 1975, Maj Sjöwall, née en 1935, a continué à écrire, mais hélas à un rythme plus lent et avec moins de succès.



En 2003, elle a publié avec l'auteur de livres à suspense néerlandais, Tomas Ross, un thriller qui m'a également bien plu "La femme qui ressemblait à Greta Garbo". C'était sûrement la raison de sa présence à la foire annuelle du livre à Anvers. le stand de son éditeur néerlandais se trouvait, malencontreusement, tout près de celui de notre gloire nationale, Pieter Aspe, aussi bien qu'à côté de la longue file qui attendait une dédicace de mon compatriote, elle avait l'air de se retrouver isolée sur une île abandonnée. J'étais scandalisé et gêné et je l'ai invité à aller boire un thé à la cafétéria. Elle est comme sur ses photos : une femme d'un certain âge à l'esprit vif et foncièrement aimable. Pas du tout la réserve et distance nordique. Grâce à Aspe, j'ai eu aussi ma dédicace : "For Jean-Pierre with kind regards, Maj Sjöwall - 1-11-2003" et un quart d'heure des plus mémorables souvenirs littéraires.



Personnellement, je suis absolument persuadé que ce soit grâce au duo Sjöwall et Wahlöö que la Scandinavie - Suède, Norvège, Danemark et Islande (car ce serait un péché d'oublier Arnaldur Indriđason) - est, à mon avis, au sommet de cette forme spécifique de littérature. Dans ma critique de "Deadline" de Liza Marklund, j'avais noté, pour rigoler, le 1er octobre 2017, que probablement dans ces pays au programme de l'enseignement secondaire figure, en exclusivité mondiale par ailleurs, des cours de "thrillerologie". Maintenant, je sais que ce monstrueux succès d'une rimbanbelle de jeunes talents est dû à l'académie Sjöwall-Wahlöö.



Tant qu'à faire, j'ai sélectionné le thriller de leur dizaine glorieuse qui m'a plu le plus et qui leur a valu également le prestigieux Prix Edgar-Allan-Poe américain en 1971. Pour l'équivalent russe, le Prix Lénine littéraire, il a fallu à notre Maj attendre un peu plus longtemps : 2013.



En 2011, une BD est sortie "Le policier qui rit" avec des dessins de Martin Viot chez l'éditeur Casterman. N'étant pas un inconditionnel de cette forme artistique, je dois dire que je ne l'ai pas (encore) lu.



Ce "Krimi" du couple est finalement le seul qui a été porté à l'écran. En l'occurrence par le réalisateur américain Stuart Rosenberg en 1973, avec un Walter Matthau qui est peu convaincant comme Martin Beck. le titre de la version cinématographique est : "Le flic ricanant".



Ce polar est le 4e de la série de Beck et son équipe à Stockholm et il n'a strictement rien perdu de l'actualité que nous connaissons. le duo, dans cette série, avait essayé de mettre en évidence tout ce qui n'allait pas dans leur pays, considéré partout cependant, notamment pour des motifs sociaux, comme un État exemplaire.

Cette collection a débuté avec "Roseanna" en 1965 et s'est terminée 10 ans après, avec " Les Terroristes ". En 1975, longtemps donc avant l'apparition de Daesh et d'autres groupes de fanatiques malades.



Dans ce récit, un bus à impériale est découvert en biais sur le trottoir d'une rue de la capitale suédoise avec à bord l'horreur : 9 morts, 7 hommes et 2 femmes flingués à la mitraillette, parmi lesquels le chauffeur de l'autobus, un citoyen algérien du nom de Mohammed Boussi et le jeune inspecteur de la brigade criminelle de Stockholm, Åke Stenström.



Neuf morts et comme indice exploitable : RIEN ! Strictement rien qui permette à Martin Beck et ses compagnons pourtant bien motivés, à cause de l'hécatombe épouvantable et la liquidation d'Åke, MM. Gunvald Larsson, Fredrik Melander, Einar Rönn et son fidèle coéquipier Lennart Kollberg, de commencer une enquête comme il faut. Chez les journalistes c'est pareil : rien, "ingenting, nothing, nada, niente, tipota, nichego, Nichts et niks", ce qui inquiète grandement le chef de police Hammar, qui craint la réaction d'une presse impatiente.



Notre Martin se demande ce que le timide inspecteur Stenström de même pas 30 ans d'âge faisait dans cette galère et si c'est lui qui a suscité les foudres du ciel ? La fiancée d'Åke, Åsa Torell, 24 ans et employée dans une agence de voyages, déclare que son amoureux était très occupé ce dernier temps... ce qui étonne nos inspecteurs puisqu'ils viennent de traverser une période exceptionnellement calme !



