C’est une rencontre entre Marie et Kristina qui finira par délivrer Bertrand de son étau. Kristina laissera Bertrand s’envoler définitivement et rejoindre Marie, une fois les amplis de scène de Noir Désir éteints, dans quelques semaines et après les discussions essentielles sur les modalités du futur qu’ils devront inventer pour leurs enfants. Autour de la table familiale où il était invité, Bertrand aurait même entendu dire «Mais laisse-les donc s’aimer comme ils veulent » de la bouche même des parents de Marie.
Gérard Manset :
Il a enregistré "Comme un légo" en trois prises. C'est son don. Ce titre dans la bouche d'un autre aurait été parfaitement incompréhensible. Bashung est un orateur musical, il y a une alchimie entre l'audition et l'émission qui passe par le timbre de sa voix, le phrasé qui fait que l'oreille comprend. (...) Lorsque j'ai donné ce texte à Alain, j'étais persuadé qu'il n'en chanterait pas la totalité, qu'il en ferait une chanson d'un peu plus de quatre minutes. Et puis je l'entends enchaîner le dernier couplet : "Je suis un Indien / Je suis un Apache..." J'étais bluffé.
Ce qui est étonnant avec Björk, c'est qu'elle arrive toujours comme un personnage, elle débarque comme dans un conte. Elle arrive avec sa petite valise à roulettes avec des petites choses entassées dedans, un peu chiffonnées et c'est toujours merveilleux : c'est une boite à malice.
Jean Baptiste Mondino.
Que Paris est beau quand chantent les oiseaux / Que Paris est laid quand il se croit français
Clin d’oeil et conjuration du sort. Alain finit quelques uns de ses concerts par un Angora acoustique. Le texte n’a jamais eu autant de résonance. Les pluies acides décharnent les sapins / J’y peux rien, j’y peux rien / Coule la résine / S’agglutine le venin / J’crains plus la mandragore / J’crains plus mon destin / J’crains plus rien / Le souffle coupé / La gorge irritée / Je m’époumonais / Sans broncher.
On a besoin des phases d'ombre pour vivre les instants de lumière. Tu ne peux t'exposer tout le temps.
Si tu veux j’peux t’aider
Ca m’a lair un peu lourd à porter
Sûr, t’as rien oublié ?
Les bateaux que tu me démontais
…
Décor décortiqué
Reconstitué
Sur une plage alcaline
Où veux-tu qu’j’te dépose ?
Tu m’as encore rien dit
T’aimes plus les mots roses
Que je t’écris.
"Ce qui est fascinant avec la musique pop, c'est qu'"elle peut vous transporter en quelques secondes dans un endroit émotionnel précis avec des sons, des couleurs, des odeurs même. Lorsque les gens me demandent quel genre de musique je fais, je réponds désormais de la folk moderne. Je pense sincèrement faire de la musique pour n'importe quel public, pour tout le monde. J'aurais pu me rassurer, m'isoler en me reliant sur des concepts d'avant-garde et me mettre dans un coin où j'intéresserais onze personnes et demie, mais je n'ai jamais eu envie de ça. Mon obsession est de communiquer, de servir de passerelle entre plusieurs mondes."
BJORK 2004
Parfois, je peux passer une semaine sur un mot... Un mot ! C'est pas raisonnable.
Mondino employait tout le temps cette expression pour désigner les homosexuels. Quand on était de virée, il nous disait tout le temps : "Allez on va faire un tour chez les Gaby ?" C'était un titre de chanson parfait.