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Citations de Marcel Duchamp (29)


Marcel Duchamp
L.H.O.O.Q. Mona Lisa.
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Marcel Duchamp
L'art est un jeu entre tous les hommes de toutes les époques.
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Il y a eu un incident en 1912 qui m'a un peu tourné les sangs, si je puis dire, c'est quand j'ai apporté le Nu descendant un escalier aux Indépendants et qu'on m'a demandé de le retirer avant le vernissage. Dans le groupe des gens les plus avancés de l'époque, certains avaient des scrupules extraordinaires, ils montraient une sorte de crainte. Des gens comme Gleizes, qui étaient pourtant extrêmement intelligents, ont trouvé que ce nu n'était pas tout à fait dans la ligne qu'ils avaient tracée. Il y avait deux ou trois ans que le cubisme durait et ils avaient une ligne de conduite absolument nette, droite, prévoyant tout ce qui devait arriver. j'ai trouvé cela insensé de naïveté. Alors cela m'a tellement refroidi que par réaction contre un tel comportement, venant d'artistes que je croyais libre, j'ai pris un métier. Je suis devenu bibliothécaire à Sainte Geneviève. J'ai fait ce geste pour me débarrasser d'un certain milieu, d'une certaine attitude, pour avoir une conscience tranquille mais aussi pour gagner ma vie. j'avais vingt-cinq ans on m'avait dit qu'il fallait gagner sa vie et je le croyais. Puis, la guerre est venue qui a tout bouleversé et je suis parti aux Etats-Unis. (p.22)
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Mais en fin de compte qu'est-ce qu'un artiste ? C'est aussi bien le fabricant de meubles, comme Boulle, que le monsieur qui possède un "Boulle". le Boulle est aussi fait de l'admiration qu'on lui porte (p.86).
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Somme toute, l’artiste n’est pas seul à accomplir l’acte de création car le spectateur établit le contact de l’oeuvre avec le monde extérieur en déchiffrant et en interprétant ses qualifications profondes et par là ajoute sa propre contribution au processus créatif.
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Philippe Collin. - Je voudrais que vous me disiez ce que l'on entend par ready-made. C'est une expression anglaise, mais qui finalement n'est pas évidente pour tout le monde.

Marcel Duchamp. - Oui. Ça veut dire "tout fait". Comme les vêtements de confection. Je suis arrivé à une conclusion, il y a assez longtemps. Il y a toujours quelque chose de "tout fait" dans un tableau : vous ne faites pas les brosses, vous ne faites pas les couleurs, vous ne faites pas la toile. Alors, en allant plus loin, en enlevant tout, même la main, n'est-ce pas, on arrive au ready-made. Il n'y a plus rien qui soit fait : tout est "tout fait". Ce que je fais, c'est que je signe, simplement, pour que ce soit moi qui les aie faits. Simplement, j'arrête là, c'est tout. c'est fini. Ça semble un peu drôle, mais c' est une conséquence naturelle, en allant au bout du raisonnement.
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Tout ce que l'on voit - c'est-à-dire tout objet, plus le fait de le regarder - est un Duchamp. John Cage : Silence, "Les Lettres nouvelles", Paris, 1959