Bref, une histoire extraordinairement compliquée et au bout de 48 heures, le grand espoir disparaît lorsque la seule victime pas massacrée sur place, meurt à l'hôpital. le témoignage du survivant et unique témoin, Alfons Schwerin, est court et rajoute plutôt au mystère. En réponse aux questions de l'inspecteur Rönn avant de trépasser tout à coup la bouche pleine de sang, il a laissé sur le magnéto : "Qui a tiré ?" "Dnrk." "À quoi ressemblait-il ?" "Samalson." Des réponses qui n'offrent proprement aucun clou à Beck et compagnie.



Je n'en dirai pas plus. À vous de passer quelques excellentes heures avec ce thriller historique, que j'ai relu au bout de 46 ans avec le même enthousiasme. Eh non, l'oeuvre de Maj Sjöwall et Per Wahlöö n'a pas vieilli du tout et ce serait foncièrement injuste que leur nom vînt à disparaître.

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Meurtre au Savoy (Vingt-deux, v'la des frit..

6ème enquête de Martin Beck devenu commissaire à la Criminelle. Il est appelé sur une enquête politiquement sensible. Début d'enquête avec la gueule de bois, la veille il avait invité ses amis dans l'appartement qu'il occupe depuis qu'il a quitté sa femme. Dès le lendemain, il constate que depuis qu'il a quitté son épouse, il peut manger sans subir de maux d'estomac. Arrivé à Malmö, lieu du crime, il retrouve Månsson, qu'il apprécie, et le jeune Skacke qui avait débuté dans le service pendant l'enquête de La voiture de pompier disparue. La victime est un PDG important.

C'est toujours avec plaisir que je me plonge dans les enquêtes de Martin Beck.



Deux préfaces pour ce roman : la première de Arne Dahl et la seconde de Michael Carlson. Ces préfaces je les lis après avoir terminé ma lecture car j'avais constaté dans le volume précédent que ces textes qui comporte une analyse de l'œuvre de M. Sjöwall & P. Wahlöö pouvaient être susceptibles de contenir des informations sur l'enquête.

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L'abominable homme de Säffle

Je retrouve Martin Beck, Commissaire à la Criminelle, pour une 7ème enquête. Cette fois, il s'agit d'un meurtre particulièrement sauvage sur la personne d'un commissaire à la retraite, hospitalisé, à la carrière très controversée. Le commissaire Nyman, arrogant et méprisant envers les citoyens de seconde classe, lors des arrestations n'a pas hésité à user de violences. Martin Beck et ses collaborateurs vont chercher qui, parmi les victimes de Nyman serait capable d'une telle vengeance.

Ce tome est préfacé par Jan Guillou et Jens Lapidus.

J'ai particulièrement apprécié la lecture de L'abominable homme de Säffle.

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Roseanna

Bien des questions se posent à la découverte du cadavre d’une femme dénudée dans un canal près de Motala, petite ville suédoise. On ne sait pas comment elle est arrivée là.

Il faudra de la patience à l’inspecteur Beck pour découvrir le nom et l’identité de la victime. Les recherches se font à l’époque par courrier et par téléphone fixe. Nous sommes dans les années 60.

C’est brut et sans fioriture, la temporalité est étirée au maximum. Pendant des mois il ne se passe rien. Et pourtant ça fonctionne car au final c’est hyper réaliste, les flics font le job. Des semaines pour explorer une piste, des impasses, des avancées. Un vrai travail d’enquête, un jeu de patience. Les dialogues sont brefs, pas de grande envolée lyrique, pas de flic torturé. Juste un quotidien cru presque clinique et austère. Mais on se laisse prendre, le charme opère.

On s’attache à Beck, un flic qui n’a rien d’exceptionnel, c’est un homme de devoir qui lutte en permanence contre la lenteur, la monotonie et la lassitude face à l’impuissance due aux manques de moyens d’investigation.



« Roseanna » est un polar original et attachant, sans violence dont tout l’attrait réside dans la lenteur que prend l’enquête, sans que cela soit source d’ennui pour le lecteur, bien au contraire.

Une belle découverte.





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Roseanna

Il est vrai qu’en quelques dizaines d’années j’ai eu l’occasion de lire quelques centaines de romans policiers. Cependant je dois avouer que je n’avais jamais entendu parler du duo Sjöwall et Walhöö.

C’est un libraire m’a fait découvrir « Roseanna » Et là, je suis entré dans un univers très particulier.



Motala, une petite ville de Suède, une écluse, des canaux, un bassin dans lequel on va retrouver le cadavre d’une jeune fille nue, qui a été violée.

Aucun indice ne permet de l’identifier, encore moins de remonter son histoire. La police locale est un peu débordée.

L’inspecteur Martin Beck de Stockholm, en charge de l’enquête, va effectuer un travail de fourmi avec l’équipe locale et un correspondant aux Etats Unis pour essayer d’identifier la victime, son meurtrier et tenter de résoudre cette énigme.



