La fillette recule lentement, regagne son perchoir sur la crête de la dune. Elle me sourit. Neuf ans, dix ans pas plus. Je me laisse tomber à quelques pas d'elle, coulée dans le sable.
Elle se retourne vers moi. Inondée de soleil, les orteils dans le sable, l'autre pied nu y traçant des arabesques d'un mouvement gracieux de la cheville qui est d'un miel sombre. Sa robe jaune flotte autour d'elle comme une aile de papillon.