Cité par Pierre Cabane dans la préface à l'édition 1995.
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Rrose Sélavy connaît bien le marchand du sel.
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Marcel Duchamp
On peut voir celui qui regarde, mais on ne peut pas entendre celui qui écoute.
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Une œuvre de Marcel Duchamp n'est pas exactement ce qu'on a devant les yeux, mais l'impulsion que ce signe donne à l''esprit de celui qui le regarde.
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Depuis Courbet, on croit que la peinture s'adresse à la rétine ; ça a été l'erreur de tout le monde. Le frisson rétinien ! Avant, la peinture avait d'autres fonctions ; elle pouvait être religieuse, philosophique, morale. Si j'ai eu la chance de pouvoir prendre une attitude antirétinienne, malheureusement ça n'a pas changé grand chose ; tout le siècle est complètement rétinien, sauf les surréalistes qui ont un peu essayé d'en sortir. Et encore ils ne s'en sont pas tellement sortis ! Breton a beau dire, il croit juger d'un point de vue surréaliste, mais au fond c'est toujours la peinture au sens rétinien qui l'intéresse. C'est absolument ridicule. Il faudrait que ça change, que ça ne soit pas toujours comme ça. (p.52)
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L'intention du ready-made, c'est de se débarrasser de cette idée du beau et du laid. On pourrait en faire cinquante par jour, mais ce n'est pas vrai. Si vous en faites cinquante par jour, vous verrez que dans trois ou quatre jours les cinquante commencent à vous plaire, donc le résultat n'est pas ce que je cherchais.
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Quand on lui demande s'il croit en une peinture plus amateur, Monsieur Duchamp répond qu'il tient au professionnnalisme en peinture, mais qu'il aimerait voir plus d'amateurisme chez les marchands.
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Marcel Duchamp
« Le plus grand ennemi de l’art c’est le bon goût »
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Par exemple, les voyages ínterplanétaires semblent être l'un des pas vers le soi-disant "progrès scientifique" et pourtant en dernière analyse, il ne s'agit que d'un agrandissement du territoire mis à la disposition de l'homme. Je ne puis n'empêcher de considérer cela comme une simple variante du MATÉRIALISME actuel qui emporte l'individu de plus en plus loin de la quête de son moi intérieur.
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Des millions d’artistes créent, quelques milliers seulement sont discutés ou acceptés par le spectateur et moins encore sont consacrés à la postérité.
En dernière analyse, l’artiste peut crier sur tous les toits qu’il a du génie, il devra attendre le verdict du spectateur pour que ses déclarations prennent une valeur sociale et que finalement la postérité le cite dans les manuels d’histoire de l’art.
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En fait jusqu'à ces cent dernières années, toute la peinture était littéraire ou religieuse : elle avait été mise au service de l'esprit. Cette caractéristique s'est peu à peu perdue au cours du siècle dernier. Plus un tableau faisait appel aux sens - plus il devenait animal - , plus il était prisé. Ce fut une bonne chose que d'avoir eu le travail de Matisse pour la beauté qu'il rayonnait. Et pourtant il a créé une nouvelle vague de peinture physique en ce siècle ou du moins maintenu la tradition que nous avons héritée des maîtres du XIXe siècle.
Dada fut la pointe extrême de la protestation contre l'aspect physique de la peinture. C'était une attitude métaphysique. Il était intimement et consciemment mêlé à la "littérature". C'était une espèce de nihilisme pour lequel j'éprouve encore une grande sympathie. C'était un moyen de sortir d'un état d'esprit - d'éviter d'être influencé par son milieu immédiat, ou par le passé : de s'éloigner des clichés - de s'affranchir. La force de vacuité de Dada fut très salutaire. Dada vous dit : "N'oubliez pas que vous n'êtes pas aussi vide que vous le pensez!" D'habitude un peintre confesse qu'il a des jalons. Il va d'une jalon à l'autre. En fait, il est esclave de ses jalons - même s'ils sont contemporains.
Dada fut très utile comme purgatif. Et je crois en avoir été profondément conscient à l'époque et avoir éprouvé le désir de me purger moi-même. Je me rappelle certaines conversations avec Picabia sur ce sujet. Il était plus intelligent que la plupart de mes contemporains. Les autres étaient pour ou contre Cézanne. Personne ne pensait qu'il put y avoir quelque chose au-delà de l'acte physique de la peinture. On n'enseignait aucune notion de liberté, aucune perspective philosophique. Naturellement les cubistes étaient fertiles en inventions à ce moment-là. Ils avaient assez de chats à fouette pour ne pas s'inquiéter de perspective philosophique ; et le Cubisme m'a donné beaucoup d'idées relatives à la décomposition des formes. Mais je pensais à l'art sur une autre échelle. On discutait ferme à l'époque de la quatrième dimension et de la géométrie non-euclidienne. Mais la plupart des gens considéraient ces problèmes en amateurs. Metzinger s'y intéressait particulièrement. Et, en dépit de tous nos malentendus ces idées nouvelles nous aidèrent à prendre nos distances à l'égard des banales habitudes de penser - des platitudes de café et de studio.
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Tout ce préambule pour te dire:
Prends pour toi ce porte bouteilles.
J'en fais un "Readymade"à distance.
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Le titre est une couleur apporté à l'oeuvre.
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Quand on lui demande si les responsables des douanes de New York sont maintenant préparées à distinguer une sculpure de Brancusi d'une pièce de plomberie de luxe, ( allusion au conflit douanier de 1926-28, où "l'oiseau dans l'espace" était taxé comme simple matière première ou objet manufacturé et non comme oeuvre d'art) Monsieur Duchamp fait remarquer, avec le charme dont il est coutumier, qu'il comprend que tout s'est passé comme sur des roulettes. " M. Brummer, ajoute-t-il, a pris soin de tout. Je ne suis pas venu par le même bateau. Il y avait vingt-quatre tonnes de sculptures et le bateau aurait pu couler ! "
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