Le récit se déroule au rythme de l’enquête, c’est-à-dire lentement. Il y a un côté Maigret dans ce roman, aussi bien dans l’ambiance, les paysages que dans le caractère des personnages. Personnages qui sont attachants, livrés avec leurs propres problèmes, y-compris familiaux.



Le style est particulier : des phrases courtes avec beaucoup de dialogues. On est vraiment dans le détail à chaque scène, et on ne s’en rend pas forcément compte, tant l’écriture est fluide.



J’ai appris que ce volume faisait partie d’une série de dix volumes. Je pense qu’il y aura donc d’autres rendez-vous entre ces auteurs et moi.

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L'homme au balcon

Troisième d'une série de dix romans écrits entre 1965 et 1975 et republiés dans des traductions entièrement revues à partir de l'original suédois. Une série vintage que j'ai bien l'intention de posséder ; plus que sept à me procurer.

S'il veut mettre fin à la série de meurtres de petites filles, Martin Beck, devenu Superintendant, doit arrêter rapidement le meurtrier recherché dans tout Stockholm. Les fillettes sont violées et étranglées dans des endroits discrets situés dans les parcs de la ville.
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Le policier qui rit

Quatrième d'une série de dix thrillers policiers de M. Sjöwall & P. Wahlöö dont le commissaire Martin Beck est le personnage principal. Le policier qui rit bénéficie de deux préfaces, la première de Jonathan Franzen et la seconde du couple Sean et Nicci French. Je déconseille fortement de lire cette dernière avant le roman car elle dévoile trop de détails ; dès les premières phrases, j'ai décidé de lire cette préface quand j'aurais terminé le livre et je ne peux que m'en féliciter.

Par une soirée de novembre pluvieuse à Stockholm, Martin Beck peu soucieux de rentrer chez lui auprès d'une épouse avec laquelle les échanges sont devenus très froids, joue aux échecs chez son collègue et ami Kollberg. Cette même nuit, les passagers d'un autobus à impériale sont massacrés au fusil mitrailleur, parmi les victimes un jeune flic de la criminelle sous les ordres de Beck. Que faisait Åke Stenström dans ce

bus ? Qui était visé en particulier ? Aucun indice, l'enquête s'avère difficile mais rien d'impossible pour Martin Beck et ses équipiers.

Dans cette série qui couvre les années 1965 et 1975 M. Sjöwall & P. Wahlöö sont une source de renseignements sur la société suédoise de cette époque.



Challenge Atout prix 2016-2017 – Prix Edgar Allan Poe – Meilleur roman - 1971
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L'homme qui partit en fumée

Des vacances interrompues dès le premier jour pour l'enquêteur Martin Beck. Une enquête qui débute à Budapest à la recherche d'un journaliste disparu. C'est le Ministère des Affaires étrangères, de façon officieuse, qui mandate Martin Beck pour cette disparition inquiétante.

Ce deuxième opus d'une série de dix est préfacée par Val McDermid.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Martin Beck dont la troisième aventure m'attend dans ma PAL.
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L'homme au balcon

Malgré une première parution de ce polar en 1967, celui-ci semble toujours d'actualité : on retrouve certains éléments propres aux inquiétudes actuelles, tels que la drogue qui sévit chez les jeunes, la pédophilie, la pauvreté, les sans-abris...

L'action se passe à Stockholm, nous sommes au mois de juin et la ville est écrasée par une forte chaleur. L'inspecteur Martin Beck et son équipe sont chargés de retrouver un assassin, qui en plus de tuer ses petites victimes, les viole et emporte avec lui leurs petites culottes. L'enquête s'annonce difficile car en même temps, un rôdeur traîne dans tous les parcs de la ville. La ville est en émoi au moment où une deuxième petite fille fille est retrouvée assassinée. Le temps presse pour la police qui malgré le manque d'effectifs et le travail cumulé depuis plusieurs jours, redouble de vigilance. Elle se retrouve également confronté à la presse et à une population qui veut faire sa propre justice.



Une belle découverte que cette première lecture du couple Sjöwall et Wahlöö, les possibles pères spirituels de Mankell. Le style est avenant et l'écriture plaisante.

Malgré un début assez lent, l'enquête s'accélère au fil des pages. La tension est palpable et parfois insupportable. Les héros sont très attachants et on retrouve à peu près tous les stéréotypes policiers. Il s'agit d'un sujet grave, encore peu abordé à cette époque, et d'une enquête plutôt difficile mais réellement passionnante.

Les auteurs nous livrent une vision bien pessimiste mais lucide de la société suédoise.



