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Biographie :

Makram Abbès est maître de conférences à l’École Normale Supérieure de Lyon et membre junior de l’Institut Universitaire de France (IUF). Spécialiste de la philosophie arabe, il a consacré de nombreux travaux à la pensée politique des lettrés et des juristes de l’époque médiévale ainsi qu’à la philosophie politique de penseurs comme Fârâbî, Avempace et Averroès. Ses recherches les plus récentes concernent la théorie de la guerre en Islam. Il est notamment l’auteur de Islam et politique à l’âge classique (PUF, 2009).

Source : iqbal.hypotheses.org
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Les travaux de Said furent introduits en Chine dans le contexte politique particulier qui suivit le massacre de Tiananmen. Dans une réaction anti-impérialiste pavlovienne, les autorités chinoises attribuèrent les troubles à la diffusion d’une pensée contre-révolutionnaire inspirée par un « Occident » libéral, bourgeois et capitaliste.

Dans ce contexte, alors que la légitimité du régime était en jeu, et que l’idéal révolutionnaire était en berne, la réactualisation d’un discours et d’un imaginaire patriotique est venue combler une période de « vide et de désarticulation idéologique ».
 
Bien qu’il repose encore sur une historiographie et un langage propre à la Chine communiste, ce nationalisme officiel effectue progressivement une mue culturaliste pour mobiliser des personnages, une symbolique et des valeurs pré-modernes. La réhabilitation de Confucius, l’usage politique de ses notions, et l’épanouissement de la rhétorique des « valeurs
asiatiques » empruntée au singapourien Lee Kuan Yew s’inscrivent dans ce climat de glorification d’une identité chinoise retrouvée. Dans ce contexte, certains intellectuels conservateurs vont développer une argumentation farouchement anti-impérialiste.
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Dans "La pratique de la Chine" (en compagnie de François Jullien), André Chieng considère qu’une analyse de la «réalité chinoise» avec les «instruments intellectuels de l’Occident» serait comme «faire de l’ébénisterie avec des outils de plomberie». Il suggère que François Jullien proposerait au contraire une «boîte à outils» susceptible d’appréhender la Chine en se libérant de cet ethnocentrisme cognitif trop courant chez les Européens.
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"J'étais un Trésor caché, j'ai voulu être connu; c'est pourquoi j'ai crée les créatures afin qu'elles me connaissent."
C'est en ces termes que l'une des traditions religieuses de l'islam fait parler Dieu. Cette parole que les penseurs de l'islam ont longuement méditée et abondamment commentée révèle que la création tout entière a pour finalité de faire apparaître et de connaître le Trésor caché qu'est le Créateur. Elle signifie aussi que toute la création n'est que la manifestation visible d'une réalité invisible et inaccessible aux regards. Mais elle suggère aussi qu'en tout être crée fut mis le potentiel de connaître son Seigneur afin que, ainsi chargé d'une connaissance substantielle, il puisse remonter vers Lui. L'ensemble de l'univers crée est donc le Livre de Dieu où chacun peut lire la splendeur des attributs divins.
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Contre l'obscurantisme, seules les lumières de la raison et de l'inspiration peuvent ouvrir l'horizon. Et faire se lever dans l'âme une connaissance qui est sagesse, méditation, respect et amour des autres.
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Dans la classique opposition entre le zâhir (l'apparent, le visible), et le bâtin (le caché, l'invisible), les penseurs spirituels considèrent l'un comme insuffisant, voire illusoire, et l'autre comme la vraie réalité qui doit être recherchée dans la pure intériorité de l'esprit. S'il faut polir l'âme et le coeur par des exercices spirituels, c'est au bout du compte, pour devenir capable de refléter en soi et de contempler la lumière de la réalité invisible. Ainsi, dans sa théorie comme dans sa pratique, cette démarche est avant tout un mode de connaissance qui nécessite une radicale conversion du regard. Elle est aussi, non pas une opposition à la loi religieuse, qu'elle respecte, mais une invitation à regarder au-delà et à dépasser le stade de la loi qui n'est que le début dans le cheminent vers la connaissance et la perfection.
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Le Coran lui-même et tous les textes sacrés et spirituels ne sont que les miroirs réfléchissants de ce grand Livre des réalités divines. De même que les beautés du monde sont les signes visibles de la beauté de Dieu, les textes manifestent quelque chose de Sa vérité et contribuent donc à l'élaboration d'une science du dévoilement à laquelle conduit tout travail sur la dialectique du visible et de l'invisible, de l'apparent et du caché.
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La littérature spirituelle de l'islam est généralement connue sous le nom de "soufisme", terme qui a fini par devenir l'équivalent de "mystique" et par traduire à la fois l'expérience de l'infini, l'amour de Dieu et la quête d'un au-delà de la lettre sacrée, articulée autour d'un sens profond inaccessible aux non-initiés.
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