Rodrigo Borgia avait les goûts et les plaisirs d'un grand seigneur de la Renaissance, égaré dans une carrière ecclésiastique.
S'il n'avait pas été le neveu du pape Calixte III, Rodrigo Borgia serait devenu un grand juriste, ou un grand condottiere.
La chance lui avait réservé une mitre d'évêque, un chapeau de cardinal, à l'âge où les jeunes gens se demandent ce qu'ils vont faire de leur vie.
Coureur de filles, et plus encore, peut-être homme de famille, bon père, bon époux, il conservera son "ménage" même après avoir reçu la tiare, il se partagera entre le Vatican, où le retiennent les charges de la fonction, et le petit palais voisin de San Pietro in Vincoli, où demeurent sa maîtresse et ses enfants.