L'homme au balcon... attention à la chute...
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La voiture de pompiers disparue

Ce sont ( car écrit a quatre mains) les précurseurs de la vague policière suédoise, qui nous submergera ensuite. Les enquêtes de Martin Beck et son équipe ont lieu dans les années 60-70, moment aussi d'écriture de la série. L'explosion en apparence accidentelle d'un immeuble est le point de départ de ce livre-ci...



On se perd un peu au départ dans tous les personnages différents qui constituent la brigade policière, mais il faut dire que je n'ai pas lu les livres précédents. C'est le cinquième. ..



Très vite, en tout cas,on se laisse prendre par l'enquête, ou plutôt les enquêtes qui s'entrecroisent. L'ambiance de la ville de Stockholm à cette époque est bien rendue, les problèmes sociaux aussi, tels que la drogue, les trafics.On assiste en direct au quotidien de la police ,fait de longues attentes, de revirements, de fausses pistes.



Outre l'histoire complexe et fort intéressante, j'ai beaucoup aimé les portraits fouillés des policiers, avec leurs faiblesses, leurs côtés parfois peu sympathiques, des gens comme tout le monde , loin des clichés habituels concernant ce métier .



Cela m'incite à découvrir, dans l'ordre chronologique cette fois, les 9 autres enquêtes, c'est une bonne idée d'avoir réédité ces romans policiers de qualité ! Belle initiative de "Rivages /noir" !
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La voiture de pompiers disparue

5ème enquête de cette série de dix romans mettant en scène l'enquêteur de police Martin Beck et son équipe. La voiture de pompiers disparue a fait l'objet d'un film de Hajo Gies en 1993.

Gunwald Larsson surveille un habitant d'un immeuble lorsque le bâtiment explose et est la proie des flammes. L'inspecteur sauve plusieurs personnes cependant Göran Malm qui était sous surveillance est mort. Göran Malm était soupçonné de trafic de voitures et de revente de drogue à petite échelle. C'est surtout pour le trafic de voitures qu'il était sous surveillance, le but de la police étant d'attraper les commanditaires. Encore une enquête pleine de surprises et de rebondissements !

Deux préfaces pour ce roman : la première de Leif G.W. Persson et la seconde de Colin Dexter.

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Le policier qui rit

Voici un classique du genre, réédité plusieurs fois depuis que ces célèbres auteurs suédois l’ont écrit en 1968. Il est le quatrième roman mettant en scène l’inspecteur Martin Beck et son équipe. La série, qu’ils nommeront Roman d’un crime, en compte dix, publiés entre 1965 et 1975. Les éditions Rivages/noir ont repris tous ces titres entre 2008 et 2020 dans une traduction corrigée. Lui, Per Wahlöö vient du journalisme, elle, Maj Sjöwall, de l’édition. Ils forment un couple à l’écriture et à la ville, l’un des couples les plus célèbres du roman policier mondial. Ils ont inspiré de nombreux auteurs de polar suédois et par extension scandinaves, qui sont légions maintenant, ce qui n’était pas du tout le cas avant eux, le genre étant auparavant dominé par le roman noir américain.



Un autobus rouge à impériale en travers du trottoir. Les policiers découvrent un véritable carnage. Le chauffeur et les huit passagers ont été abattus à la mitraillette. Acte d’un déséquilibré ou d’un terroriste ? Un policier se trouve au nombre des victimes, Åke Stenström. Est-ce une simple coïncidence ? Chacune des victimes va être étudiée à la loupe par l’équipe de Martin Beck, un travail colossal très bien décrit ici, avant que n’émerge une piste. Côté enquêteurs tous sont plutôt communs, pas du tout des héros beaux et intrépides. Leur force principale résulte du collectif, là aussi une belle leçon !



Les auteurs ont l’art de créer une atmosphère et à la fois d’enraciner le récit dans l’histoire : le premier chapitre présente les deux enquêteurs Berg et Kollberg occupés à jouer aux échecs – Berg est un bon policier mais lamentable à ce jeu – alors que se déroule à Stockholm une manifestation contre la guerre du Vietnam, violemment réprimée par la police. Le bus n’apparaît qu’ensuite... Pluie, obscurité participent au mystère, augmentent les émotions ressenties.



Le chapitre 21 est le chapitre qui m’a le plus marqué, un chapitre clé dans l’évolution de l’enquête. L’associé principal de Martin Beck, Lennart Kollberg se rend au domicile de Åsa Torell, la petite amie du policier assassiné dans le bus. Kollberg est un policier aguerri mais incapable au départ d’affronter la détresse de la jeune femme qui, nerfs à vif, tourne dans la pièce comme un animal en cage, enfermée dans la douleur de la perte de l’être aimé. C’est parfaitement écrit avec toute la psychologie et l’émotion possibles. Lui, calme au début, elle, nerveuse jusqu’à ce que tout bascule à un moment de l’échange. La confiance s’installe doucement et des confidences intimes précieuses pour trouver l’auteur des faits émergent enfin. Un chapitre que j’ai relu après coup car il est un récit en lui-même, à la construction complexe, parfaite !



Classique ne veut pas dire vieillot, loin de là. On est réellement au côté des enquêteurs qui progressent pas à pas dans un suspens bien présent. C’est du solide et les pièces du puzzle s’ajustent parfaitement dans les dernières pages. J’ai vraiment été surpris par la modernité de ce polar écrit il y a un demi-siècle !



L’engagement social des auteurs fait partie de l’œuvre, lui donne une vérité. On est en 1968, le contexte historique est très riche. La Suède fait office de modèle dans un système social plutôt jalousé ailleurs. Le pays n’a pas connu la guerre sur son territoire et est assez prospère. Mais tout commence à se fissurer. La contestation mondiale et des attentes nouvelles sont là, des foules importantes manifestent contre la guerre du Vietnam... La grande force des auteurs est de s’attacher à ce fond social sans que cela nuise à la grande richesse de l’intrigue. Le titre Le policier qui rit alors que l’ensemble est très sombre, traduit bien les contrastes de ton utilisés, le tout subtilement allégé d’humour et d’une douce ironie.



Maj Sjöwall & Per Wahlöö ont ouvert une nouvelle voie dans le genre. Par la suite Henning Mankell (mettant en scène l’inspecteur Kurt Wallander), Gunnar Staalesen (et son inspecteur Varg Veum) et bien d’autres, prolongeront l’œuvre de ces précurseurs en développant une réflexion sociologique habilement mêlée au texte. La notoriété du polar scandinave va alors connaître un succès formidable dans le monde entier. Curieusement Le policier qui rit est le dernier des dix tomes du Roman d’un crime à être réédité par Rivages/noir alors qu’il est considéré comme un des plus réussi de la série. En tout cas il m’a fortement impressionné et je compte bien reprendre un Sjöwall et Wahlöö très rapidement. Peut-être avec le premier tome dont le titre est Roseanna, voire avec la BD tirée du roman Le policier qui rit, réalisée par Martin Viot et Roger Seiter.



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Vous pouvez retrouver cette chronique sur Bibliofeel avec ses illustrations : photo des auteurs dans une composition personnelle.


Lien : https://clesbibliofeel.blog
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Roseanna

Après une série de déconvenues littéraires, il est parfois nécessaire de retourner vers les fondamentaux pour se ressourcer et trouver à nouveau du plaisir dans la lecture. Il n'en va pas autrement dans le domaine du polar et du roman noir. Cela faisait déjà quelques temps que je lorgnais du côté de Rivages, la salutaire réédition de la série des enquêtes de Martin Beck. Tout comme Giorgio Scerbanenco, j'avais découvert cette série dans la collection 10/18 à la fin des années 80 alors que la déferlante de polars nordiques n'en était qu'à un stade de douce utopie. A cette époque on lisait du polar made in USA, du néo polar français et du thriller britannique, car les auteurs des autres pays étaient essentiellement édités dans des collections de poches aux tirages des plus confidentielles.



Le couple que formaient à la vie Per Wahloo et Maj Sjowall s’est employé durant une décennie à dénoncer le modèle idyllique de cet état providence qu’était la Suède. C’est derrière ce vernis que l’on découvre les revers d’un modèle social qui s’apprête déjà à voler en éclat sous la pression d’un libéralisme économique en devenir. La série de Martin Beck comporte dix volumes qui ont été écrits entre 1965 et 1975 et qui s’arrête avec le décès de Per Wahloo. La plupart des critiques et bloggeurs s’accordent pour dire que le Roman d’un Crime (c’est ainsi que l’on dénomme la série Martin Beck) est une série qui frise la perfection et c’est sur le fait de savoir parmi les 10 ouvrages lequel est le meilleur que vous trouverez de nombreuses dissensions.



En ce qui me concerne, j’ai une préférence particulière pour Roseanna, premier roman de la série, parce que leurs auteurs ont su mettre en relief la lenteur d’une enquête policière et son côté parfois fastidieux sans que l’on en éprouve le moindre ennui, ce qui est une gageure qu’ils ont sut relever avec un talent qui frise le génie. Martin Beck, enquêteur de la police criminelle de Stockholm est appelé à renforcer les policiers de la ville de Motola qui ont découvert le corps dénudé d’une jeune femme dans un canal tout proche. Il faudra toute la détermination et la patience d’un enquêteur entêté pour parvenir à identifier la jeune femme décédée ainsi que son bourreau.



Vous l’aurez compris Roseanna ne s’appréhende pas comme un thriller trépident. C’est un ouvrage qui prend son temps et qui s’installe doucement pour dérouler son intrigue. Vous découvrirez les différents personnages qui résonneront de manière plus ou moins importante au fil des dix enquêtes auquel Martin Beck devra faire face. Le personnage principal est un homme somme toute ordinaire doté d’une conscience professionnelle qui en fait quelqu’un d’un peu à part. Cet acharnement au travail lui coutera très probablement son mariage qui s’étiole au fil des enquêtes qu’il mènera durant toute la décennie.



De par son côté ordinaire, Martin Beck n’est pas sans rappeler le commissaire Maigret par son côté fermé et bougon, même si on lui découvre beaucoup plus de vulnérabilité que chez son illustre prédécesseur. Chacun des ouvrages édités chez Rivages est préfacé d’un grand nom du polar, car Martin Beck et son équipe sont les précurseurs du police procédural qui a inspiré entre autre Henning Mankell qui préface d’ailleurs Roseanna, Ed Mac Bain et John Harvey pour ne citer que les meilleurs.



Ces hommages appuyés ne font que renforcer la certitude que les années n’ont en rien altéré la qualité de ces superbes polars qui parviennent encore à refléter les affres d’une époque qui ne saurait être révolue parce que le roman policier tout comme le roman noir sont, comme je le martèle depuis toujours, le reflet de notre espace et de notre temps.
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La chambre close

J'avais un très bon souvenir de Roseanna, mon premier Sjöwall / Wahlöö, et peut-être ai-je un peu idéalisé à partir de cette première expérience la série policière de ce célèbre couple d'auteurs suédois. Aujourd'hui, j'en suis à mon troisième roman, et j'avoue que je ne ressens plus le même enthousiasme. Est-ce dû à ces romans en eux-mêmes, ou au fait que romans policiers et séries télévisées du même genre ont connu un succès de plus de plus retentissant ? Car qui aujourd'hui n'a pas vu ces séries presque mythiques que sont devenues entre autres The Killing, Bron/Broen, Trapped, ou encore la version anglaise des enquêtes de Wallander ?



Pour tout dire, l'ambiance pesante de Roseanna, ou encore de L'homme au balcon (à mon sens moins réussi), brille par son absence dans La chambre close. Et pourtant, c'est un petit roman sympathique qui m'a étonnée par l'humour presque constant des auteurs. Humour que je ne leur connaissais pas, pas plus qu'aux scénaristes de The Killing, Bron/Broen ou Trapped. Et contrairement à l'un des préfaciers du roman, Håkan Nesser, je ne crois pas que Sjöwall et Wahlöö aient voulu faire passer un message politique et bêtement radical de gauche. On sent qu'ils se sont amusés à caricaturer la société de l'époque, la politique du gouvernement des années soixante-dix en Suède, sa police, son système économique. Et le message n'est pas si bête que ça, il est juste anti-capitaliste, à sa manière burlesque et outré, ce qui n'a rien de répréhensible (sauf évidemment pour les anciens militants de gauche qui sont aujourd'hui devenus d'ardents néo-libéraux).



Donc, ce n'est pas l'histoire, divisée en deux enquêtes, qui se révèle passionnante, c'est bien plus la manière. Car l'enquête sur l'énigme - éculée - de la chambre close intervient déjà assez tardivement, et ne brille pas par son inventivité. L'autre enquête, plus largement traitée et qui concerne des braquages de banque, n'est pas non plus des plus passionnantes. Et évidemment, on s'attend à ce que les deux se rejoignent ; or la fin est un peu bâclée. D'autant que petit à petit, plus les enquêtes avancent, moins l'humour est au rendez-vous.



Ce qui nous donne là un roman plaisant mais pas complètement réussi, qui permet de passer un bon moment. Sans plus.
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Meurtre au Savoy (Vingt-deux, v'la des frit..

Lors de son discours, au terme d'un bon repas au Savoy - le meilleur hôtel de Malmö, Victor Palmgren, un riche industriel s'effondre...les témoins - convives ou personnel du restaurant - n'ont rien vu venir, n'ont pas entendu grand chose....Le meurtrier serait un homme brun entre 35 et 45 ans, qui, une fois avoir tiré, a escaladé le rebord de la fenêtre et est parti à vélo.......

De nouveau, Meurtre au Savoy est une enquête où le peu d'indices ou de témoignages, complique la tâche des flics, à commencer par l'inspecteur Manson, bientôt secondé par l'équipe de Martin Beck pour la partie enquête à Stockholm, et même par la Sepo - la police secrète - Victor Palmgren trempant dans des affaires qui pourraient bien être des affaires d'Etat...L'enquête auprès des proches et des collaborateurs va être plus que fructueuse...la mort de l'homme d'affaires est comme un coup de pied dans la termitière, certains rats quittent le navire, un autre s'installe dans le nid avec la jolie veuve...que du joli monde....



Une nouvelle enquête où l'on retrouve Martin Beck et son équipe, secondant l'inspecteur Manson, dans une affaire qui pourrait être politique, vu l'importance des affaires internationales que brassait Palmgren. Une enquête qui a également des ramifications au Danemark voisin mais également en Afrique du Sud et où chaque collaborateur de l'homme d'affaires semblait organiser semble t-il, au vu et au su - ou pas - de Palmgren, ses propres petites affaires, détournement et trafic de devises, trafic d'armes, marchands de sommeil, agences d'escort girl quasi assimilées à de la prostitution sans compter l'habitude pour l'homme d'affaires de racheter des entreprises pour les saigner et les mettre ensuite en liquidation, laissant le personnel sur le carreau...un vrai festival...

Et Martin Beck, lui, s'est installé dans un petit deux-pièces et s'accoutume à sa vie de célibataire, toujours secondé par son ami Kollberg et par Asa, la petite amie infirmière de Åke Stenström, le jeune flic mort dans la fusillade du bus (lire le policier qui rit) et qui depuis, est entrée dans la police - brigade des moeurs,

Une enquête intéressante où Sjöwall et Wahlöö explorent les dessous des milieux d'affaires, compromis dans toutes sortes de transactions plus ou moins licites et qui nous renseignent toujours un peu plus et pas en bien, sur cette société suédoise qui perd de son lustre au fil des enquêtes de Martin Beck....
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L'homme au balcon

Maj Sjöwall et Per Walhöö ont abordé avec L'homme au balcon le sujet de la pédophilie, encore très tabou dans les années 60. Ce roman oscille donc entre la marginalité et l'ordinaire, entre l'horreur que suscitent la série de viols et de meurtres dont sont victimes des enfants, et une enquête qui, elle, se coule dans le moule routinier de toutes les enquêtes.



De par le cadre choisi par les auteurs, la ville de Stockholm au mois de juin, infestée par la chaleur, on ressent très bien l'atmosphère oppressante qui affecte tout le monde : policiers, criminel et personnages secondaires. Dans cette enquête qui avance avec lenteur, le danger se fait de plus en plus oppressant, cependant que la nécessité pour Martin Beck d'arrêter les crimes, malgré un manque de moyens évident, le pousse doucement à bout. Et face à une situation anormale et terrible, on le verra, ainsi que ses collègues, travailler, tâtonner, reculer, avancer, toujours au même rythme, toujours selon une méthode qui n'a rien que très ordinaire, rien que de très conventionnel. Et transpirer. C'est tout le paradoxe du roman : celui de la vie ordinaire de toute une ville qui bascule dans une série d’événements on ne peut plus glauques.



J'avais préféré Roseanna, lu il y a cependant assez longtemps, mais on ne peut dénier à cet opus du couple Sjöwall /Walhöö une atmosphère délétère qui colle à la peau.
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Le policier qui rit

Je vais renchérir sur la critique de latina concernant la dernière masse critique Mauvais genres de Babelio : j'avais coché trois livres, et j'ai reçu celui que je voulais le moins, et même que je ne voulais plus du tout depuis que j'avais découvert qu'il 'était dans les collections de la bibliothèque municipale (ah ben oui, il aurait fallu que je vérifie ça avant de cocher bêtement tout et n'importe quoi, je suis bien d'accord avec vous). Donc, au départ, déception. Mais la suite de mon expérience s'est révélée plus enthousiasmante que celle de latina (ça lui apprendra à ne pas être assez sélective, et toc).





Parce que finalement, le Policier qui rit, c'était tout à fait ce qu'il me fallait au bon moment. Bien entendu, l'histoire n'est pas d'une gaieté folle, mais c'était pour moi une lecture reposante, avec laquelle j'ai pris mon temps, ce qui s'adaptait par conséquent parfaitement au rythme du roman. Il se trouve par ailleurs que c'est ma quatrième enquête de Martin Beck. J'avais un très bon souvenir de Roseanna, d'une veine assez glauque, mais L'Homme au balcon (avec une intrigue glauque également) et La Chambre close m'avaient moins convaincue.





Ici, l'enquête se concentre sur un crime de masse : neuf personnes tuées dans un bus de nuit, avec probablement une arme de type mitraillette. Et parmi ces neuf personnes, un collègue de Martin Beck et de son équipe de la police criminelle. Pas d'indices, pas de témoignages, pas de pistes. Une enquête qui démarre mal, qui n'avance pas, qui se traîne.... Et qui est plus représentative des enquêtes de la police suédoise des années soixante ou de la police française d'aujourd'hui que dans bien des romans policiers. Et c'est tout l'intérêt du roman que de mettre en scène des policiers ordinaires (quoique bon, on en a quand même un doté d'une mémoire eidétique, ce qui est bien pratique), plus ou moins sympathiques selon les cas, plus ou moins doués. Qui travaillent en équipe avec plus ou moins de bonne volonté. Une équipe où chacun finit par se focaliser sur tel ou tel détail jusqu'à l'obsession, chacun de son côté.





Voilà ce qui fait tout le sel du roman de Maj Sjöwall et Per Walhlöö : une enquête pas très ordinaire étant donné le crime commis, et pourtant ordinaire par la façon dont elle est menée. On est bizarrement assez loin de la façon dont a évolué le roman policier scandinave, qui a beaucoup influencé les séries télé policières scandinaves (que généralement j'aime bien, par ailleurs) - séries qui nous balancent parfois, voire souvent, un twist à la fin de chaque épisode de chaque saison... Ce qu'on retrouve des deux côtés, en revanche, c'est l'atmosphère grisâtre, tristounette, qui est la marque de toute oeuvre policière nordique qui se respecte, et que les habitués aiment à retrouver.





Ajoutons que, contrairement à d'autres romans des deux auteurs, celui-ci est marqué par pas mal d'humour, qui se fait moins présent au fur et à mesure que l'enquête se précise et prend un certain tournant. Un bon policier, donc, qui n'a pas vieilli, et qui se lit tout seul.





Juste un truc qui me titille carrément : pourquoi a-t-on traduit ce roman à partir de la version en anglais, et non de la version originale suédoise ???







Masse critique Mauvais genres
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L'abominable homme de Säffle

Nyman, un commissaire bien connu de Martin Beck, mais surtout de son collaborateur Kollberg, est retrouvé le torse transpercé et égorgé, gisant dans son sang au pied de son lit d'hôpital. L'homme, très malade, semblait sur le point de mourir, alors qui a bien pu accélérer le processus...L'enquête débute sur la personnalité de la victime, pour ses proches un super flic de la vieille école, peu de bavures, bon mari et bon père en apparence...Mais en grattant un peu et pas très loin, Kollberg évoque bien vite l'homme assassiné, un vrai pourri, un vrai de vrai, avec pour surnom L'abominable homme de Säffle ; Kollberg en a fait l'expérience personnellement lors de sa formation militaire quand Nyman était son instructeur, sadique, appuyant bien fort sur les points faibles afin de détruire l'ego des plus fragiles, cassant les moins solides mentalement. Il faut donc enquêter dans son passé pour essayer d'identifier d'éventuelles victimes dont la vengeance pourrait être un motif assez fort pour l'assassiner, et ils sont déjà nombreux...



Une plongée au coeur même de la police, dans une Suède sereine en apparence, mais qui se révèle plutôt aveugle quant au fonctionnement de l'institution chargée de protéger ses citoyens, une hiérarchie qui ferme les yeux, qui classe les plaintes sans suite, des exactions policières non sanctionnées, laissant les victimes dans la frustration et le sentiment d'injustice la plus totale.....Seules quelques plaintes déposées auprès de l'ombudsman (le médiateur), représentant une infime partie de l'iceberg, permettent de se faire une idée des nombreuses brimades policières dont le citoyen lambda a dû subir. Un état policier véreux et brutal, protégeant les canards boiteux.

C'est donc dans ce contexte lourd que l'enquête progresse et va s'accélérer précipitant l'ensemble de l'équipe de Martin Beck dans une dangereuse fusillade dont tous ne sortiront pas indemnes.

L'abominable homme de Säffle est une enquête sombre, au coeur d'un système policier largement dévoyé par des ripoux et dont Martin Beck va faire les frais...
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L'homme au balcon

« L’homme au balcon » observe jusqu’au petit matin, une cigarette à la main, la rue qui s’anime à nouveau, rien n’échappe à son regard. Il voit une petite fille en jupe bleue sortir de chez elle. Mais une vieille femme observe « L’homme au balcon »…. Le lecteur attentif se demande ce qui va se passer, nous sommes à Stockolm en juin 1967 dans la chaleur suffocante de l’été.

La petite fille en jupe bleue sera bientôt assassinée. Retrouvée morte dans une parc de la ville sans sa culotte taille 6 ans.

Le Commissaire Martin Beck dirige l’enquête avec son équipe. Il y a peu d’indices et la tension monte, des milices se mettent en place.

Sjöwall et Wahlöö, un couple à la ville, tiennent le lecteur en haleine et créent une atmosphère peu complaisante avec la société suédoise de l’époque où les violences sont engendrées par le système social en vigueur. La sombre vision du pays semble d’une troublante actualité avec celle qui apparait dans les livres de Mankell par exemple.

Le lecteur suit l’enquête et la procédure judiciaire pas à pas en même temps que le naufrage du couple Beck. Martin Beck s’obstine jusqu’au bout à retrouver le coupable avant qu’il ne récidive encore.

Une jolie découverte d’une série policière rééditée en 1987.







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